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Editorial de Sidwaya : La continuité dans la sérénité

Publié le lundi 15 mars 2010 à 01h02min

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Ibrahiman Sakandé, DG des Editions Sidwaya

La continuité dans la sérénité Il était attendu. Il est « tombé » au moment où on l’attendait le moins. Depuis la démission du ministre Bougouma pour « convenances personnelles », en février 2010, le Burkina politique et civique a tout de suite pronostiqué un grand chambardement.

C’est à croire que certains burkinabè sont friands du changement pour le changement. Ces mêmes « analystes » dont la profondeur de l’analyse se réduit à la superficialité de leur vision avaient déjà annoncé en août-septembre 2008 un remaniement en profondeur de l’équipe gouvernementale. Mais en lieu et place de cela, c’est plutôt un réaménagement technique que le Premier ministre Tertius Zongo leur a servi.

Un ministre est un serviteur de l’Etat doté de capacités et de compétences à qui le Premier ministre ou le chef de l’Etat confie une mission. Pour tout cela, la fonction ministérielle intéresse les Burkinabè et plus d’un y voit du reste, souvent, plus la célébrité que le service ou les contraintes liées à la charge.

Et, il est connu que la célébrité peuple pleins de rêves personnels et pousse les uns et les autres, au moindre bruissement de remaniement ministériel, à sortir leur artillerie pour, à tort ou à raison, supputer et parfois lorgner un fauteuil, pardon, un portefeuille ne serait-ce que virtuel. La « littérature », souvent de mauvais goût, qui s’est diffusée rapidement sur la toile, participe de ces manœuvres politiciennes, voire « bolchevisantes » et de l’ambition d’être Khalife à la place du Khalife.

Plusieurs raisons semblaient cette fois-ci militer pour un remaniement en profondeur. La première et non la moindre est que le Burkina Faso est à neuf (9) mois d’une échéance électorale fondamentale. L’élection présidentielle de 2010. Pour nombre d’observateurs, le parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), pour cette échéance, gagnerait à mettre en place un gouvernement plus politique, plus axé sur la conquête du pouvoir que sur la gestion.

La deuxième raison avancée est qu’après bientôt trois années à la tête des départements ministériels, certains occupants de strapontins ministériels auraient tendance à s’essouffler.

A cela s’ajoutent les affaires supposées vraies ou fausses dont seraient coupables certains premiers responsables de départements ministériels. Le choix du réaménagement technique a finalement emporté l’adhésion du Président du Faso et de son Premier ministre, Tertius Zongo. Les arguments en béton ne manquent pas également à ce choix.

2010 est certes, une année électorale, mais aussi l’année du cinquantenaire de l’Indépendance du Burkina Faso. Les rôles dans la célébration de cet évènement sont déjà distribués et les ministres en charge des chantiers ont déjà mis le pied à l’étrier. Il serait hasardeux de nommer de nouveaux responsables qui mettraient deux mois pour maîtriser leur dossier, alors que nous sommes à moins de dix mois de cette commémoration que le gouvernement et le peuple burkinabè veulent grandiose.

Aussi est-il indiqué à quelques mois d’une élection de grande envergure de procéder à un grand chamboulement du paysage politique ? N’est-il pas mieux indiqué de faire les ajustements après la présidentielle ? Cette thèse est aussi soutenue par une autre franche de Burkinabè.

L’élection présidentielle de novembre 2010 est certes, importante, mais ce n’est pas en siégeant au gouvernement que l’on peut mieux contribuer à un succès éclatant du candidat ou d’un autre.

Le réaménagement technique signifie aussi que le Premier ministre est en phase avec ses collaborateurs. La plupart d’entre eux cheminent avec lui depuis son arrivée à la Primature au mois de juin 2007. Depuis, ils ont géré ensemble aussi bien des situations plus simples que des situations difficiles comme la catastrophe du 1er septembre 2009, les crises alimentaires et énergétiques et bien d’autres. Une équipe soudée, rôdée, apte à relever des défis.

C’est donc en toute sérénité et avec détermination que le Gouvernement Tertius III va à l’assaut des différents chantiers du Burkina. Souhaitons-lui bonne chance Shalom !!!

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2010 à 15:34 En réponse à : Editorial de Sidwaya : La continuité dans la sérénité

    analyse nulle

  • Le 15 mars 2010 à 21:25 En réponse à : Editorial de Sidwaya : La continuité dans la sérénité

    Sakandé devrait prendre un peu de hauteur lorsqu’il écrit ses éditoriaux.toi qui aime bien te montrer en photo, tu devrait faire des analyses plus profondes et aussi impartiales.il ne faut pas verser dans l’arrogance c’est pourquoi je pense que la photo est de trop surtout de sorte dont tu t’y présente.ce n’est pas modeste alosr que tes textes sont fades.

  • Le 16 mars 2010 à 00:03, par Fred depuis NEWARK, USA En réponse à : Editorial de Sidwaya : La continuité dans la sérénité

    Analyse qui ne merite aucun commentaire tellement elle est nulle et partisane ! C’est honteux !!!!!!!!!!!!!

  • Le 16 mars 2010 à 23:53, par Le Ché En réponse à : Editorial de Sidwaya : La continuité dans la sérénité

    Vous l’avez compris ? Certains strapontains à la tête des différents départements ministériels depuis bientôt 3 ans auraient tendance à s’éssouffler ! BLAISE EST PRÉSIDENT ÇA FAIT COMBIEN D’ANNÉES SAKANDÉ !? Mais lui ne s’éssoufflera jamais, car infatiguable et immortel.
    Comme quoi ? nous voyons tous lâ même couleur, mais certains regardent du coin de l’oeil juste pour nous faire croire qu’ils voient autre chose. C’est leur manière à eux de rentrer dans l’histoire. Et c’est à nous de rester éveillés !
    Les griots sont plus dangereux que leurs maîtres.
    On est fatigué de ta photo.

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