Lors de la rencontre de concertation du 11 février 2010 entre le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, et les secrétaires généraux des six centrales syndicales, les commerçants ont soumis à l’appréciation de l’autorité municipale trois principales doléances. Ce sont la levée partielle des barrières, le réaménagement des parkings auto et le rétablissement du sens giratoire obligatoire.

Mais après avoir pris connaissance du contenu de la réponse du maire à cette plate-forme réduite, les commerçants présents à l’assemblée générale du 19 mars dernier, ont dit avoir été comblés au-delà de leurs attentes. En effet, selon la présentation de Paul Kaboré, secrétaire général de l’ONSL, au total cinq concessions ont été faites par la mairie au sujet de l’occupation du marché central Rood Woko. En plus d’avoir exaucé les voeux des commerçants sur les deux premières revendications, la mairie leur a promis la réouverture prochaine du dispensaire du marché, l’aménagement d’espaces sur tous les quatre côtés du marché pour les restauratrices, une étude sur une ouverture sur la rampe sud, une autre sur des emplacements de brise-soleil à l’intérieur du marché.

Quant au rétablissement du sens giratoire, pour des raisons d’ordre sécuritaire, les deux parties ont promis de réexaminer ce point un autre jour, le maire ayant promis de voir ce qui est faisable. Mais les responsables syndicaux des commerçants, à l’image de Dieudonné Zongo, coordonnateur des structures syndicales des commerçants du Burkina, ont tenu à préciser que ces différents acquis sont le fruit de la lutte des syndicats de commerçants soutenus par les centrales syndicales. Il voulait ainsi démentir les déclarations de certains syndicats qui se seraient désolidarisés de la coordination, et qui réclameraient à tort la paternité des résultats obtenus.

Toutefois, la satisfaction des syndicats de commerçants est loin d’être entière, car ils trouvent par exemple le prix des loyers trop élevé aussi bien à Rood Woko que dans les autres marchés de la ville. Et selon Moussa Dabo, président de la région du Centre de l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM/B), c’est dans la même optique du refus de l’exploitation des plus pauvres par les plus riches, que les commerçants sont invités à fermer leurs boutiques les 31 mars et 1er avril prochains en signe de protestation contre l’application de la Taxe de développement communal (TDC).

Par Honoré OUEDRAOGO

Le Pays