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Accord de sortie de crise en Guinée : Dadis lâche prise à Ouaga

Publié le lundi 18 janvier 2010 à 03h50min

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A Ouagadougou, au palais présidentiel de Kosyam où ils se sont réunis vendredi 15 janvier 2010, Blaise Compaoré, Moussa Dadis Camara et le général Sékouba Konaté sont parvenus à la conclusion d’un accord de sortie de crise en Guinée.
- Poursuite de la convalescence à l’étranger du président guinéen ;
- mise en place d’un Conseil national de transition présidé par un religieux ;
- organisation d’une présidentielle dans six mois à laquelle ne prendra part aucun membre du CNDD. Ce sont là les principales mesures prises en vue d’une « transition pacifique » au pays de Sékou Touré. Retour sur une cérémonie sur fond de renonciation.

Décor clinquant de la salle polyvalente, mines blafardes du côté de la délégation guinéenne. A l’extrémité de la rangée des hôtes, le secrétaire permanent du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), le colonel Moussa Keïta, se triture les doigts. Alexandre Cécé Loua, ministre des Affaires étrangères, a le regard toujours aussi impassible que rien n’égaie.

Idriss Chérif, tonitruant ministre de la Communication de la présidence, est d’un flegme inhabituel. Des militaires guinéens, tenues bariolées, gilets aux multiples poches, doigts cernés de multiples bagues de toutes les couleurs et de tous les métaux, cillent nerveusement sous les flashs.

Il suffisait de parcourir les visages pour prendre la mesure du séisme politique qui s’annonce au pays de Sékou Touré. En face, quelques officiers supérieurs de l’armée burkinabé.

A l’écart, debout, Minata Samaté, ministre déléguée chargée de la Coopération régionale, devise mezza voce avec quelques conseillers du palais. 16 H30. Arrivée, au pas de charge, du titulaire du portefeuille des Affaires étrangères, Alain Yoda, précédé de son protocole, lourdement chargé de parapheurs.

Poignée de main après poignée de main, le chef de la diplomatie burkinabé fait le tour des journalistes, plaisante avec certains d’entre eux quand, subitement, l’enthousiasme se cale : « C’est vous qui avez fait courir la rumeur selon laquelle j’ai fait chasser la presse l’autre nuit [NDLR : A l’arrivée du général Sékouba Konaté le mercredi 13 janvier dernier]. Cela ne m’a pas plu.

Vous-même, vous me connaissez, c’est pas mon genre », dit-il brusquement au correspondant de RFI à Ouagadougou, Alpha Barry. Celui-ci, qui n’entendait pas s’en laisser conter, riposte pour exprimer sonmécontentement, du reste largement partagé par les hommes de média éconduits, cette nuit-là, sans ménagement par des éléments de la sécurité. Témoin de la petite dispute, le directeur de la Communication présidentielle joue d’« anecdotes » pour calmer le confrère qui, visiblement, en avait gros sur le cœur.

Soudain, le chef d’état-major particulier de la présidence. L’œil furetant, Gilbert Diendéré ressort en catimini comme il est arrivé. L’apparition du chef de la garde prétorienne annonce l’arrivée imminente du maître de céans et de ses hôtes. Raffut médiatique. On chauffe les stylos, teste les enregistreurs, ajuste les caméras, avec une seule question en tête : « Dadis Camara sera-t-il présent » ? Interrogation de courte durée. « Leurs excellences ! », annonce le directeur du protocole d’Etat. Il était 16H40. Silence de mort.

Dadis physiquement diminué

De grandes silhouettes, l’une, Blaise Compaoré, à gauche, l’autre, le général Sékouba Konaté, à droite, avancent légèrement en retrait d’un homme à la taille menue et à la démarche pénible. Blouson beige, pantalon vert-olive, babouches noires piquées de fil blanc sur l’empeigne, visage hâve, regard figé, lunettes claires, Dadis Camara marche sans soutien. Mais à pas comptés. Temps mis pour rallier, à partir de l’entrée de la salle le présidium, une distance de quelque vingt mètres : 47 secondes. Laborieux.

Première apparition publique du président du CNDD après l’attentat du 3 décembre 2009, spectacle troublant pour qui a connu le capitaine au moment où il toisait quiconque s’avisait de le contredire. Il « jouit de toutes ses facultés mentales ». On ne peut pas dire autant en ce qui concerne ses aptitudes physiques.

