TRAVAILLEURS LICENCIES DE L’UIDH : L’ex-employeur disposé à payer 50% des arriérés de salaires
Le mercredi 20 janvier 2010 à Ouagadougou, les huit travailleurs licenciés de l’Union interafricaine des Droits de l’homme (UIDH) ont rencontré leurs employeurs. Ces derniers ont pris l’engagement qu’ils signeront un protocole d’accord qui prévoit le paiement de 50% des arriérés de salaires. Quant aux droits des licenciés, les responsables de l’UIDH refusent de les leur accorder. Les travailleurs envisagent alors de recourir à la justice.
Il était 10h lorsque nous sommes arrivés au siège de l’UIDH. Les travailleurs licenciés attendaient dans la cour leur avocat. Ce dernier, maître Prosper Farama, n’a pas tardé à arriver et ils décidèrent de monter à l’étage. Nous leur avons emboîté le pas. Mais arrivés devant la salle de réunion, l’un des responsables de l’UIDH a demandé qui nous étions. Lorsque l’un des travailleurs a précisé avec force, que "c’est la presse", on nous a refoulés dehors d’un signe de tête et les portes se sont refermées à notre nez. Mais auparavant, la tension était palpable entre les protagonistes et le seul sourire qu’on pouvait voir se trouvait sur le visage de maître Prosper Farama.
C’est ce dernier d’ailleurs qui a su calmer les ardeurs des uns et des autres et a oeuvré pour que le dialogue prévale tout au long de la rencontre. Selon nos informations, le président de l’UIDH, Brahima Koné, a accepté, à l’issue de deux heures de discussions, de signer un protocole d’accord dans lequel il prendra l’engagement de payer 50% des arriérés de salaires des huit travailleurs. Le protocole sera rédigé par l’avocat des licenciés et signé dans les jours qui suivent. Quant aux autres 50%, la discussion se poursuivra à une date qui sera fixée ultérieurement. Mais la véritable pomme de discorde a été le paiement des droits de licenciement. Le président de l’UIDH a refusé de payer avec pour argument que le licenciement pour motif économique ne donne pas droit aux paiements de droits. Les travailleurs pensent cependant le contraire et envisagent de régler le problème en justice. C’est une issue donc partielle pour l’instant dans cette affaire. Pour rappel, sept des huit travailleurs de l’UIDH ont été licenciés pour motif économique. Le huitième l’a été pour faute lourde.
Par Abdou ZOURE
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 21 janvier 2010 à 09:39, par LeBurkidePuteau En réponse à : TRAVAILLEURS LICENCIES DE L’UIDH : L’ex-employeur disposé à payer 50% des arriérés de salaires
L’UIDH qui faisait la fierté est vraiment tombée bien bas. J’espère seulement qu’elle saura se relever et reprendre la place qui est la sienne. si non beh d’autres structures la remplaceront.
Le 22 janvier 2010 à 12:02 En réponse à : TRAVAILLEURS LICENCIES DE L’UIDH : L’ex-employeur disposé à payer 50% des arriérés de salaires
Je comprends très bien les travailleurs et combien il est difficile de vivre tant de temps sans salaire.
Mais ce qui est sidérant de la part de ces travailleurs, c’est d’aller jusqu’à traîner l’UIDH (qui a une Histoire et de grands pionniers dont Feu Aimé Nikiéma, Halidou Ouédraogo, Feu Demba Diallo, etc.) devant des tribunaux, alors que cela aurait pu se régler à l’amiable. Là, ce personnel là m’a totalement déçu !!
Le 22 janvier 2010 à 12:31 En réponse à : TRAVAILLEURS LICENCIES DE L’UIDH : L’ex-employeur disposé à payer 50% des arriérés de salaires
Vous avez dit Fierté !?
A voir vos visages radieux sur cette photo, on sent que vous êtes vraiment fiers d’avoir ainsi traîner l’UIDH dans la boue. Ce n’est pas l’individu Koné (actuel président) qu’il faut considérer, mais l’Institution panafricaine que d’illustres de vos compatriotes ont contribué à créer. Valait-il vraiment la peine d’aller devant des tribunaux pour vos salaires ? Répondez, en toute objectivité !!!
2. Le 24 janvier 2010 à 13:31 En réponse à : TRAVAILLEURS LICENCIES DE L’UIDH : L’ex-employeur disposé à payer 50% des arriérés de salaires
Il est vraiment dommage de vivre un tel épisode de la vie de l’UIDH alors même que l’Afrique connaît en ce moment de très graves cas de violations de droits de l’homme (Guinée, Nigéria, RDC, etc.). Deux leçons au moins sont à tirer de cette situation de crise à l’UIDH. (1) Il est grand temps que ces organismes (nationaux ou panafricains) de défense des droits de l’hommes se débrouillent pour trouver leurs propres argent pour fonctionner, au lieu d’être dépendant a 100 pour 100 des bailleurs de fonds ! (2) Il ne faut pas recruter n’importe qui comme employé au sein de ces organismes. Il faut privillégier des militants, qui peuvent comprendre et endurer certaines souffrances, plutôt que des gens qui ne sont là que pour des salaires et autres privillèges, et qui sont même prêts à vous traîner en justice, non seulement pour leurs salaires, mais surtout pour se venger en cassant l’organisme.