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RECHERCHE A L’UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU : Le financement, un casse-tête pour les étudiants

Publié le vendredi 5 mars 2010 à 02h19min

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Les étudiants, notamment les doctorants, constituent une composante essentielle dans les activités de recherche à l’université de Ouagadougou. Pour cela, l’Etat, à travers le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, l’université elle-même, avec l’appui de certains partenaires, multiplie les initiatives en vue de la promotion des travaux des étudiants. Mais, il se trouve aussi que l’obtention de subventions n’est pas toujours chose aisée pour ces étudiants.

Selon le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, le 18 février 2010, à l’occasion des 2es journées portes ouvertes sur les activités de recherche des doctorants, l’université de Ouagadougou constitue un creuset de la recherche scientifique au Burkina, avec plus de 300 enseignants-chercheurs des laboratoires, départements ou équipes de recherche.

La contribution de cette institution dans le développement du pays se mesure non seulement au nombre important des futurs cadres formés, mais aussi à l’intense activité de recherche fondamentale et appliquée. En témoignent les nombreuses thématiques de recherche, les publications scientifiques par an, les taux de succès élevés au niveau du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) pour les candidats de l’université de Ouagadougou, et les nombreuses rencontres scientifiques de niveaux national et international : colloques, ateliers, conférences, congrès, etc. Pour maintenir ce flambeau, selon toujours le ministre, l’université de Ouagadougou a le souci d’assurer la rélève à travers la promotion des études doctorales et l’encadrement des doctorants.

C’est pourquoi, dans le cadre des activités de la gestion de la recherche, une place de choix est réservée aux doctorants dans toutes les disciplines. "Les doctorants constituent les ressources humaines les plus actives dans nos laboratoires ou équipes de recherche. Bon nombre de publications de chercheurs sont celles de thèses de doctorants encadrés", dira par ailleurs la directrice de la recherche de l’université, le professeur Yvonne Bonzi, chimiste. C’est donc dire que la contribution des étudiants à l’activité de recherche à l’université de Ouagadougou est énorme. Pourtant, pour les étudiants, mener des travaux de recherche est une activité particulièrement difficile, dans un contexte de faiblesse de moyens financiers. Mais cela est à relativiser.

Car, en plus de bourses nationales, il existe bien d’autres structures qui prennent souvent à leur charge les travaux de recherche des étudiants. Pour en citer quelques-unes, il y a la Fondation internationale pour la science, l’Agence universitaire de la francophonie, la Coopération allemande. Mais, vraisemblablement, le problème se situe au niveau même des étudiants, dans leur méthodologie de recherche des financements. Kadidia Koïta, doctorante au laboratoire de phytopathologie de l’université de Ouagadougou, reconnaît qu’en réalité, la plupart des étudiants qui postulent à des financements ne savent pas toujours comment présenter leurs projets.

Conséquence, leurs dossiers sont difficilement acceptés par les bailleurs de fonds : "Les principales difficultés de la recherche au niveau du Burkina Faso se situent surtout au niveau du financement. Le financement existe, mais, la technique de rédaction du projet est très déterminante. La plupart de nos projets nous reviennent parce qu’ils ne sont pas bien rédigés". L’Etat burkinabè s’implique pour la valorisation des travaux de recherche scientifiques et pour leur visibilité, selon le professeur Jean Koulidiaty. "Il y a ce qu’on appelle l’ANVAR (ndlr, Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche) qui a été créée au niveau de l’Etat burkinabè pour permettre la valorisation des résultats de la recherche". Le professeur ne manque pas non plus de relever que le FRSIT (ndlr, Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques) est aussi une tribune pour mettre en valeur l’utilité sociale de l’université.

Par Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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