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Comment Tandja a été renversé

Publié le vendredi 26 février 2010 à 18h01min

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Destitué par un coup d’Etat le 18 février, l’ex-président nigérien paye le prix de son acharnement à demeurer au pouvoir. Récit détaillé du film des événements qui l’ont conduit à sa chute.

C’est un Mamadou Tandja muet et hébété que les putschistes trouvent dans son bureau, quelques minutes après 13 heures, ce 18 février. « On aurait dit un vieil officier muré dans ses certitudes, ne pouvant imaginer une seconde que ses « enfants » puissent le déposer », confie un des membres de la junte.

Depuis quelques semaines, la colère monte dans les rangs de l’armée. Non seulement le président a bafoué les règles de la démocratie pour se maintenir au pouvoir, non seulement il a isolé le Niger sur la scène internationale au risque de couper le robinet de l’aide, mais aussi il « arrose » copieusement les ex-rebelles touaregs et ses généraux pour acheter leur soutien. Une villa clés en main et un bonus de 20 à 50 millions de F CFA (30 ?000 à 76 ?000 euros) pour quelques officiers supérieurs… et rien pour les autres.

Comble de la maladresse ? : début février, il limoge trente-sept éléments de sa garde présidentielle et annonce que les primes vont baisser. « Comment un homme en danger peut-il prendre le risque de mécontenter ceux-là mêmes qui doivent le protéger ?? » lâche un de ses anciens collaborateurs.

Tout à coup, l’enfer

Ce 18 février, Tandja doit présider un Conseil des ministres important. Deux jours avant, ses voisins ont durci le ton lors d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. On lui prête l’intention d’annoncer avec fracas le retrait du Niger de la Cedeao. On s’attend aussi à la mise à la retraite anticipée d’un certain nombre d’officiers dont il n’est pas sûr.

C’est vers 10 heures, semble-t-il, que les putschistes décident de franchir le Rubicon. Ils sont réunis secrètement à l’intérieur de la caserne de la compagnie d’appui de Niamey, au sud-ouest de la capitale. Là se trouvent notamment le commandant Salou Djibo, le chef de la place, et le capitaine Sirfi, un officier de l’armée de l’air très bien introduit auprès de la garde présidentielle.

À 11 heures, Tandja ouvre la séance dans la grande salle du palais. Tous les ministres sont là, ou presque. Quelques membres du cabinet sont également présents. Une quarantaine de personnes au total. Le président est en forme et plaisante avec une équipe de télévision venue filmer l’ouverture du Conseil. À 12 ?h ?55, un tir de revolver retentit au-dehors. Un seul. Puis… rien. Au début, les ministres croient qu’il s’agit d’un tir accidentel. Et, tout à coup, c’est l’enfer. Les coups pleuvent sur le palais. Tirs à la mitrailleuse 12.7. Tirs à l’arme lourde. Les vitres explosent. Tout le monde se couche. Tandja s’enfuit dans son bureau et referme la porte à clé derrière lui.

Que fait-il pendant ces quelques minutes de répit ?? Il téléphone à son chef d’état-major, le général Moumouni Boureïma, et lui demande d’appeler au secours la compagnie d’appui de Niamey. Il ne sait pas que c’est précisément cette unité qui est en train de tirer sur lui, après avoir fait mouvement vers son palais par deux routes différentes – la ville et la corniche, au bord du fleuve. Pis, il ne sait pas que sa garde présidentielle est truffée de soldats mutins issus de cette compagnie. C’est sans doute l’un d’eux qui a tiré un premier coup de revolver pour donner le signal de l’attaque.

En fait, seules les Forces nationales d’intervention et de sécurité (Fnis) vont tenter de défendre le président en détresse. Les Fnis, c’est l’ancienne garde républicaine, une unité sous les ordres du tout-puissant ministre de l’Intérieur, Albadé Abouba – donc un corps particulièrement choyé par le régime. Mais les putschistes ont prévu le coup. Un blindé léger des Fnis est pulvérisé. Le 19 février, à l’heure où nous mettions sous presse, le bilan des affrontements s’établissait à une dizaine de morts.

