Monsieur le président, cette année 2010 est particulièrement sportive avec la participation des Etalons à la CAN 2010 en angola. Quel est l’état d’esprit qui anime le président de la FBF que vous êtes en pleine compétition de la CAN ?

Zembendé Théodore SAWADOGO : Nous saluons d’abord la combativité de notre équipe nationale qui l’a conduit à ce stade dans la conquête de la CAN 2010. Pour ce qui concerne les oppositions dans notre groupe, nous restons sereins et nous nourrissons l’espoir que notre équipe puisse faire mousse pendant ces compétitions. Il est vrai que les gens disent que nous sommes les maillons faibles du groupe mais en football, je crois qu’il n’y a pas de pronostics sûrs qui tiennent et nous l’avons prouvé à tout le monde pendant les éliminatoires que les nations qu’on dit faibles en football ne sont pas forcement faibles. Il faut toujours croire à la détermination de nos athlètes et à l’engagement du peuple burkinabé aux côtés des Etalons. Pour cette CAN 2010, notre équipe ne fera pas de piètre figure. C’est la conviction des joueurs, de l’encadrement technique et nous souhaitons que les supporteurs nous accompagnent.

L’année 2009 a été bien sûr une année d’exploits pour les étalons aux phases éliminatoires, mais il n’y a pas eu que d’exploits ; l’année 2009 a été aussi polémique avec les écarts de langage tenus par l’entraîneur Paulo Duarté à l’encontre de la presse burkinabé à Accra. Quel souvenir gardez-vous de cette sortie très polémique de votre protégé ?

Z.T.S : Effectivement à la fédération burkinabé de football nous retenons que l’année 2009 a été une année qui a vu une avancée significative du football au niveau du Burkina Faso. Nous avons enregistré un certain nombre de victoires qu’on n’attendait pas du reste. Comme je le disais les gens ne nous prenaient pas pour une équipe qui pourrait aller loin du fait qu’on avait des adversaires de taille. Mais globalement je crois que notre équipe nationale a pu tirer son épingle du jeu et cela grâce à la cohésion du groupe, à son engagement pour défendre le drapeau national au plan continental et surtout aux efforts de l’entraîneur Paulo Duarté qui a su insuffler une discipline et une âme à notre équipe nationale avec pour résultats des enfants motivés, soudés et engagés pour défendre les couleurs du Burkina Faso par rapport aux propos tenus par l’entraîneur Paulo Duarté à l’endroit de la presse burkinabé, je dirais qu’il faut voir quelles sont les circonstances qui l’ont amené à tenir ces propos et quel est l’impact sur l’ensemble du parcours.

Bien sûr que l’entraîneur Paulo Duarté est notre employé et il a des services à rendre à notre nation mais il bénéficie de sa liberté de paroles dans le cadre de l’exercice de sa mission. C’est à nous Burkinabé de rester égal à nous – même et de se préoccuper à faire aller de l’avant la cause nationale au lieu d’entretenir des polémiques inutiles et préjudiciables à notre football. D’autant plus que l’entraîneur Duarté lui – même s’est rendu compte qu’il est parti un peu loin et il a tenu à faire son autocritique en présentant ses excuses à la presse nationale. Donc, comprenez que c’est peut être un simple coup de gueule, il faut reconnaître qu’a l’époque des faits, Paulo Duarté travaillait sous haute pression. Il était sous l’emprise de Mans et les Etalons du Burkina. C’est pourquoi, il faut mettre ces propos dans son contexte et de les analyser avant tout commentaire hasardeux. A mon avis les propos tenus par l’entraîneur Durté n’expriment pas une méchanceté gratuite, il a d’ailleurs prouvé sa bonne foi en présentant ses excuses à la presse.

Quels sont les défis qui attendent la F.B .F en cette année 2010 ?

Z.T.S : l’année 2010 est celle de la nouvelle fédération et nous l’avons déclaré lors de notre assemblée générale. Alors nous demandons à tous les clubs, ligues et district de football de s’organiser de se coaliser pour faire de cette année 2010 une année décisive pour sa promotion de football au Burkina faso. De ce point de vue nous avons mis l’accent sur la formation des acteurs. A ce jour toutes les équipes, les arbitres et d’autres intervenants de notre football ont déjà bénéficié de plusieurs modules de formation qui renforceront leurs performances. Aussi nous avons acquis des équipements techniques qui permettront une meilleure gestion des licences qui demeurent un souci pour nous. Pour cette année, la gestion des clubs sera une priorité pour la fédération burkinabé de football. Comme vous le savez, nos clubs sont dépourvus de moyens financiers et ils se débrouillent seuls pour garder la tête hors de l’eau. Nous travaillons actuellement avec nos partenaires dans le sens de trouver des financements conséquents pour insuffler une nouvelle dynamique à notre football.

Propos recueillis par Salifou OUEDRAOGO