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CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

Publié le mercredi 3 mars 2010 à 02h19min

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Augustin Loada, directeur du CGD

Honorables Députés, Le Rapport du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) présenté à Son Excellence monsieur Blaise Compaoré Président du Faso le 24 juin 2009 souligne que « la question de la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels à deux mandats au maximum apparaît comme une question controversée. Supprimée, puis rétablie dans la Constitution de 1991 au terme de 2 révisions constitutionnelles successives, elle demeure l’objet d’appréhension et d’incertitude au sein du microcosme politique autant que dans la société toute entière.

L’actuel président du Faso a déjà exercé la magistrature suprême durant 20 ans et la question de savoir s’il passera la main ou tentera de réviser la Constitution en vue d’une pérennisation de son pouvoir, à l’exemple de certains de ses pairs, demeure la grande inconnue politique des toutes prochaines années. Le panel observe que la question mérite une attention particulière et il souhaite fortement de ce point de vue, que la solution retenue repose sur un large consensus politique et tienne bon compte des nécessités de la consolidation de la démocratie, de la paix et de la stabilité du Faso » (extrait du Rapport du MAEP, point 179, p.115). C’est en droite ligne de ce rapport, élaboré à la demande du gouvernement du Burkina Faso, et auquel ont contribué toutes les forces vives de la nation, que nous voudrions, par la présente, attirer votre attention sur les graves menaces sur la consolidation de la démocratie, de la paix et de la stabilité du Faso que font peser les velléités de braconnage constitutionnel tendant à faire sauter la clause limitative du nombre de mandats présidentiels.

Honorables Députés, Il n’est point besoin de s’appesantir ici sur le bien-fondé de la limitation du nombre de mandats présidentiels et sur les dangers du juridisme qui a souvent servi d’argument aux fossoyeurs de la démocratie. Les arguments sophistes faisant état du caractère « anti-démocratique » de l’article 37 de la Constitution n’ont convaincu personne. Autrement, vos devanciers, et même certains d’entre vous qui ont siégé dans la législature précédente, n’auraient certainement pas voté pour la restauration en 2000 de la clause limitative contenue dans l’article 37 de la Constitution. Il vous souviendra que le chef de l’Etat avait pris l’engagement, en réponse aux recommandations du Collège des Sages, de « consolider le dialogue avec tous les acteurs politiques et sociaux aux fins de résorber le déficit de dialogue et de communication, facteur de négation d’une réconciliation nationale durable ». Notre président fait beaucoup sur la scène africaine pour la consolidation de la paix. Cela force l’admiration et fait notre fierté. Mais qu’adviendra-t-il si le pays du facilitateur s’embrase ? Loin d’être des « prophètes de l’apocalypse », nous voudrions simplement vous inviter à ouvrir les yeux sur la réalité de l’Afrique et du Burkina Faso du 21e siècle qui ne veut plus se laisser régenter comme avant.

Honorables Députés Personne n’est opposé par principe aux révisions constitutionnelles. Comme l’a soutenu avec pertinence la Conférence épiscopale Burkina-Niger tenue à Fada N’Gourma du 15 au 21 février 2010 en sa 2e assemblée plénière annuelle, « il est normal que des réformes régulières, opérées avec sagesse permettent aux institutions d’assurer toujours un mieux-être aux populations. Il reste cependant que pour cet article 37, nous ne devons pas fermer les yeux sur l’histoire récente de notre pays, sur notre environnement régional et mondial. Les graves soubresauts qui ont mis en danger la paix sociale et qui ont abouti à la mise en place du Collège de Sages pour réfléchir et proposer une stratégie de sortie de crise, commandent à tous plus de vigilance et de retenue. Le rapport du Collège des Sages du 30 juillet 1999 stipule, au nombre des solutions pour résoudre la crise dans le domaine politique, de ‘revenir sur la modification de l’article 37 de la Constitution et y réintroduire le principe de la limitation à deux mandats présidentiels consécutifs. En effet, sa révision en 1997, quoique conforme à l’article 164, alinéa 3 de la Constitution, touche à un point capital pour notre jeune démocratie : le principe de l’alternance politique rendu obligatoire par le texte constitutionnel de 1991’.

