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UIDH : Origines et sources de la crise

Publié le vendredi 19 mars 2010 à 01h46min

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Mamadou Ben Traoré, ex-chargé de suivi à l’UIDH (Union inter-africaine des droits de l’homme), relate ici la genèse de la crise qui mine cette stitution.

- Irresponsabilité de la Direction (mise en cause et non-respect des accords et autres conventions de financements).
- Absence totale de vision (manque d’orientation pour les choix stratégiques à opérer).
- La « hyénisation » des fonds (suppression de rubriques budgétaires et postes de dépenses et laisser lesdits sans affectations précises). - Non-respect des programmations et planifications stratégiques. La honte d’une Organisation panafricaine des droits humains, la pionnière en Afrique.
- Violation permanente de ses propres statuts et règlement intérieur dans le cadre de la tenue des instances de l’Organisation, si l’on se réfère à la situation des cotisations depuis la création de l’Organisation en juillet 1992 à nos jours, il existe manifestement de graves violations des textes statutaires.
- Mauvaise gestion et de management des différents contrats et autres plans stratégiques financés.

Résultats :(Conséquences de cette mauvaise gestion avérée) . Assèchement total des comptes de l’organisation.
• Accumulation de la dette sociale (arriérés de salaires).
• Accumulation des autres charges (eau-loyer- électricité-téléphone-autres charges de fonctionnement).

A cela, il faut ajouter les détournements et autres indélicatesses des membres de bureau de Coordination, bureau exécutif de l’organisation qui se présente comme suit au 30 juillet 2009 :
- Activités non menées pourtant financées sur les ressources du plan stratégique 2004/2007 et non remboursées : confer différents audits techniques financiers et comptables.
1) Mise en œuvre observatoire PV/VIH en RCI : 1 200 000/LIDHO
2) section CLADHO (Rwanda = 1 200 000)
3) Séminaire d’été MBDHP 2 500 000 : remboursés : 1 250 000 F CFA
4) Forum sur la société civil en RCI 3 200 000 non réalisé et non remboursés.
5) Forum sur la société civile/RCI 2 135 500, non réalisés et non remboursés
6) Activités sur les TDR du cadre logique en Mauritanie par la ligue mauritanienne des droits de l’homme : 4 000 000 non réalisés et non remboursés.
7) Activités TDR/PS : 2 500 000 non réalisées et non remboursées par ONDH Sénégal.
8) Missions d’intercession et de bons offices par LIDHO au Darfour : non réalisées et non remboursées F CFA : 2 215 500. Sous-total des activités non réalisées et non remboursées : 1.200.000 + 1.200.000 + 1.250.000 + 3.976.000 + 4.000.000 + 2 .500 .000 + 2 .215.500 + 3.200.000 =19.541.500. Tous ces fonds ont été purement et simplement détournés.

Indemnités irrégulièrement perçues par certains membres du bureau indélicats - Président =1.050 000/mois - 350 000/mois =700.000/mois 700.000/mois x 13 mois = 9.100 000.
- MIDH = 425 000 F CFA
- ONDH = 920 000 F CFA
- MBDHP = Secrétaire administratif = 5 040 000 F CFA
- MBDHP = Trésorier général = 4 680 000 F CFA

La section locale, au regard de toutes ces irrégularités constatées et avérées aurait dû prendre position pour, au moins, exiger le paiement intégral des arriérés de salaires et droits du personnel burkinabè car quel que soit ce qui nous sépare ou nous oppose, elle est plus en faute car le rapport des commissaires aux comptes est assez révélateur sur la période de gestion 2004/ 2007.

Fonds destinés aux activités ayant été détournés = 19 541 500 Indemnités indûment perçues malgré le refus des partenaires = 20 165 000 Le total des fonds pillés par les membres du bureau = 39 706 000.

De ce point de vue, est-ce que l’Union interafricaine des droits de l’homme peut être aujourd’hui une référence, un modèle interafricain ? Non et non car les premiers animateurs ne sont que des affairistes et des chercheurs de primes et de strapontins matériels et financiers auprès des gouvernements africains, seuls bailleurs avérés aujourd’hui.

