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FREQUENCES RADIOELECTRIQUES AUX FRONTIERES : Le Burkina et le Mali s’accordent pour éviter les grésillements

Publié le mercredi 13 janvier 2010 à 01h27min

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La ville de Orodara dans le Kénédougou a abrité les 11 et 12 janvier 2010 une rencontre de concertation entre les acteurs des télécommunications du Burkina et du Mali. Cette rencontre avait pour objet d’identifier les dispositions à prendre pour une fluidité et une qualité des communications de part et d’autre dans la zone frontalière des deux pays.

L’objectif de la rencontre de concertation qui a réuni autour d’une même table à Orodara les 11 et 12 janvier 2010 le Comité de régulation des télécommunications (CRT) du Mali, l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCE) du Burkina ainsi que les opérateurs des deux pays est de prévenir les éventuelles brouilles des télécommunications, sources de problèmes que pourraient rencontrer les opérateurs et les consommateurs établis de part et d’autre de la frontière commune.

La délégation burkinabè était conduite par Mathurin Bako, président du Conseil de la régulation de la Communication du Burkina et celle malienne avait à sa tête le directeur du Comité de régulation des télécommunications (CRT), le docteur Choguel Maïga. Même s’il n’y a aucun problème entre les opérateurs des télécommunications des deux pays pour l’instant, même si les consommateurs des deux pays vivant dans la zone frontalière ne se plaignent d’aucune brouille entre les réseaux, il faut reconnaître, avec Mathurin Bako, que les régulateurs à qui l’essentiel des pouvoirs régaliens des Etats a été transféré doivent être prévoyants.

« L’inexistence de brouillage ne nous dispense pas de nous concerter fréquemment pour un partage fructueux d’expérience », a-t-il laissé entendre. Selon Mathurin Bako, il arrive que les installations des opérateurs soient placées proches des frontières entraînant un débordement du réseau sans qu’aucune mesure ne soit prise pour garantir la quiétude des populations. Prenant l’exemple de la région du nord du Burkina où les habitants utilisent des puces maliennes pour leurs besoins de communication, le président du conseil de l’ARCE pense que les opérateurs des deux Etats, qui ont déjà des accords de régulation sur l’utilisation des fréquences aux frontières avec d’autres pays limitrophes, doivent coordonner le choix des fréquences de telle sorte que leur réseau ne s’étende pas à plus de 10 kilomètres de la frontière.

La communication, au-delà de cette distance, devrait, selon l’accord trouvé à Orodara, se poursuivre par le « roaming » ou par l’acquisition d’une puce auprès d’un opérateur du pays dans lequel on arrive. Pour Dr Choguel Maïga, directeur du CRT, tous les Etats de la sous-région ont besoin de la coordination de l’utilisation des fréquences aux frontières. Toujours selon lui, les régulateurs ont désormais une plus grande responsabilité depuis que le secteur des télécommunications s’est ouvert aux opérateurs privés. « Nous avons l’obligation de veiller à ce qu’il n’y ait pas de problème », a-t-il lancé avant de conclure qu’avant qu’il y ait des problèmes politiques entre les gouvernements, liés à des conflits entre les opérateurs et les populations, il est intéressant que les régulateurs procèdent à une anticipation.

Le Burkina a déjà établi ce type d’accord avec le Togo et le Ghana. Le Mali, quant à lui, s’est déjà accordé sur la même question avec la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée.

Par Mamoudou TRAORE

Le Pays

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