Cela signifie qu’à un niveau constitutionnel, tout changement doit viser le bien commun et non les avantages de groupes particuliers ; la justice sociale est à ce prix. Le travail du Collège des Sages, nous nous en souvenons, a contribué énormément au retour de la paix sociale. Il y a donc lieu de se poser la question à qui profiterait un retour en arrière en amendant de nouveau l’article 37 pour y faire sauter la limitation des mandats présidentiels consécutifs. Cela garantirait-il la paix sociale, ou nous conduirait-il devant les mêmes turbulences ? Surtout quand on sait que beaucoup de dossiers pendants de l’époque, notamment les crimes économiques n’ont toujours pas trouvé de solution. Il faut rappeler le principe prôné par le Collège des Sages, en sa recommandation 2.2.1 : ‘Toute légalité et toute légitimité tirant leur source de la Constitution, celle-ci doit faire, tant dans son esprit que dans sa lettre, l’objet d’un strict respect’ ».

Honorables Députés, Rien qu’à côté de nos frontières, le dénouement tragique du « Tazarche » doit nous faire réfléchir. Que les manipulations de la Constitution soient effectuées de manière grossière ou subtile avec les apparences de la légalité de la procédure de révision comme ce fut le cas dans notre pays en 1997 relève de la même logique. Entre ce qui s’est passé au Burkina en 1997 - que certains veulent rééditer encore aujourd’hui - et ce qui s’est passé au Niger, il n’y a pas de différence de fond. C’est en effet la même logique, c’est la même obsession, à savoir la volonté de s’accrocher au pouvoir. Comme l’a si bien dit l’ancien Secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan, « il n’est pas de plus grande sagesse, de marque plus évidente du sens de l’Etat que de savoir, le moment venu, passer le flambeau à la génération suivante. Et des gouvernements ne devraient pas manipuler ou modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir au-delà des mandats prescrits qu’ils ont acceptés lorsqu’ils ont pris leurs fonctions…

Les Constitutions existent pour servir les intérêts à long terme des sociétés et non les objectifs à court terme des dirigeants » (Sidwaya n° 5044 du Mardi 13 juillet 2004, p. 2). C’est pour n’avoir pas compris cela que les chantiers du président d’un pays frère se sont brutalement effondrés un 18 février 2010. La sagesse vous commande de méditer sur une telle mésaventure, et la prudence, de ne pas écouter ceux qui répètent à l’envi que le Burkina Faso n’est pas le Niger et que le pire n’arrive qu’aux autres.

Honorables Députés, Au Niger, Mme Salifou Fatimata Bazèye, l’ancienne présidente de la Cour constitutionnelle et ses collègues ont, par leur résistance, incarné une valeur éthique : le courage. Leurs noms seront inscrits en lettres d’or dans les annales de l’histoire des luttes démocratiques en Afrique. Il ne dépend que de vous de voir vos noms inscrits dans les mêmes annales ! Qu’avez-vous donc à redouter si, écoutant votre Raison, vous refusiez de vous associer au braconnage de notre Constitution ? Une dissolution anticipée du Parlement ? Que votre candidature aux élections législatives prochaines ne soit pas retenue ? Pourquoi ne pas écouter votre conscience et rentrer dans l’histoire en mettant le bien commun au-dessus de tout calcul à court terme ?! Franz Fanon disait : « chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».

