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Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

Publié le vendredi 12 février 2010 à 01h22min

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Dans le cadre de sa rentrée politique 2010, l’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP) a donné une conférence de presse à son siège sis à la Cité An III à Ouagadougou. A l’occasion, ce regroupement de partis qui soutiennent le président du Faso, Blaise Compaoré, et son programme a décliné ses activités au cours de cette année électorale. Et comme il fallait s’y attendre, les débats se sont focalisés sur les réformes politiques envisagées, notamment la révision de l’article 37 et la question de l’alternance. En réponse à ces sujets, Simon Compaoré, le coordonnateur de l’AMP, qui n’a pas l’habitude de faire dans la langue de bois, s’est défendu en fustigeant l’opposition burkinabè qui ne cesse de s’illustrer par la médiocrité.

« Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Qu’avons-nous fait ? Et que voulons-nous faire en cette année 2010 ? En un mot, quels sont nos objectifs ? » C’est en ces termes que le coordonnateur de l’AMP, Simon Compaoré, a résumé l’objet de la conférence de presse. Et dans sa déclaration liminaire, il a indiqué que l’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle (AMP) a été créée le 20 avril 2005. Ses membres sont signataires d’une convention et soutiennent le programme politique de Blaise Compaoré « Le progrès continu pour une société d’espérance” en contribuant à sa mise en œuvre.

Parmi les objectifs spécifiques de l’AMP, l’instauration d’une unité d’action entre les partis membres, et la préservation d’un esprit de solidarité et de bonne collaboration. Le 20 avril prochain marque le 5e anniversaire de l’Alliance. « Cinq années ne représentent pas grand-chose dans la vie d’une organisation mais l’AMP a parcouru du chemin et entend le faire pour les années à venir », a déclaré le coordonnateur.

Ainsi, selon Simon Compaoré, l’AMP a apporté une contribution écrite à l’élaboration du programme politique de son candidat, organisé de façon unitaire avec d’autres organisations la présidentielle du 13 novembre 2005 et relu, courant octobre et novembre 2009, ses textes fondateurs. Et en 2010, bien d’autres activités sont prévues dans l’agenda sous le thème « L’AMP, un nouveau départ pour de nouvelles ambitions ».

En effet, a souligné le premier responsable de cette chapelle politique pro-Blaise, après le toilettage des textes, l’Alliance a pris un nouveau départ visant à élargir les espaces de concertations et à explorer davantage les outils de combats collectifs pour créer de nouvelles dynamiques. « Notre organisation se veut le fer et le ciment pour l’édification d’un Burkina définitivement tourné vers la démocratie… et reste mobilisée dans la fidélité à Blaise Compaoré, avec une forte volonté d’aller à la conquête de l’électorat, où qu’il se trouve ».

A l’heure des échanges, les questions des journalistes ont essentiellement porté sur l’alternance et l’article 37. A ce propos, Simon Compaoré a été on ne peut plus clair. Morceaux choisis : “Ceux qui parlent de ce sujet sont mal placés pour le faire. “Certains d’entre eux ont été des ministres dans ce pays. Pourquoi à l’époque ils n’ont pas évoqué l’alternance ? On se connaît ici à Ouagadougou... Nous respectons le rapport du collège de sages. Mais nous disons que les certitudes d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui.... La vie politique est une question de rapport de force. L’alternance nécessite des conditions objectives et subjectives...

L’opposition burkinabè est incapable de s’unir, elle refuse d’admettre qu’elle a une plaie béante et puante et se perd dans des querelles de chiffonniers pour se trouver un leader. Tant qu’elle restera dans la médiocrité avec ses faiblesses organisationnelles et la concurrence effrénée entre ses leaders, elle ne pourra conquérir le pouvoir d’Etat”. Pour le maire de Ouagadougou donc, c’est aux opposants de s’organiser et de lutter pour arracher au CDP la gestion des affaires.

D’autres préoccupations ont également été soulevées, notamment la position de l’ADF/RDA qui n’est pas membre de l’AMP. “Nous allons développer des initiatives pour rencontrer ce parti. Les murs vont tomber”. Foi de Simon, qui a soutenu qu’il n’y a pas d’animosité entre les deux organisations et en veut pour preuve la présence du ministre Ousséni Tamboura, membre du parti de l’Eléphant, à la conférence de presse.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 12 février 2010 à 03:27, par Yadega En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Il est vrai que notre pays n’est pas si jeune dans l’exercice de la démocratie en Afrique de l’Ouest depuis les indépendances (50 années seulement !). Mais malgré cela, on a parfois l’impression que nous avançons d’un pas et reculons ensuite de deux pas.

