"A entendre les organisateurs de la rencontre, le maire est convaincu que le dialogue peut résoudre les questions en suspens à Rood-Woko. Et maintenant qu’il est plus que jamais instauré, vivement que chaque camp y mette du sien et qu’on en finisse avec ces maux qui entravent le fonctionnement du poumon des affaires de Ouagadougou.

Cela ne pourrait qu’être profitable à tous", écrivions-nous dans notre édition du mercredi 24 février dernier à propos de la rencontre des syndicats des commerçants avec l’édile de Ouagadougou. Eh oui ! le bout du tunnel ne semble plus loin pour les commerçants et la commune de Ouagadougou.

En effet, de l’assemblée générale du 19 mars dernier, il est ressorti que des acquis, et non des moindres, ont été obtenus. Il s’agit du retour des parkings-auto ;

de la réouverture prochaine du dispensaire du marché ; de l’aménagement des espaces sur tous les 4 côtés du marché pour les restauratrices ;

de l’avancée des études pour une ouverture sur la rampe sud et de l’avancée des études pour l’emplacement de brises solaires à l’intérieur du marché. Les acquis sont nombreux, certes, mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, ont tout simplement reconnu les membres de la Coordination.

Dans toute la sous-région de l’UEMOA, la zone commerciale de Ouagadougou est la plus petite et la plus contraignante pour les commerçants, ont martelé les responsables syndicaux. "La vie du marché n’est pas une course de vitesse mais une course de fond", a asséné Moussa Dabo de l’ONACOM-B.

Ainsi, de nombreuses préoccupations restent, et il faut continuer à travailler dans ce sens pour en venir à bout. Ce sont par exemple le montant des loyers "trop élevés" aussi bien à Rood-Woko que dans les autres marchés gérés par le RAGEM, la levée des barrières et l’instauration du sens giratoire.

Il faut même redoubler d’efforts et de vigilance d’autant plus que certaines associations dites syndicales de commerçants, non affiliées aux centrales syndicales revendiquent les acquis engrangés et veulent tenir des assemblées parallèles. A ces dernières, les commerçants ont demandé de se faire moins remarquer et de ne pas ramer à contre-courant de leur lutte.

D’une manière générale, les syndicats de Rood-Woko louent la prédisposition du maire au dialogue et sa détermination à satisfaire leur plate-forme.

Une fois de plus, les syndicats des commerçants n’ont pas manqué de revenir sur la Taxe de développement communal (TDC) qui, pour eux constitue un vol. "On n’en veut pas", ont-ils laisser entendre. Et la mobilisation s’annonce grande pour les manifestations du 31 mars et du 1er avril prochains.

Mohamed Arnaud Ouédraogo (Stagiaire)

L’Observateur Paalga