Cette réflexion nous interpelle tous. Des hommes et des femmes se sont soulevés dans ce pays contre l’arbitraire et l’injustice. Certains ont sacrifié leurs vies pour un Burkina Faso plus démocratique. Ils ont fait leur part de sacrifice. Ils ont rempli leur mission historique. Il nous appartient aujourd’hui de remplir la nôtre, ou…de la trahir. Nous osons espérer que les dignes représentants du peuple que vous êtes ne reculeront devant aucune manœuvre ou intimidation pour assumer leurs responsabilités devant l’histoire. Que vous soyez de la majorité ou de l’opposition, faites donc le serment, jusqu’à la fin de votre mandat, de ne jamais voter tout projet ou proposition de loi visant à remettre en cause l’article 37 de notre Constitution, de soutenir toute initiative visant à rendre intangible cet article, et d’empêcher la manipulation de notre peuple par le recours abusif au référendum.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 3 mars 2010 à 03:04, par paris Rawa En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    - Merci au CDG pour sa prise de position claire.

    Honorable députés, la balle est dans votre camp. Et si par hasard votre groupe parlementaire ou votre parti décide de ne par répondre ou formule une réponse qui ne vous convient pas, n’hésitez pas à user de votre liberté d’expression. Faites vous aussi votre lettre ouverte adressée au peuple Burkinabè pour l’informer de votre position personnelle. Personne ne doit violer votre conscience.

    - Je redis ce qui est ma conviction personnelle : Toutes les institutions importantes, les personnes physiques et les personnes morales des notre pays, doivent prendre ouvertement position. Se taire sous prétexte de neutralité et laisser les égoïstes prétendre parler au nom du peuple est moralement coupable.

    Il y a un temps pour se taire et il y a un temps pour parler.

    • Le 3 mars 2010 à 23:29 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

      Bonjour Tout le monde !

      Enfin un article digne d’un grand juriste qui a su par des mots simples (contrairement à Mahama) dire tout haut ce que plus d’un pense tout bas (y compris des responsables du CDP). Le discours est percutant (contrairement à ceux de Mahama qui manquent de consistance et qui font la honte des juristes burkinabé).
      Mais restons vigilant car Blaise ne se présentera même pas en 2010. Il fera comme Vladimir Poutine. Il se retirera mais dirigera par personne interposée. Ensuite en 2015 il se représentera et ainsi la monarchie souhaitée par Salif Diallo adviendra.
      L’HOMME

  • Le 3 mars 2010 à 08:03, par article37 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Le CGD a osé traduire ce que le commun des Burkinabès croit. Je souhaiterai que nous puissions créer une chaine de solidarité autour de cet appel du 03 mars. On va l’appeler comme ça.

    La société civile se mobilise pour défendre la constitution, celle de notre génération, celle qui permet de ressembler aux autres nations, celle qui redonne espoir à chaque Burkinabè où qu’il se trouve. Alors, pour que cette constitution ne soit pas modifiée, relayons le slogan ’’’’’’’’’’ Touche pas à ma constitution’’’’’’’’’’’

    Vive la démocratie que nous souhaitons. Vive l’alternance que nous avons choisi. Un président, deux mandats successifs et pas plus.

    Nous y tenons, maintenant et à jamais.

  • Le 3 mars 2010 à 08:25, par Onymes En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Très belle lettre hein !

  • Le 3 mars 2010 à 08:45, par Hermann En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Merci cher éminent professeur. C’est plus que excellent. Merci pour ce service rendu à la nation. Le problème, ce n’est pas "Dieu, mais ses saints". Je me demande s’ils savent que le pays n’est pas à eux seuls mais à tous les Burkinabè. Alors, qu’ils tiennent comptent de l’intérêt de tout ce monde, donc de la paix pour tout le pays. Encore une fois grandement merci

  • Le 3 mars 2010 à 09:03, par Peacemaker En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Félicitations pour cette prise de position ! Il faut que des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer ce projet de révision de l’article 37 de notre constitution.

