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Incendie à Ouagadougou : Les commerçants du yaar de Toécin sous le choc

Publié le lundi 8 février 2010 à 01h09min

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Dans la mi-journée du vendredi 5 février 2010, un incendie s’est déclenché dans le marché de Toécin, situé au secteur n° 21 de Ouagadougou. Grâce à la prompte réaction des soldats du feu, le sinistre a pu être circonscrit.

Les commerçants du marché de Toécin, communément appelé "Toécin yaar", ont vécu une journée chaude, le vendredi 5 février 2010. Situé au secteur n° 21 de Ouagadougou sur l’avenue du Yatenga, ce marché fait la fierté des petits commerçants de la périphérie Nord de la capitale burkinabè. Seulement, la majeure partie des hangars est en paillote.

Ces "huttes" ont contribué à la propagation des flammes de l’incendie qui a ravagé une partie du marché aux environs de 12 heures. La fureur des flammes a causé beaucoup de dégâts matériels. Ainsi, des étals de friperie, de condiments et d’articles divers sont partis en fumée. Des engins à deux roues, des vélos et des pousse-pousse ont été ainsi calcinés.

Des commerçants ont avancé avoir perdu de l’argent dans le feu. Mme Marceline Sawadogo, vendeuse de condiments, témoigne : "Mon mari fait la couture dans ce marché. Il est parti au village le jeudi et disposait de deux machines à coudre dans son atelier. Il y avait laissé des habits du 8-Mars et autres tissus cousus et non cousus des clients. Tout est parti en fumée. Mes condiments n’ont pas été épargnés". Marceline pleure également la perte d’une somme de 65 000 F CFA disparue dans le feu. "J’ai tout fait pour sauver cet argent en vain. Nos deux vélos ont été complètement calcinés", a-t-elle indiqué.

Pour sa part, Moumouni Kafando, vendeur de sachets plastiques, a pu sauver quelques-uns de ses articles, mais pas les 75 000 F CFA déjà happés par les flammes. En dépit de tout, Moumouni refuse de céder au découragement. "Je rends gloire à Dieu d’avoir gardé ma vie sauve. J’ai connu des pertes plus lourdes que celle-ci", s’est-il consolé. Selon les témoignages recueillis sur place, les causes du drame sont toujours à rechercher. Les responsables du marché n’en disent pas plus. "Sincèrement dit, nous ne savons ni l’origine, ni la cause de l’incendie.

Nous avons aperçu les flammes de loin et nous nous sommes approchés pour constater les faits", a indiqué Adama Kiemtoré, président du yaar. Complètement abattus par l’événement, bon nombre de sinistrés sont inconsolables. M. Kiemtoré a rappelé que c’est la deuxième fois que le yaar de Toécin prend feu. Le premier incendie remonte à 1997. Il a toutefois souligné que depuis lors, des campagnes de sensibilisation se mènent régulièrement auprès des commerçants et autres visiteurs du marché, pour les amener à s’approprier les bonnes pratiques.

Des propos appuyés par Ousmane Ouédraogo, vice-président du yaar. Celui-ci a lancé un appel aux occupants du marché à adhèrer parfaitement aux conseils et instructions qui leur sont adressés par les autorités du marché. En attendant que les vraies causes du désastre soient établies, tous les avis recueillis sur place privilégient la piste d’un fumeur imprudent.

Le sinistre a été circonscrit, grâce à la mobilisation de la population et des "soldats du feu". En effet, la prompte réaction des sapeurs-pompiers a été saluée par les commerçants. C’est aux environs de 14 heures que le feu a été maîtrisé. On ne déplorait ni perte en vie humaine, ni blessé au moment où nous quittions les lieux. Les responsables du marché ont sollicité l’aide de l’Etat pour réinstaller les commerçants.

Ouamtinga Michel ILBOURO (ouamtinga@gmail.com)

Sidwaya

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