Le combat est trop inégal. Les putschistes sont équipés de canons, de blindés et de mitrailleuses montées sur des pick-up. Deux hélicoptères de l’armée de l’air entrent même dans la danse et tournent au-dessus du palais. Très vite, les assaillants déboulent dans la salle du Conseil et localisent le bureau de Tandja. La porte est fermée à clé ?? Ils l’enfoncent et tombent sur le fugitif. Le chef du commando ? : « Pour votre sécurité, je vous prie de ne pas opposer de résistance. » Le président, abasourdi, n’ouvre pas la bouche. Comment l’extraire du bâtiment ?? Un hélicoptère essaie de se poser aux abords du palais. Impossible. Les nouveaux maîtres des lieux décident alors de l’évacuer par la route. Mais il faut encore sécuriser un itinéraire jusqu’à la caserne de la compagnie d’appui. Une heure quarante d’attente. Finalement, Tandja est emmené sous bonne escorte jusqu’à un véhicule. « Les militaires l’ont traité avec déférence », raconte un témoin.

Appels à la clémence

Les membres du gouvernement ne sont pas maltraités non plus. Aïchatou Mindaoudou (Affaires étrangères), Ali Mahaman Lamine Zeine (Économie et Finances) et les autres sont conduits dans le bâtiment tout proche du Conseil supérieur de la communication. Pendant quelques heures, ils peuvent même conserver leurs téléphones portables. Ils en profitent pour rassurer leur famille et alerter leurs amis à travers le monde. L’internationale des diplomates et des banquiers entre en action. Très vite, les officiers putschistes reçoivent des appels de Paris, de New York, de partout. Et tous demandent la clémence.

Dès 14 heures, le coup d’État est « plié » et pourtant personne ne le sait encore. La radio et la télévision émettent normalement. Les partisans de Tandja entretiennent la fiction que leur chef a été exfiltré du palais par ses fidèles. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit, quand la radio commence à diffuser de la musique militaire, que les chancelleries comprennent que le putsch a réussi.

Commence alors une longue attente. Un porte-parole des putschistes doit parler sur les ondes, mais rien ne vient. La rumeur enfle à Niamey. Beaucoup sont persuadés que « Pelé » a pris le pouvoir. « Pelé », c’est le surnom du colonel Djibrilla Hima Hamidou, le commandant de la région militaire de Niamey – une vieille connaissance pour les Nigériens depuis le coup d’État sanglant de 1999. En réalité, les choses ne sont pas si simples. Au camp de la compagnie d’appui de Niamey, les chefs des principales unités militaires se réunissent ? ; le débat est vif.

Très vite, on se met d’accord sur le nom de la junte ? : Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Si ça peut rassurer les pays amis… En revanche, on discute ferme sur le choix du chef de cette junte. « Pelé » est là, et plusieurs officiers plaident en sa faveur ? : « Tout le monde le connaît. En plus, en 1999, après le coup de Wanké, c’est lui qui a agi en faveur du retour des civils au pouvoir. » Mais Salou Djibo est aussi dans la pièce et il n’est pas isolé, loin de là. Dans l’armée nigérienne, il fait partie de ces « officiers sac à dos » qui se sont rendus populaires en partant de très bas et en prenant du grade à coups de faits d’armes. Un de ses hommes ? : « C’est notre unité qui a déclenché l’opération. Salou était sur le terrain au moment de l’attaque du palais. Ce n’est pas le cas de tout le monde. »

Fini la VIe république

À 12 ?h ?55, « Pelé » était-il en train de déjeuner tranquillement chez lui en famille ?? Plusieurs officiers l’affirment. En tout cas, ce soir-là, c’est Salou Djibo qui est proclamé président du CSRD. À 22 heures, sur les écrans de télévision, le colonel Goukoye Abdul Karim – le même qui, en juin dernier, avait répliqué à l’opposant Mahamadou Issoufou que l’armée resterait neutre – se présente au côté de « Pelé » comme le porte-parole de la junte et annonce les premières décisions du CSRD. La VIe République chère à Tandja est suspendue, et toutes les institutions qui en découlent sont dissoutes.

