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Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

Publié le mercredi 17 février 2010 à 01h42min

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Dans cette réflexion, le député Mahama Sawadogo recommande le dialogue politique “Condition sans laquelle aucune décision consensuelle ne saurait être envisagée”.

Hier, la pratique de la démocratie pouvait être contenue dans le fait majoritaire, c’est-à-dire la décision de la majorité acceptée conventionnellement comme l’expression de la volonté générale.

De nos jours, une autre exigence est nettement exprimée. Il s’agit du besoin de décisions consensuelles comme complément nécessaire à la décision majoritaire.

Les structures de la décision majoritaire existent. Ce sont les institutions de la démocratie électorale représentative : Assemblée nationale, conseils locaux. En revanche, les structures de la décision consensuelle font défaut, la raison de ce vide structurel étant probablement la nouveauté du concept. C’est dire qu’il importe que ce concept soit théorisé pour permettre sa mise en œuvre, car il constitue manifestement un impératif de la démocratie moderne.

Au Burkina Faso, le besoin du consensus politique sur certaines questions est explicitement exprimé par l’opposition qui ne manque pas d’occasion pour faire le procès du régime, accusé de revenir très souvent et de manière unilatérale sur des décisions consensuelles.

Toutefois, lorsqu’on examine sérieusement les accusations, un certain nombre de questionnements méritent qu’on y apporte des réponses. Il s’agit des interrogations suivantes :

- quelles sont les structures de la décision consensuelle dans notre paysage institutionnel ;
- les structures ad’ hoc créées à l’initiative de l’Exécutif ou du législatif comme “le collège de sages” peuvent-elles et doivent-elles être considérées compétentes en matière de consensus politique ?
- les recommandations de structures consultatives comme le “collège de sages” équivalent-elles à des consensus pour la classe politique ?

A mon avis, la réponse à ces trois interrogations est non.

Aussi, convient-il de saisir l’occasion des prochaines réformes politiques et institutionnelles pour concevoir les structures de la décision consensuelle. C’est dire que des propositions déjà faites comme celle d’”assises nationales”, d’un “nouveau collège de sages” ... méritent d’être approfondies par leurs auteurs dans le sens de préciser leur format et les procédures de prise de décision en leur sein.

Une limite s’impose toutefois à tous ceux qui veulent s’adonner à cet exercice. Cette limite consiste à rendre compatibles les structures de la décision consensuelle avec celles de la décision majoritaire et à forger des balises pour éviter d’évacuer cette dernière qui est la substance même de la démocratie politique.

A l’évidence, la consultation directe des citoyens est la manière la plus pertinente pour les prises de décisions consensuelles. Cependant, le recours à cette procédure comporte naturellement un inconvénient majeur, celui de la difficulté objective de sa mise en œuvre.

Ce qui veut dire qu’il importe de concevoir des structures dont le format et les procédures de mise en œuvre puissent épouser le rythme de la dynamique politique. En tout état de cause, quelle que soit la structure, son principe de base est le dialogue politique, condition sans laquelle aucune décision consensuelle ne saurait être envisagée.

Mahama SAWADOGO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 17 février 2010 à 05:59, par TREBLUF WISE En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    mon frère SAWADOGO tu es trop fort ! même pour ne rien dire tu peux remplir une page !
    Vraiment tu a as mon "tampon" !!

    • Le 17 février 2010 à 16:06, par Paris Rawa En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

      Inutile d’aller chercher midi à 14h !

      - La vraie démocratie, c’est déjà l’art du consensus général ! Sinon à quoi serviraient les élections démocratiques (et surtout suffrage universel), si ce n’est pour aboutir à une décision consensuelle ? Inutile de faire des contorsions pour dire que la décision consensuelle n’existe pas parce que vous avez envie qu’on négocie ce que cette décision a déjà arrêté : l’article 37. La mère du consensus national c’est la constitution que vous du CDP vous malmenez comme de la pâte à modeler. Le lieu ultime du consensus en ce qui concerne les décisions politiques, c’est le cadre défini par loi fondamentale du pays. Mais il est évident que si l’on pratique une démocratie de pacotille, on se place en dehors de la constitution et on n’est surpris que les décisions qu’on prend ainsi ne soient pas consensuelles ! La faute à qui ?

      - Dans notre pays, le noyau du problème se situe dans la manie qu’on certains de s’accaparer le pouvoir et de n’accepter qu’aucune limite (ni constitutionnelle, ni de simple bon sens) s’impose à eux qui exercent ce pouvoir exorbitant qui, par sa nature même, exclue la recherche du consensus. Alors tous les arguments deviennent bons pour justifier cette politique aberrante.

      - Monsieur le député Mahama, méfiez-vous ! Car si vous croyez vraiment au consensus national, vous n’avez plus votre place au CPD qui ne l’entend pas de cette oreille et qui n’arrête pas de fouler aux pieds la loi fondamentale de notre pays. Le parti pourra vous demander de faire votre autocritique !!! Qu’est-ce c’est que cette histoire de décision consensuelle ?!!!

  • Le 17 février 2010 à 08:27, par Siid Pa Yii En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    Juste pour te dire que nous sommes là et ne vas plus te plaindre que nous réagissons négativement car la négation et l’obscurantisme se trouvent toujours dans tes propos...
    Tu tentes de nous endormir mais nous savons qui es tu et ce que tu cherches.Ta nouvelle direction ne saurait nous attendrir car"un loup recouvert de manteau d’agneau" ne vit au dépens de"ceux qui l’écoute".Tes précédents propos nous ont donné suffisamment de renseignements sur qui tu es et ce que tu recherches ?Dialogue ?avec des conclusions connues d’avance ?ou un blocage de ce dialogue dont ceux d’en face seront taxés d’être responsables ? NON et NON.La liberté d’expression est un droit constitutionnel et en elle est contenue celle de se taire quand on a usé de son temps de parole et que les gens ont réagi et ont rejeté tes propositions avec une telle virulence que tu t’es senti offensé ou outré.Honorable ton temps de parole étant épuisé, il est temps de passer le relais à d’autres surtout quand le ton a l’air de changer car"un chat est un chat et demeurera chat".

  • Le 17 février 2010 à 08:32, par FaitChier En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    Mais juste Ciel : quand est-ce va t-on se décider à arrêter ce député journalste ?
    S’il veut être journaliste, qu’il démissionne du Parlement et demande à faire partie de l’équipe de rédaction de Sidwaya, par exemple !
    Fatiguant, à la fin !

  • Le 17 février 2010 à 09:22, par LeBurkidePuteau En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    Toutes ces sorties médiatiques de monsieur le député Sawadogo n’ont qu’un seul but : faire accepter la nécessité de modifier l’article 37 de la constitution afin de sauter le verrou de la limitation des mandats.

    Et aujourd’hui ce texte qu’il nous pond, vide d’arguments solides avait aussi un objectif ; remettre en cause la légitimité du collège des sages et donc naturellement les recommandations que cette structure a faites et qui ont fondé plusieurs réformes dont celle de limiter les mandats présidentiels consécutifs à deux au maximum, reformes qui je le précise, ont permis à notre pays de sortir de la zone de turbulence dans laquelle elle était plongée avec l’assassinat de Norbert Zongo.

    Tous ceux qui en son temps au sein du Collectif contre l’impunité, disaient ne pas croire en ces solutions avaient été taxés d’extrémistes. Je crains que l’histoire ne donne raison à ces personnes et que nous ne soyons obligés de leur rendre hommage pour leur clairvoyance.

    Un cadre de décision consensuelle, c’est une inutilité en politique et ce n’est pas ce qu’il faut surtout lorsque les décisions du CDP, ne se fondent non pas sur des principes et des valeurs mais sur des intérêts d’un individu en l’occurence ceux de Blaise Compaoré. Car il faut bien le dire, toute l’agitation du CDP actuellement vise à permettre à ce dernier de pouvoir rester au pouvoir ad vitam aeternam.
    Pour moi, le vrai consensus, c’est de prendre en compte les points de vue exprimés par l’opposition, la société civile, les avis pertinents des personnes ressources et des commissions ad’hoc comme le collège des sages. Ce qu’il faut, ce sont des institutions qui fonctionnent et qui prennent des décision de bon sens.

    En clair, il ne s’agit plus de perdre du temps à rechercher des cadres dit consensuels. Les institutions qui existent déjà permettent d’arriver à la prise de décision.

    Le vrai problème, c’est que Monsieur Mahama et compagnie veulent utiliser nos institutions pour avaliser les désirs de règne de leur mentor. Forcément, c’est indécent au regard du passé de notre pays, c’est déshonorant pour les porteurs de tels projets et c’est lourd de conséquences pour l’avenir du pays et s’ils ont un brin de conscience, je suis sûr qu’ils se disent au fond d’eux mêmes qu’ils font un sale boulot actuellement.

    De toute façon, nous allons tout droit vers l’affrontement sur cette question de la modification de l’article 37.

    Nan lara an sara !

