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Au coin du palais de Bobo-Dioulasso : Cocufié, il réclame 100 000 F à sa femme

Publié le mercredi 27 janvier 2010 à 00h46min

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FO et son époux AO, pour cause de discorde, vivent séparément depuis plus d’un an. AO est un militaire retraité avec qui FO a eu deux enfants au secteur n° 15 de Bobo-Dioulasso. Ce dernier raconte avec amertume aux juges que, dans la recherche de la réconciliation, il a dépêché jusqu’à huit délégations dans sa belle-famille pour faire revenir sa femme, mais que sa belle-mère est restée inflexible.

Découragé, il a fini par baisser les bras et attendait tranquillement chez lui. Entre-temps, il apprend que son épouse, avec laquelle il s’était légalement marié un 29 décembre 2005 à Bobo-Dioulasso, est allée du côté de Banfora, pour y vendre des médicaments.

Il s’y rend par deux fois dans l’espoir toujours d’une réconciliation, mais elle est introuvable. De bouche à oreille, il apprend un jour que FO est à Soubakaniédougou dans la province de la Léraba. Le revoilà une fois de plus sur la route de Banfora, puis de Soubakaniédougou, accompagné d’un de ses deux enfants. Il espérait ainsi qu’à la vue de l’enfant, FO changerait d’avis.

A sa grande surprise, il retrouve son épouse en état de grossesse chez LKB, un jeune mécanicien célibataire et père de trois enfants. AO est choqué par l’image qui se présente à lui. « J’ai fait un mois sans véritablement dormir », confie-t-il au tribunal. De retour à Bobo, il se rend à la gendarmerie et porte plainte pour « adultère et complicité d’adultère ». A la barre, le jeune mécanicien dit ne pas savoir que FO est légalement mariée. Elle lui aurait simplement confié avoir eu un enfant avec un homme à Bobo-Dioulasso. Propos que la femme corrobore d’ailleurs.

A quel dessein a-t-elle menti ? FO explique que ne vivant plus avec son mari depuis 11 mois, elle était libre de toute relation sentimentale et que d’ailleurs, elle avait introduit en justice une demande de divorce. Le procureur du Faso réagit et lui fait savoir que le lien du mariage la lie toujours à son mari.

Il lui rappelle en même temps les conséquences qui peuvent découler de son acte. Interrogée par un juge sur le motif de son départ du foyer conjugal, FO est confuse et s’appuie sur le refus de son époux d’assumer les charges familiales. AO, invité à s’expliquer prend la parole et raconte, l’air amer : « Elle est tombée malade et j’ai tout fait pour la soigner.

C’est après cela qu’elle a déserté le foyer conjugal pour rejoindre sa famille ». Mais que veut-il en portant l’affaire au tribunal ? interroge un juge. « Je réclame 50 000 F équivalant aux frais des ordonnances et 50 000F pour les frais de mariage ». Ce qui représente un total de 100 000 F CFA que le militaire retraité réclame à son épouse, FO.

En la matière, soutient le procureur du Faso, l’élément matériel de l’infraction d’adultère ne souffre d’aucune ambiguïté. Ce, d’autant que toutes les preuves sont réunies. Pour cela le ministère public a requis contre FO six mois de prison avec sursis et demandé la relaxe pure et simple de son amant (LKB). Le tribunal le suivra –t-il ? Rendez-vous le 21 janvier


L’hospitalité du voleur

6 mois avec sursis. C’est la peine que le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso a infligée à MO, balayeur dans une gare de compagnie de transport pour le vol de la somme de 34 000 F CFA appartenant à IC. L’affaire remonte au 26 décembre 2009.

Ce jour-là, IC débarque fraîchement dans la cité de Sya en provenance du Mali. A la gare, il fait la connaissance de MO qui se propose de l’héberger, le temps de trouver du travail. IC se retrouve ainsi au domicile de son nouvel ami et demande à prendre une douche. Pendant que l’étranger est dans les toilettes, MO se précipite sur ses habits. Il fouille les poches à la hâte et en soustrait la somme de 34 000 F CFA. De retour dans la chambre après sa toilette, IC constate la disparition de son argent.

Il en parle à MO qui joue à l’innocent. Déçu, l’étranger se rend à la police pour faire cas du problème. MO est interpellé et déféré par la suite au parquet. A la barre, il reconnaît les faits, mais affirme n’avoir trouvé que la somme de 1 200 F CFA dans les poches de son hôte. Déplorant son attitude, les juges l’ont reconnu coupable et condamné comme tel


Escroc ou vendeur de bétail ?

Poursuivi pour abus de confiance portant sur un bœuf d’une valeur de 100 000 F CFA et sur la somme de 25 000 F CFA appartenant à IT, un vendeur de bétail du nom de A.T a été condamné à 3 mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso. A la peine s’ajoute la somme de 125 000 F CFA que le prévenu doit payer à la victime à titre de dommages et intérêts.

Courant 2009, AT en relation d’affaires avec IT propose à celui-ci de lui trouver un bœuf « bien en chair » à 100 000FCFA. Intéressé par la proposition, IT remet l’argent à son ami qui s’exécute. Quatre jours après l’acquisition, de l’animal, AT se propose une fois de plus, de le conduire à l’abattoir pour le faire vacciner.

Le propriétaire ne trouve pas d‘inconvénient. AT vient enlever le boeuf et se met en route pour l’abattoir. Cependant, a-t-il raconté, l’animal qui, curieusement ne se portait pas bien à un moment donné, est mort en chemin.

C’est ainsi qu’il va faire part de la nouvelle à IT au téléphone. Il le rassure de ne pas s’en faire car il allait faire égorger la bête, vendre ses carcasses à 40 000 F CFA et compléter avec 60 000 F CFA pour acheter un autre boeuf. Au cours de la conversation téléphonique, AT contre toute attente, demande 25 000 F CFA à son partenaire d’affaires pour ajouter afin de trouver une « bonne fois » un bœuf dodu à 125 000 F CFA.

IT suit sa logique et lui remet les 25 000 F CFA. Dans l’attente de recevoir un autre bœuf, le propriétaire se rendra finalement compte que AT l’a semé : ce dernier a tout simplement disparu de la circulation ! Stupéfait, IT saisit les forces de sécurité qui mettent la main sur l’intéressé. Traduit depuis lors en justice, AT a comparu à l’audience, l’air décontracté. Devant les juges, il a tenté d’expliquer mais sans réussir à convaincre ses interlocuteurs qui ont établi sa culpabilité. D’où sa condamnation.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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