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Visite du président malien au Burkina : Blaise Compaoré pour une conférence sur la paix et la sécurité à Bamako

Publié le lundi 22 mars 2010 à 02h45min

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Le président malien, Amadou Toumani Touré a achevé vendredi 19 mars 2010, sa visite d’amitié et de travail de deux jours au Burkina. Il a reçu de son homologue, Blaise Compaoré, un soutien pour l’organisation prochaine à Bamako, d’une conférence sur la paix et la sécurité dans la zone sahélo-saharienne.

Le dernier jour de la visite d’amitié et de travail du président malien, Amadou Toumani Touré a été consacré à un tête-à-tête avec son homologue, Blaise Compaoré. En effet, vendredi 19 mars 2010, aux environs de 11h11, à la tête d’une délégation de huit membres, le président Touré a franchi les portes de la Présidence du Faso où l’attendait Blaise Compaoré.

L’entretien a duré environ 1 heure et demie. A la fin, un communiqué final, accompagné d’une conférence de presse. C’est le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Yoda, qui a livré le contenu du communiqué sanctionnant la visite d’amitié et de travail du président malien au Burkina Faso.

Les points essentiels portent sur le renforcement de la coopération bilatérale, la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde. Selon le communiqué, les deux chefs d’Etat se sont particulièrement réjouis de la fin du bornage, sans intervention extérieure, de la frontière Burkina-Mali, longue de 1303 km, intervenu le 29 janvier 2010 et qui marque l’aboutissement des efforts consentis par les pays depuis deux décennies.

"Nous envisageons les jours à venir parcourir un certain nombre de villages à la frontière afin de marquer notre amitié séculaire et surtout montrer à nos deux peuples que cette démarcation ne peut que stimuler notre ambition de construire durablement ensemble le progrès et un espace commun de démocratie", a affirmé le président Blaise Compaoré.

Par rapport à la crise ivoirienne, les deux présidents ont appelé les acteurs à respecter les pertinentes dispositions de l’Accord politique de Ouagadougou et de ses accords complémentaires en vue d’aboutir à la tenue d’une élection présidentielle libre, transparente et apaisée dans les meilleurs délais. Et le président malien a salué son "ami", Blaise Compaoré pour son rôle de leadership en Afrique de l’Ouest.

De l’insécurité au Sahel

La bande sahélo-saharienne comprend une partie de la Mauritanie, du Soudan et le Nord du Mali, soit 8 millions de km2 dont 650 mille km2 du côté du Mali. Zone aride, 9° en décembre et 55° en mai, il est le lieu de menaces de la sous-région.

Des étrangers sont enlevés et entretenus dans ce lieu par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Pour le président malien, Amadou Toumani Touré, depuis 2006, son pays a voulu éviter le danger en proposant à l’ensemble des pays de la sous-région une conférence des chefs d’Etat à Bamako sur la paix, la sécurité et le développement. Pendant trois ans, le sommet n’a pu se tenir et les menaces ont continué de fleurir.

En attendant, Amadou Toumani Touré salue la Conférence des ministres des Affaires étrangères à Alger qui est revenue sur la nécessité d’organiser dans un bref délai, ce sommet sur la paix et la sécurité à Bamako. Cependant, la Mauritanie depuis la libération des membres de AQMI par le Mali, en échange de l’otage français Pierre Camatte, semble ne pas être disposée à participer à la conférence de Bamako. "Nous remercions tous les pays qui ont adhéré. Nous comprenons le pays qui n’a pas encore adhéré mais je crois que cela ne change absolument en rien l’amitié et la fraternité que les pays ont entre eux", a reconnu le président malien.

Ainsi, il a invité la Mauritanie à venir à Bamako pour participer à cette "réunion importante pour la sous-région, mais aussi pour la Mauritanie et le Mali". Le président du Faso, lui, a réaffirmé son soutien à l’organisation de ce sommet à Bamako.

Aussi, avec le Mali, dit-il, le Burkina a travaillé pour sauver la vie des otages dans cet espace difficile et vaste". "Il s’agit souvent de parler à des gens qui bougent beaucoup, nous n’avons pas la maîtrise du temps et des conditions, mais pour les otages qui restent, espagnols et italiens, les deux pays continuent de travailler solidairement, afin de permettre à ces citoyens de pouvoir trouver la liberté", a précisé le président Compaoré.

Boureima SANGA (bsanga2003@yahoo.fr)

Sidwaya

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