  • Le 17 février 2010 à 09:23, par Tapé Mario Campes de La Vegas En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    il faut le dire toute suite, le député Mahama SAWADOGO a le mérite de poser de grandes questions dont celle-ci. c’est à l’heure actuelle l’une des grandes questions qui traverse la théorie démocratique. et je tiens à féliciter mon député. je voudrais inviter les intellectuels burkinabè à s’approprier certaines questions du député pour réfléchir un burkina faso nouveau. il faut sortir des sentiers battus.
    merci député

  • Le 17 février 2010 à 10:42, par MARIEN N’GOUABI En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    BRAVO MONSIEUR LE DEPUTE,
    Je suis un de vos anciens élèves du Marien N’ GOUABI et ancien CDR comme vous. Vous ne pouvez pas savoir comment vos contributions nous honorent. Comme quoi un vrai révolutionnaire restera toujours un débatteur, un man of people (toujours en communion avec son peuple) c’est à dire quelqu’un qui privilégie la force des arguments marquant ainsi sa différence avec ceux de la vieille droite rétrograde qui privilégient l’argument de la force. Je veux que mon poulain devienne forcement calife à la place du calife, donc tous ceux qui ne sont pas de cet avis sont des ennemis et on ouvre la porte à des snipers anonymes de la plume pour déverser leurs aigreurs, leurs mensonges et leurs billes sur des honnêtes citoyens.
    On est avec vous, car vous symbolisez le parfait intellectuel, celui capable d’apporter un vrai plus à la maturité et au développement de notre cher Faso.

  • Le 17 février 2010 à 10:45, par Tapsoba En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    *Quelles sont les structures de la décision consensuelle dans notre paysage institutionnel* et plus loin * Cette limite consiste à rendre compatibles les structures de la décision consensuelle à celle de la décision majoritaire*

    Mr Sawadogo ne nous facilite pas la tâche dans ses sorties de plus en plus intempestives comme s il est certain que le chemin qui mène à leurs objectifs funestes est parsemer d embûches.L on sent bien que vous perdez la raison au fur et à mésure que vous avancez.Dites nous aumoins Mr Mahama,quelles sont les structures de la décision consensuelle dont vous faites allusion et qui sont compatibles avec les structures de la décision majoritaire.Jusqu à ce que vous nous prouvez le contraire,ce sont les recommendations de structures consultatives comme le "collège de sages" qui vous ont permis d être toujours là aujourd hui à défendre vos intèrêts sous le couvert de la politique et ce,malgré votre majorité d alors.

    *Les structures ad´hoc créées à l initiative de l exécutif ou du législatif comme "le colège de sages"peuvent- elles et doivent -elles être considérées compétentes en matière de consensus politique ? Les recommendations de structures consultatives comme les "collège de sages"équivalent-elles à des consensus pour la classe politique ? À mon avis la réponse est NON*

    Merci Une fois de plus à Mr Mahama pour son insulte à l intelligence de nos sages qui,à leur corps défendant, étaient obligés de s entrainer dans une crise voulu par un régime dictatorial mais qui a failli y perdre des plumes.Comme le dit l adage"sauve l impuissant,il s essaie sur ta femme".Ehh Oui,Mr Mahama nous fait comprendre que nos sages n ont pas sauvé le fauteuil de celui à qui il prétend vouloir du bien aujourd hui.Et pourtant Mr Mahama était là lorsque son "protégé" était contraint de faire appel à ces mêmes sages qu il dénigre leur travail aujourd hui.Vous voyez l Homme !L on comprend que les vrais amis ne sont pas forcement ceux que l on pense.Avez vous laissé Blaise instituer cette structure de collège de sages pour le tirer d affaire afin que vous en profiter aujourd hui au point d oublier de les remercier ? Jusqu où êtes vous prêt à aller dans vos caquetages ? Qui vivra verra !!!

  • Le 17 février 2010 à 11:10, par papadwéogo En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    bonjour,
    ce député à la plume facile pense t-il que ses théories subsisteront à son mandat politique ?
    ses écrits ne constituent-ils pas un moyen d’être en vu lors des primaires de son parti ?
    je le dis très haut et je crois qu’il de mon droit " ce député commence à m’énerver pour ces écrits circonstanciels".
    je pense plutôt qu’il serait sage pour lui d’envoyer ses écrits à son parti qui le diffusera comme étant sa position officielle

  • Le 17 février 2010 à 11:33, par MARIEN N’GOUABI En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    BRAVO MONSIEUR LE DEPUTE,
    Je suis un de vos anciens élèves du Marien N’ GOUABI et ancien CDR comme vous. Vous ne pouvez pas savoir comment vos contributions nous honorent. Comme quoi un vrai révolutionnaire restera toujours un débatteur, un man of people (toujours en communion avec son peuple) c’est à dire quelqu’un qui privilégie la force des arguments marquant ainsi sa différence avec certains qui privilégient l’argument de la force. Je veux que mon poulain devienne forcement calife à la place du calife, donc tous ceux qui ne sont pas de cet avis sont des ennemis et on ouvre la porte à des snipers anonymes de la plume pour déverser leurs aigreurs, leurs mensonges et leurs billes sur des honnêtes citoyens.
    On est avec vous, car vous symbolisez le parfait intellectuel, celui capable d’apporter un vrai plus aux debats constructifs et au développement de notre cher Faso.

