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Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

Publié le vendredi 8 janvier 2010 à 02h16min

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Le professeur Mamadou Moustapha Kassé n’est peut-être plus à présenter. Economiste sénégalais de renom, il est, entre autres, le doyen honoraire de la Faculté de science économique et de gestion (FASEG) de l’université Cheick-Anta-Diop de Dakar, membre de l’Académie Massan II des sciences et techniques ; conseiller spécial du président Abdoulaye Wade chargé des affaires économiques. Il nous a fait parvenir la réflexion suivante dont le titre intégral est : “La régulation politique de l’espace ouest-africain : déchiffrer les enjeux pour mieux soutenir les médiations de Blaise Compaoré”.

Tout au long de sa campagne présidentielle de 2005 et surtout au moment de son investiture à la magistrature suprême, le Président Blaise Compaoré avait déclaré avec beaucoup de lucidité que « la construction d’une société de progrès, de justice sociale et de liberté au Burkina Faso nous projettera indubitablement sur la scène africaine où se manifestent des foyers de tension et des conflits préjudiciables au progrès du continent. » Il poursuit dans cette direction : « Je suis particulièrement résolu à soutenir toutes les initiatives pour instaurer une paix durable et la stabilité dans la sous-région et en Afrique car je demeure profondément convaincu que nous ne pouvons bâtir rien de solide et de durable en Afrique tant que perdureront les conflits qui déchirent le continent ».

Ces propos confirment les orientations du « Programme de large rassemblement pour le développement et la démocratie » (1991) dont les deux piliers fondateurs sont : la réalisation d’un consensus national sur le système démocratique et le développement économique et social dans un espace ouest-africain apaisé. Cet engagement est largement légitimé par trois éléments géopolitiques forts qui conditionnent toute la vie de la nation : la situation d’insularité, l’enclavement absolu et l’encerclement.

Le Pays des hommes intègres (Burkina Faso) s’étend sur un vaste espace géographique borné par six frontières (un record mondial) et à l’intérieur desquelles vit, en parfaite harmonie, un puzzle de 13 ethnies qui parlent une bonne huitaine de langues dont les dominantes ont une vocation commerciale ouest- africaine. De surcroît, depuis son indépendance, le Burkina Faso est le siège de cinq organisations d’intégration régionale. Dès lors, tout politique sérieux et averti doit déchiffrer ces éléments fondamentaux et élaborer conséquemment les lignes géostratégiques appropriées qui déterminent les succès des politiques internes et internationales.

Cette géopolitique explique le double investissement massif dans les infrastructures routières et dans la recherche de la paix et de la stabilité politique. A titre d’illustration, toutes les routes burkinabè mènent forcément à une capitale d’un pays frontalier : l’axe Ouaga-Bobo mène à Abidjan (Côte d’Ivoire) et Bamako (Mali), le Ouaga-Fada mène à Cotonou (Bénin) et Niamey (Niger), le Ouaga-Pô mène à Accra (Ghana) et le Ouaga-Tenkodogo mène à Lomé (Togo). Du coup le pays est plus désenclavé que des pays côtiers comme le Sénégal ou la Côte d’Ivoire.

Du reste, ces éléments structurants de l’histoire de la formation du Burkina Faso sont minutieusement analysés par B. Compaoré dans un travail de recherche sur les « Peuples Mossé » dont malheureusement il s’interdit depuis une décennie la publication. Aujourd’hui, tout indique que cet engagement est largement tenu : le Président du Faso, depuis sa réélection, exerce incontestablement les fonctions de régulateur de l’espace politique ouest-africain et abat un travail remarquable de stabilisation en Côte d’Ivoire, au Togo, en Guinée, et plus discrètement ailleurs en Afrique.

En effet, depuis des années, on observe une forte poussée des conflits sur l’ensemble du continent africain. Et en Afrique de l’Ouest, après les terribles guerres civiles du Libéria et de la Sierra Léone, il est apparu un nombre impressionnant de nouveaux conflits qui présentent des caractéristiques différentes des précédents. Ces derniers sont influencés par l’évolution de la situation internationale mais surtout par des dynamiques internes notamment l’avènement de cycles de violence de nature ethno-tribaliste.

