Ce lundi 22 février 2010, tôt le matin vers 6 heures, les riverains de la rue Souleymane Konaté découvrent avec effroi le corps inanimé de Amadou Cissé. « C’est une voisine qui a été la première à faire le constat macabre, et nous autres après », confie l’un deux, l’élève Madi Nikiéma. D’autres riverains qui ont requis l’anonymat ont révélé avoir entendu des cris de quelqu’un qui appelait à l’aide, mais ne sont pas sortis par peur.

Alerté par l’entourage, une équipe du commissariat central de police de Bobo-Dioulasso, dirigée par l’officier Dramane Konaté, s’est rendue sur place pour le constat d’usage. « L’expertise médicale aidant, nous avons remarqué que la victime a reçu deux coups de couteau à la poitrine. Aussi, son oreille droite a été sectionnée », a dit l’officier.

Et d’ajouter : « Nous avons par ailleurs, retrouvé son portefeuille avec ses papiers d’identité et le reçu de sa moto P50 qu’on a vu dans les parages ». En clair, a affirmé l’officier Dramane Konaté, l’employé de commerce Amadou Cissé, a été tué par des inconnus qui ne se sont visiblement pas emparés de ses biens.

Règlement de comptes ou crime dont seuls les auteurs connaissent le mobile ? L’enquête que les policiers ont d’ores et déjà ouverte, nous situera certainement un de ces jours. Mais en attendant, le corps de la victime a été transporté à la morgue du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso.

« Nous sommes en train d’établir le contact avec la famille de l’infortuné pour voir la suite à donner », a soutenu l’officier Dramane Konaté. Avec cette nième découverte macabre, la ville de Bobo-Dioulasso s’illustre encore négativement par son insécurité grandissante.

Kader Patrick KARANTAO

Sidwaya