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Etablissement des cartes d’identifications : Le CGD engage un débat sur la transparence du processus

Publié le lundi 15 mars 2010 à 01h02min

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Le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) Burkina Faso a organisé, le jeudi 11 mars 2010, un débat sur le thème : “L’établissement des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) : transparence et intégrité du processus, gage de la confiance”.

Animé par le directeur général de l’Office national d’identification (ONI), le colonel Abdou Diallo, le débat sur le processus de délivrance des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) a réuni des membres de partis politiques, de la société civile et des hommes des médias.

Le conférencier a d’abord présenté sa structure, le processus d’établissement de la CNIB et les avantages sécuritaires de cette nouvelle pièce. Pour lui, au jour d’aujourd’hui, un million sept cent mille cartes ont été produites.

La baisse du prix de la CNIB (500 F CFA) a attiré beaucoup d’engouement de la part des populations. Et, comme la mise en œuvre du centre de production secondaire de Ouagadougou et le centre de Bobo-Dioulasso n’avait pas suivi immédiatement, cela a freiné un peu la capacité de l’ONI à satisfaire les demandes.

Selon lui, ces centres sont maintenant fonctionnels et l’ONI pourrait accroître sa capacité de production. “L’opération de délivrance des CNIB n’intéresse pas seulement le gouvernement ou l’ONI. Elle pose aussi la question des responsabilités des partis, de la société civile, de la presse, des leaders d’opinion et des citoyens eux-mêmes.

C’est le lieu d’interpeller les uns et les autres sur leurs propres responsabilités”, a précisé d’emblée le président exécutif du CGD, Augustin Loada. Pour lui, la question de l’identification des électeurs constitue l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les pays africains. “Sans document d’identification, les citoyens ne peuvent accomplir leur droit et devoir citoyens de voter. Et sans document d’identification fiable, il ne saurait y avoir de fichier électoral fiable.

C’est aussi un devoir pour l’Etat de faire en sorte que chaque citoyen puisse avoir une identité”, a-t-il ajouté. Les questions se sont focalisées sur le thème : “L’établissement des cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) : transparence et intégrité des processus, gage de confiance”. Les préoccupations sont entre autres de savoir si les CNIB sont délivrées de manière républicaine sur la base de principe de neutralité, d’impartialité, d’égalité ou de bonne gouvernance.

Aussi, d’aucuns se posent la question de savoir si l’ONI va pouvoir donner la CNIB à tous les Burkinabè en âge de voter avant la fin de l’année. La CNIB, le passeport, la carte militaire étant retenus comme seuls documents pouvant servir au vote. Le colonel Abdou Diallo, dans ses réponses, a tout simplement indiqué que l’ONI ne répond pas aux sollicitations adressées par les partis politiques pour la collecte des données.

En revanche, l’ONI accepte celles émanant des associations, des structures professionnelles ou socioprofessionnelles publiques ou privées et des autorités locales. Et, il est difficile, ajoute-t-il, que l’ONI vérifie sur le terrain pour voir quelle association roule pour tel ou tel autre parti politique.

Certains ont voulu également savoir si la loi autorisait un croisement du fichier de l’ONI et celui de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). La réponse de l’ONI est qu’il ne s’agit pas de connecter les deux systèmes, mais tout simplement de fournir des données que la CENI aurait besoin pour vérifier son fichier.

Boureima SANGA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 15 mars 2010 à 13:35, par Ben Ischam En réponse à : Etablissement des cartes d’identifications : Le CGD engage un débat sur la transparence du processus

    Honnêtement tout le système électoral burkinabè devrait se baser sur l’opération d’identification des Burkinabè ; comme il l’avait été à partir du fichier du recensement général de la population de 1996. A partir du moment où on fournit beaucoup d’efforts pour identifier tout le monde, il serait assez aisé d’établir une carte d’électeur en partant de cet acquis. Ainsi tout le monde aura une carte d’électeur. Il faut rester le problème d’aller voter. ET ça, c’est le travail des partis politiques.
    Personnellement, je trouve que le recensement électoral est une abbération. Y a qu’à voir l’engouement pour l’inscription au CNIB et celui sur le vote.
    Il faut penser définitivement la question de la carte d’électeur. Quand tu viens établir ta carte d’identité, on en profite pour te donner ta carte d’électeur parce que tu as atteint la majorité. Ainsi on a une liste à jour.

  • Le 15 mars 2010 à 15:46, par Paris Rawa En réponse à : Etablissement des cartes d’identifications : Le CGD engage un débat sur la transparence du processus

    « En revanche, l’ONI accepte celles émanant des associations, des structures professionnelles ou socioprofessionnelles publiques ou privées et des autorités locales. Et, il est difficile, ajoute-t-il, que l’ONI vérifie sur le terrain pour voir quelle association roule pour tel ou tel autre parti politique. »

    Oui, c’est vrai qu’il très est difficile de savoir pour qui roule par exemple la FEDAP/BC. Ne se dit-elle pas apolitique et de la société civile, avec pour raison sociale le soutien de je ne sais plus quel homme politique de la place ?

    Comme quoi, rien n’est jamais clair au pays dit "des hommes intègres"

    • Le 15 mars 2010 à 17:32, par wend waoga En réponse à : Etablissement des cartes d’identifications : Le CGD engage un débat sur la transparence du processus

      N.B. mr. le Président de l’ONI ne connait pas les associations qui roulent pour des Partis ! Meme pas la gigantesque Fedap/bc ! Chers internautes,nous tenons notre premier cas suspect !Notez-le bien,chers camarades ! Qu’on ne vienne pas nous servir des raisonnements du genre " l’Opposition,au lieu de s’en prendre à elle-meme pour son incapacité à conquérir le pouvoir,préfère gesticuler contre une non transparence qui n’existe pas !" Mais on les attend au tournant ! C’est face à de telles irrégularités que les Partis de l’opposition qui n’ont pas de "deals" avec le pouvoir,doivent réagir et attirer l’opinion ! Mais c’està savoir s’il y en a qui ont suivi le raisonnement !

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