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Récréatrales 2010 : La Quarantaine prend fin avec un avant-goût des spectacles

Publié le mercredi 10 février 2010 à 01h54min

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La Quarantaine des Récréatrales 2010 (phase laboratoire de création) a pris fin, le 3 février 2010 avec la restitution des travaux et de sélection des projets de création dont certains ont été portés sur les planches. Zoom sur le projet de création « Entre stèles et tertres » de la Compagnie Acor du Cameroun !

Les rideaux sont tombés sur la première phase des Récréatrales 2010. La Quarantaine comme on l’appelle, a connu sa phase de restitution, de sélection des projets et de représentations théâtrales de certains, les 1, 2 et 3 février 2010. Une douzaine de pièces en création ont été portées à l’appréciation des participants à la Quarantaine, aux hommes des médias et à certaines personnes bien averties des questions théâtrales.

Conformément à l’esprit de l’édition 2010, une démarche de création sur la base du trio auteur-metteur en scène-scénographe, les participants à la Quarantaine sont venus du Bénin, de Haïti, du Cameroun, de la Guinée-Conakry, de la Côte d’Ivoire, de la France et du Burkina Faso.

La Quarantaine (quarante jours de création) a permis d’accoucher de représentations théâtrales déjà appréciables dont la pièce « Entre stèles et tertres » de la Compagnie Acor du Cameroun. « Entre stèles et tertres » est la pièce portée sur les planches, mercredi 3 février 2010 dans la cour de l’INAFAC sis à Gounghin.

Elle est le fruit de la réflexion de Edouard Elvis Bvouma, auteur, de Emery Noudjiep Tchemjo, metteur en scène et de Landry Mbassi, scénographe avec la participation d’acteurs burkinabè. « Entre stèles et tertres » évoque l’histoire de l’abattage de l’arbre sur lequel a été peint Rudolf Duala Manga Bell, figure emblématique de la résistance au colon ; arbre à côté duquel a été cependant érigée la statue du général Leclerc de Hautecloque, héros de la colonisation française en Afrique.

Pour l’auteur, Edouard Elvis Bvouma, il s’est agi d’une mise en texte des émotions et des sensations de personnages évoluant entre ces stèles qui s’élèvent vers le ciel et qui représentent les figures qu’on choisit de célébrer délibérément et de hisser plus haut que ces tertres, monticules de terre ou d’arbres symbolisant des personnalités oubliées et que la conscience collective refuse souvent de célébrer ; « en tant qu’artiste, je ne peux que m’ériger contre cette attitude »,s’indigne-t-il.

Et d’ajouter : « Entre la stèle et le tertre, il y a quoi au juste ? Je m’interroge. Est-ce que par exemple, le peuple burkinabè ne souffre pas aujourd’hui de l’égocentrisme de Thomas Sankara ? Est-ce qu’après constat de ce qui s’est passé ou continue de l’être, la Révolution était la meilleure solution à notre problème ? Je m’interroge. »

L’auteur à travers sa pièce, interroge sur le passé qui nous était étranger pour la plupart et sur des promesses jamais tenues par le colonisateur.

Ismaël Bicaba (elbicab@gmail.com)

Sidwaya

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