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Fistules vésico-vaginales : Les parlementaires s’engagent dans la lutte

Publié le mardi 9 février 2010 à 01h40min

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Le lundi 8 février 2010 s’est ouvert à Ouagadougou un atelier de sensibilisation à l’intention des parlementaires et autres acteurs sur la situation des femmes victimes de fistules vésico- vaginales au Burkina Faso. Pendant 48 heures, les participants devront réfléchir à des propositions plus rigoureuses et efficaces pour la prévention de la maladie, la protection et la prise en charge des femmes victimes.

Devenues rares dans les pays développés, les fistules vésico- vaginales sont encore une préoccupation de santé publique dans les pays en voie de développement. Selon le chirurgien Marc Leclerc du Sablon, « une fistule vésico- vaginale (FVV) est une communication anormale entre la vessie et le vagin ».

Il s’agit en fait d’une brèche sur la paroi postéro inférieure de la vessie et parfois de l’urètre, par laquelle les urines s’écoulent en permanence vers le vagin, sans possibilité de contrôle. Sur le continent africain, les chiffres sur la maladie sont parlants et significatifs.

En effet, plus de 2 millions de femmes vivent avec une fistule obstétricale et 15% de femmes enceintes souffrent de complications obstétricales. Chaque année, ce sont 50 à 100 millions nouveaux cas qui sont répertoriés.

Au Burkina Faso, après le succès des campagnes de sensibilisation menées en 2008 et 2009, cette année, c’est au tour des parlementaires de se pencher sur la préoccupante situation des femmes victimes de fistules vésico-vaginales. Pour ce faire, au-delà de la sensibilisation, le présent atelier vise à mettre en place des stratégies de prévention et de prise en charge des cas de fistule.

Pour Gisèle Guigma, 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale, « la meilleure stratégie de lutte contre cette grave infirmité demeure la prévention par divers moyens dont la sensibilisation de masse et de proximité ».

Toutefois dira cette dernière, outre la sensibilisation, la lutte pour plus d’efficacité, passe aussi par une bonne application des textes tant nationaux qu’internationaux, toute chose qui devrait décourager les pratiques dégradantes à l’origine du mal que sont les mariages forcés et précoces et l’excision.

Pendant les deux jours que durera le présent atelier, les participants venus du Bénin, du Mali, du Sénégal ainsi que des différentes provinces du Burkina, seront invités à réfléchir sur la problématique des fistules vésico-vaginales dans la sous- région ouest-africaine.

Les exposés et autres présentations qui seront produits pendant cet atelier serviront de base de discussion, d’analyse et d’action pour les différents acteurs de la lutte.

Il s’agira donc pendant ces 2 jours de travaux de faire le point des cas de fistules au Burkina Faso afin de permettre aux femmes parlementaires de s’approprier la question et d’envisager éventuellement une action parlementaire, voire l’installation d’un Observatoire chargé de lutter contre les fistules obstétricales à travers la mise en place d’un dispositif plus performant de prise en charge des malades.

Alphonsine M. Laure Ido (Stagiaire)

L’Observateur Paalga

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