Le long trait de suture sur le pariétal droit laisse deviner la gravité de l’épreuve des balles vécue par le « volcanique » capitaine dont les colères homériques faisaient trembler tout Conakry. Dos voûté tel celui d’un héros maudit, lippe dédaigneuse et bouche cousue à l’image des points de suture qui barrent la voûte de son crâne, il appose, sous l’œil quasi voyeuriste des caméras, sa signature sur les documents ; ces trois copies de la déclaration conjointe (voir page 13) qui fixe les conditions d’une transition politique dont il sera un observateur lointain.

Acte de renonciation du capitaine Dadis qui ne cachait plus son intention de demeurer à la tête de son pays, contrairement à la promesse faite le lendemain de sa prise du pouvoir ? En tout cas, les choses ont bougé à Ouagadougou, on attend maintenant l’onde de choc à Conakry.

De la péninsule de Kaloum, d’où elle est partie, à Ouagadougou en passant par Rabat, la balle qui a touché la tête du président Moussa Dadis Camara a imposé une nouvelle trajectoire à la Guinée tout entière : propulsion du taiseux numéro deux de la junte, Sékouba Konaté, désormais aux commandes de l’Etat, multiplication des signes d’apaisement politique, signature d’un accord de sortie de crise qui, s’il est respecté, marquera le retour du « pays paria » (la formule est du facilitateur) au sein de la communauté internationale.

Menaces du général Sékouba

Dadis définitivement hors jeu ? De son lit de convalescence à Ouagadougou, le chef de la junte aura l’œil sur tout, à entendre le médiateur Blaise Compaoré : « Il [Dadis] a fait confiance à son frère Sékouba Konaté pour agir en son nom, mais surtout pour conduire avec succès le processus de transition sous sa bienveillante surveillance. Ils resteront en contact et travailleront ensemble ».

La compassion à fleur de peau, le président du Faso ajoute, comme une réponse à la question sur le retour immédiat ou non du malade sur ses terres : « Comme vous le savez, il a subi une grave et lourde épreuve. Nous rendons grâce à Dieu d’avoir été de son côté, d’avoir été de nos côtés. Pendant tout ce temps, le président par intérim et moi-même avons senti de sa part une grande envie d’être encore très actif pour la Guinée. Mais nous avons reconnu qu’il avait besoin d’un séjour de convalescence utile ». Mais au sein de la délégation, des voix, et pas des moindres, s’élèvent pour réclamer le transfert illico presto du capitaine Dadis à Conakry : « Nous tenons à repartir avec lui.

Le peuple guinéen tient à voir son président. La famille de Dadis ainsi que ses compagnons d’armes tiennent à le voir rentrer. Nous ne cesserons de demander ça, et très humblement, nous demandons au médiateur d’accéder à notre demande », n’a cessé de répéter le colonel Moussa Kéita, secrétaire permanent du CNDD (lire encadré) et réputé être un des fidèles parmi les fidèles du miraculé de Kaloum.

A ce sujet, une source émanant de la présidence nous a appris que, dans la nuit du jeudi, le général Sékouba Konaté a dû jouer de son autorité et de menaces pour venir à bout de l’exigence des partisans du retour sans conditions « du chef » dans son pays. « Si vous le ramenez, je rends ma démission et on verra où vous allez atterrir avec lui. Ce ne serait pas à Conakry en tout cas », aurait proféré le taciturne président par intérim. L’accord de sortie de crise est signé, mais de Ouaga à Conakry, il y a loin comme de la coupe aux lèvres.

Par Alain Saint Robespierre


« Notre malade doit faire sa convalescence à Conakry » (Colonel Moussa Kéita, secrétaire permanent du CNDD)

Farouche partisan du retour de Dadis Camara à Conakry, le colonel Moussa Kéita ne démord pas de sa revendication. Nonobstant l’Accord, qui prévoit le prolongement du séjour de convalescence du président du CNDD à Ouagadougou. Vous faites partie de ceux qui réclament à cor et à cri le retour immédiat de Dadis en Guinée.

Aux termes de l’accord qui vient d’être signé, annonçant la poursuite de la convalescence de votre chef, est-ce que vous maintenez toujours votre revendication ?

• Nous tenons à repartir avec lui. Le peuple guinéen tient à voir son président. La famille de Dadis ainsi que ses compagnons d’armes tiennent à le voir rentrer. Nous ne cesserons de demander ça, et très humblement, nous demandons au médiateur d’accéder à notre demande.

Croyez-vous que vous rentrerez avec lui ?

• J’en ai la certitude. A moins que le médiateur ne trouve autre chose à nous dire. Repartir avec le président du CNDD, c’est notre vœu, c’est notre doléance.

