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GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

Publié le vendredi 29 janvier 2010 à 00h47min

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Les prisons burkinabè sont de plus en plus des lieux de pratiques répréhensibles. Des Gardes de Sécurité Pénitentiaire(GSP) de Tougan viennent d’en administrer la preuve de fort vilaine manière. Accusés d’avoir abusé et engrossé une pauvre détenue, ils croupissent actuellement en prison…

"Quatre Gardes de Sécurité Pénitentiaire (GSP) de la Maison d’arrêt et de correction de Tougan (province du Sourou, région de la Boucle du Mouhoun) sont détenus depuis fin décembre 2009 à la Maison d’arrêt et de correction de Dédougou. Ils sont accusés d’avoir engrossé une détenue de la prison civile de Tougan. Selon certaines indiscrétions, la victime a affirmé avoir entretenu des rapports intimes sous la contrainte en milieu carcéral. En termes clairs, elle n’aurait pas été consentante. Cependant, elle ne se serait jamais plaint et n’aurait informé personne.

C’est lorsque son ventre a commencé à pousser qu’elle serait passée aux aveux après avoir été interpellée par les autorités judiciaires de Tougan. Le sujet est actuellement sur toutes les lèvres aussi bien à Tougan qu’à Dédougou et chacun y va de son commentaire. Les enquêtes qui se poursuivent nous situeront davantage sur la culpabilité ou pas de ces agents GSP dont la mission première est d’assurer la sécurité du milieu carcéral ". Ces faits sont rapportés par le journal Le Pays du 19 janvier 2010. Loin d’être anecdotique, cette affaire doit amener les autorités à s’interroger sur l’univers carcéral burkinabè dans son ensemble (rapports entre prisonniers et surveillants, conditions de vie et de détentions, etc.)
Un GSP doit savoir canaliser ses pulsions.

Avec toute la promiscuité qui caractérise les prisons du Burkina Faso, des déviances de toutes sortes sont monnaie courante. Elles sont non seulement le fait de prisonniers ; mais aussi, et malheureusement, de GSP. Certains geôliers se livrent à de sordides chantages sur les prisonniers et se font corrompre pour leur faire bénéficier de certaines faveurs. D’autres, en plus des espèces sonnantes et trébuchantes, sont friands de sensations. Ils ont donc les yeux rivés sur les détenues et se laissent aller à leur plaisir de gré ou de force.

L’enquête n’ayant pas encore été bouclée, nul ne peut jeter l’anathème sur les GSP de Tougan. Mais force est de reconnaître que la simple suspicion jette le discrédit sur tout un corps de métier. Le ministère de la Justice doit impérativement élucider cette affaire pour en tirer toutes les conséquences de droit et de fait. Que la victime ait été consentante ou pas, cette pratique est en totale contradiction avec les règlements intérieurs des prisons et les conventions internationales que le Burkina Faso a ratifiées. C’est comme si un professeur avait des relations sexuelles avec ses élèves. C’est contre la déontologie du métier. Il n’est pas dit qu’un professeur ne peut pas tomber amoureux de son élève ou qu’il est interdit à un GSP d’éprouver de très forts sentiments pour une détenue. En amour, tout est possible ! Il y a même des exemples de mariages réussis entre professeurs et élèves. Mais ces mariages n’aboutissent que dans le cadre de relations normales où il n’ y a aucune pression et où les intentions des deux parties sont très claires. Etait-ce le cas de ces GSP avec cette détenue ?

Vraisemblablement, on en était loin. Et c’est à ce niveau qu’on se demande comment se fait-il que des hommes soient commis à la surveillance de femmes en prison ? Ailleurs, il y a des GSP femmes pour les détenues. Cette option n’a-t-elle pas été privilégiée à Tougan ? Au cas où il y aurait eu des GSP femmes, les GSP hommes ont-ils bravé la séparation pour entretenir cette relation avec la détenue jusqu’à ce que la grossesse survienne ? Qui sera le père de l’enfant qui va naître ? Quelles peuvent être les conséquences de cet acte sur la durée de détention de la prisonnière ? A l’heure actuelle, ces questions demeurent sans réponse. Mais la plus haute hiérarchie de l’appareil judiciaire est interpellée. Encore une fois, l’image de la justice et de ses auxiliaires est écornée. Cette affaire qui pose des questions d’ordre moral et éthique, n’est pas à banaliser. Il faut trouver une solution pour mettre fin à ces dérives sinon, il ne faudrait pas s’étonner que les prisons du Burkina Faso viennent un jour à ressembler à celles tristement célèbres d’Abou Graib !
Un univers carcéral malsain !

