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Mme Nestorine Compaoré/Sangaré, spécialiste en sociologie du développement et expert en genre : « Cristalliser le débat sur l’article 37 fait perdre de vue la question de l’alternative qui est nettement plus importante »

Publié le lundi 22 mars 2010 à 16h15min

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Bien connue des acteurs de la société civile au Burkina Faso pour sa conviction en faveur de la promotion des droits de la femme mais et surtout sa volonté de promouvoir le genre, Mme Nestorine Sangaré, sociologue de son état, ne manque pas d’énergie pour partager son savoir faire en la matière et les expériences qu’elle a acquises pendant son combat pour la promotion de la femme. Aux onze questions se rapportant au militantisme féminin dans les formations politiques, à la promotion du genre et à la contribution de la femme à l’édification d’un Burkina démocratique et émergent que nous lui avons posées elle a répondu sans détour. Lisez plutôt !

L’Hebdo du Burkina : Mme Sangaré, depuis près de dix ans, le Burkina Faso est engagé dans la lutte contre la pauvreté. Quelle appréciation faites-vous de la contribution de la femme à la réduction de la pauvreté et au développement du secteur informel ?

Mme Nestorine Sangaré : Il n’est un secret pour personne que les femmes jouent un rôle crucial dans le développement national. La mise en œuvre des politiques de lutte contre la pauvreté coïncide avec l’aggravation du phénomène de pauvreté à cause de la conjoncture économique internationale et des nombreuses crises qui affectent actuellement notre société.

Qu’il s’agisse de la vie chère, de la crise alimentaire, de la crise énergétique, bref tous les grands maux qui touchent la société ont des répercussions sur les responsabilités et la contribution socio-économique des femmes. Bien avant cet état de crise généralisée, c’était aux femmes de lutter pour assurer la survie quotidienne de nombreux ménages tant dans les villes que dans les campagnes.

Dans bien des cas, elles tendent à en devenir les piliers et principales pourvoyeuses en produits de subsistance. L’apport des femmes est rendu possible grâce à leur forte implication dans le secteur informel. En tant que championnes de la débrouillardise, plusieurs vendent du tout sur les places des marchés ou dans les quartiers et « Yaard » pour assurer le repas quotidien de leurs familles. Mais le secteur informel comme son nom l’indique est difficile à cerner parce que n’étant pas organisé comme l’économie formelle.

Néanmoins, bien qu’aucune donnée statistique ne permette de mesurer ou tout au plus d’estimer la contribution réelle des femmes à la lutte contre la pauvreté et au développement du secteur informel, nul ne peut cependant douter de son importance. Il serait bien de rendre visible cette contribution inestimable des femmes à la lutte contre la pauvreté et la survie des ménages burkinabés au moment où se fait le bilan de la mise en œuvre du CSLP.

A ce propos, dans le secteur agricole, les femmes sont quelque peu brimées parce qu’elles ne sont pas propriétaires des terres. Quelles sont les mesures à prendre dans le cadre de l’agro-business pour permettre aux femmes d’accéder facilement aux terres et de se positionner comme des actrices incontournables ?

Le Burkina Faso a adopté une loi portant sur la sécurisation foncière qui est sensée protéger les droits des paysans sans terre et des femmes qui sont souvent en insécurité par rapport à leur accès à la terre. Au niveau des aménagements hydro-agricoles, l’Etat soutient l’application de quota de parcelles pour les femmes. C’est cependant une chose que de parler de la sécurité foncière dans le cadre de l’agriculture de subsistance et c’en est autre dans le cadre de la promotion de l’agro-business.

Les agro-businesmen sont en mesure de payer les propriétaires terriens pour acquérir de grandes superficies de terres alors que les femmes ne demandent que de petits lopins. Ce sont les meilleures terres qui sont visées lors des transactions avec les gros producteurs. Jusque-là, les champs personnels des femmes étaient situés sur les terres les plus incultes. Elles risquent maintenant de se retrouver dans une situation de plus grande précarité car l’agro-business accroit la pression foncière et contribue à changer les modalités d’accès à la terre au détriment des femmes et des paysans pauvres sans terre.

Les femmes n’ont pas de quoi payer pour avoir des titres fonciers et vont devoir se contenter de ce qu’on veut bien leur donner pour un usage temporaire. Je pense qu’il faut s’inspirer de l’histoire de la modernisation de l’agriculture en Europe pour savoir que la promotion de l’agro-business se fait en sacrifiant les droits fonciers des plus pauvres et vulnérables parmi lesquels figurent les femmes. Face à l’argent, certains propriétaires terriens perdent la sagesse et n’hésitent pas à tout brader sans considération pour les droits des membres de leurs familles.

