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6e conclave des industriels indiens : 9 milliards de dollars US à investir en Afrique dans les 5 prochaines années

Publié le jeudi 25 mars 2010 à 01h41min

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Neuf milliards de dollars US devraient être investis au cours des cinq prochaines années, sur le continent africain par les industriels indiens. Les modalités d’investissements ont été discutées lors du sixième (6e) forum sur le partenariat Inde-Afrique tenu à New Delhi, les 15 et 16 mars 2010. Cette rencontre est l’œuvre du gouvernement indien, en partenariat avec la Confédération des industries indiennes et la Banque indienne de l’import/export (Exim Bank).

Une délégation de trente-neuf Burkinabè dont trente-un chefs d’entreprises, conduite par le vice-président de la Chambre de Commerce, Gaspard Ouédraogo, a pris part au sixième Forum des industriels indiens sur le partenariat Inde-Afrique.

Cette rencontre a été placée sous le signe du développement des synergies, et a réuni près d’un millier d’opérateurs économiques de divers domaines, venant de l’Inde et de 34 pays africains. En marge des activités, l’ambassade du Burkina Faso à New Delhi a activement, contribué à la signature d’une convention de coopération entre le Burkina Faso et la Fédération indienne des exportateurs, le 16 mars 2010.

Ledit accord va permettre d’intenses collaborations entre la Chambre de commerce de Burkina Faso et celles des Etats de la République de l’Inde. « Le Burkina peut beaucoup tirer profit de sa coopération avec l’Inde qui est un pays émergent très dynamique et riche en matière d’innovations », a soutenu fermement Gaspard Ouédraogo, d’une voix sereine, au sortir du conclave. Il a émis le vœu que les Indiens et les Africains puissent maintenir le contact et renforcer la communication.

De son point de vue, « Ce genre d’événement mérite une attention particulière et les pays qui veulent accélérer leur développement doivent y prendre part. Les besoins financiers et techniques de nos petites entreprises peuvent trouver satisfaction dans ce genre de rencontres qui offre l’opportunité de trouver et d’élargir le cercle des partenaires ».

Et c’est exactement, ce qu’espère Mme Blandine Sonny, membre de la délégation burkinabè et propriétaire d’une unité de séchage de viande, de fruits et de manioc. Le sourire aux lèvres, elle a affirmé avoir fait le déplacement de New Delhi pour rencontrer des équipementiers, afin de faire face aux énormes commandes.

« Nous avons mis en place un groupe d’intérêt économique pour satisfaire nos clients, mais lorsque la demande est forte, nous sommes limités par le manque d’équipements performants », nous a-t-elle dit, d’un ton plein d’espoir et les yeux rivés sur des potentiels investisseurs en discussion. Il n’y a pas que le Burkina Faso qui va tirer profit du conclave. Chacune des délégations venues de 34 pays africains a eu gain de cause, à quelque niveau que ce soit.

Au total, 145 projets dans des domaines variés, tels que les infrastructures, la formation et le renforcement des secteurs privés évalués à neuf milliards de dollars américains, ont été approuvés pour les cinq prochaines années.

Et pour le Burkina Faso, le projet qui a été retenu est celui de la voie ferrée débouchant sur le manganèse de Tambao. La construction de cette voie ferrée combien importante, va permettre une meilleure exploitation de l’or et du manganèse au Nord-Est du Burkina Faso. Le ministre délégué, chargé des Affaires étrangères de la République de l’Inde, Shashi Tharoor, s’est réjoui des pas importants franchis dans la coopération Inde-Afrique.

Il a indiqué que les relations unissant l’Inde à l’Afrique ont toujours été d’actualité et cela depuis l’époque coloniale. Il a rappelé que les temps forts des relations indo-africaines remontent à l’époque du Mahatma Ghandi, le non-violent, en passant par l’opposition farouche de l’Inde à l’apartheid, qui déchirait l’Afrique du Sud. Le ministre Tharoor a, plus loin, au cours d’un point de presse relatif au forum, rappelé que l’Inde a joué un rôle très considérable dans la décolonisation de l’Afrique, grâce à un comité mis en place au sein du système des Nations unies d’alors...

« Depuis fort longtemps, nous avions été solidaire de l’Afrique quand bien même on n’avait pas grand-chose à lui donner. Mais aujourd’hui, nous sommes en mesure de soutenir davantage l’Afrique , d’où cette rencontre, la sixième du genre, pour identifier les besoins des pays africains, afin de mieux les aider à mieux profiter des opportunités qu’offre l’Inde », a-t-il conclu.

Aimée Florentine KABORE


Le geste salvateur de L’ambassade du Burkina a New Delhi

Les opérateurs économiques burkinabè se réjouissent des avantages et de l’assistance permanente que leur a offerts leur représentation diplomatique à New Delhi, pour ce conclave. En effet, leur arrivée a été diffusée et leurs adresses et domaines d’activités ont été inscrits sur le site web de l’ambassade (www.burkinafasoindia.org).

La représentation diplomatique burkinabè à New Delhi a travaillé à identifier des partenaires indiens selon le profil et les besoins des chefs d’entreprises burkinabè et contribuer à organiser des voyages de contact dans certaines villes de l’Inde. L’ambassade, a su développer des relations particulières de coopération avec les différentes chambres de commerce de l’Inde et est étroitement associée à l’organisation des événements.

En ce qui concerne l’organisation de ce conclave, le chargé d’affaires, Idriss Raoua Ouédraogo, a révélé que l’ambassade a simplement anticipé les choses pour que les hommes d’affaires du maximum de profit burkinabè puissent tirer le maximum de profit de ce forum et des opportunités énormes d’affaires en Inde. Il a aussi affirmé que le bilan est satisfaisant, en ce sens que plusieurs mémorandums ont été signés ; certains hommes d’affaires ont immédiatement lancé des commandes et nouer des contacts de partenariat.

Par ailleurs, l’ambassade a organisé des rencontres entre les Burkinabè et d’autres chambres de commerce entretenant des relations d’amitié et de coopération entre les industriels indiens et la Chambre de commerce du Burkina.

C’est dans cette démarche que des visites de courtoisie ont été effectuées auprès de l’Association des chambres de commerce et d’industrie de l’Inde (ASHOSSAM) et la Fédération indienne des chambres de commerce et d’industrie (FICCI) avec lesquelles, la Chambre de commerce du pays des Hommes intègres a signé des conventions de coopération lors du conclave 2009 (où le Burkina était à l’honneur, en tant que premier pays partenaire).

A.F.K.

Sidwaya

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