Aujourd’hui, le Burkina Faso compte plus de 10 maisons d’arrêt et de correction disséminées sur toute l’étendue du territoire national. Mais dans leur grande majorité, ces prisons sont confrontées aux mêmes difficultés : surpopulation, insalubrité et exigüité des cellules, insuffisance et mauvaise qualité des repas, soins de santé et hygiène non réglementaires, manque de moyens de travail des agents…Un ex détenu de la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) raconte : " Mal nourris, les détenus sont sans repas enrichissants. Le pire est que les cellules des détenus ne sont pas aérées, sans lit et avec de petites ouvertures servant de fenêtre. Aussi, certains détenus dépourvus de tout, et même d’habits, vivent dans leur cellule en cachant leur sexe avec les deux mains. Plusieurs détenus souffrent de la gale, d’infections parasitaires et d’autres maladies. Sans moustiquaires, les crises de paludisme sont fréquentes ". Un autre va plus loin : " Les conditions de détention à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) sont abominables. Elles sont inacceptables pour un être humain digne de ce nom ".

Toute personne qui le souhaite peut aisément vérifier l’exactitude de ces propos en se rendant à la MACO. Des odeurs pestilentielles vous assaillent à l’entrée du bâtiment principal qui date de 1962. Cette bâtisse aux exhalaisons repoussantes, crasseuses, conçue pour 400 détenus, en accueille 1400 aujourd’hui ; soit une surpopulation de plus de 300%. Chaque cellule d’environ quatre mètres sur quatre reçoit quinze détenus, avec un petit réduit au fond en guise de toilettes. Dans ces sombres cellules, vit une majorité de personnes en détention préventive et certains dans une situation désolante. En 2008, un monsieur qui a tenté de dérober un bidon d’huile de quatre litres a été lynché par la foule. Déféré à la maison d’arrêt, ses différentes blessures, dont certaines avaient commencé à s’infecter, n’avaient pas bénéficié de soins appropriés plus de 72 heures après son arrivée.

Il y avait aussi le cas de ce mineur de 12 ans, détenu à l’insu de ses parents depuis quinze jours. Et ce pour avoir prétendument volé de l’argent dans le restaurant où il était plongeur. La plupart des détenus ont comme seule ration alimentaire une purée de maïs, sans sauce. Le riz ne leur est servi que les jours spéciaux comme les jours de fêtes et de cérémonies solennelles. Mais les prisonniers ne sont pas logés à la même enseigne ; il y a comme des " prisonniers de luxe " qui bénéficient d’un régime de faveur. 17 février 2005. Visite à la MACO. Saul de Tarse Traoré, celui-là même qui a défrayé la chronique en égorgeant plusieurs filles était seul dans sa cellule au rez-de-chaussée.

A sa disposition, tout le confort nécessaire : matelas, télé, décodeur, DVD, plusieurs bidons d’eau minérale et des boîtes de sardine. A table avec un stylo et un cahier, il disait écrire sa biographie… Malgré l’instauration des jugements du samedi matin, de nombreuses personnes en détention préventive remplissent toujours les cellules des prisons du Burkina. Sur la MACO, un avocat confie : " Il y a des détenus qui sont en détention préventive depuis 03 ou 04 ans et qui n’ont pas encore été jugés. Parmi ces détenus, certains, s’ils avaient été jugés, risquaient une peine allant de trois à quatre années d’emprisonnement. Ils sont donc en train de purger en préventive, une peine peut-être supérieure à la peine à laquelle ils auraient été condamnés ".

De nombreuses organisations ont dénoncé les conditions de vie et de détention des prisonniers. Des efforts ont été faits par les autorités judiciaires mais de grands défis sont encore à relever. La prison a vocation à permettre au citoyen de faire amende honorable pour réintégrer harmonieusement la société. Mais lorsqu’elle devient un lieu de torture physique, morale, psychique, psychologique… elle contribue à faire du prisonnier un potentiel danger pour la société. Au regard des faits et des pratiques, la moralisation et l’humanisation des prisons sont plus qu’une nécessité. Le ministère de la Justice est attendu sur cette affaire des GSP de Tougan !

Par Isaac Konfé

Par Bendré

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Vos commentaires

  • Le 29 janvier 2010 à 03:32, par Dabisson En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    - Les GSP sont chargés de garder les détenus selon la loi, mais si le GSP lui même devient un détenu ? Ne soyez jamais étonnés de voir des évènements bizarres surtout ceux qui auront la chance de vivre longtemps.
    C’est simple. On libère le GSP et la femme puis le maire de Tougan les marie devant tout le monde ! Là on peut éviter des cas sociaux.

