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Côte d’Ivoire : Demi-gouvernement pour crise entière

Publié le jeudi 25 février 2010 à 01h30min

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Il l’avait promis : la présentation du nouveau gouvernement sera « aussitôt » suivie d’un conseil des ministres. Plus facile à dire qu’à faire, car au lendemain de ladite présentation, on a bien du mal à croire que la fameuse réunion de travail puisse avoir lieu dans les délais.

En effet, après les consultations tous azimuts engagées par le premier ministre Guillaume Soro, avec l’appui et l’engagement du facilitateur Blaise Compaoré, la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo a toutes les peines du monde à accoucher d’une nouvelle équipe gouvernementale à même de mener à bien la transition vers les élections que tous attendent depuis 2005.

Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de concilier les intérêts ô combien divergents du pouvoir et de l’opposition. En effet, depuis la dissolution, le 12 février dernier, du cabinet et de la Commission électorale indépendante (CEI), la Côte d’Ivoire, que les plus optimistes croyaient « presque » tirée d’affaire, flirte avec une crise émaillée de violences urbaines.

Dans un contexte aussi délétère, difficile pour le Premier ministre sauvé des eaux de reconstituer l’équipe restreinte promise aux Ivoiriens. Et l’un des principaux écueils dans cette quête, c’est, sans conteste, l’exigence du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) - qui rassemble les chefs des quatre principaux partis d’opposition - de voir, toute discussion sur la composition d’un quelconque cabinet de transition, précédée du rétablissement de la Commission, véritable pomme de discorde entre pouvoir et opposition.

C’est donc cahin-caha que, mardi soir, l’ébauche de cette nouvelle équipe a été rendue publique. Avec 16 titulaires contre 11 portefeuilles à pourvoir, Guillaume Soro est encore loin du compte. Mais le Premier ministre, issu de l’ex- rébellion des Forces nouvelles, entend bien compléter le travail, indiquant par la même occasion que les postes vacants devaient être attribués à l’opposition.

A la veille du premier conseil des ministres, qui devrait se tenir aujourd’hui, on sait seulement que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié et le Rassemblement des républicains d’Alassane Ouattara raflent la mise avec respectivement 4 maroquins. Ils sont pourtant bien loin de la bonne moisson engrangée par le FPI, parti du président Gbagbo, qui s’est attribué 9 postes, contre 6 attribués aux représentants des Forces nouvelles. Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Capitaine d’une équipe pour le moment incomplète, Guillaume Soro se retrouve au milieu du gué, attendant que, dans leur grande majorité, les Houphouétistes acceptent la main tendue. La partie est loin d’être gagnée quand on sait que, face à lui, ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui croient qu’à force de côtoyer le pouvoir l’ex-rebelle s’est tout simplement laissé phagocyter par un appareil politique bien rôdé.

Et tandis que le gouvernement de transition, censé mener la Côte d’Ivoire vers des élections libres et transparentes, peine à se constituer, la crise que les Ivoiriens traversent depuis 2002, elle, reste entière. Autant dire que le facilitateur, Blaise Compaoré, a encore du pain sur la planche.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 25 février 2010 à 09:51, par Théophraste En réponse à : Côte d’Ivoire : Demi-gouvernement pour crise entière

    Excellent titre, bravo OH !

  • Le 25 février 2010 à 11:11 En réponse à : Côte d’Ivoire : Demi-gouvernement pour crise entière

    Bien sûr que Blaise a du pain sur la planche. Tant que les election ne sont organisées, les cartes d’identité delivréesà tous ceux qui en ont le droit et les milices dementelées, la crise ivoirienne ne peut pas s’achever. Au regard de la situation actuelle on a du mal à croire que les accords signés sont sincère tant la mefiance de part et d’autre reste grande.Tout le monde est fatigué de cette crise ; meme les non ivoiriens !
    salut

  • Le 25 février 2010 à 17:37, par YEYE En réponse à : Côte d’Ivoire : Demi-gouvernement pour crise entière

    EH NE SOYER PAS AUSSI DUR CERTE IL REST A FAIRE MES BOCOUP DEFFORT ON DEJA ETE EFFECTUER ET POUR CA FO LES FELICITER ET LES ENCOURAGER AULIEU DE PARLER COM SI RIEN ETAIT FAIT

  • Le 25 février 2010 à 22:12 En réponse à : Côte d’Ivoire : Demi-gouvernement pour crise entière

    Si j’ai un conseil a donner a Guillaume Soro, c’est de faire ULTRA, Ultime attention a Gbabgo.

    A la moindre occasion, il va l’arreter , le torturer et le massacrer et mettre tout cela sous le compte d’un banal "accident" de la circulation.

    Il faut remonter aux temps tristes et noirs des Hitler et Staline pour rencontrer quelqu’un sans principe, sans moral et sans ethiques comme Laurent Gbagbo !

    J’espere que quelqu’un trouvera les moyens pour passer cette information a Guillaume Soro !

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