Le même soir, dans un premier entretien téléphonique, « Pelé » nous confie ? : « De toutes les manières, nous, on n’a pas d’ambitions. Vous connaissez notre histoire. Ce qui compte pour nous, c’est l’intérêt du pays et la démocratie. – Vous allez rendre le pouvoir aux civils, comme en 1999 ?? – Assurément. » À ce moment, Tandja est à quelques mètres de « Pelé ». Il est confiné dans une pièce où il va passer sa première nuit d’homme déchu. Rude journée pour un vieux chef qui se croyait indéboulonnable… Le lendemain, il était transféré dans une caserne et était, selon ses geôliers, en « bonne santé. »

Par : Christophe Boisbouvier

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Vos commentaires

  • Le 26 février 2010 à 20:13, par Tapsoba En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    « Tandja s enfuit dans son bureau et referme la porte à clé derrière lui ». Ce comportement de Tandja est aux antipodes d un patriote.Sankara avait eu le courage de sortir du conseil avant de s affaisser sous les balles assassines des assaillants.Même Dadis a eu le mérite de se déplacer au lieu de rétranchement de Tumba avant de recevoir une balle dans la nuque.Pourtant,ca crie à qui veut l entendre qu il défend les intérêts des nigériens.Pauvre Tandja !!

    • Le 26 février 2010 à 22:58, par kelemendi Ali En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      Ecoutez ! Vous faites chier (mes excuses aux oreilles sensibles) les gens avec votre Sankara là. 1, 2 sankara, 3, 4 sankara. Quel patriote il était ? Dans le genre Blaise COMPAORE certainement ! Ce n’est pas pour rien qu’il s’entendait.

      Au passage passage même si je suis totalement d’accord avec le départ de Tandja, je n’applaudis pas ce putsch miliataire qui comme tous les autres putsh méssianique (comme celui de Sankara et Blaise enn 1983) mérite qu’on se méfie. Aucun militaire ne vient aux pouvoir avec de mauvaises intention mais c’est le peuple qui leur impose par ses actions ex ou ante les bonnes intentions (et ni ATT, ni Wanké, ni aucun autre putshistes sorti de je ne sais quelle planète n’échappe à cette règle). A bon entendeur....

      • Le 27 février 2010 à 14:25, par boomfaya En réponse à : Comment Tandja a été renversé

        5-6 imbécile, 7-8 ignorant 9-10 zoophyle. tw u fè vomir u konè rien alors tè toi gaou la ! SANKARA étè mille fw mieux k tn papa ki è assi ds son village sans eau potable la. du respect a la mémoire des disparus. nous on (fè chier) avec NOTRE SANKARA et alors ! nous o moins on kelkun sur ki prendre exemple et tw ???????

        • Le 27 février 2010 à 19:06, par Kelmendi Ali En réponse à : Comment Tandja a été renversé

          Quand on ne sait parler que d’évènements tout ce qu’on peut faire c’est ce que tu viens de faire félicitations monsieur boomfaya.
          Je persiste et je signe :

          sankara thomas isidore = compaore blaise + epsilon (avec epsilon très petit).

          N’en déplaise au petit esprit !

          • Le 28 février 2010 à 03:12, par koudka En réponse à : Comment Tandja a été renversé

            c’est très bas.très très misérable. ayons le courage de dire pourquoi nous détestons telle ou telle personne surtout quand on discute sur la toile. y a des provocations qu’il ne faut pas oser faire sinon, sinon !!!!

          • Le 28 février 2010 à 22:32, par Osky En réponse à : Comment Tandja a été renversé

            Jsuis vraiment decus de voir que de nos jours il y"a des gens qui n"ont encore rien compris a la vie politique Africaine.Mr Kelmendi Ali, je ne sais d’ou vous venez et qui vous etes mais vous faites partis des ignorants de la section negative de l’avancement de l"Afrique. Oser comparez THOMAS SANKARA A Blaise COMPAORE c’est commettre la plus monstruosite phenominal qui soit. Mr Kelmendi Ali ou je ne sais quoi tu ferras mieux de te taire quand t’as rien a dire si tu ne veux pas figurer dans la liste noir de ceux qui doivent perirent afin de permettre un developement positif de l"Afrique.

      • Le 27 février 2010 à 15:15, par bigsou des usa En réponse à : Comment Tandja a été renversé

        qan tu parles de sankara parle avc respect. ojrd8 il es le seul president qi a fait mieu pr le bf dc sil te plait mm si tu laimes pas reconnais sa bravoure et son patriotisme.sil avait voulu empeche sn coup detat pe tetre qojrd8 on serait en guerre. depuis qil nes pas la qes ce qi a change, on ne fais q senfoncer ds la [povrete et ds la corruption. aussi grace a sankara tn pays es respecte et connu pr sn integrisme. ojrd8 on sest cree des enemis en cachette avc les coups bas du regime en place. wait and see.

