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Au coin du Palais de Bobo-Dioulasso : Un infirmier dans de beaux draps

Publié le mercredi 17 mars 2010 à 02h43min

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Le 19 octobre 2009, prétextant les nombreuses pannes au bloc opératoire du CHUSS, DL, infirmier propose à un malade de la prostate de le référer à un médecin du CMA du secteur 22 de Bobo-Dioulasso pour une intervention chirurgicale. L’infirmier prend au passage 175 000 F CFA avec le fils du malade. Dans la semaine qui suit, tous les examens pré-opératoires sont effectués, mais après, jusqu’au 30 décembre 2009, plus rien.

Devant le tribunal, DL explique que l’opération n’a pas pu se faire parce qu’entre- temps, des voleurs lui ont soutiré les frais d’opération, c’est-à-dire la somme remise par le fils du malade. Toujours selon lui, il aurait tout fait pour convaincre le médecin d’opérer le malade et que lui-même paiera son argent après. « Le docteur m’a promis de le faire, mais à chaque fois que je le rencontrais, il fixait une nouvelle date », a-t-il déclaré.

Le tribunal lui a demandé pourquoi n’avoir pas informé le malade qu’il avait perdu l’argent. « J’avais honte de leur dire cela », dit DL. « Vous, vous aviez honte mais le malade, lui souffrait. Vous êtes-vous rendu compte que vous jouiez avec sa vie ? », réplique le procureur. Pour toute réponse, DL déclare regretter tout ce qu’il a fait, mais ajoute qu’il avait de bonnes intentions envers le malade. Le procureur a requis contre lui 200 heures de travaux d’intérêts publics. Le tribunal a mis le dossier en délibéré pour le 16 mars 2010.


Relaxés pour faute de preuves

SJ et SO ont comparu devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le 12 mars 2010, sur plainte d’une dame, SS qui les accusait d’avoir volé son âne.

A la barre, les deux jeunes gens ont nié les faits. « Nous n’avons pas volé son âne, et pour lui prouver notre bonne foi, nous avons même appelé les fétiches de Sakabi », a déclaré SJ. Mais SS soutient le contraire en affirmant que la nuit du vol, elle a entendu des voix dans sa cour : « J’ai regardé par la fenêtre et je les ai vus qui parlaient à voix basse ». A la question des juges de savoir si sa cour est éclairée, SS répond par la négative, pire elle déclare qu’elle n’a pas de bons yeux, mais qu’elle est sûre que c’était SJ et SO.

Et le procureur de lui demander ce qu’elle a fait quand elle les a reconnus. SS a laissé entendre qu’elle n’a rien fait que de les observer jusqu’à ce qu’elle soit fatiguée et s’est recouchée. « Les avez-vous vu repartir avec votre âne ? », a demandé le procureur. « Non », répond-elle. Le ministère public qui n’a pas compris que SS ayant vu et reconnu « ses voleurs » n’ait rien tenté pour les arrêter ou les faire arrêter, a demandé leur relaxe pure et simple pour infraction non constituée. Le tribunal a suivi ce verdict.


Un forage à problèmes

OI, cadre de maîtrise en forage comparaissait pour « escroquerie sur la somme de 2 millions de F CFA ». Face aux juges, il déclare que ce n’est pas de l’escroquerie et s’explique. De ses déclarations, il ressort qu’ayant été approché par BI et SP pour la réalisation d’un forage à Bama, il leur a fait savoir qu’il lui fallait d’abord 350 000 F CFA pour la prospection et après 3 millions pour démarrer les travaux.

« Au lieu de 3 millions, ils m’ont donné 2 millions, mais je n’en ai pas fait un problème. Seulement je leur ai proposé un contrat qu’ils n’ont jamais voulu signer jusqu’à nos jours », a déclaré le prévenu. Malgré cela, il a continué et a fait venir de Ouagadougou une machine qui devait commencer les travaux. Sur place à Bobo-Dioulasso, cette machine est tombée en panne, OI l’a fait réparer.

A sa grande surprise, après réparation, SP et BI lui disent qu’ils préfèrent qu’il aille tester sa machine sur un autre chantier avant de faire leur travail. Finalement la machine est repartie, le contrat n’a pas été signé, le million restant n’a pas été versé, le forage n’est pas réalisé et SP et BI réclament les 2 millions. Le tribunal et le procureur n’ont pas compris pourquoi les deux compères ont refusé de signer le contrat, alors qu’ils devaient être les premiers à le réclamer.

En plus, pourquoi avoir refusé que la machine aille sur leur chantier après réparation. SP et BI disent n’avoir pas besoin de contrat. Le procureur a déclaré que le délit d’escroquerie ne peut pas être retenu parce qu’en aucun moment, on n’a constaté chez OI de manœuvres frauduleuses. Il a donc demandé qu’il soit relaxé. Le dossier a été mis en délibéré pour le 16 mars 2010.

Rassemblés par Clarisse HEMA

Sidwaya

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