Depuis le 3 février 2010, le Conseil des ministres a entériné la mise en place des Brigades de police anti-criminalité dénommées (BAC). C’est pour en parler que le directeur général de la Police nationale, Rasmané Ouangraoua, et ses collaborateurs dont le premier responsable des BAC, l’officier de police Gabriel Kambou, ont animé une conférence de presse le 9 février dernier. Rasmané Ouangraoua explique que la tendance à la hausse de l’insécurité urbaine a nécessité le renforcement des actions déjà entreprises par les services de sécurité. C’est dans cette dynamique que les BAC ont été créées. Ces Brigades relèvent de la Police nationale et leurs missions sont réparties entre la gendarmerie nationale et la police. Leur mission est de sécuriser les centres urbains des villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso et les villages qui leur sont rattachés.

Il s’agit pour les BAC d’exécuter des patrouilles de prévention et de répression de l’insécurité de jour comme de nuit dans ces villes, de vérifier l’identité de toute personne suspecte rencontrée ; d’interpeller tout individu pris en flagrant délit ; d’intensifier la recherche de renseignements opérationnels relatifs à l’insécurité urbaine ; de démanteler les réseaux de grands bandits, de trafiquants de drogue, de proxénètes.

Les BAC fonctionnent 24h sur 24 et le premier responsable de la Police nationale, Rasmané Ouangraoua, recommande aux citoyens de se déplacer avec leurs documents d’identité et autres documents administratifs de leur véhicules ou engins pour éviter des désagréments lors des opérations de contrôle. Les éléments des BAC sont issus de la Police nationale et on enregistre déjà des interpellations, a indiqué le directeur général de la Police nationale, sans donner de précision. Il souligne que ces Brigades n’ont pas pour objet de faire peur aux populations, mais de les tranquilliser et les rassurer. L’objectif n’est pas de réduire l’insécurité à zéro mais d’assumer au maximum la sécurité des citoyens, a confié Rasmané Ouangraoua. Il invite la population à la collaboration avec les forces de sécurité et à ne pas hésiter à utiliser le numéro vert du ministère de la Sécurité qu’est le 1010 pour informer gratuitement le Centre national de veille et d’alerte (CNVA) des différents cas d’insécurité. Le directeur du CNVA, Mahamadi Boukoungou, a fait savoir qu’il y a des gens qui, agissant sous l’anonymat, donnent souvent de fausses informations. "Par semaine, nous avons environ 9000 faux appels", a-t-il révélé. Selon Mahamadi Bonkoungou, l’anonymat est requis mais il arrive que l’identité des appelants soit demandée pour éviter des désagréments mais sans danger pour ceux-ci, a-t-il rassuré.

Par Antoine BATTIONO

Le Pays