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Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

Publié le lundi 29 mars 2010 à 01h50min

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Le président du Faso, Blaise Compaoré, a pris part, le 24 mars 2010 à Tunis en Tunisie, à un forum sur le renforcement des capacités dans les pays postconflit. L’initiative est de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) qui fête son 20e anniversaire, en collaboration avec la Banque africaine de développement (BAD). A l’occasion, le chef de l’Etat burkinabè, dans l’optique de la prévention des crises, a indiqué que, lors du sommet de l’Union africaine, il avait suggéré à ses pairs de condamner l’attitude de Mamadou Tandja, car celui-ci se dirigeait droit dans le mur. La suite, on la connaît. Retour sur un débat de haut niveau dont l’objectif est de contribuer à la reconstruction des Etats fragilisés par les conflits armés.

"Quel que soit le montant des ressources financières injectées dans le développement de l’Afrique, les résultats obtenus seront limités ou modestes si les pays ne disposent pas de capacités humaines, organisationnelles et institutionnelles nécessaires pour absorber et utiliser efficacement ces ressources". Cet extrait du Document de stratégie des capacités de la BAD, approuvé par le Conseil d’administration le 13 janvier 2010, résume l’importance de la question du renforcement des capacités, objet du forum.

Mercredi 24 mars 2010, hôtel Ramada Plaza de Tunis, sis à un jet de pierre de la mer : il est 10h 30, et le président du Faso, Blaise Compaoré, est acceuilli par des ovations dans la salle de conférences qui abrite les travaux et installé au présidium en face d’un public venu de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe en compagnie de trois autres panelistes, en l’occurrence Dr Donald Kaberuka, président de la BAD ; Anastase Murekezi, ministre de la Fonction publique, représentant Paul Kagamé ; et Frannie Leautier, secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique. A tout seigneur, tout honneur.

Dr Donald Kaberuka est le premier invité à prendre la parole en sa qualité d’initiateur du forum pour l’allocution d’ouverture. L’ancien ministre des Finances du Rwanda sait, mieux que quiconque, les ravages que peut entraîner la guerre dans un pays, le sien ayant connu un génocide. Il est d’ailleurs considéré comme l’architecte du succès des programmes de réformes économiques et de reconstruction engagés au lendemain de la guerre : "L’Afrique, a-t-il dit, a beaucoup souffert des conflits armés, qui ont détruit les infrastructures et les ressources humaines...

C’est pourquoi mon institution s’investit, dans le cadre de la reconstruction de ces pays fragilisés, dans le renforcement des capacités dans les secteurs public et privé". S’inspirant des expériences au Liberia, en Sierra Leone, aux Comores, Dr Kaberuka pense qu’on peut aider d’autres Etats comme le Zimbabwe et la Somalie à se reconstruire.

Son compatriote Anastase Murekezi, ministre de la Fonction publique du Rwanda, représentant le président Paul Kagamé, a lui axé son intervention sur l’expérience rwandaise dans le renforcement des capacités post-conflit : "Avec le génocide de 1994, tout était à refaire dans mon pays. Mais nous avons réussi à reconstruire, en mettant l’accent sur les secteurs de l’éducation et de la santé.

Grâce à un système d’assurance-maladie, dont 92% des Rwandais bénéficient, la situation sanitaire s’est améliorée. L’éducation est gratuite pendant 9 ans et des centres de formation professionnelle dans différents secteurs ont été créés... Notre système traditionnel de résolution des conflits, appelé "Gaçaça", a été activé pour administrer la justice et conserver l’unité et la réconciliation". Et ce n’est pas tout, deux stratégies de réduction de la pauvreté et de développement du capital humain ont été adoptées.

Si donc le Rwanda a pu se relancer, c’est grâce à ses différentes politiques de renforcement des capacités, qui ont permis de mettre en branle la machine de l’Etat à travers le leadership dans tous les secteurs d’activités, la participation active des populations et la promotion de la bonne gouvernance.

Le plaidoyer de Blaise Compaoré

C’est, du reste, ce que le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a souligné dans son discours : "La reconstruction postconflit est un processus complexe et dynamique qui exige, pour chaque pays, une approche spécifique... Il convient d’établir un cadre d’intervention cohérent associant l’Etat, les populations bénéficiaires et l’ensemble des acteurs intervenant dans le processus". Pour le président Compaoré, ce cadre d’intervention doit être caractérisé par une combinaison judicieuse d’exigences, dont les principales portent sur la consolidation de la paix et de la sécurité, le renforcement des capacités de l’Etat à assurer les services requis, l’appui à l’identification des besoins en renforcement des capacités, l’affirmation d’une réelle volonté politique et d’un engagement fort de la part des dirigeants des pays postconflit et la lutte contre la corruption. La vision de Blaise Compaoré colle avec celle des Rwandais, à écouter le représentant du président Paul Kagamé.

C’est pourquoi il convient de saluer la tenue de ce forum, car "le partage des réflexions sur le renforcement des capacités dans les pays en situation postconflit est une importante initiative pour la valorisation des ressources humaines, dimension essentielle du processus de développement du continent africain". Le locataire du palais de Kosyam a exprimé sa gratitude à la BAD, dont "la claire vision des enjeux du développement du continent s’est illustrée par la création de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), qui œuvre, depuis deux décennies, à la promotion du capital humain et à l’accélération d’une croissance soutenue dans les Etats fragiles".

Car, "quels que soient la qualité et le volume des programmes de développement élaborés, l’impulsion de leur mise en œuvre est d’abord le fait des capacités et non des programmes eux-mêmes", a indiqué Blaise Compaoré, qui encourage la BAD à œuvrer à la création d’un fonds destiné à assurer le retour des personnels qualifiés, l’accroissement de l’appui financier alloué aux Etats fragiles pour le renforcement des capacités humaines et institutionnelles et le soutien continu à la Fondation afin de lui permettre d’étendre son assistance aux pays frontaliers sortant de conflit.

"La longevité au pouvoir n’est pas le plus important"

Le discours du président Compaoré résumait la problématique dans tous ses aspects. Restait maintenant les échanges pour approfondir le problème et cela s’est fait lors du débat sous forme de questions-réponses qui a été animé avec maestria par James Makawa, fondateur et directeur général d’Africa Channel. Les panelistes que sont Blaise Compaoré, Anastase Murekezi, Dr Donald Kaberuka et Frannie Leautier, secrétaire exécutif de la Fondation ont précisé davantage leur vision du renforcement des capacités telle que ébauchée dans leurs discours respectifs.

Mais s’il y a un aspect qui a le plus retenu notre attention, c’est la question des causes des crises socio-politiques en Afrique. Et Blaise Compaoré de dire à ce propos que lors du sommet de l’Union africaine, le débat sur la situation au Niger a été posé et il n’a pas manqué de dire à ses pairs de condamner l’attitude du président Mamadou Tandja qui se dirigeait droit au mur en voulant faire un passage en force.

Comme pour réagir à cette clairvoyance du n°1 burkinabè, un Ghanéen a demandé à Blaise Compaoré si la longévité des dirigeants africains, la succession et l’insécurité d’après-pouvoir ne sont pas les causes principales des conflits. Réponse de l’enfant terrible de Ziniaré : "Le problème ne se pose pas en termes de 10, 20 ou 30 ans au pouvoir. Le plus important, c’est la construction d’une démocratie véritable, c’est-à-dire faire en sorte que les institutions soient crédibles, que les citoyens croient aux élections organisées. Le problème, c’est donc comment organiser des élections transparentes et que le peuple puisse se retrouver dans le scrutin".

Adama Ouédraogo Damiss De retour de Tunis


A l’issue du forum, le Dr Basga Emile Dialla, directeur exécutif du Centre d’analyses des politiques économiques et sociales (CAPES), donne un éclairage sur le thème.

Vous venez de participer à la table ronde. En quoi ce genre d’échanges peut-il contribuer au renforcement des capacités ?

• Le renforcement des capacités est une dimension essentielle de tout processus de développement. C’est un mécanisme participatif compliqué à mettre en place, car il est avant tout endogène, c’est-à-dire l’affaire d’un pays qui, conscient du déficit de ses capacités, essaye de faire quelque chose avant toute intervention extérieure.

Quand on parle de renforcement des capacités, on parle de développement du pays, de comment maîtriser son propre destin. Si conduire un processus de développement des capacités dans un pays en paix n’est pas facile, vous comprenez que c’est encore plus difficile dans une situation postconflit, où tout est pratiquement démantelé. Il faut donc une approche innovante pour s’assurer qu’on a pris en compte les besoins des populations fragilisées et apeurées par les affres de la guerre.

La rencontre de Tunis avait pour objet de réfléchir pour, à terme, arrêter des critères qui permettent de cerner le sujet dans les pays postconflit. La participation du président du Faso, SEM Blaise Compaoré, est un signal fort que le renforcement des capacités est très important. Le chef de l’Etat a promis de porter le débat auprès de ses pairs pour qu’il y ait cette prise de conscience accrue que sans renforcement des capacités nous ne pouvons aller nulle part.

Au Burkina Faso, nous sommes en train d’élaborer une stratégie accélérée de croissance qui va remplacer notre Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté.

Sous l’impulsion du chef de l’Etat, nous venons d’adopter un document de politique nationale de renforcement des capacités. C’est un cadre fédérateur qui va guider l’intervention de tous les acteurs. Il sera accompagné d’un plan d’actions. Ce document est en cours de finalisation et devra traverser un processus participatif avant d’être adopté par le gouvernement.

En attendant ce document, quelle a été l’expérience du Burkina Faso en matière de renforcement des capacités depuis 2000 avec la création du CAPES ?

• L’expérience de notre pays remonte aux années 90 avec l’adoption du Programme d’ajustement structurel (PAS). On avait déjà évalué nos capacités, puisqu’il y a eu beaucoup de problèmes au niveau de l’administration publique. Vous avez connu les projets d’appui à l’Administration, le renforcement des finances publiques, de l’économie, etc. Mais c’était épars et ne donnait pas le résultat qu’on voulait. C’est pourquoi on a créé le CAPES, pour jouer ce rôle de coordination et de mise en synergie des interventions en matière de renforcement des capacités.

Et sous l’impulsion des travaux de notre centre, on a vu que la dimension renforcement des capacités était prise en compte dans notre Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). Si vous lisez la première mouture du CSLP, il n’y était pas fait mention. Or sans renforcement des capacités, on ne pourra pas piloter efficacement et de manière efficiente notre stratégie de développement. Par arrêté du Premier ministre, le CAPES est fortement impliqué dans la révision actuelle du CSLP, qui va devenir Stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD) pour la période 2011-2015.

Propos recueillis par Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 29 mars 2010 à 02:47, par BENJO En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Il n’y a pas de démocratie dans un pays où il n’y a pas d’alternance à la tête de l’État.Donc Mr le Président la soit disante démocratie que vous prétendez bâtir n’est pas celle dont nous avons besoin.
    D’ailleurs vous parlez de Tandja et vous vous oubliez. Mettez le moirroir en face de vous.Vous allez voir que vous même vous allez droit dans le mur.

    • Le 29 mars 2010 à 11:05, par wend waoga En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

      On l’attendait montant au créneau pour se prononcer sur le oui ou non à la révision de l’article 37 que ses gladiateurs se battent pour imposer aux burkinabè,ouvrant ainsi un boulevard à sa présidence à vie ! Il lui fallait etre ailleurs pour nous le faire savoir ! BLAISE EST POUR LA RÉVISION DE L’ARTICLE 37,ne cherchons pas plus loin ! Il revient dès à présent aux burkinabè de savoir ce qu’ils veulent.Quant aux propos de mr le Président,j’aimerais savoir une chose ! Comment peut-on construire une Démocratie véritable où le peuple se retrouve dans les scrutins,dans un pays où tout l’appareillage judiciaire est caporalisé au profit d’une minorité donc,au détriment de la grande majorité ? Comment celà est-il possible quand l’impression nous est donnée que,sont considérés comme "seuls citoyens burkinabè",les militants du Parti au pouvoir,et que le reste n’est qu’un ramassis d’ordures ? Mr le Président,vous etes peut-etre de bonne fois mais,maitrisez-vous votre entourage ? Savez-vous que lors des campagnes électorales,les média(Radio-Télé),les véhicules de l’État (et qui sait ? les bons d’essence de l’État aussi peut-etre)sont monopolisés par un seul Parti au pouvoir ( le votre !) ?Connaissez-vous Salif Kossouka Ouédraogo ? Si vous le connaissez,alors ces cas ne sont qu’une infime partie des foutaises qui sont faites vis-à-vis des biens publics ! Alors,comment vous y prendrez-vous pour construire cette " Démocratie véritable" ?

