LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Second round de la révision des listes électorales : Plaidoyer de la CENI pour un fichier fiable

Publié le mardi 6 avril 2010 à 03h13min

PARTAGER :                          

Du 1er au 21 mars 2010 s’est déroulée la première phase de la révision exceptionnelle des listes électorales, laquelle a été caractérisée par une notable désaffection des électeurs potentiels. Le gouvernement a décidé de reconduire l’opération (6 au 15 avril). Le président de la CENI a convié la presse le 2 avril dernier, à l’hôtel Azalai pour faire un véritable plaidoyer en faveur de ce « pan fondamental du processus électoral du 21 novembre 2010 ».

Depuis 2001, il n’y a pas eu de recensement électoral au Faso ; seulement des révisions exceptionnelles de listes. La présente est certes exceptionnelle, mais elle a valeur de recensement. A la date du 21 mars 2010, date de clôture de la première phase de cette opération « 2 406 128 personnes sont inscrites, soit un taux de 53,31%, si on se réfère au corps électoral de 2007 qui était de 4 513 047 sur tout le territoire national ».

De l’avis du président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba « il y a eu des obstacles objectifs qui n’ont pas permis à tous les électeurs potentiels de s’inscrire sur les listes électorales, lors de la première phase ». Tout en précisant que « l’action de la CENI doit être perçue comme une contribution à l’information et à la sensibilisation », Moussa Michel Tapsoba a souligné que l’animation de la vie politique revient constitutionnellement aux partis politiques. Pour lui, l’enjeu de la révision des listes en cours est la fiabilisation du fichier électoral.

Ensuite, la liste issue de cette présente révision exceptionnelle servira aux Municipales de 2011, ce qui respecte l’esprit et la lettre de l’article 50 de la loi électorale. Enfin, la CENI a égrené toutes les actions posées pour faire de ce recensement 2010, une réussite : niveau élevé des recenseurs, titulaires du BEPC, choix de personnes qualifiées et compétentes dans des démembrements, spots radios et télé, interviews, communiqués…

Invité à préciser les provinces « déficitaires » dans cette opération de révision, le président de la CENI a répondu : « Il n’y a pas de provinces à proprement parler qui aient connu plus de désaffection que d’autres… C’est à Ouaga et Bobo, que nous avoisinons les 60%, ailleurs c’est souvent moins. Mais vers la dernière semaine de la première phase, il y avait de l’engouement… d’où cette prorogation du gouvernement ».

Les partis politiques ont-ils joué aussi leur rôle dans cette opération ? a demandé un journaliste. Pour le premier responsable de la CENI « Il y a certes les partis politiques, mais ce n’est pas eux seulement … dans les 10 premiers jours de la première de la phase, on n’a pas constaté l’implication des formations politiques… Ils s’en sont mêlés après l’annonce selon laquelle ce recensement servira aussi pour les Municipales de 2011 ».

Ne peut-on pas reporter la présidentielle pour la coupler avec les Municipales de 2011 ? « Vous savez les dates des élections et des révisions des listes électorales sont décidées par le gouvernement… la CENI ne fait qu’exécuter. Nous n’avons pas de commentaire particulier à faire sur ce sujet », a été la réponse de Moussa Michel Tapsoba à cette question.

Est-il optimiste quant à l’aboutissement de cette seconde phase ? « Oui, si le rythme est le même qu’aux derniers jours de la première phase, il n’y a pas de raison que cette révision exceptionnelle ne soit pas une réussite ». Quant au coût de cette opération, elle est estimée à 231 540 000 FCFA.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique