Producteurs de coton : Démission de François Traoré
“Union nationale des producteurs de coton du Burkina : clarifier les contradictions et désordres actuels”, tel était le titre de la lettre ouverte adressée par une vingtaine d’unions provinciales au président François Traoré et que nous avons publiée dans notre édition n°7554 du lundi 25 janvier 2010.
Manifestation publique d’une crise qui couve depuis quelque temps à l’UNPC-B sur fond de querelle de succession, cette sortie médiatique étalait ainsi au grand jour les dissensions qui déchirent l’organisation faîtière.
Le casus belli serait, dit-on, la volonté de celui qui est depuis douze ans la mascotte de l’or blanc burkinabè, et qui est en fin de mandat (non renouvelable), de mettre sur pied une Organisation de production et de commercialisation du maïs (OPCM). Posait également problème l’arrêt du renouvellement des bureaux des Groupements de producteurs de coton (GPC).
“Les jours à venir risquent d’être mouvementés”, écrivait-on de ce fait dans le chapeau introductif de l’écrit sus-mentionné, dans la mesure où les signataires de la lettre ouverte datée du 23 janvier exigeaient la convocation d’une assemblée générale extraordinaire dans les 72 heures. Faute de quoi ils prendraient “leurs responsabilités”. Finalement les pressions tous azimuts auront eu raison de François Traoré, puisqu’aux dernières nouvelles, il aurait préféré prendre les devants en rendant sa démission lundi après-midi. Affaire à suivre donc !
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 27 janvier 2010 à 01:33, par Dawa En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
En vérité beaucoup de paysans semblent vouloir se détourner du coton au profit du maïs et j’ai l’impression que l’idée était de les permettre de s’organiser pour le maïs tout en bénéficiant de l’organisation de la structure des cotonculteurs. Mais tout le monde ne semble pas voir les choses de la même façon. Nos paysans sembles décidément très forts dans les entourloupes intellectualistes ou plutôt autrefois considérées comme le fort des intellectuels.
Tout de même, il faut noter qu’il y a encore des gens qui connaissent la dignité ; c’est le cas de François Traoré qui préfèrent ne pas se jeter dans des discussion inutiles et démissionner. Certains disent qu’il n’était pas favorable à la création d’une structure du maïs que des membres demandaient alors que d’autres combattaient. Alors pour ne pas être taxé de quoi que ce soit et s’engager dans des discussions qui vont pourrir ses relations avec des gens qu’il dit estimer, il préfère démissionner.
Il n’est pas exclu aussi de penser, au regard des éléments de justification des colères, que la démarche de François semble plus une stratégie qui va permettre à chacun de prendre ses responsabilités et, à lui, de garder les pieds dignement dans les deux groupes. La fondation d’une nouvelle structure autonome sur le maïs n’est donc pas à exclure. C’est donc plus une démarche de repositionnement stratégique que celle d’une retraite.
Ce n’est pas exclu que notre compréhension des faits soit tout à fait loin de la réalité
Nous suivrons.
Dans tous les cas, nous souhaitons aux paysans du Burkina une bonne entente pour que nos ventres soient moins plats de faim quelque soit celui qui dirige leur organisation.
2. Le 27 janvier 2010 à 09:22, par Le BWABA En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
C’est vraiment dommage que François TRAORE n’ait pas reagit en bon BWABA et ait attendu que l’étau se ressere sur lui pour prendre la décision la plus sage.
Mais son comportement est l’image de tous nos hommes élus, ils vous disent qu’ils sont fatigués mais personne ne veut partir, même quand l’occasion se présente.
Mais la question qui va se poser c’est quel sera l’avenir de la filière de l’or blanc ?
3. Le 27 janvier 2010 à 09:23, par donmozoun En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
Ce pays est grave ! les gens sont toujours accrochés ! 12 ans, c’est pas 12 mois. François avait-il besoin de tout ce bruit pour sortir par la petite porte ? Et pourquoi vouloir forcement mettre en place une autre structure ? juste pour être encore en tête ? Ah ! le pouvoir !
Le 27 janvier 2010 à 19:30, par LOLA En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
C’est bien dommage quand le producteur n’est plus libre de s’organiser comme il veut autour de ses propres intérêts. En effet contrairement à ce que l’internaute vient d’écrire, les producteurs sous la conduite de Mr TRAORE François tenaient à l’organisation de la filière maïs afin de mieux soutenir le coton. Mais d’autres acteurs n’ont pas vu cela d’un bon oeil et ont oeuvre pour mettre à mal la cohésion des producteurs par des approches qui n’honorent^même pas leurs auteurs à plus forte raison ceux qui ont porté cette approche et François qui ne pouvait cautionner ce baillonnement a préféré laisser la place aux opposant d’une telle démarche. C’est vraiment dommage pour dommage pour notre agriculture qui a tant besoin d’une véritable politique de diversification
4. Le 27 janvier 2010 à 10:43 En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
Bravo François Traoré en rendant ta démission c’est plus que digne d’un homme.
5. Le 27 janvier 2010 à 18:10 En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
Il n’est pas plus digne de bien servir que de rendre sa démission lorsqu’on a surtout passé 21 ans à la tête d’une structure au lieu qu’elle émerge, elle pique au contraire du nez. Beaucoup de questions sur le paiement du coton, l’exploitation pure des paysans par la SOFITEX, n’ont pas pu être résolues par François. Alors qu’est-ce qu’il aura fait de bon pour ces paysans depuis qu’il est à la tête de cette structure ?
Le 27 janvier 2010 à 23:38 En réponse à : Producteurs de coton : Démission de François Traoré
françois Traoré n’a rien fait pour nous