  • Le 29 mars 2010 à 03:14, par Le Lutteur En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    J’ espere que toi Blaise, mahama sawadogo, Rock et tout le CDP d’ailleurs n’irez pas aussi droit dans le mur apres 2015. Que l’ erreur de Tandja vous serve tous de lecon.

  • Le 29 mars 2010 à 03:46 En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Chaque peuple a le dirigeant qu’il mérite. Le notre est Ablassé. C’est la marche de l’histoire , cependant point question de baisser les bras car la démocratie est une quête de tous les jours.

  • Le 29 mars 2010 à 04:03, par Elzizo En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    J’espère que vous aussi, vous n’allez pas foncer tête baissée dans le mur ?

    Merci...

  • Le 29 mars 2010 à 06:06 En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Vous aviez dit de condamner Tandja ? Tandja est ce bougre qui s’est fichu de la Constitution de son pays, qui a gaspille des milliards pour une referendum ou "son" peuple ne pouvait que dire oui a 92 % du chiffre d’affaires, alors que le memepeuple crevait deja de faim. Monsieur le President. Je vous crois. Vous avez demander a vos paires de le condamner parce qu’ il allait droiut dans le mur. Je sais que vous vous savez que s’ il se trouve un quelconque griot qui vous demande de modifier la constitution notamment en son article 37, vous vous dirigez tout droit dans la gehenne. Alors, nous comptons sur votre sagesse legendaire qui fait la fierte du Burkinabe.
    Mias un petit detail : La ou un president dure au pouvloir pour plus de 10 ans, c’est suispect. la ou un president dure 20 ans, ce bn’ est plus suspect. ce n’est plus la democratie. C’est de la dictature qui se voile par toutes sortes de dissertations que les negres de service ne manquentr pas de pondre. Monsieur le President, permettez - moi de vous dire que 20 ans, 30 ans, 40 ans au pouvoir, c’est trwes revelateur de la vraie nature de cette democratie. Pour ne pas nous perdre dans tout ce qui s’ appele democratie meme si c’est totalement le contraire, regardons un peu ver les pays qui nous ont convaincus qu’ il fallait aller a la democratie et qu’il n’ y avait leur democratie qu’ il fallait consommer pour etre democrate : La France, l’ Angleterre, les USA, l’ Australie, l’ Allemagne. Quel est la duree moyenne des chefs de gouvernements la- bas ? Pas plus de 10 ans. Alors si ce n’est pas une demoxcratie de type tropicalise que nous faisons ici, personne ne devait faire 2 0ans au pouvoir. si quelqu’ unle fait, cette democratie merite un autre nom.

    Tous mes respects, S. E. Mr. Le President de tous les Burkinabe

  • Le 29 mars 2010 à 07:46, par Tapsoba En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Ainsi,le PF ne voit aucun lien entre la longévité au pouvoir ,la succession,l insécurité d après- pouvoir en Afrique et les conflits.Que Mr le PF n ait pas encore tiré les lecons de la Cote d Ivoire,le Togo,La Guinée pour lesquels il joue le role de médiateur afin d y apporter cette paix post-pouvoir des présidents à vie ,c est qu on est encore loin de sortir de l auberge.Et pourtant il reconnait qu il faut « des élections transparentes et des institutions fortes ».

    Justement c est parce qu il n y a pas d élections transparentes et des institutions crédibles que les règnes en 20 ,30 ans voire à vie sont fréquents surtout en Afrique .Car,l adage qui veut qu on n organise pas d élections pour les perdre en Afrique est loin d être faux.Nous avons encore ces expériences fraiches Kéniane,Equato-guinéenne,algérienne dans nos esprits.Tout simplement parce que les partis au pouvoir ont toujours cette facheuse tendance à utiliser les biens de l Etat dans tous les termes pour corrompre une population désabusée,frappée par la misère donc prête à tout accepter aussi éphémère soit il,l analphabétisme et surtout le dictat de l ethnocentrisme ou le régionalisme .Ce qui est évidemment aux antipodes des idéaux qui devraient fonder leur choix objectif du candidat à même de porter une aspiration de changement.