  • Le 29 janvier 2010 à 10:37 En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    Je trouve scandaleux que SAUL DE TARSE TRAORE qui a tué plusieurs filles et qui a echoué pour sa derniere victime (ma soeur) beneficie d’un traitement de faveur.
    Comment voulez-vous qu’il medite sur ce qu’il a fait si il a une vie de luxe en prison ?

    Qd tu voles une poule tu es lynché a mort, et quand tu tues des gens tu as une vie de reve en prison au faso.
    QUEL JUSTICE AU FASO...

    Qd je pense aux parents des victimes qui n’ont pas fini de pleurer leurs enfants, je trouve ca tout simplement inadmissible

  • Le 29 janvier 2010 à 10:39, par Dona En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    Cet événement est déjà connu. Il semble que la hiérarchie a déjà pris toutes les mesures pour faire la lumière. En effet les GSP soupçonnés ont été mis à la disposition de la Justice et ont été incarcérés à Dédougou.

    Il faut aussi, Monsieur le Journaliste, lorsque vous traitez d’un problème, s’en tenir au problème en question, sans en faire un alibi et aborder tous les problèmes du monde. Finalement, vous diluez votre information dans des problèmes généraux des prisons au Burkina Faso.

    Personnellement, j’en veux à des individus qui ont abusé d’une pauvre femme, mais pas à toute la GSP, ce corps que je respecte et qui est animé, en majorité par des personnes dignes et volontaires comme vous et moi.

  • Le 29 janvier 2010 à 11:24, par Faith En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    C’est horrible et inadimissible. Celà voudrait dire que 04 GSP ont couhé avec la fille. Ca c’est un abus de confiance. Est-ce qu’ils savent chacun que l’autre aussi la baise. Ou ils le font à tour de rôle et au même jour.

    Mon problème est de savoir à qui sera donné l’enfant. Parce que cet enfant a le droit d’avoir un père et un nom de famille en bonne et due forme. J’espère que les autorités compétentes s’occuperont de cette affaire pour une suite positive.

    Concernant la fille elle même, elle se laissait à ses hommes croyant qu’elle sera libérée ou quoi ? Elle en est aussi pour quelque chose. Si cet enfant devient délinquant ou enfant de rue d’un jour à l’autre, qu’elle sache qu’elle l’a voulu et qu’elle endosse la responsabilité.
    Merci.
    faith

  • Le 29 janvier 2010 à 15:49 En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    les ministres enceinte les femmes mariee des gardes de securite accuse d´avoire abuse et engrosse une pauvre detenue
    apres c´est qui

    • Le 29 janvier 2010 à 19:28 En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

      Il ne reste plus que le Burkina ait un president femme qui sera enceintee par son garde- corps ou par son chauffeur et la morale aura fini de se faire du mal. Vive le BF Faso des institutions enjailleures.
      Trois ministres en partouse autour d’ une femme legalement mariee font quatre GSP en lupanar autour d’ une prisonniere, donc d’ une sans- defense..

  • Le 29 janvier 2010 à 17:01, par katanga En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    ou alon nou ?ces vraiment deplorable

  • Le 29 janvier 2010 à 18:30, par Franck En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    Mon cher DONA, vous semblez n’avoir rien compris à la démarche du journaliste. LE sujet n’ pas été " dilué" comme vous le prétendez. Il a été davantage mis en rélief. Cequi est arrivé aurait certainement pu être évité si un minimum de conditions (infrastructurelles, éthiques, morales...) étaient respectées. Ce n’est pas le cas des prisons burkinabè. Les faits sont donc indissociables. Et j’estime que l’analyse est très pertinente car elle permet de cerner le problème sous tous ses angles. Félicitatons à Bendré pour ce beau travail ! Il faut maintenant nettoyer les écuries d’Augias. La pourriture a atteint un seuil de non retour au FASO. Quelle misère..!

  • Le 29 janvier 2010 à 19:54 En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    c’est des hommes la !
    la faute ne vient pas d’eux ; laisser les femmes garder les femmes et les hommes garder les hommes point final.