    En joignant votre voix à celle de l’Eglise et à celle du peuple, en invitant les élus de ce même peuple à défendre leur image et celle du pays, vous faites preuve de patriotisme. Dieu seul sait où cette révision peut nous conduire. Alors, prévenir vaut mieux que guérir !

  • Le 3 mars 2010 à 09:30, par Joth En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Dites-moi, je voudrais comprendre : en quoi la révision de l’article 37 remettrait-elle en cause le principe de l’alternance ? En quoi consiste l’alternance ? Changement d’individu ou changement de majorité ? Si c’est le changement de majorité (ce que je crois), honnêteté intellectuelle oblige, disons la vérité à notre peuple, je vous en supplie.

  • Le 3 mars 2010 à 09:32 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Toutes mes sincères félicitations au CGD et particulièrement au professeur LOADA. Que Dieu vous récompense beaucoup pour votre contribution au développement du Burkina.

  • Le 3 mars 2010 à 09:34, par WEND NONGA SIDA En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Je suis très touché par la réaction de l’éminent professeur Loada. A la suite des Evêques, cette réaction vient mettre un point d’orgue sur la préoccupation actuelle des fils et filles dignes de notre pays. C’est vraiment tout ce que pouvait faire un professeur de cette carure. Je m’en félicite d’avoir été son étudiant.
    Je souhaite qu’à tous les niveaux, toutes les couches sociales s’impliquent dans cette remise en cause dans un langage avant-gardiste pour faire face aux assassins du Burkina qui ne cessent de trouver des arguments, on ne sait où, exploitant aisnis l’ignorance et la peur du peuple pour rester à vie au pouvoir.
    Je crois que l’heure est sonnée, leur temps est arrivé. Le Burkina Faso est un champ collectif et "un bien indivis", il n’est le champ du papa ou du grand père de qui que ce soit, c’est le champ de mon arrière arrière grand père aussi. Partageons le gâteau en ayant à l’esprit de garantir un meilleur avenir aux générations futures. Ce n’est pas en optant de manipuler les autres qu’on donnera de bonnes leçons aux générations futures.
    BRAVO Professeur, et espérons que d’autres professeurs tout aussi éloquents et surtout visionnaire comme vous viendront par leurs propos conforter cette analyse pour instaurer un peu de moral au sein de cette assemblée dont la majorité des députés, surtout du parti au pouvoir sont des bénis oui-oui.

  • Le 3 mars 2010 à 10:03 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    oh j’y pense dans ce cas n’importe quelle fonctionnaire refutera lui aussi le statut de la fonction publique pour ne pas aller à la retraite ,on passera le temps à reculer l’age de la retraite parce que tant qu’on vit on peut toujours servir son peuple

  • Le 3 mars 2010 à 10:53, par Godwin En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Merci au CGD pour cet appel si fort.

    Si les deputés du CDP (majoritaire) ont une conscience pour analyser les evenements, il comprendront que rien n’arrive au hasard.
    S’ils sont de veritables representants du peuple, ils comprendront que la volonté de ce peuple passe avant le leur et que cette volonté n’est pas de voir notre pays sombrer dans un chaos né d’un desir effreiné de servir les interets d’individus.
    S’ils comprennent bien les choses, ils comprendront que notre pays est ce qu’il est aujourd’hui parce que les institutions fonctionnent approximativement bien.

    Que Dieu incline leur coeur dans le sens de la sagesse.

    Amen.

  • Le 3 mars 2010 à 11:40, par burk En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    merci pour cet article !!
    vraiment merci ! J’aime les journalistes objectifs, qui analysent, prennent des exemples concrets et tirent des conclusions !!
    Vraiment BRAVO !!!

    Ne surtout pas jouer le griot, comme bon nombre le font, pour faire les éloges du régime, afin de bénéficier de leurs largesses (la politique du ventre) !

    Et vraiment que les hommes du CDP, se montrent hommes, pour succéder à celui, qu’ils adorent comme un dieu !!!

