Comme chaque année et ce depuis 2008, le CONASUR se réunit pour analyser les activités de l’année écoulée et dégager les orientations et les priorités de l’année suivante. Cette troisième session ordinaire du CONASUR se tient dans un contexte particulier pour le Burkina Faso qui a été frappé par des inondations le premier septembre 2009. En rappel, ces inondations qui constituent la pire catastrophe de l’histoire du Burkina, ont occasionné 180 386 sinistrés soit 22 548 ménages et causé 50 pertes en vies humaines. L’appel du président du Faso avait permis aux Burkinabè d’exprimer leur élan de solidarité et de manifester leur fibre patriotique. Au total, 15 275 785 943 FCFA soit 14 396 027 027 FCFA de contributions financières ont été mobilisées à la date du 29 mars 2010.

Les participants constitués des gouverneurs de régions, des partenaires techniques et financiers, des structures déconcentrées du CONASUR, procéderont à la relecture du Plan national de contingence multirisques de préparation et de réponse aux catastrophes. Adopté en février 2009 avec pour but de réduire les impacts humains et matériels lors de la survenue de catastrophes naturelles, le plan nécessite une relecture au regard du contexte, des évolutions possibles et des changements au niveau des calamités qui peuvent survenir.

Les inondations du permier septembre 2009 ont permis de tirer de précieux enseignements dont il convient de tenir compte pour l’avenir. Pour Pascaline Tamini, ministre de l’Action sociale, " la relecture du plan devrait permettre de corriger les insuffisances relevées dans la gestion des inondations passées, d’intégrer les nouveaux défis susceptibles de se produire afin d’assurer une meilleure préparation de notre pays à la gestion des catastrophes naturelles et des crises humanitaires." Les partenaires techniques et financiers s’étaient fortement impliqués dans la gestion de la crise née des inondations de 2009. Ils ont d’ailleurs financé le projet de "renforcement des capacités nationales de gestion des catastrophes et de relèvement des crises au Burkina Faso" qui permettra de renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles du pays et pouvoir assurer ainsi une meilleure protection des populations.

Ce projet prévoit également l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de gestion des catastrophes assortie d’une loi d’orientation. Au regard donc de leur forte implication aux côtés du Burkina, les organisateurs ont estimé pertinent de bénéficier de leurs expériences durant cette rencontre. Au cours donc de cet atelier, les participants échangeront autour du thème "L’implication des partenaires techniques et financiers dans la prévention et la gestion des catastrophes au Burkina faso". Pour le coordonnateur résident par intérim du Système des Nations unies au Burkina, Dr Djamila Cabral, "cette session permettra de dégager de nouvelles perspectives en vue de répondre plus efficacement aux éventuels défis en matière d’urgence." Face à la multiplicité des catastrophes et des crises de par le monde, les gouvernements, notamment ceux des pays pauvres, se doivent de mettre en place des stratégies adéquates en vue d’assurer la protection de leurs populations. D’où l’importance de cette session du CONASUR qui permettra d’orienter les actions futures.

Koyir Désiré SOME

Le Pays