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NIGER : Le portrait de la junte militaire

Publié le mercredi 24 février 2010 à 02h47min

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La junte militaire arrivée au pouvoir au Niger jeudi dernier par un putsch a annoncé lundi que son dirigeant, le chef d’escadron Salou Djibo, peu connu du grand public devenait président pour une "période de transition".

Né en 1965, le nouvel homme fort de Niamey qui se trouvait à la tête du "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSRD, junte), a reçu sa formation militaire en Côte d’Ivoire, en Chine et au Maroc. Ce commandant de la Compagnie d’appui de Niamey, qui a fait ses classes primaires à Namaro, une bourgade de l’Ouest du Niger, est d’apparence très calme. "Il est très méthodique et est un homme de parole", affirmait à l’AFP un de ses collègues de la Compagnie d’appui, l’une des plus importantes garnisons de la capitale, que Salou Djibo dirigeait depuis cinq ans. Pour réussir son coup, le commandant s’était entouré d’une quinzaine d’officiers très connus, dont certains très proches du président déchu Mamadou Tandja.

Certains de ces officiers dirigent les garnisons de la capitale et ont participé aux précédents coups d’Etat de 1996 et 1999. Parmi eux, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, puissant commandant de la Zone militaire de défense numéro 1 qui couvre plusieurs régions de l’Ouest, dont Niamey, Tillabéri et Dosso. Egalement surnommé "Pelé", en raison de sa passion pour le football, le colonel Hima est également le président de la Fédération nigérienne de football (Fenifoot). Il fut le numéro 2 de la junte dirigée par le commandant Daouda Malam Wanké qui avait renversé le président Ibrahim Baré Maïnassara en avril 1999. Le coup fut suivi de l’élection présidentielle remportée par Mamadou Tandja.

Autre figure importante du CSRD, le commandant Abdoulaye Adamou Harouna, fils d’un ancien officier de la junte du général Seïni Kountché, auteur du tout premier coup d’Etat au Niger, qui avait renversé Hamani Diori le premier président civil du pays sahélien, en avril 1974. Le Conseil militaire compte aussi dans ses rangs le colonel parachutiste Abdoulaye Sanda, ancien aide de camp du défunt président Maïnassara. Le général Abdou Kaza, ancien aide de camp de Mamadou Tandja (un ex-colonel) et le colonel Wali Karingama, l’ancien chef de la garde présidentielle du président déchu, comptent aussi parmi les hommes du CSRD.

Source : AFP

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 24 février 2010 à 09:26, par Hamane En réponse à : NIGER : Le portrait de la junte militaire

    Ceci est la véritable preuve que pour faire un coup d’état, il faut avoir accès aux armes. pour avoir accès aux armes, il faut avoir la confiance du président donc être un pro-président. De ce fait, un coup d’état est toujours une "trahison" positive ou négative mais ça reste une trahison (ceci est une tautologie connue de tous les observateurs). le pire n’est pas le coup d’état, cette trahison mais plutôt la mal gouvernance qui peut s’en suivre (cas du coup d’état du 15 octobre 1987 au Burkina Faso). Personnellement, j’arrive pas à comprendre comment ceux qui ont trahit leurs compagnons de lutte ce 15 octobre, veulent modifier la constitution, gouverner en toute impunité tout en pensant qu’ils ne peuvent pas être trahit, qu’ils ne méritent pas une trahison, qu’ils maitrisent les hommes autour d’eux (la grande Muette). Au Burkina Faso, ThomSank avait confiance à BlaisCOM. Au Mali, Moussa Traoré avait confiance à ATT, etc. La junte militaire au pouvoir au Niger est à féliciter car malgré tout le confort, les privilèges que le régime de Tandja lui offrait à un certain moment, elle a su prendre sa responsabilité, choisir l’intérêt du peuple et "trahir" la cause de Tandja qui était la leur pour se repositionner positivement. Espérons qu’au Burkina Faso, tout le monde pourra tirer leçons de ce modèle nigériens qui est exportable et importable

  • Le 24 février 2010 à 10:09, par Le berger En réponse à : NIGER : Le portrait de la junte militaire

    Décidement, il n’y avait que quelques ministres zélés, une borchette de politocards et une poignée aveuglée du peuple pour croire et porter avec Tandja son Tchazarché. Même son aide de camp lui faisait chaque matin un baiser de Juda. Il n’y a que le pouvoir pour rendre si aveugle un ex officier comme Tandja. Voilà qui pourrait inspirer les dignes officiers (s’il en existe encore)des autres pays sous dictaure et usure d’anciens militaires.

    • Le 24 février 2010 à 18:26 En réponse à : NIGER : Le portrait de la junte militaire

      Vraie revolution de palais. Je comprends pourquoi cet dictateur affreux n’a pas ete wanke. Les loups ne se mangent pas entre eux.
      L’ ex- Tazarche.

  • Le 24 février 2010 à 15:10, par Hamane En réponse à : NIGER : Le portrait de la junte militaire

    Ceci est la véritable preuve que pour faire un coup d’état, il faut avoir accès aux armes. pour avoir accès aux armes, il faut avoir la confiance du président donc être un pro-président. De ce fait, un coup d’état est toujours une "trahison" positive ou négative mais ça reste une trahison (ceci est une tautologie connue de tous les observateurs). le pire n’est pas le coup d’état, cette trahison mais plutôt la mal gouvernance qui peut s’en suivre (cas du coup d’état du 15 octobre 1987 au Burkina Faso). Personnellement, Je n’arrive pas à comprendre comment ceux qui ont trahit leurs compagnons de lutte ce 15 octobre, veulent modifier la constitution, gouverner en toute impunité tout en pensant qu’ils ne peuvent pas être trahit, qu’ils ne méritent pas une trahison, qu’ils maitrisent les hommes autour d’eux (la grande Muette). Au Burkina Faso, ThomSank avait confiance à Blaise COMPAORE. Au Mali, Moussa Traoré avait confiance à ATT, etc. La junte militaire au pouvoir au Niger est à féliciter car malgré tout le confort, les privilèges que le régime de Tandja lui offrait à un certain moment, elle a su prendre sa responsabilité, choisir l’intérêt du peuple et "trahir" la cause de Tandja qui était la leur pour se repositionner positivement. Espérons qu’au Burkina Faso, tout le monde pourra tirer leçons de ce modèl nigérien qui est exportable et importable

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