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COTE D’IVOIRE : Dangereuse surenchère verbale

Publié le mercredi 31 mars 2010 à 05h18min

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« Si les Forces nouvelles ne déposent pas les armes, ce sont les armes qui vont les déposer ». Ces propos sont de Charles Blé Goudé, le président de la galaxie patriote en Côte d’Ivoire. Après la crise qui a fait tomber le gouvernement et la Commission électorale indépendante (CEI), le désarmement est le nouveau cheval de bataille du camp Gbagbo. Cette fois, les menaces à peine voilées contre « les assaillants d’un certain 11 septembre 2002 » sont proférées par des seconds couteaux.

En cela, Blé Goudé ne fait pas mentir l’adage qui dit : « chassez le naturel, il revient au galop ». Hier, il était cet ambassadeur de la Paix qui a organisé des tournées dans toute l’Eburnie pour appeler ses compatriotes à soutenir le processus de sortie de crise. Aujourd’hui, force est de constater que la mue de l’ancien dirigeant de la puissante FESCI est difficile. Bombardé du titre de directeur national adjoint de la campagne du parti présidentiel, chargé de la jeunesse, Blé Goudé est la voix de son maître en tant que militant indécrotable et averti. A ce titre, il pourrait avoir certainement reçu la mission d’attaquer frontalement les Forces nouvelles sur la délicate question du désarmement en Côte d’Ivoire.

Si cette question lui tenait tellement à cœur, il serait plus sage de demander l’arbitrage du Facilitateur, Blaise Compaoré. Mais, faire monter la pression par de tels propos relève d’une autre stratégie. C’est ce qui explique la réponse du berger à la bergère des Forces nouvelles qui n’ont pas manqué l’occasion de se défendre et de stigmatiser l’incurie des politiciens. La Côte d’Ivoire a-t-elle encore besoin d’une crise sur la question du désarmement après celle du fichier électoral qui s’est soldée par des pertes en vies humaines ? Autrement dit, jusqu’où peut aller cette surenchère verbale ? Il est peut-être temps que Blaise Compaoré réunisse les différents protagonistes pour calmer le jeu et surtout pour tracer un schéma consensuel qui conduise au désarmement et à des élections apaisées.

Dayang-ne- Wendé P. Silga

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 1er avril 2010 à 19:48, par adams En réponse à : COTE D’IVOIRE : Dangereuse surenchère verbale

    je suis un burkinabe ne en cote divoire et aujourd hui vivant en europe.ayant ete etudiant a l universite de cocody avec en mon temps soro guillaume comme secretaire generale et ble goude comme scretaire a l organisation de la fesci,je peux vous dire sans me tromper que blaise compaore vient d entrer dans une crise qui marquera a jamais son existence.la guerre et seulement la guerre pourra resoudre la crise en cote d ivoire.il n y a aucune alternative a cette crise.ce n est pas avec joie que je le dis mis c est la verite.le camp presidentiel n ira aux election que lorsque les conditions de sa victoire sera assure suivez mon regard.adams depuis londre

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