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Bilan des membres du gouvernement : Ces ministres qui ont eu chaud

Publié le mardi 12 janvier 2010 à 00h25min

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Fin d’année, temps des bilans. Pour mieux regarder les défis qui vont venir avec le nouvel An, il faut jeter des coups d’œil dans le rétroviseur afin de voir le chemin parcouru et tirer les leçons. Cet exercice, chacun de nous le fait individuellement car à l’entame d’une nouvelle année, les uns et les autres ont pris des résolutions, ils se sont recommandés à eux-mêmes des actions, des devoirs pour améliorer et leur vie et celle des autres.

C’est dans ce sens que ceux qui nous dirigent expliquent les cérémonies de présentation de vœux qui heureusement depuis l’arrivée du " Petit piment ", ont été recadrées dans des proportions plus justes. Ce n’est plus faste d’antan avec des surfacturations qui ont frisé le ridicule. On dit souvent qu’il y a eu une manifestation où " des gens ", pour emprunter au Premier Ministre Tertius Zongo, ont présenté des pièces justificatives d’achat de piment à des centaines de mille F CFA. En ces temps de bilan, un regard sur les actions de notre gouvernement fait voir qu’il y a toujours des ministres de trop et en trop.

Sont de ceux-là, le ministre chargé de Mission auprès du Président du Faso, chargé de l’Analyse et de la Prospective, Guéda Jacques Ouédraogo. En matière d’anonymat, on ne peut pas faire mieux que lui. Bien que l’intitulé de son ministère porte en lui un rôle important à jouer, le ministre Jacques Guéda Ouédraogo est resté dans l’ombre. Ni vu, ni connu, sauf pour aller festoyer à Yako, sa région natale dès sa nomination. Ce que beaucoup de gens ont d’ailleurs dénoncé, car un ministre n’appartient pas à une région, il est national. Il faudra peut-être analyser son département pour voir la prospective en termes de nécessité au jour d’aujourd’hui pour le Burkina.

Si on prend aussi, le volet " chargé de mission ", l’homme ne semble pas être celui là qui est souvent entre deux avions pour les missions présidentielles, les noms qui reviennent souvent sont ceux de Salif Diallo au temps où il était toujours fort, François Compaoré, Moustapha Chafi, ces deux ont vécu à Conakry la tentative d’assassinat de Moussa Dadis Camara. Le ministre Jacques Guéda Ouédraogo, a été tellement transparent qu’il est impossible de lui attribuer une note.
A côté de lui, il y a Mme Marie Thérèse Drabo, ministre délégué chargé du Budget. Si elle se présente dans un marché et affirme être un ministre, beaucoup de gens vont se tordre de rire tout en marquant leur grand étonnement. Car on ne la connaît pas.
C’est le même cas que le ministre Maxime Somé, chargé de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, encore un abonné absent.

Et ce n’est pas parce qu’ils sont des ministres délégués qu’ils ont brillé par leur manque d’actions publiques. Car il y a des ministres délégués comme Minata Samaté, Toussaint Abel Coulibaly, Abdoulaye Coubary et Ousseini Tamboura eux, ils ont agi, on les a sentis faire des choses. Et beaucoup de Burkinabè peuvent coller un nom à leur visage.
Le ministre le plus tranquille du gouvernement burkinabè reste Alain Yoda, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération régionale. Il est tranquille parce que le Président du Faso fait tout le gros travail qui devait lui revenir. Il lui reste donc le temps pour lire les communiqués de fin des grandes rencontres ou de médiation. On ne peut pas lui reprocher grand-chose, on le voit, il est connu mais le travail est fait par quelqu’un d’autre.

On s’attendait à voir Alain Yoda maître de son département après la lourde faute diplomatique de Salif Diallo.
En tant que patron des ambassadeurs, il devait sévir, mais jusque là rien ; seul le CDP a pu prendre des sanctions contre Salif Diallo. Si Alain Yoda a été tranquille toute l’année, certains de ses collègues ont eu chaud, très chaud en 2009. Parmi ceux-ci, il y a la ministre Pascaline Tamini, de l’Action sociale et de la Solidarité nationale. Le 1er septembre 2009, avec les pluies diluviennes qui ont secoué Ouagadougou, notre chère ministre en a perdu son latin ; on gardera encore longtemps dans les esprits la fameuse " une pluie, bien-faisante, Dieu… ".