    Je suis d’accord avec M. Simon Compaoré lorsqu’il soutient que c’est à l’opposition d’« arracher » le pouvoir au CDP, dans une démocratie digne de ce nom. À écouter/lire certaines personnes, l’alternance politique devrait s’appliquer suite à une décision parlementaire. Est-ce que cela devra se faire comme pour la discrimination positive ou l’augmentation du quota de participation des femmes en politique ? Quant à moi, je ne partage pas du tout cette vision politique que je qualifierais de passive. En effet, on dirait que les afrains rafolent plus des « dons » que des « conquêtes ». Après les indépendances « données » par la France à ces anciennes colonies, voici maintenant le temps de l’alternance gouvernementale à être « donnée » aux partis politiques de l’opposition par le CDP en place au pouvoir depuis longtemps. Ce serait une justification farfelue !

    En effet, dans une vraie démocratie c’est à l’opposition de s’organiser pour remporter les futurs victoires et conquérir légitimement le pouvoir pour créer une réelle alternance. Accepter une alternance qui serait « donnée » est une preuve d’impuissance inoue de la part de l’opposition. Dans une vraie démocratie l’alternence s’impose sur la base d’un programme (ou d’une ligne) politique autour d’un parti (ou d’une alliance de partis). Chaque parti de l’opposition devrait plutôt s’atteler à la tâche de rédiger un vrai programme politique capable de ralier le vote du peuple Burkinabè et qui ne serait pas basé sur des choses éphémères.

    Par contre, la question de la modification de l’Article 37 ne saurait se justifier par la « médiocrité » de l’opposition. Cela n’aurait tout simplement pas de sens et serait « antidémocratique ». Il s’agit d’un élément de la constitution de l’État Burkinabè et de cet fait, concerne toute la Nation Burkinabè. Si l’Assemblée nationale parvenait à voter la modification de l’Article 37 ce serait vraiment le signe clair et apparent que nous « avançons d’un pas et reculons ensuite de deux pas ». Pour ma part, je pense sincèrement que la question de la modification de l’Article 37 devrait être soumise à un referendum (le peuple entier devrait être consulté). Cela permettrait probablement de mieux préserver les acquis démocratiques ne serait-ce que dans la forme car rien n’est sûr que tout se fera dans la parfaite transparence, mais ça ce serait une autre histoire.
    Longue vie au peuple Burkinabè uni.

    • Le 12 février 2010 à 14:08, par wend waoga En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

      Je ne suis pas d’accord avec vous,Yadega ! Si je suis d’accord pour le fait que l’opposition doive conquérir le pouvoir,je ne le suis pas sur le fait d’envisager meme un vote par l’Assemblée de la suppression de l’Article 37,encore moins de l’organisation d’un Référendum ! Ils sont combien au Burkina qui savent pourquoi tel ou tel vote ? Dans un pays où les votes se font par " mon parent untel est dans le Parti,mon mari vote tel Parti alors moi aussi,le chef du village ordonne de voter pour tel Parti etc.",ce serait en mon sens,comme cet type qui depuis longtemps,court après une femme qu’il ne peut pas avoir de son vivant,et profite de sa mort pour coucher avec son cadavre ! Dans une Afrique où "Il faut etre idiot pour organiser des élections et les perdre !",croyez-vous que ce Référendum serait crédible,organisationnellement parlant ? Je pense que pour une bonne image de la Démocratie au Burkina,l’article 37 doit etre laissé là où il est,et que Blaise Compaoré se rétire enfin des affaires du pays,et aille jouer les facilitateurs comme il sait si bien le faire ! Une chose est certaine,ce n’est pas son départ qui va forcément servir le pouvoir á l’opposition " sur un plateau d’argent" ! Si comme on le dit,cette dernière est médiocre,il y a bien des Candidats au CDP qui,lui,est mieux organisé ! C’est le fait de voir la meme bobine au pouvoir pendant des décénies qui est vilain pour une démocratie,pas forcément le Parti ! À vous lire,on a l’impression que le départ de Blaise est synonyme de l’accession au pouvoir de l’opposition,alors que l’article 37 ne stipule pas sur le départ du Parti après 2 mandats,mais de l’individu ! Et si dans ce gigaparti qu’est le CDP,Blaise est le seul candidat,c’est tant pis pour lui ! Ils auraient du songer à la relève ! TOUCHER À L’ARTICLE 37 SERAIT UNE ABERRATION POLITIQUE !