Au regard de l’Accord, qui vient d’être signé, tout indique que c’est la fin politique de Moussa Dadis Camara.

• C’est loin d’être la fin politique du président Moussa Dadis Camara. C’est très loin de ça.

Pourtant il est écrit dans le document qu’aucun membre du CNDD ne pourra participer à la présidentielle, prévue dans six mois.

• Ecoutez, nous n’avions jamais tenu à ce que forcément les membres du CNDD participent à l’élection présidentielle. Nous avons été les acteurs politique de ce qui se passe présentement. Nous avons toujours souhaité que la transition se passe de façon pacifique. C’est là où il y a toujours eu des discussions parce qu’on ne peut pas mettre à l’écart le CNDD de cette transition. C’était ça le vrai problème. L’opposition politique guinéenne avait voulu que le CNDD soit en marge de cette transition.

• Est-ce que vous, personnellement, êtes satisfait des mesures édictées par le présent accord ?

• Humm …oui, comme c’est un salut pour le peuple guinéen, ça me convient. Je me mets au-dessus de tout au nom de l’intérêt de ma patrie et de ma nation. C’est ça le plus important.

Par A.S.R.


Crise Guinée, « L’homme meurt, mais la nation demeure » (Dadis Camara)

Samedi 16 janvier 2010, au lendemain de l’intervention de la signature de sortie de crise en guinée, la capitale burkinabé a été le théâtre d’un intense ballet diplomatique.

La présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, des délégations de l’Union africaine (UA), de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par son premier responsable, Mohamed Ibn Chambas, de l’Union africaine (UA) et un parterre d’envoyés du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, se sont rendus à Ouagadougou afin de féliciter le médiateur, Blaise Compaoré, d’avoir arraché un compromis sur la crise guinéenne ; et pour encourager les parties prenantes à l’accord à tout mettre en œuvre pour la réussite du processus de transition.

De leur côté, le chef-d’état major particulier de la présidence du Faso, Gilbert Diendéré, et le président par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, accompagnés de quelques membres du CNDD, se sont rendus auprès du capitaine Dadis Camara.

Occasion pour ce dernier de s’exprimer pour la première fois en public depuis l’attentat du 3 décembre : « Le plaisir pour moi, c’était vraiment de les voir dans la cohésion, et je crois que le président du Faso, qui est un grand médiateur, un homme expérimenté, a su effectivement calmer les gens par rapport à la situation guinéenne.

Tout ce que je leur demande, c’est la loyauté, la fidélité et la sincérité. La division n’a pas sa place… Je n’ai pas de leçon à donner… C’est un problème de destin, et c’est ça qui fait qu’effectivement nous sommes là aujourd’hui. L’homme ne peut pas échapper à son destin.

Quand j’ai eu ce cas malheureux, le ministre de la Défense [Sékouba Konaté, ndlr] qui était à Beyrouth, m’a appelé. Il a même déprogrammé son séjour et est rentré incessamment pour essayer de calmer la situation. Quand il est arrivé, je crois qu’il a fait son devoir avec ses frères. Donc je demande à tous mes compatriotes d’être soudés. L’homme meurt, mais la nation demeure ».

Par A.S.R.


DECLARATION CONJOINTE DE OUAGADOUGOU

- Considérant la désignation de Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso, comme Médiateur dans la crise en République de Guinée ;

- Résolus à favoriser la réconciliation des guinéens avec eux-mêmes et à rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés, par le respect, la confiance et la reconnaissance mutuelle ;

- Déterminés à établir en République de Guinée un Etat de droit démocratique, respectueux des libertés individuelles et collectives et des principes de la bonne gouvernance ;

- Ayant à l’esprit les différents entretiens organisés par le Médiateur aux fins de rétablir le dialogue politique entre les différentes composantes de la société guinéenne ;
- Engagés à œuvrer solidairement pour créer en République de Guinée les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel normal et d’une transition démocratique consensuelle et apaisée ;

- Se référant aux délibérations et résolutions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine (UA), de l’Organisation des Nations unies (ONU) et du Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) ;

- Après des consultations menées à Ouagadougou, les 13 et 14 janvier 2010 ;

Le capitaine Moussa Dadis CAMARA, Président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) et Président de la République de Guinée, le général Sékouba KONATE, vice-président du CNDD, ministre de la Défense, Président de la République par intérim, et Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Médiateur dans la crise en République de Guinée, se sont accordés sur les mesures suivantes en vue d’une transition pacifique en Guinée : 1. Le respect des libertés publiques, y compris de la liberté de presse et d’opinion ; 2. La garantie de la sécurité des personnes et des biens ; 3. La réorganisation et la réforme des Forces de défense et de sécurité ; 4. La création d’un Conseil national de transition (CNT), organe politique délibérant, dirigé par une personnalité religieuse et composé de 101 membres représentant toutes les composantes de la société guinéenne ; 5. La nomination d’un Premier Ministre, Président du Conseil des ministres, issu du Forum des Forces Vives de Guinée ; 6. La formation d’un Gouvernement d’union nationale ; 7. La révision des listes électorales ; 8. L’organisation, dans un délai de 6 mois, de l’élection présidentielle à laquelle ne participeront pas les membres du Conseil national de transition, le chef d’Etat de transition, les membres du CNDD, le Premier ministre, les membres du Gouvernement d’union nationale et les membres des Forces de Défense et de Sécurité en activité ; 9. Le recours à des observateurs civils et militaires de la CEDEAO ; 10. La mise en place d’un organe de suivi, d’évaluation et d’accompagnement ; 11. Les signataires de la présente déclaration appellent instamment la communauté internationale à apporter son concours politique, financier et technique pour la mise en œuvre des mesures ci-dessus arrêtées ; 12. Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et Médiateur dans la crise guinéenne, désignera un représentant spécial auprès des autorités de la transition de la République de Guinée.

Clôturant leurs fructueuses concertations, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Burkina Faso et le Président de la République de Guinée par intérim, le général Sékouba KONATE, se sont réjouis de l’évolution satisfaisante de l’état de santé du Président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis CAMARA.

Ils lui ont exprimé leur totale solidarité et leur compassion pour la dure épreuve qu’il a subie, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement. Le Président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis CAMARA, en retour, leur a exprimé sa profonde gratitude pour les précieux soutiens en tous genres dont il a bénéficié de leur part. Il a, par ailleurs, dit avec force qu’il prend librement un temps de convalescence, tout en restant disponible pour apporter sa contribution aux acteurs de la transition.

Enfin, Son Excellence Monsieur le Président du Burkina Faso, Médiateur dans la crise guinéenne, Monsieur le Président du CNDD, Président de la République de Guinée et Monsieur le Vice Président du CNDD, Président de la République de Guinée par intérim, adressent leurs chaleureux remerciements à Sa Majesté, le Roi Mohammed VI, ainsi qu’à toutes les autorités marocaines, y compris le corps médical, pour avoir accueilli, avec beaucoup de générosité, et soigné, avec beaucoup de professionnalisme et d’affection, le capitaine Moussa Dadis CAMARA.

Fait à Ouagadougou, le 15 janvier 2010

Le Président du CNDD Président de la République de Guinée Capitaine Moussa Dadis CAMARA

Le Vice Président du CNDD Président de la République de Guinée par intérim Général Sékouba KONATE

Le Médiateur dans la crise en Guinée Blaise COMPAORE

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 18 janvier 2010 à 15:59 En réponse à : Accord de sortie de crise en Guinée : Dadis lâche prise à Ouaga

    Excellent article, je crois. Mais deux mots m’ ont echappe : Mezza voce & taiseux. J’ai cherche dans mon dictionnaire mais je ne pouvais pas trouver ces deux mots. Si un lecteur peut m’expliquer ce que ca veut dire, je serais tres reonnaissant. Merci

    mezza voce :........

    taiseux :.........

  • Le 19 janvier 2010 à 01:08, par contributeur En réponse à : Accord de sortie de crise en Guinée : Dadis lâche prise à Ouaga

    Magnifique article.
    Que dire si ce n’est que ce journaliste fait partie de la crème journalistique du Burkina Faso. Il ne cesse de nous nourrir de sa belle plume. J’en veux pour preuve son excellent article sur la bévue politique de l’ADF-RDA.
    Quant à l’accord de sortie de crise en Guinée, espérons que les va-t-en guerre comme le ministre KEÏTA mettent en avant l’intérêt supérieur de la Guinée, et aillent au delà des discours et interview fait à Ouagadougou. Franchement, j’ai bien peur. Ces officiers et officiers supérieurs occupant de hautes fonctions, mais incapables de s’exprimer dans un français correct (Exemple : les Dadis show, rien à voir avec un grand orateur comme feu Sékou TOURÉ) n’inspirent pas confiance. Le CNDD, libérateur venu au pouvoir le 23 décembre 2008 s’est transformé en CNDD criminel avec un président prêt à tout pour se maintenir. Croisons les doigts et prions. C’est tout ce que nous pouvons faire

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