Recrudescence des conflictualités à base ethnique

Les conflits identitaires sont le fait de groupes ethniques organisés ou informels prêts à se battre pour la défense de leur identité ou à s’opposer, souvent de manière violente, à des menaces de disparition ou d’une domination qui leur sont spatialement, économiquement et socialement insupportables. Dans mon ouvrage Démocratie et développement (1994), j’observais que l’administration coloniale avait utilisé les ethnies les unes contre les autres, avait favorisé l’accession au pouvoir de tel groupe au lieu de tel autre et avait conséquemment modifié la répartition spatiale de la population (p29). Et les élites des indépendances ont été à la bonne école en politisant à outrance les ethnies et en les intégrant dans leur stratégie de conquête ou de conservation du pouvoir politique.

L’imposition de la démocratisation dans les années 90, avec l’adoption partout en Afrique francophone de régimes présidentiels inspirés du gaullisme, va totalement compliquer les situations politiques. En effet, ce présidentialisme, héritage des circonstances troublées qui entourèrent la naissance de la Ve République en France, a produit en Afrique des effets désastreux. Le présidentialisme dans des sociétés fortement tribalisées a conduit à une dynamique d’accaparement des biens collectifs et de tous les centres de pouvoir par le clan du vainqueur.

Dans ce système, l’ethnie se regroupe autour du « Président » considéré comme Chef de communauté et redistributeur des bénéfices des retombées de l’exercice du pouvoir. Dans ce contexte, l’espace politique sera permanemment déstabilisé par les contradictions issues de la juxtaposition de deux logiques institutionnelles contradictoires, la logique républicaine contenue dans les textes et la logique tribale qui guide la praxis.

En raccourci, c’est dans l’échec des tentatives de greffer des institutions de l’Etat moderne sur des sociétés fortement tribalisées que prennent racine l’essentiel des graves conflits que connaissent certains pays de la sous-région ouest-africaine. Historiquement, ces sociétés sont divisées et risquent de le rester longtemps. De plus, les longs conflits ethniques et politiques datant d’avant l’époque coloniale et entretenus par la colonisation ont laissé des fractures profondes au sein du tissu social.

Exploitation des crises identitaires par un néo-colonialisme anachronique.

Au Togo, en Côte d’Ivoire comme en Guinée, ces irrédentismes identitaires sont au cœur des énormes difficultés que ces pays traversent. Le contrôle du pouvoir et de ses démembrements est concentré entre les mains d’un homme et de son clan (Eyadema, Houphouët, Sékou Touré puis Konté). Dans cette dynamique sociale, le bon gouvernement est assimilé à la qualité du chef, mais ne procède pas de bonnes institutions démocratiques et républicaines. Le fonctionnement dérive plus d’une logique patrimoniale que de mécanismes impersonnels découlant de règles intangibles appliquées par des institutions administratives neutres pour assurer l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Dans ce cadre la force devient un des modes de régulation de l’ordre social, ce qui installe la société dans l’instabilité permanente.

Il s’agit donc, dans ce contexte, de promouvoir des réformes politiques (avec une nouvelle vigueur) sur les plans formel et substantif qui puissent faire fonctionner le système politique et institutionnel vers des normes d’une démocratie consensuelle. Ni bienveillant, ni malveillant, ce projet est pragmatique et doit donner une légitimité politique et sociale aux institutions qui, antérieurement, n’étaient ni démocratiques ni légitimes : c’était le cas en Côte d’Ivoire (succession de coups d’Etat et d’une rébellion), au Togo (crise institutionnelle suite à la vacance de pouvoir) et en Guinée (vide institutionnel de longue durée).

Que faire devant cette situation ? Il faut, en premier lieu, retisser les liens entre tous les acteurs en vue de relancer le jeu politique par un dialogue ouvert. Cette analyse froide des termes de la conflictualité met les acteurs en confiance : les problèmes des uns et des autres sont désormais connus. Il s’agit, en deuxième lieu, d’opérer une synthèse des problèmes et d’avancer des éléments constitutifs de solution. Il s’agit, en troisième lieu, d’ouvrir les chemins du consensus : passage de l’anathème au dialogue.