      • Le 12 février 2010 à 19:35, par Blaise Compaore En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

        C’est pas le moment ni le lieu mais bon, quand on estime quelque par ses ecrits and convictions, on ne peut s’empecher, salutation et welcome back a Wend Waoga. J’espere pouvoir rester en contacte avec toi mon frere pour des echanges et des amities.
        Merci mon frere pour ta claivoyance et tes ecrits et je suis sur n’etre pas le seul a apprecier.
        Voici mon mail perso pour des contacts fraternels : kilaparfait@yahoo.fr.

        Merci

      • Le 13 février 2010 à 17:08, par Yadega En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

        @wend waoga
        J’ai noté votre divergence d’opinion avec moi en ce qui concerne la révision éventuelle de l’Article 37 de la Constitution du Faso. J’ai aussi noté que vous étiez assez d’accord avec mon argumentaire sur la notion d’alternance politique. Mon intervention ne visait pas à discuter des fondamentaux du régime actuel mais de commenter dans « l’absolue » et dans le contexte de la démocratie, les propos « déplacés » de M. Simon COMPAORÉ. Je suis aussi d’accord pour reconnaître que la portée de l’Article 37 de notre Constitution et la notion même d’alternance au pouvoir vont de pair et sont indissociables en réalité. En effet, selon notre Constitution, un président serait élu pour une durée de 5 ans une seule fois renouvelable. Cela permet de garantir à coup sûr l’alternance et confirme s’il en est besoin que tout débat sur l’alternance est un faux débat. Le vrai débat concerne l’éventualité d’une 3e modification de l’Article 37, qui s’il a lieu, nous ferait reculer de plusieurs années en arrière. Je préfère que tout le peuple Burkinabè s’accroche à l’intégrité de l’Article 37 plutôt que de s’énerver sur la bobine de Blaise Compaoré (le résultat aurait été le même si ça avait été une autre bobine). Je suis donc d’accord avec vous sur ce point. Par contre, je n’ai jamais insinué que le départ de Blaise Compaoré soit synonyme de la prise de pouvoir par l’opposition. N’oublions pas que nous commentons les propos de Simon Compaoré au sujet de la « médiocrité » de l’opposition. Sans oublier que l’individu utilise toujours le parti pour accéder à la magistrature suprême (c’est rare qu’un candidat indépendant puisse accéder au pouvoir un jour dans n’importe quelle démocratie). Dans certaines vieilles démocraties, il n’est pas rare qu’une seule mouvance (droite ou gauche) reste au pouvoir pendant plusieurs décennies, en autant que la Constitution soit respectée en terme de durée des mandats présidentiels. Au Burkina, nous souffrons un peu du manque de la non-affirmation de cette distinction gauche/droite (libéraux/socialiste ; démocrates/républicains ; libéraux/conservateurs, etc.). Je crois que c’est parce que les idées ne sont pas toujours clairement formulées par les uns et les autres…

        Pour le reste, je pense qu’on devrait en premier lieu accepter que nous ayons un pays démocratique (la démocratie pouvant être définie comme étant la dictature de la majorité) régi par ses lois et sa Constitution. À partir de là, il faudrait accepter que les processus démocratiques se déroulent selon les textes. Vous écrivez, je cite : […, je ne le suis pas sur le fait d’envisager même un vote par l’Assemblée de la suppression de l’Article 37, encore moins de l’organisation d’un Référendum !] et vous argumentez cela par le fait que le peuple soit « immature » (c’est ma lecture) pour la démocratie, la vraie ! Je crois aussi que votre opinion validerait celle de l’ancien président français, Jacques CHIRAC qui disait je cite : « La démocratie est un luxe pour les africains ». Pour moi c’est la pire des insultes à l’endroit des Burkinabè que de supposer que la démocratie soit un luxe pour eux. Dans ce qui suit je vais me référer aux textes pour évoquer le pouvoir de l’Assemblée nationale, de l’éventualité de la modification de l’Article 37 et de la pertinence des Référenda (ou référendums).

