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Grève à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso : L’ANEB explique à la presse

Publié le mardi 16 mars 2010 à 01h41min

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Le président du comité exécutif de l’ANEB/Bobo, Alexis Tapsoba

Les 9 et 10 mars 2010, les étudiants de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso (UPB) ont suspendu les cours pour exiger l’amélioration de leurs conditions de transport et d’étude. La section locale de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) a rencontré la presse le jeudi 11 mars, pour lui expliquer les raisons de la grève et les tournures prises par celle-ci.

Décidée en assemblée générale du 4 mars 2010, la grève des 9 et 10 mars derniers à l’UPB visait, selon les responsables locaux de l’ANEB, à réclamer la résolution des « problèmes pressants » qu’ils vivent. Dans leurs revendications, ils exigent d’une part, la réduction de 1 000 à 500 F CFA des frais mensuels de transport (il semble que le Centre national des œuvres universitaires veut plutôt porter ces frais à 5 000 F CFA au minimum l’année prochaine) et d’autre part, l’augmentation du nombre de cars. Les étudiants veulent également l’accroissement des capacités d’accueil et des prestations de tous les restaurants universitaires, la construction de cités et de salles de cours de grande capacité, l’équipement des salles de travaux pratiques et des bibliothèques, l’achat de consommables, et d’ordinateurs, la connexion sur internet et enfin, le recrutement des étudiants dans les filières professionnalisantes par voie de tests avec liste d’attente.

Ils avaient voulu manifester par un sit-in suivi de marche meeting mais, à entendre le comité exécutif de l’ANEB/Bobo, mais les choses ont vite tourné au vinaigre. La Compagnie républicaine de sécurité (CRS) s’est invitée à la manifestation, les dispersant avec des balles blanches et du gaz lacrymogène. La situation de l’UPB, telle que l’a décrite le président du comité exécutif de l’ANEB/Bobo, Alexis Tapsoba, est peu reluisante. Selon lui, l’université connait un manque et une vétusté du matériel didactique, de reprographie et de cars de transport.

De 15 cars pour environ 2000 étudiants l’année 2008-2009, l’UPB se serait retrouvée avec seulement 12 cars en 2009-2010 pour 2800 étudiants, soit 130 étudiants par car, chaque véhicule ne pouvant transporter plus 70 personnes par convoi. Quant à la restauration, il a déploré la réduction à près de 50% du nombre de plats servis (110 à 120 plats contre 150 à 300 plats) dans les restaurants universitaires de Bobo-Dioulasso et Nasso. Pour le logement, seulement 435 étudiants sur les 2800 seraient logés soit 14,5% d’entre eux.

Face à cette situation les étudiants, selon Alexis Tapsoba, ont entrepris de dialoguer avec les responsables de l’UPB depuis août 2009, mais sans succès. S’en est suivit alors une journée de protestation, le 22 janvier 2010. En réponse, a-t-il dit, la direction régionale du CENOU a décidé la suspension des prestations et œuvres sociales dont la restauration et la fermeture des cités universitaires, mettant les étudiants à la rue, du 23 au 28 janvier 2010.

Après une rencontre avec les étudiants, le conseil scientifique de l’UPB a pris de nouvelles mesures, qu’il qualifiera, selon M. Tapsoba, de « remède » aux difficultés des étudiants. Il citera, l’instauration de nouvelles cartes de transport pour les étudiants de 1re année, de 6 heures et 7 heures qui prennent désormais les cours à partir de 7h 30. Les étudiants de 2e année et plus ont des cartes de 7 heures et 8 heures avec des cours qui débutent à partir de 8h30.

De plus, les transports et les cours de samedi ont été supprimés ainsi que les cars de 22 heures et de dimanche et enfin, la fermeture de la cité de Colsama n°2 qui interviendra le 31 mars 2010. Les cours ont repris le jeudi 11 mars 2010 et les étudiants disent que la balle est dans le camp des responsables de l’UPB qui, espèrent-ils, proposeront des solutions pour améliorer leurs conditions d’études pour bien terminer l’année qui n’est plus loin de s’achever.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 13 août 2010 à 13:05, par BADOLO Boukary En réponse à : Grève à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso : L’ANEB explique à la presse

    Que pensez des camarades étudiants qui le BAC Burkinabé , qui ont la classe de Terminale au Burkina et qui ne sont pas à mesure d’avoir une moyenne de 10/20.
    On sait l’euphorie du BAC au Burkina .Un devoir sur table au Burkina tu ne peux avoir une moyenne pourquoi se vanter devant quelqu’un qui a moyenne de classe au Burkina et un Baccalauréat étranger .
    Moi je propose que ceux qui ont merité le BAC qu’il retourne en classe pour accomplir leur devoir , c’est à dire faire devoir en classe afin l’enseignement et le proviseur valident leur relevé de note.
    J’appelle cela première année preparatoire à l’UO.
    Par camarade Boukary BADOLO SELCOSE UO.

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