    • Le 26 février 2010 à 23:10 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      ’ arrogance precede la chute. Ce Tandja est le plus veinard de l’ annee, pour ne pas dire de l’armee. Un gars qui meritait bien bon la mort mais qui l’ a echappe belle. Faut remercier Dieu. Il es large au propre et au figure.

    • Le 26 février 2010 à 23:30 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      Ayaah. Ils manipulent le4s constitutions djaa ils ont aussi peru de la mort. Et si tu mourais le 18 fevrier, comment allaient se comporter tes chantiers- la ? Quand tu vas mourrir, c’est sur que tu vas emporter tes chantiers la haut, pardon, la- bas parce que tu vas aller a l’enfer. Pour toi c’est kilaire deja. C’est pour moi qui n’est pas clair puisque ta prison doree la est eja le purgatoire pour dictateur dictature par la dure loi de la vie.
      Que Dieu puinissent tous ceux qui violent leurs constituion a la hauteur de leur forfait.

    • Le 27 février 2010 à 03:59 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      Tndja a pris la tangente . Quoi de plus normal ! Il tailla devant les jeunes colonels. Eh ! vous aussi Hima ! on fai se fait pas ca entre galonnees tout de meme. Si vous vouliz BonDieu Tandja pouvait meme vous zouter du riz ! Au lieu de dire, vous arretez ces projets qui allaient transformer le niger en pays emergent d’ ici 3 ans. Les Ngeriens meme ne veulent pas le develeoppement pas cle en mains quoi. La chose etait la, a 2 doigts comme ca.

    • Le 27 février 2010 à 10:25 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      Monsieur Tapsoba, ce ne sont pas des personnes comparables. Sankara et Dadis portaient toujours la tenue militaire alors que l’autre arborait fièrement les bazins brodés. En dépit de ce dont on accable Dadis je trouve qu’il est victime de son inexpérience parmi des loups. Il avait des convictions qu’il n’a pas su mettre en oeuvre avec la méthode. Les occidentaux pour leur différents intérêts en ont profité pour faire de lui ce qu’il est aujourd’hui.

  • Le 26 février 2010 à 23:11 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    A qui le bientot ?

  • Le 26 février 2010 à 23:14 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    A man dii i kelen daah, a man dii i kelen daa aaah, walai, democratisez !!! Bass Mandelson

    C’est pas bon dans votre bouche a vous solment. Si c’esdt bon dans votre bouche, c’est bon dans la bouche des autres aussi. Walia, si vous ne demoxcratisez pas vous allez passer 3 ans dans les chambres sous sol noir de Kamboinse. Moi j’ ;ai goute a ca un moi sous le CNR et je suis aveugle aujogduui.

  • Le 26 février 2010 à 23:34 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    tout d’abord mes félicitations a Mr Boibouvier pour ses récits complets et détaillés. C’est très professionel de votre part. puisse cet article ramener certains voisins de Tandja à la raison !!! que les putschistes sachent qu’ils ont rendu un grand service au peuple Nigerien en faisant entendre leur voix à Tandja. Cependant le cas Dadis doit interpeler le Commandant Djibo. VIVE LA DEMOCRATIE AU NIGER.

  • Le 27 février 2010 à 00:00 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Pour mieux comprendre comment Tandja est tombe, lisez un peu cet article que je viens de decouvrir. En 1974, Hamani Diori s’ appretait a augmenter la tonne d’ uranium de 5millions/tonne a 35 /millions tonne. Placez ces mots cle dns google pour ceux qui peuvent comprendre l’anglais niveau 1ere pour voir comment l’ afrique n’est meme pas partie. On ne dit meme pas est mal partie.