C’est-à-dire, à terme, l’instauration d’un système capable de garantir d’abord la cohabitation pacifique des partis politiques et de bâtir la réconciliation progressive entre toutes les composantes de la société. Ce cheminement est clairement dessiné par le Président Blaise Compaoré. Toutefois, le travail minutieux du médiateur est entravé par des soutiens et des prises de position de forces politiques extérieures à l’Afrique dont les motivations sont loin d’être innocentes.

Les nombreuses et troublantes questions montrent à souhait que ces forces ne sont ni pour l’ordre ni pour la stabilité dans ces pays meurtris. Pourquoi, au tout début d’un processus de dialogue, un ministre des Affaires étrangères met hors jeu, avec insolence et mépris, au nom de la nébuleuse communauté internationale, une partie essentielle au dialogue ? Pourquoi cet abattage médiatique unilatéral, manipulateur et souvent mensonger qui envenime la situation en diabolisant certains acteurs au profit d’autres souvent plus accommodants (la Côte d’Ivoire hier et la Guinée aujourd’hui) ?

Que signifie cette exigence sempiternelle martelée comme une conditionnalité d’organisation d’élections libres, transparentes et équitables dans des pays confrontés à une crise profonde de la représentation politique et qui n’ont ni institutions d’Etat, ni cartographie électorale, ni moyens financiers et qui, de surcroît, ne connaissent naturellement que des traditions de vote tribal fortement ancrées chez bon nombre de citoyens ?

Quel est le sens de ce chantage du ventre qui se traduit, selon Michel Rocard, par « l’arrêt des politiques d’aide et de coopération, le dessaisissement des autorités qui les conduisaient et qui ont une connaissance experte de la situation » ? Comment manifester, de façon aussi abrupte, l’abandon d’un pays défaillant ? Pourquoi cette exigence de mise en place « de force d’interposition » dont-on sait parfaitement qu’elles ont conduit à la dislocation de la Somalie et au génocide au Rwanda et qu’elles se sont avérées inefficientes et coûteuses en Côte d’ Ivoire ou encore au Darfour ?

Pourquoi fait-on semblant d’oublier deux principes fondateurs de l’ordre politique : le premier est clairement énoncé par le Général De Gaulle qui observait « qu’il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités » et le deuxième postule que la démocratie représentative ne se réduit pas à la liberté d’expression et au pluralisme du scrutin : elle signifie profondément l’élaboration pacifique d’un compromis (et peut-être pas d’un consensus) entre les attentes parfois opposées de catégories sociales ayant des intérêts distincts, voire contradictoires ?

En fait, ce modèle de démocratie repose sur des sociétés homogènes, jouissant d’un profond et large consensus sur les valeurs fondamentales de la démocratie. Pourquoi veut-on bâtir coûte que coûte un tel modèle dans des sociétés où la conscience nationale s’est érodée depuis longtemps au profit de la conscience ethnique ? Dans pareille situation la démocratie représentative ne peut ni réconcilier ni ressouder les composantes d’une société disloquée.

Toutes ces interrogations et ces oublis calculés montrent, une fois encore, la claire volonté de l’Occident, particulièrement les anciennes puissances coloniales, de laisser perdurer l’instabilité politique et sociale et de faire échouer, sous couvert de la communauté internationale et de ses chiens de garde, les tentatives d’une médiation africaine avisée.

Soutenir les forces politiques et le médiateur pour l’établissement d’une démocratie consensuelle, seule voie de sortie des crises. Il est loisible de soupçonner que toutes ces forces politiques extérieures à l’Afrique qui font des élections démocratiques, transparentes, équitables et disputées la principale conditionnalité, cachent leurs véritables intentions. En effet, René Otayek dans son article sur les élections en Afrique rappelle que Donal O’BRIEN avec son habituelle causticité irlandaise, à propos du Sénégal, établit que dès 1948 les élections organisées sous la férule coloniale sont marquées par des fraudes (en tous genres), et conclut cruellement qu’à l’indépendance, les élites sénégalaises modernes n’avaient plus grand-chose à apprendre.

