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Diplomatie : Kadré D. Ouédraogo candidat du Burkina à la présidence de la Commission de la CEDAO

Publié le jeudi 28 janvier 2010 à 00h49min

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Kadré D. Ouédraogo

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda et ses collaborateurs ont dressé le mercredi 27 janvier 2010 au cours d’une conférence de presse, le bilan de l’action diplomatique du Burkina Faso en 2009.

La diplomatie burkinabè a consolidé en 2009, sa place en Afrique et dans le monde par le raffermissement de son cercle d’amis et ses efforts inlassables pour la paix. Telle est l’appréciation faite dans l’ensemble par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda lors de sa rencontre avec les journalistes dans la soirée du mercredi 27 janvier 2010 à Ouagadougou. "Notre diplomatie consolide sa place dans le concert des nations, la notoriété de notre pays s’accroît et sa coopération s’intensifie", a-t-il souligné.

En plus de l’ouverture de l’ambassade à Brasilia, l’année 2009 a enregistré la tenue de plusieurs commissions mixtes et des consultations bilatérales sanctionnées par la signature d’accords de coopération notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture. Par ailleurs, le Burkina Faso a accueilli le 7e forum mondial sur le développement durable qui a permis au continent africain de se concerter et d’adopter une position commune en prélude à la 15e conférence des Nations unies à Copenhague sur les changements climatiques.

Selon le ministre en charge des Affaires étrangères, la signature en 2009 de deux compromis de saisine de la Cour internationale de justice de la Haye au sujet des différends frontaliers qui opposent le Burkina Faso au Niger d’une part et au Bénin d’autre part, s’inscrit dans la même dynamique. Il espère que cet acte "contribuera à la consolidation de nos relations de bon voisinage avec ses deux pays frères à travers le règlement de ces questions frontalières par la voie du droit".

A propos de la protection des migrants burkinabè, le ministre Yoda a mentionné la signature en janvier 2009 d’un accord sur la gestion concertée des flux migratoires et de développement solidaire avec la France. Cela participe, a-t-il précisé, de la volonté d’améliorer les conditions de migration des Burkinabè vers la France.

Renforcement de l’axe Abidjan-Ouagadougou

Au titre de la contribution à l’intégration régionale et sous-régionale, l’action diplomatique du Burkina Faso s’est concrétisée par un engagement et une contribution accrue dans la poursuite des objectifs de l’intégration africaine. Alain Bédouma Yoda a également noté la participation active aux rencontres statutaires des instances régionales et sous-régionales de l’Union africaine, de la CEDEAO, de l’UEMOA, de la CEN-SAD et du Conseil de l’entente.

"Nous avions ainsi apporté notre contribution à la recherche de solutions aux grandes préoccupations de notre continent, en particulier les questions de paix et de sécurité, de développement économique, des droits humains et de la marche vers les Etats unis d’Afrique", a-t-il soutenu. La tenue des 9e Journées des communautés en juillet 2009 sur le thème "Intégration et paix" et la session en septembre 2009 du premier conseil conjoint des ministres ivoiriens et burkinabè ont été salués.

Pour le ministre en charge des Affaires étrangères, la mise en œuvre du traité d’amitié et de coopération Burkina Faso-République de Côte d’Ivoire a permis de consolider les relations bilatérales et d’affirmer le rôle moteur de ces deux pays dans le processus d’intégration sous-régional. Concernant la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde, le "Pays des Hommes intègres", a renforcé son action en 2009. C’est ainsi qu’au Conseil de sécurité où il vient d’achever son mandat, "notre pays a apporté sa contribution fort appréciée aux efforts de la communauté internationale pour la résolution des conflits et la consolidation de la paix à travers le monde".

Aussi, ajoute Alain Bédouma Yoda, le Burkina Faso s’est efforcé d’être le porte-parole de l’Afrique sur les questions relatives aux crises du continent, notamment en Guinée Bissau, en Côte d’Ivoire, en République Démocratique du Congo, en Somalie, au Tchad, en Centrafrique, au Soudan, en Erythrée, Djibouti et plus récemment en Guinée. Il a souligné le rôle du Président du Faso, Blaise Compaoré dans les processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire, au Togo et en Guinée, de même que le déploiement du Bataillon Laafi pour le soutien à la paix au Darfour.

"Nous ne retenons pas Dadis Camara contre son gré"

Les journalistes se sont surtout préoccupés des médiations du Président du Faso. "N’est-ce pas trop ? Peut-il gérer les affaires nationales et les crises extérieures ?", se sont interrogés des confrères. Pour le ministre Yoda, le chef de l’Etat a été sollicité soit par la CEDEAO, l’Union africaine ou les Nations unies parce qu’on le pense capable de résoudre ces crises. De plus, ces conflits peuvent rejaillir négativement sur le Burkina Faso. Aussi a-t-il déclaré, "Le Président du Faso gère bien aussi bien les affaires nationales que les médiations.

On doit lui savoir gré de réussir et être fier de cela en tant que Burkinabè". A propos de la convalescence du président Guinéen, Dadis Camara à Ouagadougou, il a confié : "Nous ne retenons pas Dadis Camara contre son gré. Nous l’avons reçu pour sa convalescence. Il peut aller là où il veut". Concernant le poste de président de la Commission de la CEDEAO, le ministre Yoda a dévoilé le candidat du Burkina Faso en la personne de Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre et présentement ambassadeur auprès de l’Union européenne.

Ouvrant les perspectives de son département, Alain Bédouma Yoda a évoqué entre autres pour 2010, le démarrage des activités pédagogiques de l’Institut des hautes études internationales (INHEI), le renforcement de la couverture diplomatique et consulaire, la poursuite de la contribution à la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde.

Bachirou NANA

Sidwaya

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