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DEUXIEME ANNIVERSAIRE DES REFONDATEURS : "La refondation, un processus irréversible"

Publié le jeudi 8 avril 2010 à 03h03min

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Voilà deux ans que le Manifeste pour la refondation nationale a vu le jour. Pour commémorer l’événement, les partis signataires ont organisé le lundi 5 avril 2010, à Ouagadougou, un point de presse.

Né par la volonté commune des partis signataires de proposer collectivement une stratégie de sortie de crise, le Manifeste pour la refondation nationale apparaît d’après les animateurs du point de presse, "comme la seule proposition concrète écrite de sortie de crise, qui aborde sous une vision prospective la situation de notre pays dans toutes ses dimensions." Un travail d’information et de sensibilisation a été fait depuis la signature du manifeste et semble avoir fait tache d’huile surtout au niveau des autorités politiques eu égard au discours du chef de l’État qui reconnaît que le perfectionnement continu du système politique est un impératif. Les refondateurs demandent au président du Faso de rendre plus visible et plus concret son discours qui doit rompre d’avec le conformisme.

Dans leur déclaration liminaire, les animateurs du point de presse ont peint un tableau sombre du climat sociopolitique qui règne au Burkina Faso. Après avoir axé leur déclaration sur la nécessité d’aller vers des assises nationales pour faire des réformes adéquates qui tiennent compte des besoins des populations, ils ont abordé plusieurs questions liées à l’actualité de la vie sociale et politique du Burkina. Parlant de la Taxe de développement communal (TDC) qu’ils ont qualifiée de "guerre sociale", ils ont demandé son retrait sans conditions, car celle-ci est une taxe de trop au regard de la pléthore de taxes qui sont imposées au contribuable et dont les retombées ne sont nullement perceptibles.

Au sujet de la révision électorale, les conférenciers ont relevé que le désintérêt de la population pour le recensement électoral s’explique par le fait que les "populations se démarquent de plus en plus de la politique et rejettent la manière de gouverner de l’État." Il faut ramener les gens au coeur de la politique. "Il faut un nouveau contrat social entre les acteurs politiques et le peuple", selon le Docteur Alain Dominique Zoubga, l’animateur principal du point de presse. Pour lui, le débat politique est mené au niveau des individus alors qu’il devait se faire au niveau des idées. Ces élections, pour eux, sont sans enjeux et le fichier électoral est caduc tant dans sa forme que dans son fond. Ils ont plaidé en faveur de la limitation de mandats et fustigé les tentatives de modification de l’article 37. Des réformes profondes et fondatrices sont indispensables pour permettre d’assurer toujours un mieux-être aux populations. Le discours du Premier ministre n’a pas été épargné. "Le Premier ministre est resté silencieux sur des points qui sont des préoccupations dans la vie des concitoyens" lors de son discours sur la situation de la nation, dixit la déclaration.

Parlant de l’épineuse question de l’unité de l’opposition et la question du chef de file, les animateurs de la conférence de presse ont fait comprendre que l’opposition n’a pas besoin de chef de file mais d’unité. En somme, la déclaration fait ressortir la nécessité d’opérer des réformes institutionnelles et politiques, c’est-à-dire la refondation, pour assurer des lendemains meilleurs au peuple burkinabè et pouvoir ainsi préserver la paix sociale si chère à notre pays. Ce point de presse a connu la participation d’éminentes personnalités politiques dont Soumane Touré du PAI, Issa Tiendrébeogo du GDP, François Kaboré du PDP/PS, Hermann Yaméogo de l’UNDD, Dr Alain Dominique Zoubga du Parti Socialiste pour la Refondation/l’Autre Burkina, Norbert Tiendrébeogo du FFS, Toubé Clément Dakuo. Les refondateurs se disent disposés à apporter leur contribution dans le cadre des réformes qu’ils jugent comme condition sine qua non d’une paix durable, gage d’un développement socio-économique assuré.

Koyir Désiré SOME

Le Pays

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