Parler en public, voici la hantise de bien de leaders dans tous les domaines socioéconomiques et professionnels ! Combien de personnes a-t-on vu décliner une responsabilité parce qu’elles ont peur de prendre la parole en public ? Et pourtant il y a une nécessité de communiquer dans tous les pans de la vie et surtout dans les entreprises. C’est donc à juste titre que le projet DYFAB a organisé, conformément à son plan d’activités, ce séminaire de formation sur la prise de parole en public au profit de ses partenaires des filières banane, karité et lait (BKL).

Cette session, initialement destinée aux leaders féminins de certaines organisations professionnelles, a été élargie à quelques hommes. L’exercice, qui a duré 72 heures, a été animé par le manager du cabinet MIO (spécialisé en marketing, management, vente et développement personnel), Sayouba Claude Héma, dont les talents de tribun ont séduit les participants venus de plusieurs régions du Burkina.

La prise de parole en public, a dit M. Héma, est un élément essentiel pour l’homme pour, non seulement communiquer avec autrui, mais aussi se réaliser. Car, ajoutera-t-il, en permettant à l’homme d’affirmer sa personnalité, cette habileté est donc indispensable aux leaders des BKL pour un meilleur management de leurs organisations et entreprises. Il s’est donc agi, pour l’orateur, de donner aux participants les principes de base de la prise de parole en public. Pour ce faire, il a eu à aborder avec eux des aspects de développement personnel, notamment les secrets pour surmonter la peur des autres, atteindre son but malgré les embûches, pour développer son enthousiasme…

L’objectif étant de permettre à ces leaders d’organisations professionnelles d’acquérir le secret des grands communicateurs et le développer en eux-mêmes. Au terme de trois jours d’apprentissage, les participants ont démontré qu’ils disposaient maintenant d’aptitudes pour s’exprimer en public et défendre leurs intérêts en cas de nécessité. En témoignent les discours improvisés auxquels certains séminaristes se sont exercés avec succès à la cérémonie de clôture de la formation.

Parmi ces intervenants, Henriette Ouédraogo, présidente de l’Association Ragussi de la filière karité basée à Tanghin-Dassouri, pour qui ses attentes ont été comblées. Il en de même que Nour Al-ayatt Ouédraogo, responsable de la table filière lait du Burkina, qui a dit s’être amélioré avec cette formation. Il a même assuré pouvoir désormais surmonter son trac dans ses communications, même si c’était à l’hémicycle.

Pour la conseillère du projet DYFAB, Mariam Sédogo, le séminaire de formation, qui s’est terminé par une remise d’attestations aux participants, a atteint ses résultats. Elle a exhorté les bénéficiaires à mettre en pratique les connaissances acquises au cours de cet exercice au profit de leurs organisations et tables filières respectives.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga