LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Au coin du palais de Bobo-Dioulasso : Ils se disputent un enfant

Publié le mercredi 20 janvier 2010 à 03h03min

PARTAGER :                          

OB, agent de liaison, domicilié à Bobo-Dioulasso et son ex-épouse, SK, se disputent l’aînée (une fille de 7 ans) des deux enfants qu’ils ont eu ensemble. Ne filant plus le parfait amour avec SK, OB ne veut en aucun cas admettre que celle-ci garde leur fille.

Il se base surtout sur des considérations ethniques propres qui interdisent qu’une femme en rupture avec son mari ait à sa garde les enfants. Pourtant, les agents du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale avaient décidé que SK garde les deux enfants, quitte à ce qu’ils aillent de temps en temps chez leur père.

C’est profitant de ce privilège que OB va, dans un premier temps, envoyer sa fille, en pleine année scolaire 2008-2009, à Ouagadougou chez son oncle. La mère s’en aperçoit et saisit les agents de l’action sociale qui convoquent OB. Celui-ci fait alors revenir l’enfant. Mais c’était certainement à contre-cœur. En effet, courant septembre 2009, OB revient à la charge en envoyant, cette fois-ci sa fille chez son frère à Fada.

Il l’inscrit dans une école primaire, chose que la mère avait déjà faite à Bobo-Dioulasso. Fatiguée des agissements de son ex-mari, SK este en justice. Les juges, après examen de l’affaire, rendent décision, en novembre 2009, en faveur de la plaignante qui se voit confier la garde des enfants. Mais ce n’est pas pour autant que OB va lâcher prise. Il est décidé à ne pas ramener l’enfant. C’est alors que la police l’interpelle à la demande de son ex-épouse.

OB est soumis à un interrogatoire au cours duquel, il confie aux policiers : « Même si l’enfant revient, il n’ira pas chez sa mère ». Il est donc traduit devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour non respect d’une décision de justice. Poursuivi pour non représentation d’enfant, le prévenu justifie son attitude à la barre en ces termes : « Comme je suis analphabète, je ne savais pas que la justice avait confié la garde des enfants à mon ex-femme ».

Invitée à réagir, SK soutient : « OB est très attaché à sa coutume si bien qu’il ne veut pas du tout que je garde les enfants. Il attendait même que le second ait l’âge d’aller à l’école pour s’en emparer ».

Quoiqu’il en soit, OB a fait son mea culpa et promis de faire revenir l’aînée dans les jours à venir. Après avoir entendu les parties, le tribunal a purement et simplement relaxé le prévenu pour infraction non constituée. Ce n’est pas l’avis du ministère public qui avait requis une peine de 3 mois avec sursis, assortie d’une amende de 250 000 F CFA à l’encontre de OB.


Bastonné par son cousin, il perd connaissance

Le 9 novembre 2009, aux environs de 22 h, une bagarre éclate entre AM et son cousin CM dans un cabaret, en plein cœur de Lèna (province du Houet). Remonté à bloc contre CM qui aurait tenu des propos malveillants à son égard, AM lui donne des coups de poing et de pieds. Les occupants du cabaret les séparent.

AM s’éclipse comme si de rien n’était pour ensuite aller faire le guet et attendre son cousin. Il est décidé à lui régler son compte. Quelques instants d’attente et voilà CM qui s’amène. AM l’intercepte et se met à le tabasser jusqu’à ce qu’il s’évanouisse. Il se "barre" après, laissant son cousin inanimé et blessé.

Après constat, les autres habitants de la localité, sous la conduite du frère de la victime, conduisent l’infortuné à l’hôpital où il recevra des soins. Cette situation portera préjudice à CM qui se verra délivrer un certificat d’incapacité temporaire de travail de 21 jours. Sans oublier les 300 000 F CFA que son frère prétend avoir déboursé pour le soigner. Attrait en justice, AM dit regretter son acte devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso. « Je suis désolé.

J’ai agi sous l’effet de l’alcool », confie-t-il. Après l’avoir entendu, le ministère public a requis la peine de 6 mois avec sursis à son encontre. Le tribunal respectera-t-il cette réquisition à son délibéré prévu le 22 janvier 2010 ? On le saura d’ici là. A noter que la victime réclame le remboursement des 300 000 F CFA que son frère aurait dépensé pour le soigner.

Rassemblés parKader Patrick KARANTAO (stkaderonline@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique