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Enfants en difficulté : L’ACED vole à leur secours

Publié le vendredi 22 janvier 2010 à 00h48min

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Priscille Zongo, présidente de l’ACED

L’Association pour la cause de l’enfance en difficulté (ACED), portée sur des fonts baptismaux en avril 2009, a lancé officiellement ses activités, ce jeudi 21 janvier 2010 à Ouagadougou. Présidée par Priscille Zongo, elle œuvre, entre autres, à la réinsertion sociale et socioéconomique des enfants en difficulté.

Le cercle des associations en faveur de l’enfant en difficulté s’est agrandi avec la création de l’Association pour la cause de l’enfance en difficulté (ACED).

Avec pour credo, "redonnons leur l’espoir", elle a lancé officiellement ses activités, le jeudi 21 janvier 2010 au CENASA, en présence de Chantal Compaoré et d’environ 200 enfants en difficulté des cinq arrondissements de Ouagadougou. La présidente de l’ACED, Priscille Zongo, épouse du Premier ministre, envisage voler au secours de cette frange la plus vulnérable de la société. Car en effet, la séparation des parents, leur pauvreté ou leur négligence, les décès, les guerres, ... jettent de nombreux enfants dans la rue.

Association nationale, apolitique, laïque à but non lucratif de caractère social, l’ACED, selon ses géniteurs, veut prévenir et lutter contre la déviance et la délinquance juvénile par des soutiens divers à l’amélioration de leur condition de vie. Œuvrer pour la réinsertion sociale et socioéconomique des enfants en difficulté constitue aussi l’un des combats de l’association. "Apporter un soutien matériel et psychosocial aux enfants, les sensibiliser sur les valeurs morales et citoyennes, leur apprendre des métiers...tels sont les objectifs spécifiques de l’ACED", a souligné Priscille Zongo.

Un combat titanesque que l’association compte mener à travers deux principales méthodes d’action. Selon la présidente, les enfants en situation difficile de sexe masculin déscolarisés seront placés dans des centres de formation professionnelle ou d’apprentissage de métier. En ce qui concerne les filles, celles déscolarisées seront formées à la restauration et à la couture.

"L’ACED travaille à la mise en place d’un centre de formation où ces filles seront internées durant tout le temps que requiert leur formation. L’association assurera les frais de formation", a assuré Priscille Zongo tout en espérant une réaction de bonnes volontés car l’acquisition de moyens financiers demeure un défi.

Le parrain de la cérémonie, Hervé Periès, le représentant de l’UNICEF, a estimé qu’une association qui plaide la cause de l’enfant en difficulté est la bienvenue et mérite d’être soutenue surtout que, a-t-il révélé, "8 000 enfants vivent dans la rue à Ouagadougou soit 150 à 200 de plus chaque année. Seulement 1600 d’entre eux sont pris en charge par des structures". Approuvant le credo de l’ACED, Hervé Periès a souligné qu’effectivement, les enfants en difficulté ainsi que ceux en conflit avec la loi, doivent bénéficier d’une seconde chance.

L’épouse du chef de l’Etat, Chantal Compaoré, qui a donné le top de départ des activités de l’ACED, a indiqué que la création d’une telle structure est un soulagement. "Il n’est pas rare de voir des enfants dans les rues plutôt qu’à l’école ou en famille", a-t-elle affirmé d’entrée avant d’ajouter : "accordez une place de choix à la jeune fille, elle qui est victime de discrimination". Chantal Compaoré a, en sus, invité les membres de l’association à persévérer dans leurs efforts car la gestion d’une telle structure est une épreuve de longue haleine.

Au cours de la cérémonie, les enfants ont encore une fois de plus interpellé l’opinion, à travers chants et danses sur les conditions pénibles qu’ils vivent dans la rue. En somme, l’ACED, portée sur des fonts baptismaux en avril 2009, se donne pour mission d’encadrer, d’éduquer et de former de jeunes enfants en difficulté à des métiers.

Elle a d’ores et déjà placé 10 enfants à l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE). "Chaque enfant recevra un vélo et journalièrement un pécule pour sa ration alimentaire durant les heures d’apprentissage", a déclaré Priscille Zongo.

Garçons et filles de 7 à 17 ans orphelins, en conflit avec la loi ou avec leur famille, abandonnés ou vivant dans les milieux très défavorisés, sont les principales cibles de l’ACED.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 4 mars 2010 à 20:16, par Dobalby En réponse à : Enfants en difficulté : L’ACED vole à leur secours

    Mes félicitations et mes encouragements, Madame ZONGO. C’est une entreprise de longue haleine et qui requiert bien des moyens. Je pense que votre conviction et surtout votre foi en Dieu ne vous autoriseront pas à user de ces enfants comme certaines institutions dites humanitaires qui se sont transformées purement et simplement en réseaux maffieux.
    Faites donc attention au choix de vos collaborateurs et les formations à leur dispenser. Eviter la race du "cochon" qui ne cherche qu’à "brouter" des " feuilles" sur le dos de nos orphelins et enfants vulnérables.

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