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Journée nationale de vaccination : Eliminer les dernières poches de résistance

Publié le mercredi 24 mars 2010 à 02h47min

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A l’occasion du 2e passage des Journées nationales de vaccination (JNV) contre la poliomyélite, prévu du 2 au 5 avril et du 23 au 26 avril 2010, la marraine des JNV, Mme Chantal Compaoré, a eu une séance de travail avec les acteurs de ladite campagne. Elle a lancé un appel aux Burkinabè pour la réussite de ces journées.

Malgré six (6) passages des agents de vaccination au cours de l’année 2009, quinze (15) cas de poliomyélite ont été recensés, cette année au Burkina Faso.

Cette affirmation est du ministre de la Santé, Seydou Bouda, lors de la séance de travail entre les acteurs de la lutte contre le poliomyélite et la première Dame, Chantal Compaoré. Après 10 ans de lutte, et avec le soutien de la marraine Chantal Compaoré, des partenaires techniques et financiers, de nombreux acquis sont engrangés.

Selon la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Djamila Cabral, la poliomyélite a reculé de plus de 99%. Cependant, la persistance du virus prouve que des enfants échappent à la vaccination. Aussi a-t-elle joint sa voix à celle du ministre de la Santé, pour interpeller les parties prenantes, à rédoubler de vigilance et d’effort pour l’éradication totale de cette maladie invalidante.

Mme Cabral a relevé le rôle important des personnels de santé dans l’organisation et la réussite de cette présente campagne. Elle a réaffirmé l’engagement des partenaires techniques et financiers à accompagner le Burkina Faso dans cette lutte. Madame Compaoré, au cours des échanges, a voulu comprendre les raisons de cette persistance et les localités où des cas ont été signalés.

Il en ressort que Ouagadougou renferme le gros lot. Bobo Dioulasso , les régions du Centre- Est, du Plateau central, du Centre-Nord, du Centre-Sud sont également concernées. Mme Compaoré s’est renseignée sur la fiabilité des vaccins et l’efficacité des agents vaccinateurs.

Assurance lui a été donnée, de l’existence d’équipes de supervision sur le terrain pour diverses vérifications. Mais, les techniciens reconnaissent qu’une mauvaise manipulation par l’agent est possible. (Dose insuffisante par exemple...). Ils ont en outre insisté sur la disponibilité des enfants et sur le fait qu’une seule dose ne protège pas.

D’aucuns ont suggéré de stimuler les agents vaccinateurs, mais tous sont unanimes qu’il faut sensibiliser les parents, les autorités administratives, coutumières et religieuses, pour que tous ensemble ils puissent bouter le poliovirus sauvage hors des frontières du Burkina Faso. La première Dame a lancé un appel solennel à tous les Burkinabè pour la réussite de la présente campagne dont les passages auront lieu du 2 au 5 avril et du 23 au 26 avril 2010.

Assétou BADOH


Mme Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat, lance un appel à l’ensemble des Burkinabè à l’occasion du deuxième passage de la Journée nationale de vaccination contre la poliomyélite

Depuis 1996, le Burkina Faso s’est résolument engagé à bouter hors de ses frontières, la poliomyélite, maladie invalidante qui touche essentiellement nos enfants.

Des résultats concrets et encourageants ont été enregistrés, aussi bien en matière de vaccination qu’en matière de surveillance, grâce à l’engagement de tout un chacun.

La victoire semble proche mais nous devons redoubler d’efforts. En effet, après plusieurs campagnes de vaccination, le virus de la polio continue de circuler dans notre pays. Afin de renforcer l’immunité des enfants contre la maladie, le gouvernement, en collaboration avec ses partenaires, notamment le Rotary International, l’OMS et l’UNICEF, prévoit l’organisation de plusieurs passages de vaccination au cours de cette année 2010.

Le premier passage s’est déroulé du 6 au 9 mars 2010, le deuxième passage aura lieu du 2 au 5 avril 2010 et le troisième, du 23 au 26 avril 2010. Si les cas de poliomyélite persistent dans notre pays (15 cas en 2009), c’est parce qu’il existe toujours des enfants qui n’ont pas bénéficié des vaccinations. C’est l’occasion pour moi d’inviter :

. les agents vaccinateurs à redoubler d’effort afin que tous les enfants où qu’ils soient, reçoivent leurs doses de vaccin ;

. les autorités administratives, coutumières et religieuses à réaffirmer une fois encore leur engagement pour la réussite de la présente campagne ;

. les parents à se mobiliser davantage pour faire vacciner les enfants contre le virus de la poliomyélite.

Notre pays est capable de relever le défi de l’éradication de la polio à l’instar des pays d’autres continents. Pour cela, nous devons tous nous mobiliser et faire vacciner tous nos enfants de 0 à 59 mois, lors des campagnes de vaccination de cette année 2010.

En tant que mère, j’invite toutes les femmes, tous les hommes se trouvant dans tous les villages et toutes les villes de notre pays, à faire vacciner tous nos enfants. Faisons ensemble le pari de zéro cas de polio virus sauvage au Burkina Faso.

Faisons-le pour nos enfants ! Faisons-le pour l’avenir du Burkina Faso !

Je vous remercie.

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 24 mars 2010 à 17:03, par Yves LEFOU En réponse à : Journée nationale de vaccination : Eliminer les dernières poches de résistance

    De grâce Messieurs et madames les décideurs, Vacciner oui ! mais un peu de respect pour les fêtes religieuses et les croyants (catholiques) !!
    Comment voulez vous qu’un infirmier, fervent catholique laisse sa famille pour faire du porte à porte à vacciner des enfants alors qu’il y’a la méningite qui tue des centaines de personnes au BF actuellement ?
    La date campagne de vaccination contre la polio pouvait bien être repoussée ou avancée afin de permettre aux pères de familles de fêter Pâques dans une convivialité familiale ( comme en Côte d’ivoire par exemple). En rappel, le vaccin polio est préventif et non curatif, il n’y a donc pas d’urgence au point de gâcher la fête des agents de santé.
    Yves LEFOU

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