LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Éditorial de Sidwaya : Le Burkina pour la paix en Afrique

Publié le lundi 11 janvier 2010 à 02h00min

PARTAGER :                          

Ibrahiman Sakandé, Directeur général des Editions Sidwaya

Ceci n’est pas l’expression d’une autosatisfaction, mais ça y ressemble. Juste comme l’on se regarde dans un miroir, pour se savoir vivant et se voir vivre. Quelques secondes, et l’on passe à autre chose… (…) Le Burkina Faso pour la paix en Afrique. Quelle que soit l’appréciation que chacun en fait, est une réalité.

Le Burkina agit pour la paix en Afrique, quoiqu’on dise, quoiqu’on soit aveuglé… Plusieurs « Accords de Ouagadougou » en faveur de la paix dans la sous-région, des va-et-vient appliqués du Président Blaise Compaore à Brazzaville, à Abidjan, à Lomé, à Conakry, Khartoum, une médiation amorcée par "Hermann Yameogo et ses hommes" auprès de la classe politique togolaise ; le Général Dominique Djindjéré au Darfour où l’ont devancé Djibrill Bassolé et le Bataillon Laafi, bientôt un autre bataillon d’au moins 500 hommes en Côte d’Ivoire.

Mais aussi l’enlèvement d’une compatriote (Mme Kaboré) et son épouse en Mauritanie avec une prompte réaction des autorités politiques burkinabè dont des émissaires séjournent dans le grand désert malien pour faire entendre raison aux apôtres de Ben Laden au Maghreb islamique, sans oublier qu’en ce moment, notre équipe nationale de football a fini de se frotter les muscles avec du beurre de karité et jure de se battre sur le rectangle vert à Cabinda pour maintenir haut le drapeau national. Avant même les bénéficiaires des médiations burkinabè, nous devrons être fiers de poser, avec brio, en faveur de tous les citoyens d’Afrique et du monde, des actes qui nous ressemblent.

« Nous » : ce sont ces hommes et ces femmes d’espérance et de persévérance accrochés aux flancs de cette terre aride depuis des siècles et qui, depuis des siècles ont toujours trouvé le mot, l’attitude et l’action justes pour résoudre les problèmes que leur pose un environnement particulièrement hostile.

Nous habitons un morceau de planète, juste accidenté de quelques dorsales et cuvettes, mais qui refuse résolument et victorieusement de se laisser plisser.

De cette géographie, nous avons hérité d’une histoire de combat : un combat pour la vie, mais surtout un combat de tous pour tous, de chacun pour autrui.

Quelque part, au bord de la mer Egée, un sage avait dit : « l’homme est la mesure de toutes choses… ». Près du fleuve Kadiogo, un autre sage nous enseigne : « l’homme est le remède de l’homme ». Etre le remède de nos semblables, voilà l’acte qui nous ressemble vraiment. Pour l’heure, ce « remède » a fait des hommes heureux, il a réussi à ramener la paix et la concorde, parfois in extremis.

Des enfants ont commencé à courir pour taper dans le ballon, jouer à la marelle parce que la quiétude est revenue dans leur ville, parce qu’ils n’ont plus peur des bruits de botte. Qu’ est-ce de plus près, cette potion magique ? Il y a sans doute une potion, un « ingrédient » avec lequel les burkinabè réussissent leur action en faveur de la paix.

Mais cet extrait du message du chef d’Etat major général des Armées dans le livre d’or du Bataillon Laafi, nous en dit long sur le caractère non magique de cette « option » « …Vous m’avez laissé l’impression d’un bataillon très professionnel, sérieux et engagé.

Souvenez-vous de ce conseil en permanence au cours de votre mission : inspirer le respect et la considération et ne jamais susciter la crainte et la haine.

Vous faites la fierté des forces armées du Burkina Faso… » Ainsi, la potion magique burkinabè est une intégrité à toute épreuve. Seuls le travail et le sérieux paient. Ils ne sont pas nombreux, ceux qui accepteraient d’aller vivre dans les confins de Forobaranga, une contrée d’une chaleur cuirassée, tapis dans des camps où tout peut arriver d’un moment à l’autre, veillant à la survie d’une population qui n’a pas fini de compter ses morts : le tout pour se rendre utile à autrui.

Mais la question que l’on peut se poser est la suivante : les Burkinabè, faiseurs de paix pour autrui sauront-ils être eux-mêmes toujours des consommateurs de paix ? Ce serait une triste ironie du sort si, un jour, les Burkinabè laissaient échapper, de leur maison commune, ce qu’ils ont chèrement donné aux autres.

Il y a de vieux pays qui courent toujours derrière leur unité intégrale. Parmi eux figurent des grands donneurs de leçons : eux aussi doivent lutter contre une ethnie séparatiste invisible et omniprésente : l’ethnie terroriste.

Cette leçon que nous tirons de la situation inconfortable des donneurs de leçons est de souveraine importance. Elle signifie que le mal n’existe pas que chez les autres, que chez des « ignorants », que chez des « faibles », que chez des « incompétents » : chaque fois qu’un manque de vigilance est possible en une minute, en cette minute, le mal est possible.

Cultivons notre devoir national de vigilance. Ne confortons pas ceux qui se croient et se disent forts et nous regardent comme des nains d’esprit. Confortons notre avance. Notre capacité à cultiver la paix : en famille, dans le quartier, dans la commune, dans le pays, sur le continent : la paix pour l’humanité. Soyons fiers d’être des Burkinabè de paix

Par Ibrahiman SAKANDE (sakandeibrahiman@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 janvier 2010 à 02:12 En réponse à : Éditorial de Sidwaya : Le Burkina pour la paix en Afrique

    svp corriger ceux que vous avez ecrit en bas de la photo de sakande . EX DIRECTEUR maintena

  • Le 11 janvier 2010 à 04:06 En réponse à : Éditorial de Sidwaya : Le Burkina pour la paix en Afrique

    Monsieur le DG, vous vous repandez un peu trop. Faites un peu moins de sorties avec ses commentaires aux allures de griotisme indecent. Merci

    • Le 15 janvier 2010 à 16:15, par naz En réponse à : Éditorial de Sidwaya : Le Burkina pour la paix en Afrique

      Je pense qu’il est libre d’apprécier que le Burkina à travers son président prone la paix en Afrique. j’ai toujours en mémoire l’accord de paix signé en 1995 entre le gouvernement et la rebellion touareg. Ce accord a contribué à ramener la paix meme si le processus n’a été suivi et cela ne relève pas du président Blaise. Tu dois apprendre à respecter les appréciations et les opinions des autres. je partage entièrement son analyse et je respecte ton point de vue

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina Faso : Justice militaire et droits de l’homme
Burkina Faso : La politique sans les mots de la politique
Le Dioula : Langue et ethnie ?