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Editorial de Sidwaya : Débats et combats pour le développement

Publié le lundi 1er février 2010 à 00h20min

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Ibrahiman Sakandé, DG des Editions Sidwaya

« Quand jeunesse va, pays va ». Va, dans le sens de bien se porter, mais aussi dans celui d’aller de l’avant. Il convient, alors, de l’affirmer avec force, la jeunesse est un atout de premier plan pour le développement de notre pays et non un problème. Aussi, opter pour sa promotion nécessite un engagement politique fort pour sa prise en compte en tant qu’actrice incontournable dans toutes les politiques sectorielles de développement.

C’est sans doute de cette manière qu’il faut accueillir et vivre le 5ème forum national des jeunes qui aura lieu du 4 au 7 février 2010 à Bagré, avec, pour thème : « Jeunesse, entreprenariat agricole et auto-emploi : un défi ». Trois mille (3 000) jeunes et environ cent cinquante (150) invités au niveau national et international y sont attendus.

On se rappelle, quatre forums nationaux des jeunes se sont tenus respectivement en juin 2005, décembre 2006, décembre 2007 et décembre 2008. Ces rencontres initiées par le Chef de l’Etat obéissent à l’un de ses principes chers, à savoir la consolidation des canaux de dialogue avec les composantes de la société burkinabé, notamment sa jeunesse, en vue de la sensibiliser aux défis du futur et de l’imprégner de sa culture et du sens du bien commun, pour qu’elle mesure ses responsabilités dans le processus de développement de la Nation.

Le 5ème forum s’inscrit dans la continuité et dans l’approfondissement des acquis des précédents. Il se distinguera des précédents par le fait qu’il va constituer une étape-bilan sur les cinq ans d’écoute et de dialogue avec les jeunes.

Dans le domaine de l’emploi particulièrement, une relecture des stratégies nationales a été opérée dans le cadre de la révision du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dans lequel le Gouvernement a choisi d’élargir les opportunités en matière d’emplois et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres dans l’équité.

Cette disposition a permis, au cours des dernières années, d’accroître l’offre d’emploi en faveur des jeunes. En effet, l’un des plus grands défis auquel le Burkina Faso reste confronté est la réduction de la pauvreté par l’augmentation de la production afin d’améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des populations tout en préservant les ressources naturelles. Au regard de l’importance de l’événement, le 5ème forum national des jeunes poursuit sept objectifs...

Permettre aux jeunes d’acquérir des informations en matière d’entreprenariat agricole pour la réalisation de leurs projets dans le cadre de leur auto-emploi. Permettre aux jeunes de découvrir les potentialités touristiques et économiques de la maîtrise d’ouvrage de Bagré.

Rendre visibles et lisibles les actions de promotion de la jeunesse entreprises par le gouvernement et les partenaires au développement dans le domaine sylvo-agro-pastoral.Renforcer les relations de partenariat entre le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi et les institutions et structures de promotion de la jeunesse.

Contribuer à élargir les opportunités d’emploi et d’auto-emploi des jeunes. Permettre aux jeunes de se rencontrer, de discuter et de se concerter sur les problèmes qui les concernent spécifiquement et de faire des propositions concrètes relatives à leur intégration au processus de développement du Burkina Faso.

Faire le bilan des cinq années d’écoute et de dialogue avec les jeunes en mettant en relief les acquis et les perspectives. L’une des activités-phares de chaque forum national des jeunes demeure sans conteste la rencontre avec le chef de l’Etat.

Cette rencontre permet chaque année aux jeunes d’échanger directement avec le Président du Faso, de s’exprimer librement sur leurs problèmes spécifiques et de proposer des solutions à leurs préoccupations. En outre, le forum est une occasion pour les jeunes d’écouter et de s’approprier les messages du Chef de l’Etat et de s’engager activement à leur mise en œuvre, loin des jeux de poupées russes, des hypocrisies sociales, voire politiques...

Le 5ème forum national des jeunes sera consacré à l’évaluation des cinq années d’écoute et de dialogue avec les jeunes, en vue d’identifier les acquis en matière de la promotion de la jeunesse, répertorier les insuffisances et dégager les perspectives.

Une innovation de taille cette année : des chèques seront remis aux jeunes promoteurs désireux de s’investir dans le domaine sylvo-agro-pastoral. Autres donnes, l’émission télévisée « On est ensemble », la nuit du mérite, l’adresse des coutumiers et religieux aux jeunes constituent d’autres points d’attraction pour ce 5ème forum. Cette fois-ci, le Président du Faso est le Médiateur entre la jeunesse, sa jeunesse, et l’avenir. En attendant le face-à-face avec les paysans, Blaise Compaoré, pour ce 5ème forum, saura galvaniser la jeunesse pour qu’elle puisse relever avec brio les défis du défis du développement pour tous...

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 2 février 2010 à 00:20 En réponse à : Editorial de Sidwaya : Débats et combats pour le développement

    M.Ibrahiman SAKANDE, c’est bien beau ce qui vous dites. Seulement il faut d’abord que le politique s’investisse dans l’éducation de cette jeunesse sinon elle devient une bombe explosive.Or, je ne sais pas si vous avez pris connaissance des statistiques de l’éducation en générale au Burkina et en particulier celles du primaire ? Elles montrent un recul et donc un avenir sombre. On ne cessera de dire que l’éducation est d’abord le premier atout de développement. Que tu sois paysan, entrepreneur ou je ne sais quoi sans un niveau d’instruction ne peut améliorer ton rendement. La grosse plaie des pays en développement et le Burkina se trouve là d’abord. La seule initiative de regrouper des jeunes une ou 2 jours et leur parler de quelque chose qu’ils ne comprendront pas dans sa large majorité ne peut-être que des manoeuvres politiques qui n’aboutiront à rien. Je ne pense que ce soit de cette manière que le politique doit procéder pour avoir le soutien de la jeunesse, encore en quoi 3 000 jeunes pourraient-ils être représentatifs des millions de jeunes. J’aurais préférer que vous parlez de 3 000 jeunes du CDP, ce qui serait plus représentatif et plus honnête.

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