  • Le 29 janvier 2010 à 23:05, par Hamane En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    durant 8 mois, j’ai apporté mon aide aux détenus d’une maison d’arrêt et de correction du Burkina Faso. Mes amis si tu établis la liste des motifs d’incarcération au Burkina Faso (comme partout ailleurs dans le monde, mais restant dans le cas burkinabè) et tu arrives a hiérarchiser ces motifs. et tu fais la comparaison avec des actes commis or de ces maison par des citoyens encore libres, tu te rendra compte que les plus grands criminels du Faso ne sont pas dans nos prisons. cela ne veut pas dire tous ceux qui y sont détenus sont innocents. non. je veux simplement dire que les vrais voleurs de la république, ceux qui déstabilisent nos sociétés et sont à la base des compressions et autres ne sont pas toujours en prison. durant ce travail je me suis rendu compte qu’il faut remplir une seule condition pour ne pas aller en prison : c’est avoir les relations sociales qui peuvent te protéger pour que tu n’ailles pas. si tu as l’argent et tes relations te lâchent, tu vas en prison. mais même si tu commet le best of best des crimes et tu as les hommes qu’il faut, provisoirement tu ne vas pas en prison jusqu’au jour ou ces relations te lâchent. voici pourquoi, nul n’est à l’abri d’un séjour en milieu carcéral. en outre, en prison, à des crimes sensiblement égaux, ne correspondent pas les mêmes peines. cela est du au fait que la justice des hommes n’est pas juste car ils ne disposent pas d’un bon instrument de mesure des crimes.
    si ces GSP ont commis la faute, eh bien qu’ils soient punis, proportionnellement à ce qu’ils ont fait. durant les 8 mois, ce qui me faisait mal, c’était le racketage des détenus par les GSP. ce qui fait que les détenus vivent la prison 2 fois : les 4 murs et le comportement de certains GSP. on drague ta femme, ta soeur, toute personne de sexe féminin qui vient te rendre visite. si elle refuse, a sa prochaine visite même si elle a un permis de communiquer avec toi, on réduit votre temps de communication. si elle refuse et t’informe puis tu réagit négativement, tu aura chaud dedans. lorsque quelqu’un te rend visite et te donne de l’argent certains GSP de demande X% sinon, la prochaine fois, sinon... quand j’ai demandé à certains GSP pourquoi il rackettent les détenus, ils m’ont répondu que les GSP sont payé sur la mémé grille salariale que la police. or, à la différence avec les policiers, eux GSP ne s’arrêtent pas aux feux rouges ou ne sont pas au poste de contrôle pour mieux vivre (racketter) et comme l’âne doit brouter là où il attaché, eh bien les GSP, comme les ministères et autres patrons broutent là ou ils sont.

    • Le 30 janvier 2010 à 12:16, par Tapsoba En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

      Merci à mr Hamane pour votre témoignage très émouvant.Cela mérite un article.Je ne sais pas ,mais je voudrais vous encourager à approcher la presse à ce sujet si vous êtes certains de ce que vous dites.Il faut que ces faits soient connus du public.

      • Le 30 janvier 2010 à 22:59, par Hamane En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

        Salut Tapsoba
        toute personne qui connait le milieu carcéral burkinabè sait que je n’ai dit que pure vérité. beaucoup de gens peuvent faire ces genres de témoignages, peut être mieux que moi.
        lors de mes passages en prison, j’ai toujours dit au GSP d’être loyaux, sérieux et honnête envers les détenus. ce n’est pas pour arranger les détenus pour un bien être des GSP eux mêmes. le bien fait n’est jamais perdu. malheureusement que certains GSP ne comprennent pas. certains détenus sont plus dangereux à l’intérieur de la prison plutôt qu’a l’extérieure, ils commandent des bandes qui peuvent nuire aux GSP en ville. j’ai beaucoup été complice avec les détenus qui m’ont expliqué pas mal de choses. ils m’ont même montré comment ils achetaient la drogue (chanvre indien) en ville et où ? j’ai essayé de rendre pour acheté. on a refuser de me vendre 3 fois. et chaque fois quand je repartais en prison, j’expliquais que j’avais pas réussit à acheter, ils me grondaient en disant que je suis un vaurien et la 4ème fois, j’ai réussit à acheter. quand j’ai cherché à comprendre comment ces vendeurs s’en procuraient, les détenus ont refusé de me répondre en me disant simplement que le pays est pourri. c’est nous qui perdons notre temps à jouer aux sérieux, etc.
        Tapsoba, j’ai écrit un rapport sur mes 8 mois d’aide aux détenus. bien sûr ce que je raconte ici n’a pas été mentionné dans le rapport car l’organisation qui m’a envoyé ne voulait pas d’ennuis. on a laisser dans le rapport ce qui dérangeait moins.
        sinon, j’ai trop a dire sur la prison. à l’époque j’ai dit à un responsable politique qu’au Faso, nul, je dis bien nul n’est à l’abri d’un séjour carcéral. donc c’est mieux qu’on cherche tous à améliorer les conditions de détentions de ceux qui y sont tout en espérant et en priant de ne jamais y être détenus. ce responsable politique du parti au pouvoir ne m’a pas écouté à l’époque. eh bien ironie du sort, comme dans ce parti il ya des groupes et des groupuscule, un jour, suite à un évènement ce responsable et certains de ses collaborateurs ont été emprisonné une semaine environ. je pense qu’il a compris. donc je dis et je le redis, même l’actuel président n’est pas à l’abri d’un séjour en milieu carcéral. A+