        Pertinence des référendums :
        - Première république (1960 – 1966) : le 27 novembre 1960, adoption par référendum de la constitution de la première République qui institue un régime présidentiel. La constitution est promulguée le 30 novembre 1960.
        - Deuxième république (1970 – 1974) : le 14 juin 1970, adoption par référendum de la constitution de la deuxième République qui est promulguée le 29 juin : institution d’un régime parlementaire.
        - Troisième république (1977 – 1980) : le 27 novembre 1977, adoption par référendum de la constitution de la troisième République, qui instaure un « parlementarisme rationalisé » : seuls seront reconnus les trois partis qui auront obtenu le plus de voix aux élections législatives.
        - Quatrième république (depuis 1991) : le 2 juin 1991, adoption par référendum de la constitution de la quatrième République (93 % des voix, 51 % de taux d’abstention). Elle est promulguée par décret du Chef de l’État le 11 juin. Institution d’un « régime parlementaire fortement présidentiel ».

        Article 154 : Le Conseil constitutionnel veille à la régularité des élections présidentielles. Il examine les réclamations et proclame les résultats du scrutin. Le Conseil constitutionnel veille au respect de la procédure de révision de la Constitution.

        Il y a donc bien longtemps que le peuple Burkinabè avait déjà été consulté, bien avant 1960 d’ailleurs (le 28 septembre 1958 et le 15 mars 1959).

        À propos de la révision de la Constitution :
        Article 161 : L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment :
        - au Président du Faso ;
        - aux membres de l’Assemblée nationale à la majorité ;
        - au peuple lorsqu’une fraction d’au moins trente mille (30.000) personnes ayant le droit de vote, introduit devant l’Assemblée nationale une pétition constituant une proposition rédigée et signée.

        Article 162 : La loi fixe les conditions de la mise en œuvre de la procédure de révision.

        Article 163 : Le projet de révision est, dans tous les cas, soumis au préalable à l’appréciation de l’Assemblée nationale.

        Article 164 : Le projet de texte est ensuite soumis au référendum. Il est réputé avoir été adopté dès lors qu’il obtient la majorité des suffrages exprimés.
        Le Président du Faso procède alors à sa promulgation dans les conditions fixées par l’article 48 de la présente Constitution.
        Toutefois, le projet de révision est adopté sans recours au référendum s’il est approuvé à la majorité des trois quarts (3/4) des membres de l’Assemblée nationale.

        Article 165 : Aucun projet ou proposition de révision de la Constitution n’est recevable lorsqu’il remet en cause :
        - la nature et la forme républicaine de l’État ;
        - le système multipartite ;
        - l’intégrité du territoire national.
        Aucune procédure de révision ne peut être engagée ni poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire.

        Article 168 : Le peuple burkinabè proscrit toute idée de pouvoir personnel. Il proscrit également toute oppression d’une fraction du peuple par une autre.

        Article 169 : La promulgation de la Constitution doit intervenir dans les vingt et un jours suivant son adoption par référendum.

        En un mot, il faut veuiller au grain car l’Assemblée nationale a le pouvoir de voter une modification de l’Article 37 (comme je le craignais) et que le référendum est fortement préconiée par la Constitution pour sa révision. Le peuple doit donc rester vigilent !

        • Le 13 février 2010 à 23:45, par Paris Rawa En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

          Monsieur Yadega, détrompez-vous. Quand vous dites que « c’est rare qu’un candidat indépendant puisse accéder au pouvoir un jour dans n’importe quelle démocratie ». A coté de nous, au Mali, le président actuel (ATT) a deux fois remporté l’élection présidentielle en tant que candidat indépendant. Il ne s’est jamais présenté comme le candidat d’un parti, ce sont des partis qui ont demandé à leur candidat de voter pour lui. Voilà un exemple de démocratie apaisée qui se renforce élection après élection, contrairement à ce qui se passe chez nous. Chaque élection au BF est une cause de bagarre comme s’il n’y avait pas un droit, une règle claire pour encadrer les choses. Nos politiciens sont en train de ruiner la paix et la démocratie dans pays en instrumentalisant le droit et les populations.