    Google : The CFA, ECOWAS and Monetary Union - Saoti

  • Le 27 février 2010 à 02:15, par Pierre Ragnimi En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Le précédent intervenant est probablement un grand amateur de bandes dessinées. Il va devoir en tout cas fonder son propre prythanée militaire où l’on enseignera que le fait d’offrir sa poitrine à l’ennemi est une … preuve de bravoure. Cette histoire de Sankara s’avançant vaillamment vers les acteurs du 15 octobre en disant à la manière du Christ a été racontée pour la première fois par le journaliste malgache Sennen Andriamirado, à l’époque rédacteur en chef à Jeune Afrique. L’intéressé n’était pas présent au moment des faits, et n’a jamais pu remettre les pieds au Burkina jusqu’à sa mort. Cette version n’a jamais été corroborée par un témoignage indépendant. Or, les historiens définissent la vérité comme résultant de la non-contradiction de plusieurs témoignages indépendants.
    L’indépendance, parlons-en ! Au temps du CNR, Sennen Andriamirado comptait, avec Mohamed Maiga d’Africasie et l’aventurier congolais Kabue Buana du même organe, parmi les conseillers occultes de Sankara. Sennen était régulièrement escorté par des motards lors de ses descentes à Ouaga, et pouvait même se permettre de monopoliser, sans bourse délier, toutes les bonnes choses disponibles à l’hôtel Indépendance, y compris les alcools les plus recherchés, tout en insistant pour que Sankara inculque le sens de l’austérité aux Burkinabè. Certains serveurs de l’Indé sont toujours parmi nous et pourraient témoigner.
    Par contre, des dizaines de Voltaiques de l’époque du Conseil de salut peuple, ont pu constaté lors du dernier meeting tenu par Sankara, Blaise Compaoré et Henri Zongo à la Place du 3 janvier, avant les arrestations du 17 mai 1983 ont pu constater ce qui suit. Au cours de ce meeting, une bousculade a été provoquée par un malaise ressenti par l’un des participants. Ceux qui étaient ont pu voir Sankara quitter précipitamment la tribune, avant d’y revenir un peu plus tard, quand le malentendu a été levé. L’événement a été filmé par la télévision nationale et le professeur Serge Théophile Balima qui la dirigeait à l’époque pourrait nous dire le cas échéant ce que la cassette est devenue. Il n’est cependant pas exclu que Thomas se soit par la suite converti aux vertus du martyre. Encore faut-il le prouver.

    • Le 27 février 2010 à 17:36, par Maï En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      Quitte la bas.Sankara restera un heros á jamais

    • Le 27 février 2010 à 19:27, par Nawahpoukameh En réponse à : Comment Tandja a été renversé : la verite sur les heros

      Mrci pour cette analyse. J’ai beaucoup de recits du genre de sources sures. Les militaires...se connaissent entre eux ! C’est ca qui est la verite !

    • Le 27 février 2010 à 20:31, par Le Mossi En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      Mon cher, il ne suffit pas d’être sur place pour faire un recit factuel de certains evennements. La preuve en est que CB nous donne de lire la chronologie du putch nigerien.
      Alors, point d’insuniations sur les recits de SA. Les journalistes sont bien introduits dans les palais, protegent leurs sources et sont disposés à payer les scoops à prix d’or. Attendez seulement qu’il y’ait changement de regime dans ce pays, le BF, et il y’aura des inedits sur la periode Compaore. Pour l’heure, les temoins ont juste peur et se taisent.

    • Le 28 février 2010 à 21:50, par bertin En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      à Mr pierre ragnimi. Malgré votre brillant récit du passé, je voudrais que vous vous rappelez que le carnage du 15 octobre 1987 à laissé un rescapé qui vi jusqu’à nos jours. Une chose est sure SANKARA était un homme intègre et brave reconnu même par ceux là qui ne le porte pas ds leur coeur ; Ayez bcp de respect pour sa mémoire car il a rendu bcp de service à cette nation. La plupart des projets d’aujoudhui sont inspiré de la vision qu’il avait pour cette patrie. Alors, imaginez s’il était toujours vivant.
      Cordialement.

    • Le 1er mars 2010 à 16:43, par Driss En réponse à : Comment Tandja a été renversé