  • Le 3 mars 2010 à 12:25, par Madjer En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Vous voyez, l’entourage du président ne l’aime pas. Ils font semblant en lui donnant l’impresssion de le soutenir dans ce sale projet de modification de l’article 37 de notre constitution. Comme ils n’ont pas le courage de d’affronter le président directement dans la campagne présidentielle, ils le contournent pour lui poser un piège et en finir avec lui, tout en oubliant que Blaise est un fin stratège. C’est les irresponsables politique qui font leur commentaire sinon Blaise lui même n’est pas intéressé à ce projet et je suis sûre de ce que je dis. Je connais qui est Blaise il ne rentrera pas dans ce jeu en voulant modifier la constitution. Autrement il serait allé contre son image resplendissante qui reste incontesté de nos jours dans toute l’Afrique à travers ses multiples médiations. Restez confiant je crois en Blaise, et je sais qu’il ne salira jamais son image en suivant ces mendiants politiques dans leur projet de honte.

  • Le 3 mars 2010 à 12:40, par Panglos En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Pourvu seulement qu’ils vous entendent Professeur. J’ai peur pour ce beau pays

  • Le 3 mars 2010 à 13:13 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Je crois que l’on ne va pas réviser cet article car tout le monde a pris conscience des dangers auxquels cela va exposer notre chère patrie. Merci à la CGD pour cette contribution qui nous rassure qu’il y a des personnes courageuses au pays des hommes intègres. C’est le lieu de faire appel à la création d’un mouvement « Sauvons notre constitution, préservons notre pays du chao ».

  • Le 3 mars 2010 à 13:39, par Sapone biiga En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    je soutiens complètement ce qui est dit dans cet article de tout mon coeur.je suis si fier de mon pays le Burkina Faso que je ne voudrais pas qu’il sombre dans des débats et bagarres inutiles au lieu de foncer vers le développement.Nos ainés ne doivent pas nous prendre pour des idiots mais au contraire ils doivent avoir confiance à la jeune génération et nous laisser la place pour gérer ce pays à notre tour.Il faut savoir tirer sa révérence sinon celui qui cherche trouvera.... A bon entendeur, salut !!!

  • Le 3 mars 2010 à 14:41, par max En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Dans tout ca je voudrai savoir qui est responsable de la mort des militaires au niger.Tandja doit paer pour ca

  • Le 3 mars 2010 à 15:34, par article37 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Le CGD a osé traduire ce que le commun des Burkinabès croit. Je souhaiterai que nous puissions créer une chaine de solidarité autour de cet appel du 03 mars. On va l’appeler comme ça.
    La société civile se mobilise pour défendre la constitution, celle de notre génération, celle qui permet de ressembler aux autres nations, celle qui redonne espoir à chaque Burkinabè où qu’il se trouve. Alors, pour que cette constitution ne soit pas modifiée, relayons le slogan ’’’’’’’’’’ Touche pas à ma constitution’’’’’’’’’’’
    Vive la démocratie que nous souhaitons. Vive l’alternance que nous avons choisi. Un président, deux mandats successifs et pas plus.
    Nous y tenons, maintenant et à jamais.

  • Le 3 mars 2010 à 15:49, par GodWin En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Toutes mes félicitations, cher Pr Loada, pour ce rappel courageux. Il faut mettre la pression sur toutes ces personnes qui veulent nous précipiter dans le gouffre ?

    • Le 3 mars 2010 à 18:18, par Lucke En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

      Bravo cher Pr !!!

      Quelque soit l’issue de cette croisade salvatrice pour la cause de la vraie démocratie, vous et votre institution est déjà inscrit en lettres d’or dans l’histoire de la construition democratique dans le pays.

      Voilà que les partis politiques de l’opposition sont là à ne rien foutre alors que ils devaient être à l’avant garde de cette noble lutte

      Qu’à l’instar de la communauté catholique se prononce ent les musulmans, les protestants ( je pense au pasteur Karambiri qui prétend avoir des visions sur je ne sais quoi)

      Merci Pr Loada ; tu fais office de messie !!!