L’auteur ajoute, dans le même ordre d’idées, qu’on a trop tendance à oublier que les élections, même dans les bonnes vieilles démocraties occidentales ne sont pas toujours conformes à l’idéal démocratique. On y observe, en plus, une crise profonde de la représentation politique et de ses fonctions de médiation sociale qui devraient être réalisées par les partis dont la gestion et la capacité de médiation sont largement émoussées par leur faible enracinement dans les masses.

Enfin, quand va-t-on définitivement comprendre que la démocratie comme le développement ne se parachutent pas, et ne peuvent venir de l’extérieur ? Face aux multiples conflits d’intérêts et aux manipulations de tous ordres, les intellectuels africains doivent s’impliquer avec plus de détermination pour le succès des médiations de Blaise Compaoré.

Dans tous ces conflits complexes, le régulateur fait avec dextérité son travail d’identification des acteurs, d’analyse de leurs motivations, de description de leurs intentions, de repérage de leurs alliances en gestation ou en voie de déconstruction et finalement d’élaboration de scénarios de sortie de crise qui passent impérativement, dans tous ces cas, par l’acceptation de construire une démocratie de consensus sur la base de compromis dynamiques pour refonder la nation.

Les passages sont toujours extrêmement difficiles car il faut réaliser des concessions, faciliter l’adhésion de tous aux propositions, faire accepter de nouvelles règles de partage et ne pas se tromper de rapports de force, c’est-à-dire savoir mesurer les risques. Le succès commande aussi que les acteurs aient le sens des réalités, rejettent les immixtions extérieures flagrantes et pensent la politique, non point en termes de conflit mais de consensus.

Par le Professeur Moustapha Kassé : www.mkasse.com

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 janvier 2010 à 10:27, par kiribala En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    Encore du griotisme d’un intellectuel africain en faveur d’un dictateur au pouvoir depuis plus de 22 ans. Je plairerai à lire cet article si ce n’était pas touffé de mensonges et de contre vérités. M. Kassé, vous ferez mieu de vous occuper de votre Sénégal natal où rien ne va. Si on ne peut mettre en cause vos capacités intellectuelles, cependant on doit douter de votre honneteté intellectuelle. Quel avantage vous avez à tirer à chanter l’éloge d’un dictateur. Quand vous parlez des conflits en Afrique, notamment ceux de la Sierra Leone, du Libéria...avez-vous chercher à savoir qui entretenait ces conflits là ? Plusieurs enquêtes notamment celles des Nations Unies, du Département Américain des Affaires Etrangères ont conclu à plusieurs reprises que c’est le Burkina de Blaise Compaoré qui a fourni en hommes et en armes les conflits sus-cités. Vous me faites honte en tant qu’intellectuel avec un langage et des positions pareilles.

  • Le 8 janvier 2010 à 12:12, par africa En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    Les forces extérieures font parti intégrantes de notre environnement car nous parlons français et anglais. Il est impossible de les ignorer car un système n’est jamais isolé.
    Les questions à résoudre sont les suivantes :
    L’intégration régionale européenne est en avance sur celle de la CDEAO et nous avions commencé avant l’Europe ? pourquoi ?
    Le tribalisme doit-il être remplacé par le fédéralisme renforcé au niveau de la CDEAO tenant compte des grands ensembles ethniques existant entre les pays africains (exemple sur les kurdes, palestiniens) ? Prenez exemple sur les Balkans en Europe.
    Un système électorale doit se rapprocher de l’absolu équité démocratique mais est ce forcément un homme , une voix ? On peut parler aussi du fédéralisme et des grands électeurs comme aux USA.

  • Le 8 janvier 2010 à 16:38 En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    J’espere que le webmestre aura le courage de publié ce article.

    Alors tout se qui vient de Blaise ou tous ceux qui soutiennent quoi qu’ils fassent vient du diable ou sont des gens méchants ou des hommes corrompus. Les sankaristes qui utilisent le forum ne cessent de mentionner le nom de leur idole comme si ce dernier était un sain.
    Beaucoup ne sont pas objectifs et réfutent toute activité que Blaise conduit. La haine est tellement grande !!!!!
    Il faut se poser la question de savoir quel politicien africain a fait un cadeau à ses ennemis ; je ne parle pas d’adversaires car en Afrique la politique c’est la guerre, la merde et seules les bandits sont les acteurs actifs. Assoiffés du pouvoir ils sont des anges lorsqu’ils ne sont pas aux commandes, ils deviennent des diables lorsqu’ils sont au pouvoir. Wade était plusieurs années dans l’opposition aujourd’hui on dit qu’il n’est pas un bon leader. Que s’est-il passé ?