Je ne crois pas que la loi sur la sécurisation foncière va protéger outre mesure les droits fonciers des femmes. Quelques-unes vont en profiter, mais beaucoup seront pénalisées et plus appauvries. L’Etat ne peut rien faire dans ce contexte parce que la prise de décision et l’arbitrage des conflits de terre incombe désormais aux gestionnaires des terres que sont les hommes.

Seuls ceux qui ont le pouvoir social peuvent faire respecter leurs droits et ce n’est pas le cas pour les femmes. Il y a peu de voies de recours adéquats pour elles. C’est seulement sur les périmètres aménagés que l’Etat pourrait accroitre le quota des parcelles destinées aux femmes.

Dans le rapport de l’observatoire économique et social, la question de l’énergie a fait l’objet d’une enquête auprès de 8700 burkinabé. Cependant le rapport ne fait pas mention de la question du genre. Quelle est votre réaction ?

Les aspects genre méritaient plus d’attention dans ce rapport, mais il est vrai que la nature du document ne permettait pas de l’aborder conséquemment. Face à la crise énergétique, c’est aux femmes de se débrouiller pour trouver le bois ou le charbon ou encore le gaz pour faire la cuisine.

La raréfaction des ressources comme le bois et le charbon pénalisent plus les femmes. Quand elles ne sont pas obligées de parcourir des distances de plus en plus longues pour collecter le bois, elles doivent l’acheter. Or, les dépenses pour l’achat du bois de cuisine ne font pas partie du « nasongo (argent de popote) » dans plusieurs ménages.

Il y a aussi des idées reçues par rapport à la contribution des femmes aux dépenses énergétiques du ménage en ce qui concerne les frais d’électricité. De plus en plus, des femmes sont responsables du paiement des frais d’électricité.

Les hommes prennent le prétexte que leurs épouses vendent de l’eau glacée ou d’autres denrées réfrigérées pour se décharger de la facture d’électricité au lieu de partager les coûts. Les maigres bénéfices des activités économiques des femmes servent alors à payer la consommation électrique familiale. En cas d’augmentation des prix, elles sont plus affectées du fait de la modicité de leurs revenus.

Les projections ne sont pas des plus rassurantes quand on considère les incertitudes entourant l’avenir du secteur de l’énergie. D’ici à 2025, comment les femmes pauvres vont faire pour préparer à manger dans les villes surpeuplées et dans les campagnes entièrement déboisées ? Le rapport du CES traite plus de l’impact économique de la crise énergétique sans s’attarder sur son impact social. Il y a beaucoup à dire à ce niveau.

Une année après le vote de la loi sur le quota, pourquoi un décret d’application n’est jusque là pas encore pris ?

C’est l’Assemblée Nationale qui a initié et porté la proposition de loi sur les quotas. Je salue au passage la volonté politique qui a prévalu à l’Assemblée nationale pour l’adoption de cette loi qui, soit dit en passant, est une initiative volontaire de la représentation nationale. Elle n’a subie aucune pression d’un bailleur de fonds pour adopter cette loi.

Cependant, les élections s’annoncent et on ne sait pas encore si la loi sera appliquée comme telle ou bien s’il y aura un décret d’application. N’étant pas juriste, nous ne pouvons que souhaiter vivement que la volonté qui a prévalu pour favoriser l’adoption volontaire de cette loi (en avril 2009) soit de mise pour garantir son application effective lors des prochaines consultations électorales. Il reste en effet beaucoup de zones d’ombre dans les modalités d’application.

Un décret d’application aurait permis de les clarifier pour faciliter la mise en œuvre adéquate de la loi par tous les partis politiques en compétition et le suivi-évaluation de l’application de la loi. Nous ne pouvons qu’exhorter les décideurs politiques à parachever le travail accompli qui fait la fierté du Parlement et du gouvernement.

Quelles sont les difficultés que vous entrevoyez au niveau des femmes et qui méritent d’être levées pour permettre une application effective de la loi ?

Le défi majeur est de mobiliser suffisamment de femmes pour qu’elles se portent candidates, permettant ainsi aux partis de remplir le quota de liste. Il faut aussi que les femmes puissent influencer le processus de sélection des candidates afin de garantir une qualité des candidatures féminines. Les listes électorales sont constituées par les partis et ce sont eux qui choisissent les femmes à mettre sur ces listes.

L’expérience montre malheureusement que les responsables des partis choisissent souvent des femmes qui ne remplissent pas les conditions minimales pour être candidates aux élections. Il y a des critères à remplir et les femmes de concert avec les partis doivent travailler à définir ces critères avant la période électorale. Nous voulons une représentation qualitative des femmes sur les listes pour qu’elles aient des chances d’être élues. L’application effective de la loi, c’est aussi l’obligation que les partis ont de mettre les femmes dans des positions éligibles.