  • Le 3 mars 2010 à 17:45 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Arrive toujours un moment où il faut faire face à son destin, assumer avec courage son passé et dire:j’en suis responsable. Et proposer des solutions de sortie de ....crise. Courage

  • Le 3 mars 2010 à 17:55, par pa saak ye En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Le déclique vient toujours de façon anodine.
    J’espère que votre intervention donnera la courage aux intellectuels de ce pays pour mettre fin aux injures des tenant du pouvoir. Comme le disait Tiken Jah Fakoly « Levez vous intellectuels Burkinabé si non nous mourront de honte ». Je m’adresse aux intellectuels Burkinabé car ce qui se passe présentement au Faso est en partie due à la démission des intellectuelles. Pr. Loada a donné le ton ayons le courage de nous joindre a lui pour dire non, non a ce poignet d’individus qui se croit tout permis dans ce pays
    "NE TOUCHE PAS A L’ARTICLE 37 DE MA CONSTITUTION"

  • Le 3 mars 2010 à 18:01, par l’entranger venu de loin En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Mon cher président compaoré laisse tomber. Laisse tomber. Les gens sont devenu trop yêrê maintenant. Les Rock et les Mahama Sawadogo ne vous aiment pas. Laisse tomber cette histoire, car tu es de nos jours trop respecté pour ça. Ne gâte pas ton nom mon cher Président Compaoré. Je te jure que tu me coûtes trop cher. Laisse tomber. En 2015 retire toi calmement et tu sera plus qu’un Alpha Oumar Konaré, Abdou Diouf et autres. Tu vivras en paix et tu mangeras tranquillement ton argent, si tu as su quitté à temps. Rien ne pourra t’arriver, mais seulement il faut savoir quitter en 2015. N’écoute pas ces griots. C’est parce que tu es au pouvoir qu’ils te caressent comme ça. Je ne le souhaite pas si jamais tu tombes mal tu verras ces même personne changer de veste ici ; et pour cela je ne t’apprends rien dans ça. Tu connais tous ces griots mieux que moi. Que Dieu te protège de la honte car de nos jour tu ne mérite pas ça. Même si tu es timide de nature il faudra que tu parles à ces gens là d’arrêter de gâter ton nom. Parce que ça me fait très mal de voir des malhonnêtes utiliser ton nom dans cette sale histoire de modification de l’article 37 de la constitution à cause de leur intérêt égoïste. Que Dieu te bénisse mon cher Président.

  • Le 3 mars 2010 à 18:11, par naba En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    merci professeur.tu merite d’être burkinabé.que Dieu benisse notre beau pays