          • Le 14 février 2010 à 04:14, par Yadega En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

            @Paris Rawa, merci pour votre précision que j’ai beaucoup apprécié. C’est vrai que j’avais écrit que c’était rare et dans l’absolue, deux fois peuvent être toujours considérées comme des situations rares (rires). Sur le fond, je suis entièrement d’accord avec vous. Je crois en effet comme vous qu’il faudrait distinguer les vrais patriotes qui oeuvrent pour le bien de leur Nation des « pouvoiristes » qui ne cherchent qu’à nourir leurs intérêts. Le peuple ne s’y était pas trompé en voyant ATT comme un vrai patriote et non un "pouvoiriste". Nul besoin de préciser que le pouvoiriste est un tout sauf un vrai démocrate. Je comme l’impression que beaucoup de politiciens Burkinabè en sont encore à chercher à s’asseoir matériellement avant de pouvoir penser au peuple ! Dans ces conditions, bonjour les dégats et la "démocrature".

        • Le 15 février 2010 à 00:03, par wend waoga En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

          @Yadega.Merci pour les éclaircissements apportés ! Mais en aucun cas,je n’ai voulu injurier le peuple burkinabè qui,à cout sur,m’est très cher.Après votre analyse sur mes propos,je me pose désormais la question à savoir s’il faut constater des faits et se taire là-dessus de peur de froisser des gens,ou bien ne pas du tout chercher à le faire ! Quand je parle de l’immaturité du burkinabè en matière d’élection (et vous avez bien lu !),c’est parceque je démeure conscient que "peuple burkinabè" ne se limite pas à Yadega,Paris Rawa,Wend Waoga et autres ! On peut aller chercher tous les burkinabè "avertis" en matière de politique partout dans le monde et les ramener au Burkina,je ne suis pas certains que le nombre atteindra la moitié de ceux qu’on dépèche des cars pour amener dans les lieux de votes en leur indiquant quel bulletin mettre dans l’urne,ceux qui se demandent pourquoi choisir un président alors que celui qui est déjà sur place est encore vivant etc.(surtout que parmi ces meme avertis-là,il y a ceux qui préféreront profiter de "l’orgie" du moment !)qui sont des proies très faciles dans les griffes des pouvoiristes dont vous parlez si bien ! C’est pourquoi je crains l’éventualité d’un référendum à propos de cet article,car le résultat est connu d’avance,ce serait un boulevard qui s’ouvre à des prétendus responsables d’une Nation qui jusque-là n’ont rien prouvé de positif !Et les pouvoiristes,ils sont là,plus nombreux,plus déterminés que jamais et très intelligents dans leur art,la preuve,suivez mon regard ! Il n’existe aucun peuple pour qui la Démocratie soit un luxe ! Il y a seulement des peuples qui ont besoin de savoir ce que la Démocratie leur apporte.

    • Le 12 février 2010 à 14:59, par Nôogo En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

      La question de l’unité de l’opposition est une diversion que malheureusement les burkinabè ont gobé. Comme le disait Me Sankara, des partis politiques aux idéologies souvent antagonistes ne sauraient s’unir coûte que coûte. La question essentielle c’est la faiblesse des partis d’opposition due au déficit d’engagement des burkinabè en politique. Chacun parle de l’opposition en s’excluant tout en souhaitant l’alternance. La force d’un parti politique, c’est le nombre et la qualité de ses militants.

      Si les burkinabè ne s’engagent pas en politique c’est aussi parce qu’ils connaissent le sort qui sera le leur si jamais ils s’y aventuraient. Le CDP est un parti unique de fait. Ce qui fait du Burkina le pays le moins démocratique dans la région même en considérant le Niger ou la Guinée. Là bas au moins les gens peuvent être des fonctionnaires opposants. Au BF c’est presque impossible.

    • Le 12 février 2010 à 15:52, par Paris Rawa En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

      - Le CDP est plus médiocre que l’opposition burkinabé puisque non seulement le CDP lui aussi n’a jamais été capable de choisir un autre candidat que Blaise, mais en plus il fait tout pour maintenir au pouvoir celui qui a créé le CDP. Le CDP empêche l’alternance qui devait arriver soit par les urnes, soit par l’inéligibilité constitutionnelle de Blaise Compaoré. Donc Simon Compaoré reproche à l’opposition d’être incapable de faire, ce que eux-mêmes au CDP n’ont jamais essayé de faire et ont même utilisé le pouvoir de l’Etat pour empêcher que ça se fasse. Depuis Maurice Yamèogo, aucun civil, aucune élection et aucune constitution n’a jamais fait changer de président au Burkina : on manipule, on fait des coups d’Etat, et on appelle cela démocratie. Ensuite on ne comprend pas que les gens ne soient pas d’accord avec cette dictature déguisée et on s’étonne d’être toujours parmi les derniers du monde ! C’est une honte nationale.