En voulant échapper à la sanction financière prévue par la loi contre les éventuels contrevenants, certains partis seront tentés de positionner 30% de femmes en queue de listes. Certains seront tentés de mettre un maximum de femmes comme suppléantes et non des titulaires, réduisant leurs chances d’occuper un poste après les élections. Se faisant, ils recevront la totalité du financement public au titre de la campagne, sans donner une chance réelle à leurs candidates d’être élues.

Hors, le but de l’exercice et la finalité du quota, c’est bien d’avoir 30% de femmes élues à l’Assemblée Nationale et dans les conseils municipaux. Les femmes doivent être vigilantes au moment de la constitution des listes pour dénoncer le mauvais positionnement des femmes et leur cantonnement sur les listes de suppléants.

C’est dire alors que le militantisme au féminin dans les partis politiques se heurte à des difficultés pour les femmes au Burkina ?

Le militantisme des femmes au sein des partis est encore très difficile. Il y a encore peu de femmes qui figurent dans les bureaux politiques. Les partis tendent à reproduire en leur sein la division sexuelle des rôles qui prévaut dans la société.

Ainsi, les femmes sont cantonnées dans les activités sociales (animation, cuisine, nettoyage des sites de meeting, hôtesses d’accueil, etc.), tandis que les hommes s’occupent des questions politiques. Les rares femmes qui accèdent à des postes de responsabilité sont chargées de la mobilisation féminine. Or, elles participent de façon consciente ou non à l’instrumentalisation et l’exploitation politique des femmes par les partis en les mobilisant pour voter des hommes qui n’ont que peu d’égard face à leurs nombreuses préoccupations.

Si jusque-là, les programmes de plusieurs partis politiques ne prennent pas suffisamment en compte les intérêts et les attentes des femmes, c’est simplement parce que les militantes n’ont pas d’influence sur le contenu de ces programmes. En conclusion, le militantisme féminin au sein des partis doit être encore amélioré. Il faut que les femmes arrivent à constituer des groupes de pression capables d’influencer les orientations et les visions idéologiques de leurs partis ainsi que leurs programmes électoraux.

Que proposeriez-vous pour une implication renforcée des femmes dans les partis politiques ?

La chose la plus importante est de revoir le mode de recrutement des militantes. L’adhésion aveugle, affective ou basée sur des intérêts économiques immédiats est à éviter par les femmes. Elles doivent adhérer aux partis à cause de leurs programmes politiques et des idéaux promus et non pour des besoins alimentaires ou pécuniaires. Il faut aussi une sensibilisation et formation politique minimale des femmes avant qu’elles ne décident de choisir et d’adhérer de manière informée à un parti politique.

Autrement dit, il ne faut pas que les femmes entrent dans les partis sans conviction et sans idéaux précis et cela vaut également pour les hommes. Tant que les femmes continueront d’être recrutées par le biais des liens sociaux pour devenir militantes ignorantes, elles ne pourront pas changer la vie des partis. Pour une implication qualitative des femmes dans les partis, il leur faut des agendas et des buts politiques précis à prendre en compte par les partis. Sans cela, elles continueront d’être du bétail électoral corvéable et malléable à souhait et victimes des calculs des leaders politiques.

En ce qui concerne le concept de genre, quelle est votre impression sur la perception que les burkinabés ont à ce sujet ? L’approche genre est-elle bien comprise au Burkina Faso ?

Le Burkina Faso est un des rares pays où il y a autant de confusion et de divergences sur le sens du concept genre et de l’approche qui le sous tend. Dans son sens originel, le concept visait à mettre en évidence le processus de construction des inégalités basées sur l’appartenance sexuelle et les conséquences négatives qui en découlent pour les hommes et les femmes.

L’approche genre consistait alors à analyser les causes des inégalités et proposer des outils et méthodes pour lutter contre elles. La finalité de l’approche est l’instauration d’une justice sociale en faveur des hommes et des femmes sans aucune distinction. Au Burkina le sens du concept a été déformé pour ne plus focaliser seulement sur les rapports hommes-femmes comme pensé au départ par les théoriciennes.

Il est courant d’entendre des gens dire que le genre prend en compte les groupes vulnérables, les personnes marginalisées, les handicapés, les jeunes, les minorités, et que sais-je encore ?

En élargissant le sens du concept pour en faire un fourre-tout, les défenseurs de cette vision élargie ignorent qu’il est impossible de le rendre opérationnel grâce à des outils et des méthodes d’intervention. En effet, avec la vision large, on ne parle plus seulement des inégalités dans les rapports hommes-femmes, mais il est question des inégalités entre riches-pauvres, handicapés et personnes sans handicap, ethnies majoritaires et minoritaires, jeunes et vieux, etc. C’est trop loin du sens initial du concept et impossible à traduire en actions cohérentes et efficaces.