Selon le président Koné, la position du gouvernement burkinabè serait d’observer une neutralité car nous sommes devant les tribunaux burkinabè. Cela est manifestement regrettable pour les autorités burkinabè car cela est anormal d’observer une telle attitude devant une organisation qui a abondamment et constamment violé ses propres textes fondateurs et ceux de la République sans un rappel à l’ordre sur le strict respect de la légalité et des principes républicains du pays siège. L’un des principes cardinaux de l’UIDH est le respect strict de ses propres textes fondateurs. Non-respect des mandats des membres élus pour un mandat de trois ans renouvelable une seule fois.

Le tiers des membres du bureau actuel est en place depuis 1992- 1995- 1999- 2003 au moins.
- Les décisions engageant l’organisation, comme stipulé à l’article 16 du règlement intérieur, doivent être prises à la majorité qualifiée des 2/3 des voix des membres actifs à jour dans le paiement de leurs cotisations. Aucune section n’est à jour à la date d’aujourd’hui. Au constat, une telle organisation de défense, de protection et de promotion des droits humains ne mérite aucunement un soutien des pays membres. En ce qui concerne les lois et règlements du pays siège, l’U I D H au Burkina Faso est régie par la loi 10/92 A D P portant liberté d’association au Burkina Faso, dans la mesure où elle est une association. Puis par la loi 28/ A N/ 2006 portant code du travail au Burkina Faso.

Comment donc les autorités burkinabè peuvent-elles permettre de fouler aux pieds l’ensemble de ces textes et observer une certaine neutralité quant à ce qui se passe au sein de cette organisation qui, à force de violer tout au passage, engage même les autorités politiques burkinabè ? Il ne faut pas s’accommoder de structures de ce genre car à l’examen de ce qui prévaut, c’est juste une question d’argent, d’arnaque financière par la direction actuelle de l’organisation en complicité étroite avec des sections animées d’une vengeance. Les choses se préciseront et toute la vérité sera étalée au grand jour, et cela permettra une juste et honnête appréciation du dossier UIDH. Enfin, il convient de comprendre que la direction actuelle a engrangé pas mal de ressources financières pour mener des campagnes de tous ordres.

C’est vraiment dommage que nos compatriotes burkinabè se soient rangés aux côtés des prédateurs dont l’objectif inavoué était le transfert du siège de l’U I D H au Mali par le président actuel. C’est bien méprisable. Alors ! Qu’il nous règle et circule. En référence aux textes de loi réglementaire au Faso, les créances de salaire, constituent des privilèges et garanties inviolables. Comment aujourd’hui comprendre que l’UIDH avec la participation de sa section locale, le M B D H P, puisse accepter que le 5e congrès de l’organisation se tienne en mars 2010 sans qu’au préalable, la dette sociale n’ait été totalement liquidée alors que la loi dispose que : Les créances de salaires et autres créances du travailleur résultant du contrat de travail bénéficient d’un super privilège à tous les autres privilèges généraux spécifiques y compris ceux du Trésor public et de la sécurité sociale --- Ce super privilège s’exerce sur les biens meubles et immeubles du débiteur.

Etant devant les tribunaux burkinabè habilités conformément aux textes, nous restons sereins et croyons au regard des textes que justice nous sera rendue. Ces militants des droits humains n’emporteront rien au paradis, car, l’autre volet relatif au pénal est en voie d’être engagé à leur encontre. Enfin, la cerise sur le gâteau ! Voici contre toute attente, les copains et les complices comptent organiser le 5e congrès ordinaire de l’organisation sabordant aussi simplement nos intérêts sur la base d’une profonde méprise et inconscience avérées. Le coût du 5e congrès s’élèverait à 45 000 000 F CFA. Nos arriérés de salaires et droits, sans les indemnités compensatrices eux s’élèvent à environ 35 000 000 F CFA. A quel jeu jouent nos grands militants des droits humains ?


Documents de référence disponibles

- Audits période 2004/2007
- P V passation de service
- Rapport général Commissaires aux comptes
- P V rencontre d’Accra 15/17 mai 2007
- Audit période juillet 2007-juin 2008
- Etat de cotisations des sections de 1992 à 2010
- Autres documents d’information et d’orientation
- Rapports de suivi
- Statuts et règlement intérieur.

Mamadou Ben TRAORE Militant des droits humains Ex-Chargé de suivi/ UIDH

Le Pays

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