      - Au moins l’opposition essaye de faire changer les choses, même si elle n’y arrive pas ou s’y prend mal. Donc, il vaut mieux une opposition courageuse qui n’accepte pas l’inacceptable, que des politiciens sans âme qui gonflent les rangs du CPD et qui n’osent même pas imaginer qu’il puisse y avoir un changement. Qui est ce politicien qui a dit qu’il n’est pas fou pour oser lorgner vers la présidence ? Eh si quelqu’un a peur de se battre pour sa patrie et préfère simplement en profiter, qu’au moins il ait l’humilité de se retirer pour ne pas empêcher ceux qui essayent de faire quelque chose de plus sérieux.

      On le sait, si les Burkinabè devaient compter que sur le CDP pour qu’il y ait une alternance politique dans ce pays, ils n’obtiendraient qu’un parti unique (monopartisme).

  • Le 12 février 2010 à 03:59, par burkindi En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Monsieur le tout puissant maire de Ouagadougou, vos propos contre l’opposition montrent que vous n’avez rien compris à la démocratie, vous qui avez mobilisé l’appareil d’état. Nous savons comment vous êtes au pouvoir, les gens ne lorgnent pas forcément votre place, ils vous demande de faire preuve de bonne gestion de la chose publique.

    Nous somme aussi en Afrique où il faudra éviter les propos qui nous choquent, parce que j’estime personnellement que le CDP lui même s’était préparé à l’alternance. Soyez honnêtes avec moi que vous n’êtes pas courageux, puisque vous n’osez pas lorgner Kossyam, pourtant rien ne vous l’interdit. Le pays a besoin de gens ambitieux.

    Je suis sûr que vous ne sortirez plus tenir de tel propos si vous perdez le pouvoir.

    Le CDP et l’opposition passeront mais le Burkina ne passera pas. Nous sommes jeunes, nous prendrons la relève quoi qu’il arrive, parce qu’un jour la vieillesse aura raison de vous tous.

    Soit le meilleur qui que tu sois.
    MLK.

    • Le 12 février 2010 à 14:08, par NIK En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

      Merci BURKINDI de ton analyse
      Ce que je voulais ajouter et faire comprendre à Mr le maire
      tout puissant est que le malheur du CDP c’est le manque d’honnèttes hommes à son sains(je veux parler de la direction du parti) qui osent ouvrir un débat franc sur l’atrenance.
      Je suis sùr que si vous ouvrez honnèttement le débat au sains du CDP(sans des ménances de faire perdre des postes de travail) vous serez surpris du résultat ,par bcq de militants du CDP (surtout les jeunes )sont fatigués de BLAISE COMPAORE et inspirent au changement(ca y va avec leur avenir)D’autre part ,nulle part dans constitution il n’est écri que l’aternance dépend de la force ou la faiblesse de l’oppositon.Il est clairement dit qu’une seule
      personne ne doit pas diriger le BURKINA plus de deux mandants.SI AUJOURDHUI AU CDP IL N’Y A PAS QUELQU’UN QUI
      PUISSE LEVER LE DOIGT POUR DIRE AU BOSSE QUE LE TEMPS EST VENU DE CEDER LA PLACE A UN AUTRE MEMBRE DU PARTI( reténez
      les BURKINABE ne seront pas contre une autre candidature),ce n’est ni un problème de l’opposition ni un problème des Burknabe- C’EST VOTRE PROBLEME.

  • Le 12 février 2010 à 04:11 En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Monsieur le Maire,

    Vous êtes une des rares personnes qui fait semblant d’accepter la modification de l’article 37.

    Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Excellence Monsieur le Maire, puis que les autres sont des médiocres, permettez moi de vous demandez un peu de modestie. Vous êtes une des rares personnes qui ne sait pas que les Burkinabès sont fatigués de votre gouvernance.

    Il va falloir nous expliquer pourquoi vous voulez rester au pouvoir jusqu’à ce qu’on vienne vous demander de laisser comme ça. Regarder la grandeur de Nelson MANDELA, il a fait un mandat et il a tiré sa révérence.

    Nous vous rappelons que vous êtes aussi détenteur de la puissance publique, le pouvoir, mais depuis 1998 vous n’avez pas encore trouvé les assassins de Norbert ZONGO, un Burkinabè comme vous, autant méritant comme vous, puis que vous habitez Ouagadougou.

