Deux douaniers en service au poste de douane de Thiou ont été victime s d’attaque le 22 Mars 2010 dans la commune rurale de Banh, province du Lorum. Selon les explications des premiers responsables de la douane, les deux agents attaqués étaient en patrouille contre les trafiquants dans le village de Basnéré, une localité frontalière entre le Burkina et le Mali située à 75 km de Ouahigouya ; « Banh est une zone où le trafic d’armes, de sucre, de cigarettes, de piles et de boissons a atteint un niveau inquiétant » a laissé entendre le commissaire de Police du District de Banh, Bernabé SEGDA.

Selon les victimes, ayant au cours de la patrouille remarqué la présence des trafiquants, ils se sont cachés pour mieux observer leurs manèges. "C’est quand ils sont arrivés à côté de nous que nous avons donnés la sommation en ces termes : « halte douane » ”. Les trafiquants ont alors ouvert le feu avant de prendre la clé des champs.

Les deux douaniers ont été atteints au niveau des jambes. Ils ont été évacués au Centre hospitalier régional (CHR) de Ouahigouya. Selon les dernières nouvelles, ils sont hors de danger et ont même rejoint leur poste de travail. Saisie, la police a ouvert une enquête qui lui a permis à l’heure actuelle de mettre la main sur les deux " trafiquants ” dont l’auteur du tir. Un troisième trafiquant serait en cavale.

Ceux qui ont été arrêtés reconnaissent avoir tiré sur deux individus. Mais soutiennent-ils, ”Nous avons crus que c’étaient des voleurs". Selon leurs explications, ils ont été plusieurs fois victimes de vols d’animaux. Chose qu’ils avaient même signalé à la police de Banh. "Nous avons tirés parce que les deux individus nous disaient ceci : Vous bougés on tire, vous faites le contraire, le sang giclera”. J’ai décidé de tirer quoiqu’il advienne a dit Moumouni NANA, 38 ans auteur du tir. Le pistolet utilisé est un calibre 12 de fabrication locale.

Le deuxième individu appréhendé par la police se nomme, Boukary Maïga. Tous deux rejettent en bloc la déclaration des douaniers sur la sommation : « s’ils avaient prononcé le mot Douane, personne n’allait les inquiéter » a laissé entendre Boukary Maïga. En attendant de faire la lumière sur cette affaire, les enquêtes se poursuivent. Les deux douaniers seront également entendus dans les jours à venir.

Jean Victor OUEDRAOGO

Sidwaya