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Vitamine A dans l’huile alimentaire : Taïwan promet de poursuivre son soutien à la SN Citec

Publié le lundi 22 février 2010 à 00h25min

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L’ambassadeur de la Chine/Taïwan au Burkina Faso, Zhang Ming Zhong, a effectué, le jeudi 18 février 2010 à Bobo-Dioulasso, une visite dans la Société nouvelle huilerie et savonnerie Citec (SN Citec). Satisfait de la fortification de l’huile Savor que son ambassade finance à travers l’ONG Helen Keller international, le diplomate promet de militer auprès de son gouvernement pour poursuivre ce soutien qui doit s’achever en juin prochain.

Comme l’a d’emblée expliqué le directeur général adjoint chargé de l’exploitation de la SN Citec, Jehan Pierre Monthubert, la fortification de l’huile industrielle alimentaire, participe de la volonté de la SN Citec d’accompagner le gouvernement burkinabè dans sa lutte contre la carence en vitamine A qui constitue un sérieux problème de santé publique.

Cette fortification qui se fait, selon un dosage de 60 grammes de vitamine A pour une tonne d’huile, contribue par exemple, à la synthèse des pigments pour la vision nocturne, la défense immunitaire et la croissance.

L’ONG Helen Keller international (HKI) qui œuvre dans la résolution des problèmes de nutrition a pu avoir du gouvernement taïwanais, un financement de 300 000 dollars américains en 2007, pour la SN Citec. « Depuis novembre 2007 nous avons déjà fortifié près de 30 millions de litres. C’est dire que la fortification est devenue aujourd’hui une activité pérenne dans notre société », a expliqué Adama Barro, le directeur adjoint à l’exploitation, chargé de la production laboratoire et qualité.

C’est donc pour constater de visu le projet que l’ambassadeur Zhang Ming Zhong s’est rendu à la SN Citec ce jeudi 18 février 2010. Selon lui, le soutien de son gouvernement répond aux idéaux de développement durable et de partenariat pour le progrès que cultive la coopération bilatérale entre le Burkina et son pays.

Conduite par Jehan Pierre Monthubert, l’équipe a ainsi visité les usines de fortification de l’huile, les différentes procédures de chauffage de la vitamine A, de son dosage et du pesage de l’huile, de même que le conditionnement dans les fûts (200 litres), les bidons (20 et 5 litres), les bouteilles (1 et 0,5 litres) et les sachets plastiques (12,5 cl, 25 cl, 10 cl).

En outre, il leur a présenté les différentes productions et produits en vente de la société que sont les aliments pour bétail (tourteau), les boudillons de savon et le savon. Au cours de la visite, il a également fait part au groupe des difficultés auxquelles la société est confrontée, notamment les problèmes de fûts qu’elle est obligée d’importer. « On a constaté que dans les cantines scolaires, c’est de l’huile non fortifiée qu’on sert à nos enfants.

Aussi les autres utilisent nos bidons et fûts avec nos étiquettes pour vendre leur huile dont les conséquences de l’utilisation sont néfastes pour la santé des populations », a fait remarquer M. Monthubert. Il a par conséquent demandé au représentant de la direction de la nutrition du ministère de la Santé, Dominique Bambara, la mise en place d’un cadre législatif de contrôle de l’utilisation et de la qualité des huiles alimentaires sur le marché. Ce dernier a invité tous les acteurs du domaine à axer les efforts sur la mise en place dudit cadre législatif.

Au terme de la visite tous les partenaires ont témoigné à la société d’huilerie leur satisfaction quant à son engagement et à sa détermination à œuvrer pour l’instauration de l’huile fortifiée comme celle de la norme alimentaire dans notre pays. La représentante de Helen Keller international, Ann Hien, a félicité la SN Citec pour son souci de rentabilité économique doublé de celui de la santé des populations. « C’est là l’exemple d’une entreprise citoyenne », a-t-elle dit.

La SN Citec, avec 35% du capital détenu par l’Etat burkinabè, existe il y a plus de 50 ans et est la plus grosse usine d’huilerie en activité en Afrique de l’Ouest. L’ambassadeur de Taïwan lui a donc promis de convaincre son gouvernement de poursuivre le financement de sa fortification, parce qu’il s’agirait d’un projet qui peut couvrir tous les pays de l’UEMOA.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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