    Dieu n’a remis l’éternité à personne, la preuve, vos cheveux ont blanchi, ceux des hommes de la rectification aussi. Votre prochain adversaire, ce n’est pas la rue, c’est la retraite. A ce moment vous verrez qu’une vrai justice vous accablera.

    Prenez votre temps, nous aussi surtout, nous le prenons, dans moins de vingt ans j’aurai 55 ans et vous ?

  • Le 12 février 2010 à 15:25, par congo En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Dans un pays comme le nôtre ou les gens nous chantent tous les jours les bienfaits de la tradition, je voudrais attirer l’attention de Monsieur le Maire : le rapport des sages n’est pas un paillasson où il faut nettoyer vos velléités.

    Si vous ne respecter le rapport des sages voici ce qui doit se présenter. Nous allons revendiquer le retour des sages.

    Nous allons demander aux sages de re statuer. Si vous d’obtempérer pas , il va falloir qu’ils se fassent respectés.

    J’invite l’ensemble des coutumiers à ne pas laisser le régime piétiner l’honneur de nos ancêtres.

    J’invite l’Eglise Catholique, les Assemblées de Dieu au nom de Jésus Christ de ne pas renier ce qui a été dit.

    J’invite aussi la Communauté musulmane à rédiger une fatoua contre des hommes qui n’ont aucune parole.

    J’invite la société civile a se prépare à la mobilisation comme celle de décembre 1998.

    Trop c’est trop, nous avons toujours accepté tout, mais la mise en cause des sages, ça ne se fera pas ici.

    • Le 13 février 2010 à 13:14, par Pagomdziri KOMBELESIGUIRI En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

      Chers internautes, je vous demande de savoir pardonner à Simon le gentil maire de Ouaga et SG de je ne sais quoi. Ce type spécialiste de la mal cause manque d’ambitions personnelles car l’alternance dont il s’agit ne concerne pas seulement l’opposition mais aussi le CDP. En effet, il existe au sein du CDP d’autres personnes capables de conduire dignement ce pays après la fin des 2 mandats de BC. C’est vraiment regrettable que le débat prenne cette tournure avec ces cadres du CDP qui manquent de courage et d’ambitions. Si l’opposition est médiocre comme le dit Simon qu’en dira-t-on de Simon et Rock ? Si non que ce sont des couards ? Surtout RMCK qui a participé activement à l’élaboration et l’adoption de l’article 37.
      J’invite Mr Simon COMPAORE a avoir un langage de respect pour ses vis à vis car à + de 50 ans il doit être sage et savoir parler et éviter de s’amuser dans la boue avec les enfants.

  • Le 12 février 2010 à 19:25 En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Qu’est-ce qui se passe ? Tebgeré a pris de l’âge breusquement ! Ou bien c’est la photo ?

  • Le 12 février 2010 à 21:25, par L’Autre En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Si le grand CDP ne se voit pas encore assez fou pour remplacer un Blaise Compaore, en fin de mandat, par un des leurs (Diendere, Bognessan, Rock, Francois Compaore), c’est que le probleme vient vraiment du pouvoir en place.

    La dictature, c’est comme un camion roulant a vive allure dans une voie a sens unique, sans vraie destination. A moins que le camion ne s’ecrase sur un mur, le chauffeur reste au volant.

  • Le 14 février 2010 à 12:39, par N’dabi En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    Je voudrais juste revenir sur un passage de l’article concernant un propos de M. le maire : " Notre organisation se veut le fer, le ciment pour l’édification d’un Burkina définitivement tourné vers la démocratie". Si j’ai bien compris, ceci explique que, depuis le temps qu’on nous parle de démocratie au Burkina, n’est que utopie. Aussi, ceci contredit toutes l’actions menées par son méga-parti jusqu’à nos jours.
    En fin, qu’ils arrêtent de nous prendre pour des ignares, car s’ils croient que le CDP est la panacée du développement démocratique du Burkina, alors, ils se trompent énormément. Time will tell us !

  • Le 24 février 2010 à 15:26 En réponse à : Conquête du pouvoir : « Tant que l’opposition restera dans la médiocrité… »

    merci chers frères pour ce débat nourri
    mr le maire a du mépris pour l’opposition qu’à cela ne tienne
    j’encouragerai plutôt les canditatures indépendantes comme celui de ABLASSE OUEDRAOGO.ZEPHIRIN DIABRE. KADRE D OUEDRAOGO

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