    Par conséquent,il est fondamentale de garder nos constitutions limitatives de mandats présidentiels qui garantit l alternance afin d amener les populations à s intéresser aux dites élections,car un électeur qui ne part aux urnes que pour élire le même président pendant 3,4,5 mandats,ca devient lassant d où le désintérêt et au pire les révoltes et les violences.

  • Le 29 mars 2010 à 09:32, par Reboka En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Je crois que le Président du Faso a parfaitement raison. Dans le processus de développement de la DEMOCRATIE principalement dans les pays africain, nous devons faire en sorte de placer les populations au centre de nos préoccupations. Nous constaterons que les problèmes de l’alternance (sources principales des conflits en Afrique) trouveront naturellement leurs solutions. Faisons donc que les lois fondamentales (les constitutions) ne soient pas modifiables à volonté, faisons en sorte que les élections soient transparentes, faisons en sorte que les institutions démocratiques fonctionnent sur des bases objectives. Des outils et des expériences permettant aux pays africains d’attaquer avec succès ces différents défis existent.

  • Le 29 mars 2010 à 09:48, par Koumankan En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Faites attention Mr le Président...VOUS ALLEZ, VOUS MEME, DROIT DANS LE MUR !!

    Prenez y garde !

    A bon entendeur...

  • Le 29 mars 2010 à 10:55, par L’Autre Africain En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    C’est çà, çà n’arrive qu’aux autres !

    C’est exactement ce que pensait aussi Tandja, jusqu’au jour où çà lui est tombé dessus cômme un couperet.

    Ceux qui pensaient que c’etait une bande d’intêressés qui s’evertuait à faire accepter par notre président l’idée d’une présidence à vie en ont pour leurs comptes.

    C’est plutôt lui qui a fait germer cette idée de présidence à vie dans la tête de ses "partisans" cômme il le souligne lui même : "Le problème ne se pose pas en termes de 10, 20 ou 30 ans au pouvoir. Le plus important, c’est la construction d’une démocratie véritable,..."

    Mais de quelle démocratie il s’agit ????

    Et voilà le président de l’avant dernier pays de l’Afrique, sinon de la planète Terre, qui s’érige en donneur de leçons en matière de développement. Et pour oui ou pour un non le voilà à l’Extérieur du pays pour des conférences, des panels, des sommets à n’en point finir.

    Monsieur le président, les chantiers du developpement, c’est ici au pays. Le Burkina a besoin d’un président qui se préoccupe du developpement du pays et non d’un président qui se préoccupe plus de son "developpement" personnel.

  • Le 29 mars 2010 à 11:07, par Manitu En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Moi j’ai Toujours dit que le président Compaoré est un sage. Un homme doté d’une haute vision éclairée sur l’avenir de l’Afrique et sur les comportements à adopter. Il sait que s’éterniser au pouvoir c’est pas bon. Il sati que même 23ans à la tête de l’Etat c’est beaucoup trop. Il sait que réviser l’article 37 va brûler le pays. Il sait que son système (administration, parti, FEDAP, etc.) ne sont que de grands réseaux de corruption et de clientélisme. Il sait que le trésor public dispute trop souvent ses deniers avec les gens qui sont sensés travailler pour lui. Il sait qu’on avance pas et qu’on avancera jamais comme ça. Blaise, c’est un sage, c’est un guide. Pas comme Khadafi, plutôt comme Ghandi ou je dirai même plus, comme Bouddha.

    Le problème est que apparemment il s’en fout de tout ça.

  • Le 29 mars 2010 à 11:08, par tinbiiga En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    La mise en garde de Blaise

    Le Président COMPAORE en lançant cette fameuse phrase à Tunis " J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur" met en garde ses détracteurs c’est à dire ceux qui veulent à son nom réviser l’article 37 de la constitution. Le message est suffisamment clair et nous osons espérer que l’aile dure du CDP va se saisir de cette phrase et laisser le texte fondamental en son article 37 en l’état.

  • Le 19 avril 2015 à 19:40, par yapéga En réponse à : Blaise Compaoré à Tunis : "J’avais dit que Tandja partait droit dans le mur"

    Tandja n’est allé que dans un mur ; toi Blaise tu es allé dans une montagne

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