Effectivement " Dieu merci ", elle n’est pas seule, dans la douleur. Son collègues des Transports, Gilbert Ouédraogo, a tout aussi eu chaud ; au moment où il pensait filer le parfait amour avec le CDP, voilà qu’on lui coupe l’herbe sous les pieds en nommant Maître Benéwendé Sankara, Chef de file de l’opposition burkinabè, avec un justificatif qui indique clairement que le parti de Gilbert Ouédraogo est à classer parmi les chauve-souris, c’est-à-dire entre les oiseaux, les chats, les chiens…
Le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique, Joseph Paré n’a pas eu moins chaud. L’université de Ouagadougou est toujours à la recherche de son équilibre perdu depuis 3 ans ; les étudiants ont chauffé le ministre, les enseignants aussi.

Concernant le chef d’orchestre, Tertius Zongo, la poire est partagée en deux. D’un côté ses actions pour réduire le train de vie de l’Etat sont salutaires, de l’autre on attend toujours sa promesse faite lors de son installation à savoir que les ministres du gouvernement seront notés comme dans les écoles. Les bons élèves passent, les moins mauvais redoublent et les très mauvais sont renvoyés. Jusqu’ aujourd’hui, personne n’a vu circuler la fiche de notes des ministres et pourtant on en dénombre qui ne serait pas à leur poste si les choses se passaient comme indiquées par le Premier ministre.

Par Kassim Kongo

Par Bendré

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2010 à 03:44, par l"Africain En réponse à : Bilan des membres du gouvernement : Ces ministres qui ont eu chaud

    Article nul et sans interet. Vous affirmez tout de go que des ministres ne sont pas connus sans fondamentalement reprocher quelque chose a leur travail. Vous voulez qu’un ministre charge du budget s’etende sur la place plubique a quel dessein ? Et puis les ministres delegues que vous estimez connus, c’est par le biais de leurs partis politiques et non par leurs ministeres. Pourquoi croyez-vous rellement que le travail puisse s’accomoder avec des bruits inutiles ? Vous ne faites meme pas reference aux lettres de mission qu’on a attribuees aux ministres pour porter un jugement. Soyez plus professionnel monsieur le journaliste. Merci

  • Le 12 janvier 2010 à 11:55 En réponse à : Bilan des membres du gouvernement : Ces ministres qui ont eu chaud

    Beau article et je pense que si la majorité des ministres ne sont pas à la hauteur , cela se passe comme pour une équipe de foot, c’est l’entraîneur(le premier ministre)qui saute comme fusible.

    Makheusement si le donneur de notes est médiocre alors que peut il dire aux autres...

  • Le 12 janvier 2010 à 14:54 En réponse à : Bilan des membres du gouvernement : Ces ministres qui ont eu chaud

    hahaha j’ aime le style humouristique voir moqueur du journaliste

  • Le 12 janvier 2010 à 18:07, par Hiriboula En réponse à : Bilan des membres du gouvernement : Ces ministres qui ont eu chaud

    C’est de la platitude ce que vous avez écrit. Pourquoi vous vous en prenez unitilement aux Ministres, à leur propres personnes. Ne soyez pas l’incarnation de la médiocrité. Essayer de relever un peu haut le niveau des débats. Cela n’est pas digne d’un journaliste. Qu’est-ce que vous connaissez du travail d’un MInistre ? Pensz-vous que médiatisation, publicité, conférences de presses que sais-je encore rimes avec efficacité. Chaque que je lis un article de votre Journal, j’en sorts très déçu.

  • Le 17 janvier 2010 à 22:07, par gandawgo En réponse à : Bilan des membres du gouvernement : Ces ministres qui ont eu chaud

    du courage a vous te bonne nouvelle session pour 2010. je crois qu’ensemble nous pouvons decoller par le travail de tout un chacun.

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