    • Le 17 février 2010 à 14:27, par Pagomdziri KOMBELESIGUIRI En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

      Bravo à kôrô Mahama, le Grand Messie. Prenez garde de le contester car sa parole c’est l’évangile selon Tantie Béat.
      Soyons sérieux kôrô, c’est vrai que tu es un ancien CDR, tueur de la révolution mais quand même fait l’effort de ne pas te laisser flageller par les dôgôs cadeau comme çà. S’ils viennent à Niou demande à la gendarmerie de les enfermer.

      Les membres du collège des sages sont toujours vivants et pourront, inch allah, répondre à tes questionnements. C’est qui les avez flattés et adulés quand ils ont fait la proposition de ne plus reviser l’article 37 de la constitution aujourd’hui c’est vous qui les désavouer. Kôrô je ne comprends rien. Il faut parler clairement et dire ce que tu veux dire. Faut tourner comme toupies c’est pas bon pour toi. Il faut toujours dire "Un chat est un chat et une petite panthère apprivoisée".

      Merci Kôrô en espérant que Tantie ne va censurer mes sages recommandations que je t’ai faites. Comme tu es son neveu préféré.....

  • Le 17 février 2010 à 13:50, par Zegue En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    Monsieur Mahama Sawadogo est très fort dans l’art de la diversion. Nous te voyons venir à travers tes thèses. Ce dont tu dois te rappeler, c’est que le collège des Sages et sa composition ont été décidés par vous et vous vous êtes engagés à mettre en œuvre les conclusions. Que vous décidiez aujourd’hui de revenir sur l’une des principales recommandations de ce collège à travers la nouvelle révision de l’article 37, n’engage que vous et ceux qui vous suivent !

    Pour revenir à la principale recommandation de cette nouvelle sortie de l’honorable député, à mon humble avis, cette recommandation est plutôt valable pour son parti le CDP qui ne manque aucune occasion pour ridiculiser l’opposition et dont il a travaillé à affaiblir pour rester seul maître à bord. Que le besoin de décision consensuelle se fasse sentir, sonne pour nous autres comme de la diversion. Lorsque l’on n’est pas capable de respecter les principes élémentaires de la démocratie, pourquoi s’interroger sur le mode de décision au niveau des institutions ?
    Le CDP n’a d’ailleurs jamais fait mystère de sa faiblesse pour cette façon mécanique de gérer le pays. Toutes les décisions de contre développement et anti démocratiques prises depuis les 23 dernières années l’on été par cette majorité mécanique du « touk djili ». On voit comment de nombreux dossiers mal réfléchis, mal préparer sont parachutés à l’assemblée et adoptés malgré souvent la pertinence des reserves faite par l’opposition. Dans un pays ou 43% des âmes vivent en dessous du seuil de pauvreté,plus de 70% analphabète où l’Etat le plus grand employeur travaille à développer un clientélisme interne sans précédent, comment pouvait-il être autrement si on est au pouvoir et dispose de tous les moyens de l’Etat pour ne pas s’assurer une majorité ?
    Plutôt que de nous divertir, la seule chose que nous vous demandons et qui vaille en ce moment c’est de ne pas utiliser votre majorité mécanique pour reviser l’article 37

  • Le 17 février 2010 à 14:56, par Liberté pour tous En réponse à : Un vieillard (sage) assis voir plus loin qu’un adolescent debout

    Monsieur le Député, je crois bien que le maître mot dans votre réflexion est consensus. Et comment y parvenir ?
    A mon humble avis, l’efficacité des structures ou leur efficience n’est pas déterminée par leur quantité. On peut avoir une seule structure consensuelle plus efficace à mener des réflexions à même d’aboutir à des décisions faisant l’objet de consensus au bénéfice des parties intéressées, que tout une multitude de structures… (il existe trop de structures coquilles vides dans notre pays déjà et vous en savez assez). L’efficacité n’est donc pas (fortement si vous le voulez) corrélée à la quantité de structures mises en place. Il n’y a donc pas urgence ou nécessité à créer de nouvelle (s) structure (s ) que vous nommer « structures de la décision consensuelle ». A mon avis ce serait simplement une manœuvre de diversion. En effet, voilà de façon ramassée mon analyse par rapport à votre projet :
    Pendant que vous jeter l’appât avec des consultations à n’en pas finir sur la création d’une telle structure tout en faisant miroiter aux contestataires de la modification de l’article 37 qu’ils pourraient résoudre la question de non participation de l’actuel Président aux élections de 2015 au niveau de cette nouvelle instance consultative (même si l’AN sautait le verrou de l’article 37), pendant les hésitations des uns favorisées par l’éventuelle création de la nouvelle structure dite consensuelle et le matraquage intempestif à travers des marches de soutien par ci et par là, l’Assemblée Nationale (monocolore) comme d’habitude parviendra à ses fins. La suite est de monopoliser les medias publics et proposer aux contestataires de saisir cette nouvelle instance qui sera tellement magnifiée qu’elle passera pour être la panacée de tous les pêchés d’Israël... Et le tour est joué.
    Comment parvenir disais-je Monsieur le Député au maître mot de votre réflexion qui est le consensus ? Ce n’est que la forme qui diffère quand vous écrivez que « les structures de la décision majoritaire existent. Ce sont les institutions de la démocratie électorale représentative : Assemblée nationale, conseils locaux. En revanche, les structures de la décision consensuelle font défaut ». Sur ce point, je dirai en toute honnêteté que le rapport du collège des sages a été le plus consensuel possible de la part de toute la classe politique ainsi que la société civile etc. Le Burkina n’a plus besoin qu’on crée de nouvelle structure budgétivore simplement pour le parer du mot « consensus ». Le pays est suffisamment en retard (voir classement PNUD) et n’a plus le temps à perdre. Faisons en sorte qu’il avance à grand pas pour son développement pour le bénéfice de tous ses habitants. Comme le dit l’adage populaire, un vieillard (sage) assis voit plus loin qu’un adolescent debout. Tâchons une fois de mettre en œuvre les recommandations issues du rapport du Collège des sages qui ont été le fruit d’un consensus sans pareil. Ça y va de l’intérêt et de la paix sociale (pour tout le Burkina) tant prônées par les autorités politiques. Je n’oublie cependant pas que la mauvaise foi existe. Vous ferez toujours ce que le sommet vous dictera.
    Je souhaiterai avoir le point de vue du 1er responsable du CGD qui est à même de nous éclairer encore plus par rapport à votre réflexion.

  • Le 17 février 2010 à 16:00, par Nobga En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    A situation exceptionnelle, structures et décisions exceptionnelles. M. Mahama a déjà oublié que la mise en place du collège des sages a été faite suite à une situation exceptionnelle, où mêmes les structures légales avaient peine à s’affirmer. Il ne faut donc pas divertir les gens car même en droit, la jurisprudence existe pour palier à certaines situations exceptionnelles.
    L’article 37 ne saurait être modifiée car on n’aurait marché sur les recommandations du collège des sages, structure que M. Mahama tente d’amener le peuple à ne pas reconnaître comme étant une instance dont les résultats des travaux ne sont pas paroles de législateur. Mais attention, c’est l’application même partielle des recommandations de ce collège des sages qui vous a permis de sauver la tête.

  • Le 17 février 2010 à 20:52, par le médiaire En réponse à : Décisions Consensuelles : Les vertus du dialogue

    je ne comprends rien au developpement de l´honnable député sur les décisions consensuelles et les vertus du dialogues. Je voudrais poser les questions suivantes à l´honorable député.
    1- Que veux dire consultation du peuple. Est-ce qu´il s´agit du reférendum ou s´agit-il d´autre choses ?
    2- Si les propositions des structures consultatitives acceptées à l´époque ne l´ont pas étées par consensus , alorsqu´il nous explique comment cela a été.
    3- Pourquoi à t´on besoins de créer d´autres structures pour le dialogue politique. Le dialogue politique doit être permanent si tant est que les politiques jouaient bien leur rôle.
    4- Pourqoi les politiques n´écoutent pas un temps soit peu la société civile ? Je crois que le besoins de consensus n´est pas seulement politique. Que dit l´honorable député du dialogue social ? Je crois que s´il ya des solutions consensuelles des problèmes sociaux par le dialogue social, le dialogue politique s´en découlera.
    Je crois que l´honnorable devrait éviter les amalgames ? Quand on manque d´idée sur un sujet, on devrait se taire et non compliquer la question. Je crois que personne n´est obligée de faire des propositions.

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