      "des dizaines de Voltaiques de l’époque du Conseil de salut peuple, ont pu constaté lors du dernier meeting tenu par Sankara, Blaise Compaoré et Henri Zongo à la Place du 3 janvier, avant les arrestations du 17 mai 1983 ont pu constater ce qui suit. Au cours de ce meeting, une bousculade a été provoquée par un malaise ressenti par l’un des participants. Ceux qui étaient ont pu voir Sankara quitter précipitamment la tribune, avant d’y revenir un peu plus tard, quand le malentendu a été levé. L’événement a été filmé par la télévision nationale et le professeur Serge Théophile Balima qui la dirigeait à l’époque pourrait nous dire le cas échéant ce que la cassette est devenue. Il n’est cependant pas exclu que Thomas se soit par la suite converti aux vertus du martyre. Encore faut-il le prouver". Par rapport à ces propos, je voulais juste verser comme éclairage sur cet événement précis, le témoignage du doyen de la presse burkinabè Edouard Ouédraogo, qui a écrit ceci dans son livre "Voyage de la haute Volta au Burkina Faso, p.252 : "Pour les amoureux d’anecdotes, rappelons que ce jour-là s’est produit un phénomène inédit dans l’histoire des rassemblements politiques de notre pays : un mouvement de panique s’est emparé de l’assistance à mi-discours du premier ministre. Peur d’une escouade-surprise de l’impérialisme dont on instruisait le procès ? Mise en scène savamment orchestrée pour mieux camper dans l’imaginaire populaire, la stature hiératique du capitaine sans peur et sans reproche ?
      Ce qui est sûr, c’est que tout le temps qu’a duré la débandade, Thomas Sankara est resté tel qu’en lui-même, imperturbable du haut de son podium, à rassurer le peuple : -N’ayez pas peur, il n’y a rien au village.
      Quand il eut enivré jusqu’à plus soif de ses rodomontades le jeune public tout acquis à sa cause, il céda la tribune à Jean Baptiste Ouédraogo."
      Je rappelle que l’auteur de ce témoignage est loin d’être un admirateur de Sankara. Entre son témoignge et celui de l’internaute, je me demande qui a vraiment raison. En tout cas, ils ne semblent pas avoir vu la même scène.

  • Le 27 février 2010 à 03:21, par Eric Sow En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    temps pour nous

  • Le 27 février 2010 à 14:12, par Mahomed En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    j’imagine comment il tremblais quand on l’à retrouvé ? QUELQU’UN QUI éTAIT SUR DE LUI MEME s’enfuir et se boucler dans son bureau ah ah ah c’est pas un president Africain àa !!!!Sankara Thomas Isidore paix a son ame n’aurait jamais meme dans un reve faire ça !!Honte pour ce president

  • Le 27 février 2010 à 14:38, par wellson En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Bonjour.
    Cest vrai que ce ne pas tout les millitairs africains qui sont des vaious mais, les vaious sont plus nombereux. Pourcela persone na conffience aux millitairs encor. Pour c’est lui qui dit de ne pas parle de thomas Sankar la tu as manti monsieur. Thomas Sankara fait parti des 1er millitairs african integre, just, honnet, responsabe, sage, donc la c’est la realite et persone ne peux effache l’histoir d’un homme une fois enrigistre.
    Mais pour les millitairs nigeriens qui ont fait le coup d’etat je panse bein que ils ont beacup suive les derniers mouvement militairs en Afruqye de louest.
    Donc ils ont beacoup des chance a respecte la democratie.
    Mais il faut attandre pour voir.
    Vive Thomas Sankara.

  • Le 27 février 2010 à 15:41, par N’dabi En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Il y a un proverbe mossi qui dit que : "l’assassin à peur du gourdin", de ce fait, Tandja, n’a fait que obéir à l’instinct de survie pour échapper à une éventuelle mort.
    Devant l’escalade de la violence,l’Homme découvre son impuissance. A méditer !

  • Le 28 février 2010 à 00:48, par Blaise Compaore En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Je me rapelle encore comme si c’etait hier le chant des jeunes filles et garcons lors de l’investiture de Tandja en presence de l’omnipresent, un certain BC du BF : "Mamadou Tandja vous etes l’espoir de tout un peuple Bis,bis,bis,...."
    PAUVRE AFRIQUE.

  • Le 28 février 2010 à 11:49, par Traps’ En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Allo mr Tandja ! Tu as dit que t’es un mogo puissant non ? Fallait t’arreter.
    Vieux cloone la.

  • Le 28 février 2010 à 17:29, par KEITS En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    Suis désolée que Mr BOISBOUVIER explique le fait de cette manière. En tant que nigérienne, et même si le 18 Février, je n’étais pas au Niger, je sais que les militaires ne vont pas juste après leur coup se réunir à la va vite pour trouver un nom CSRD, comme si l’acte leur était venu par un coup de téte. Impossible, vous parlez de l’avenir d’un pays, alors , même si vos doigts brulent d’écriture il faut savoir quoi commenter et comment le faire.

  • Le 1er mars 2010 à 01:49, par Montpellier En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    ayiii. vrai vrai la, l’intervention précédente la ne veut rien dire.
    dailleurs, je trouve que y a bcp de gens qui devrait se garder d’intervenir.

  • Le 20 avril 2010 à 21:28 En réponse à : Comment Tandja a été renversé

    c mem po comme ca q ca c passe... Personne nest venue au secours de Tandja.

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