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Mortalité maternelle au Burkina : Amnesty international est préoccupée

Publié le jeudi 28 janvier 2010 à 00h48min

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« Plus de 2000 femmes meurent chaque au Burkina Faso des complications liées à la grossesse et l’accouchement parce qu’elles n’ont pas eu accès aux soins nécessaires ». Cette situation de mortalité maternelle préoccupe Amnesty international qui a produit un rapport sur la question intitulé « Donner la vie, risquer la mort ». L’organisation a présenté ce document au cours d’une conférence de presse à Ouagadougou, le mercredi 27 janvier 2010.

Que l’organisation Amnesty international en vienne à se soucier d’un sujet comme celui de la santé, cela peut paraître à première vue bizarre. Mais c’est tout fait dans ses cordes. C’est que cela touche à un droit, celui de la santé. En effet, Amnesty international s’est engagée à aider la femme à ne pas mourir en donnant la vie. Un combat contenu dans le 5e Objectif du millénaire pour le développement (OMD), « Améliorer la santé maternelle ».

La déclaration sur les OMD a été signée, rappelons-le, en septembre 2000 par les Etats membres de l’Organisation des Nations unies (ONU). Huit objectifs au total, à atteindre d’ici à 2015. L’engagement d’Amnesty est donc justifié. Pour appréhender la question de la mortalité maternelle au Burkina Faso, l’organisation internationale a mené une étude qui a abouti à un rapport.

Amnesty international, au niveau local présidée par Aïcha Zoungrana, a présenté ce document à la presse le mercredi 27 janvier dernier à Ouagadougou. « Donner la vie, risquer la mort » (La mortalité maternelle au Burkina Faso), tel est l’intitulé du rapport qui déclare que des femmes qui auraient pu être sauvées meurent pendant leur grossesse ou leur accouchement car la discrimination les empêche d’accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.

Citant des chiffres du gouvernement, le rapport indique qu’au Pays des hommes intègres plus de 2000 femmes meurent de complications liées à la grossesse et à l’accouchement. Le rapport reconnaît les efforts faits par l’Etat pour réduire la mortalité maternelle, « avec l’aide des donateurs, le gouvernement burkinabè a élaboré des stratégies ambitieuses qui ont fait baisser le taux de mortalité maternelle dans certaines parties du pays », note le document.

Amnesty international appelle le pouvoir à étendre et à améliorer l’accès aux services de planification familiale, à supprimer les obstacles financiers qui limitent l’accès aux services de santé maternelle, à assurer une répartition équitable des infrastructures sanitaires et du personnel formé dans tout le pays, et à mettre en place un mécanisme d’obligation de rendre compte.

Amnesty international Burkina Faso initie une caravane de 12 jours qui va sillonner une dizaine de villes afin de sensibiliser les populations au droit à la santé. Elle est accompagnée par des délégations venues de Côte d’Ivoire, du Togo, du Mali, de France.

Ont animé la conférence de presse du mercredi dernier, la présidente d’Amnesty international Burkina Faso, Aïcha Zoungrana, le directeur général, Yves Traoré, le coordonnateur de la campagne sur la mortalité maternelle, Christian Ouédraogo, la responsable de la campagne pour l’Afrique de l’Ouest, Paule Rigaud, et Gaëtan Mootoo, chercheur qui a travaillé sur le rapport avec un collectif.

Agnan Kayorgo

L’Observateur Paalga

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