    • Le 3 mars 2010 à 19:29 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

      Les veritables ennemis de Blaise Compaore, ce sont les deputes comme Mahaman Sawadogo, qui veulent le convraincre pour qu’il reste afin que EUX puissent preserver leur poste. Ces genres d’individus pratiquent ce que j’appelle le saprophytisme politique. Les saprophytistes politiques prechent et pretendent reconnaitre et (donc se reconnaitre) a travers le president Blaise et sa vision politique. En realite, ils savent que leur pouvoir depend de sa longevite au pouvoir. Aussitot qu’ils ne se reconnaitront plus en lui, ils l’abandonneront sans hesiter. Les saprophystistes politiques feront tout pour que celui/celle qui est au pouvoir y reste,meme a ses propres (example de Dadis ou de Tandja). Les saprophytistes politiques usent de tous les moyens a leur disposition (la radio, la television, l’internet, les journaux, les conferences, les town-meetings (comme aux USA) pour se convaincre et convaincre les gens du bien fonde de leur vision/campagne. Mais le jour ou celui/celle qui les protege (le President qui pourrait etre tout autre dirigeant), ils abandonnent leur rhetorique et changent de posture discursive. En d’autres termes, ils se contre-identifient (rejettent) l’homme au/du pouvoir qui les protegeait. En tant que fin stratege, Blaise doit le savoir plus que quiconque, que ces saprophytistes poliques sont dangereux, "ondoyant et divers". Parmi ces saprophytistes, il y a d’autres qui semblent etre indifferents a ce qui se passe autour du president/de l’homme/de la femme au pouvoir. Ils sont aussi dangereux que les saprophytistes du prototypes de Mahaman Sawadogo. On ne sait jamais qui ils sont. Le president Blaise se trouvent entoure de toutes ces categories de saprophytistes politiques (y compris des commercants, des fonctionnaires, des deputes, des ministres, des so-called "intellectuels", etc.). On peut egalement appeler ces sapro-politiques des vautours ou des prostitues (un terme pas tres recommandes peut-etre). Ils sont tous des marachands d’illusions.Mais rapelez-vous de la tragedie : illusion de succes, sommet, desillusion (chute). En ce moment Blaise est vers le sommet de l’illusion du succes (mediateur de tout bord, succes regional et international !). Erreur (changer la constitution) ! Et c’est la chute/desillusion comme c’est le cas de Dadis ou de Tandja ou bien Samuel Do, etc.La verite rougit les yeux, mais ne les casse pas !

  • Le 3 mars 2010 à 19:16, par Armando En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Bien parler !Mais je doute fort que les députés de la majorité aient le courage de leurs opinions.

  • Le 3 mars 2010 à 20:20, par PUISSANCE 21 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Je propose au CGD une initiative de recueil de signatures de ceux qui sont opposés à la révision de l’article 37. Soit sur leur site, soit en passant à leur siege à ouaga, soit par sms...Il faut montrer a ces gens que ce n’est pas un groupuscule d’opposants qui sont opposés à cette révision. Mais des centaines de milliers, voire des millions de Burkinabés. Je signe en premier..

  • Le 3 mars 2010 à 21:28 En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    De toute façon , apres le CDP ce sera le CDP, avec une autre personne. Au lieu de Gacher vos salives ( l’opposition) montrer au peuple qu’il peut vous faire confiance.

  • Le 4 mars 2010 à 14:39, par AROSS En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    Toute ma déférence et mes encouragements au Pr LOADA et àtous ses lieutenants du CGD pour cette prise de position on ne peut plus claire. Le CGD aurait failli en partie à sa mission si il ne réagissait et l’histoire aurait pu retenir comme chef d’accusation à son encontre, un silence complice et coupable. Toutes mes admirations donc à cette institution et courage ! Que cela ne s’arrête pas là ! Il faut rester vigilants et éviter que d’autres raccorcis soient utilisés pour cette modification de l’article 37. De même, que les autres associations et structures qui défendent et promeuvent des valeurs sociales républicaines et agissent dans l’intérêt du peuple songent à entrer dans la danse et à emboucher la même trompette que le CGD que l’Eglise Catholique ! Noble et Grande Communauté musulmane et évangélique, nous attendons votre prise de position ! Vous êtes leaders d’opinion ! De grâce, éclairez le peuple !

  • Le 5 mars 2010 à 00:45, par Fred depuis NEWARK, USA En réponse à : CGD Ouagadougou le 2 Mars 2010 : Lettre ouverte aux honorables députés de l’Assemblée nationale du Burkina Faso

    La, je suis entrain de reconnaitre ceux qui m’ont forme au campus ! Merci aux professeurs LOADA et IBRIGA pour leur clairevoyance et leur contribution a ce debat sur la constitution. Que tous les autres intellectuels de leur categorie se fassent entendre afin que le plus grand nombre de burkinabe prenne conscience et que le jour venu, ces delinquants qui tentent de nous voler notre liberte n’y arrivent pas. Felicitations a ces emminents professeurs !

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