C’est au niveau du choix du groupe cible bénéficiaire des actions genre que les débats se focalisent. Les discussions portent également sur la finalité de l’approche genre dans la société. Certains ont vite fait de dire que l’approche genre vise exclusivement à satisfaire les besoins des femmes au détriment de ceux des hommes. Cela est inexact quand on pousse l’analyse. D’autres mettent en avant le fait que dans la société, il n’y a pas que les femmes qui soient l’objet de discrimination et de violation de leurs droits humains.

En général, ce sont essentiellement les tenants de la vision large du concept qui défendent ce point de vue. Ils s’opposent donc à la mise en œuvre d’actions qui profiteraient seulement aux femmes et pas aux autres catégories sociales défavorisées. Ils oublient que dans toutes les catégories sociales, il y a des hommes et des femmes qui, du fait de la différence sexuelle, n’ont pas une similitude de situation.

Au Burkina, on a perdu une décennie dans les débats conceptuels et théoriques vains sans passer à la mise en œuvre pratique sur le terrain. Il reste à espérer que l’adoption de la politique nationale genre permette de clarifier la mise en œuvre d’actions concrètes sur le terrain qui vont réduire les inégalités.

Quelle est la philosophie qui sous tend alors la promotion du genre au Burkina ?

La philosophie qui sous tend la promotion du genre est la recherche d’une justice sociale et d’un épanouissement de tous les citoyens sans une distinction basée sur l’appartenance sexuelle. Au-delà de cet idéal de justice sociale, il y a aussi la quête d’un développement équitable. L’égalité entre les sexes est reconnue comme une condition sine qua none du développement humain durable. Il ne peut y avoir un développement humain durable des hommes sans les femmes et vice-versa.

L’équité sociale est le moyen par lequel la société burkinabé va se développer de manière harmonieuse en préservant les droits humains fondamentaux des hommes et des femmes, quels que soient leur âge, leur ethnie, leur niveau d’éducation, leur condition physique, leur milieu de résidence, leur niveau de revenu, leur niveau d’éducation, etc. On ne peut développer durablement une société en laissant brimer massivement les droits primordiaux d’une de ses composantes essentielles.

Actualité oblige, vous en tant que sociologue, que pensez-vous du débat sur la révision de l’Article 37 de la Constitution burkinabé ?

Je crois à la démocratie comme système de gouvernance qui reconnait et protège les droits de tous et de chacun dans une nation. Je crois aussi que sans des normes et des règles minimales de gestion du pouvoir politique, choisies et respectées de manière consensuelle, il est difficile de bâtir une société stable et paisible.

Je ne crois pas à la loi de la jungle car j’estime que la raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure quand on parle de droits démocratiques. Cependant, je suis convaincue qu’aucune alternance politique viable ne peut se bâtir sans une alternative crédible.

Cette alternative est un projet de société réaliste et réalisable qui obtient le soutien d’une proportion importante de la société au point d’être préférée à une autre moins valable. Cristalliser le débat sur l’article 37 fait perdre de vue la question de l’alternative qui est nettement plus importante. Quand elle existe, l’alternative sociopolitique crédible finit par devenir, tôt ou tard, une force de mobilisation sociale pour le changement du leadership politique.

Dans un contexte vraiment démocratique où le peuple a le dernier mot, c’est ainsi que les choses se passent. Je souhaite vivement que les acteurs politiques nous parlent plus du contenu des programmes de leurs partis pour les échéances de 2010 au lieu de nous engager dans une querelle concernant les conditions des élections présidentielles de 2015.

Quel est le message particulier que vous avez à l’endroit des autorités politiques et gouvernementales concernant les droits des femmes ?

La démocratie burkinabé a besoin de la participation informée des femmes pour se consolider. La contribution des femmes burkinabés au développement de la nation est reconnue unanimement et saluée sur toutes les tribunes. Maintenant, les femmes ont besoin de la démocratie et d’un Etat burkinabé fort pour voir enfin la reconnaissance de leur statut de citoyennes à part entière.

L’Etat burkinabé dans toutes ses composantes a un devoir de promotion, de protection et de défense des droits humains fondamentaux des femmes et filles de ce pays, quels que soient leurs conditions sociales et leurs milieux de vie. Depuis les indépendances, plusieurs textes juridiques favorables aux femmes/filles ont été adoptés par les autorités politiques et gouvernementales sans que les moyens suffisants ne soient alloués pour leur application et suivi-évaluation.

Il en est ainsi de la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), de la Plateforme de Beijing, du Protocole de Maputo, de la loi sur l’excision, du Code des personnes et de la Famille, de la loi sur la santé de la reproduction, etc. Je lance un appel pour que les autorités politiques burkinabés redoublent leurs efforts en faveur de la concrétisation des droits des femmes de ce pays. C’est ainsi qu’elles finiront de se convaincre que naître femmes au Burkina Faso est loin d’être une malédiction.

Interview réalisée par Abou OUATTARA

L’Hebdomadaire du Burkina

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