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Editorial : 50 ans du Burkina Faso : espérance !

Publié le vendredi 19 mars 2010 à 01h46min

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Ibrahiman Sakandé, DG des Editions Sidwaya

Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso, a vécu et vit aux sons de « l’intellect », des balafons, djembé, castagnettes et tambours des 50 ans du Burkina Faso.

Le lancement les 19, 20 et 21 mars à Bobo Dioulasso, des activités de célébration du cinquantenaire de l’Indépendance a donné le la de ce que seront les festivités du cinquantenaire du Burkina Faso, hier Haute-Volta, qui célèbre ses 50 ans de souveraineté. Un âge de maturité dans la vie d’un homme, un commencement dans celle d’un Etat. Un commencement certes, cependant riche en souvenirs.

Il y a d’abord les douloureux et fiers souvenirs de la marche vers l’indépendance, de la quête d’émancipation. En effet, des hommes et des femmes des sphères politiques, syndicales, associatives, féodales, ont payé de leur sang, de leur sueur, de leur encre pour rendre le rêve de la souveraineté nationale et internationale possible. Aujourd’hui, il est permis de s’autoriser l’expression de « marche glorieuse » vers l’indépendance.

Reviennent en mémoire de ses 50 ans, où Républiques et Etats d’exception se sont succédé pour mûrir un peuple, pour germer la démocratie, pour contribuer à l’émergence d’une conscience nationale et pour créer l’espérance. L’Histoire du Burkina Faso, notre Histoire est et a été une histoire de luttes. Notre voie a été et est un chemin de combats pour la démocratie et le progrès.

Chaque régime a apporté sa pierre à l’édifice. Chaque gouvernement a ajouté la terre à la terre dans la construction de la termitière nationale. Il est temps de célébrer la victoire de ces différents apports, sans exclusion. Il est temps d’admettre et d’aimer notre marche pour le respect, d’assumer nos actes d’hier et d’aujourd’hui, de prendre leçon du passé. Cette histoire d’apprentissage, de tâtonnement et d’hésitation est bien la nôtre.

Elle est ainsi résumée dans les propos du Président Compaoré lors de la Journée nationale du pardon, le 30 mars 2001 : « Peuple du Burkina Faso, en cet instant solennel, en notre qualité de Président du Faso assurant la continuité de l’Etat, nous demandons pardon et exprimons nos profonds regrets pour les tortures, les crimes, les injustices, les brimades et tous autres torts commis sur des Burkinabè par d’autres Burkinabè, agissant au nom et sous le couvert de l’Etat, de 1960 à nos jours ».

Ces paroles de sagesse sont celles qui illustrent le plus, l’image de l’Homme intègre, riche d’humilité et de tolérance. Par l’autocritique et la remise en cause des certitudes, notre peuple a su avancer, lentement mais sûrement vers le progrès en ayant comme guide l’espérance. Qui parle d’espérance, parle de vision. Il n’est pas étonnant que ce mot, fort profond dans son sens, fasse partie intégrante du thème de la célébration des 50 ans du Burkina Faso.

Non seulement nous sommes sous le mandat du « Progrès continu pour une société d’espérance » depuis 2005 mais aussi notre marche continue depuis 50 ans symbolise cette quête de bonheur dont l’espérance demeure le vecteur principal.

Un peuple sans espérance est un peuple défait. Avec une vision claire, tout est possible. Le Burkina Faso s’est doté d’une vision solide qui se décline en stratégies et autres programmes globaux et sectoriels. La Prospective Burkina 2025, la Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable (SCADD) et bien d’autres initiatives participent à la mise en œuvre de cette vision.

Les souvenirs assumés, l’espérance doit être bâtie dans la tête de chaque Burkinabè qu’il soit d’en haut ou d’en bas. Cela suppose que chaque acteur assume ses responsabilités, croit et agit selon la vision. Le Burkina de demain sera l’œuvre de toutes ses filles et de tous ses fils. Nous sommes tous interpellés, nous devons tous nous engager pour que les 50 prochaines années soient meilleures à celles que nous célébrons.

C’est seulement par là que nous pouvons réaliser l’espérance sur le socle de notre souvenir. Pour les générations futures, ce n’est pas seulement une responsabilité, mais un devoir. Car elles auront la lourde tâche de rendre compte dans cinquante ans et de notre gestion et de la leur

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 19 mars 2010 à 08:25, par albert En réponse à : Editorial : 50 ans du Burkina Faso : espérance !

    Le franc CFA est géré par la Banque de France

    Le franc CFA est imprimé a Clermont Ferrand

    C’est la France qui décide combien de billets de CFA elle va imprimer pour nous.

    C’est la France qui décide combien vaut le franc CFA et comment va fonctionner la monnaie

    C’est la France qui donne l’argent pour construire les routes, les hôpitaux, les infrastructures...

    C’est la France qui donne l’argent pour payer les fonctionnaires et les militaires

    Si vous voulez partir en Chine, au USA, au Japon, n’importe ou hors d’Afrique, vous êtes obligé de passer par la France.

    Vive l’indépendance de notre Pays.

    • Le 19 mars 2010 à 22:54, par véridique En réponse à : Editorial : 50 ans du Burkina Faso : espérance !

      Voilà qui est très bien dit mon frère Albert, cela s’appelle se chatouiller pour rire. C’est exactement ce que fait le gouvernement du Burkina Faso !
      Que DIEU sauve le Burkina et qu’Il nous bénisse tous !

    • Le 20 mars 2010 à 13:00, par Tapsoba En réponse à : Editorial : 50 ans du Burkina Faso : espérance !

      Question à qui de droit : Les pays de l Afrique francophone en générale et le Burkina en particulier sont ils indépendants ou simplement autonomes sur certains domaines ?

  • Le 19 mars 2010 à 23:29 En réponse à : Editorial : 50 ans du Burkina Faso : espérance !

    Mes respects Mr Sakandé. Je voudrais simplement vous demander dans vos prochaines publications de me donner une raison d’esperer de mon cher Faso. Faites un tour à Yalgado. Passer à l’université voir les conditions d’etudes. Allez au camp militaire vous entretenir avec les militaires. Meme à l’Assemblée Nationale, vous aurez des surprise. Le refrain : nous n’avons pas le choix. Alors, je repose ma question : qui fait quoi dans ce foutu bordel ? Y a t il un chef quelque part pour orienter nos actions vers un developpement ? Ou bien il faut cloner Thomas Sakara ? Oui je crois que c’est la seule formule qu’il nous reste. Bonne chance.

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