      • Le 31 janvier 2010 à 09:37 En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

        Nous sommes dans la merde, laissons les pauvres GSP tranquilles ! eux au moins ils s’expliquerons devant la loi. Moi je m’en prends ouvertement au gestionnaire de ce site, quand il s’agissait des ministres enceinteurs de femmes mariées, sitot vous l’avez affiché sur le si, sitot vous l’avez supprimés. Quelle honte ? et pour les pauvres gsp ça peut troner un mois pas de problème, quel professionnalisme ?
        Quel faso, mais on vous comprend, les princes vous ont envoyé juste un coup de fil.

  • Le 31 janvier 2010 à 16:27, par Armando En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    J’ai aussi travaillé un moment à la MACO sur les infrastructures.Le bâtiment principal à de sérieux problèmes : la plomberie est presque inexistante, l’étanchéité du toit est inexistant ce qui fait que quand il pleut, le dernier niveau est inondé, la surpopulation du bâtiment fait qu’il s’enfonce et pourrait s’écrouler si rien n’est fait.
    A delà des infrastructures, les conditions d’incarcération sont vraiment drastiques et à la limites inhumaine.La nourriture qu’on sert aux détenus, je peux le dire, n’est pas loin de la nourriture pour porc.Sans oublié q’une grande partie de ces détenus ne sont même pas encore jugés. Et quand je vois comment on garde les enfants avec des armes, je me dis qu’on pourrait créer des maisons de rééducation et de réinsertion pour ses enfants au lieu de les mettre à la MACO, certes dans un quartier pour enfant mais quand même à la MACO.
    Parlant de Saul,il est normalement au dernier niveau, seul dans sa cellule parce que les condamnés à mort sont seul dans leur cellule.Est-il mieux traité, je n’en sais rien.Ce que je sais, c’est qu’on permet aux familles de donner de la nourriture et certains appareils aux détenus. Mais comme partout au Faso y’a probablement des deals dans ça aussi.
    Le gouvernement est conscient de ce problème et a entrepris de construire deux autres prisons, une à l’intérieur de la MACO et l’autre sur la route de Ziniaré.Mais au delà de la construction des prisons, c’est la politique de la justice et le monde carcéral qu’il faut revoir.

  • Le 31 janvier 2010 à 16:36, par Hamane En réponse à : GSP " enceinteurs " : Le déshonneur d’un corps !

    Tapsoba, tout ce que je dis est vrai. j’ai observé ces pratiques et discuté avec les acteurs de ce système. seulement, j’ai apporté mon aide aux détenus dans le cadre de la collaboration entre mon organisation et l’administration pénitentiaire. mon organisation a toujours voulu que je garde le silence sur tous les aspects susceptible de déranger l’administration pénitentiaire. voila pourquoi on n’a pas voulu que je parle trop. franchement, l’administration pénitentiaire manque objectivement de ressources financières, humaines et matérielles pour améliorer les conditions de vie des détenus. ça c’est vrai mais aussi, beaucoup de choses peuvent être améliorer sans que cette administration ne mobilisent de nouvelles ressources. par exemple, que les GSP cessent certains comportement négatif envers les détenus. cela est suffisant pour améliorer leurs conditions de détention. parfois, il y a la viande qui arrive de la Mecque après le préliminaire. les GSP le vendent aux détenus au lieu de leur donné cadeau comme cela est prévu. lorsqu’un détenu reçoit un visiteur qui lui donne de l’argent, certains GSP leur réclamaient 10% sous prétexte que c’est eux qui t’ont laisser communiquer avec ton parent, etc. je ne dis pas que tous les GSP sont mauvais mais certains le sont. il faut sanctionner ces derniers. je sais que les mauvaises pratiques des GSP envers les détenus sont toujours d’actualité même s’il est vrai que ce que j’ai observé lors de mon passage date il ya plus de 5 ans.
    Après mon passage en prison, j’ai continuer à demander à d’autres intervenants de ce milieu si ces pratiques existent toujours, ils répondent oui. eh Bien Merci Tapsoba, je connais des gens plus courageux que moi qui peuvent témoigner.

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