    SANKARA a-t-il fait des cadeaux à ses « ennemis » ? Ah j’oublie que les ennemis de Sankara étaient les « ennemis » du peuple ? Alors je vous demande ou demande aux familles suivantes si leur enfants ou parents étaient des ennemis du peuple :
    • La famille de Somé Yorien Gabriel
    • La famille de Guébré Fidèle
    • Les familles des 10 officiers qui ont été tués en 1984 sous prétexte qu’ils voulaient faire un coup d’état ; entre autres les familles Kaboré, Tiendrebeogo.
    • Tous les gens qui sont morts, victimes de violences sous le CNR, les victimes des CDRs
    Ce sont des fils du pays tués à cause des divergences d’idées ou à cause de la peur des gouvernants. Même si ces gens n’ont pas été tués par SANKARA personnellement, il en porte la responsabilité morale. SANKARA n’est pas un ANGE.

    Blaise COMPAORE n’est pas un ange. Blaise est un assassin, d’aucuns diront qu’il est tout juste comme les autres politiciens à la différence d’être toujours au pouvoir. Il est moralement responsable des morts survenus sous son règne. Ainsi il est responsable de répondre aux questions suivantes :
    • Oumarou Clément tué en plein jour, victime de la violence sauvage
    • Norbert Zongo et ses compagnons tués sauvagement et brulé.

    Ce sont des civils qui ont été tués car ils présentaient un danger pour le pouvoir prétendent certains.
    • Thomas Sankara et ses compagnons, tués lors d’un coup d’état, un changement de régime
    • Henry Zongo et Lengani tués pour avoir été soupçonnés de vouloir faire un coup d’état.

    Bref l’arrivée des militaires au pouvoir fut et est toujours un malheur pour tout pays. On utilise la force pour tout justifier. Qu’elle différence y a-t-il entre un coupeur de route et un putschiste (Sankara, Compaoré et Co.) ? L’avenir de plusieurs générations a été compromis dans certains pays africains (Sierra Leone, Liberia, Cote d’ivoire) à cause des guerres ou tout simplement parce que certains pour le pouvoir sont prêts à tout. C’est là la source des problèmes en Afrique.
    Ni Sankara, ni Compaoré n’ont tué un membre direct de ma famille. Ils l’auront fait si quelqu’un dans ma famille était jugé dangereux pour leur pouvoir. Le vieux Noaga vit en paix dans son village, sans retraite car il n’est pas été fonctionnaire. Il est un citoyen lamda.
    Je finirai en disant que la plupart des politiciens sont des bandits qui se croient malins et finissent par payer chère. Si être président signifiait vraiment servir le peuple, aucune personne ne voudra être président dans la plupart des pays africains. Il y a tellement de choses à faire et les moyens n’existent pas.
    Que celui qui veut service le peuple commence par refuser d’être payer, qu’il utilise ses propres moyens pour travailler pour le pays. Ah la ferme des animaux !

  • Le 8 janvier 2010 à 16:56 En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    J’espere que le webmestre aura le courage de publié ce article.

    Alors tout se qui vient de Blaise ou tous ceux qui soutiennent quoi qu’ils fassent sont des gens méchants ou des hommes corrompus. Les sankaristes qui utilisent le forum ne cessent de mentionner le nom de leur idole comme si ce dernier était un sain. Beaucoup ne sont pas objectifs et réfutent toute activité que Blaise conduit. La haine est tellement grande !!!!! Il faut se poser la question de savoir quel politicien africain a fait un cadeau à ses ennemis ; je ne parle pas d’adversaires car en Afrique la politique c’est la guerre, la merde et seules les bandits sont les acteurs actifs. Assoiffés du pouvoir ils sont des anges lorsqu’ils ne sont pas aux commandes, ils deviennent des diables lorsqu’ils sont au pouvoir. Wade était plusieurs années dans l’opposition aujourd’hui on dit qu’il n’est pas un bon leader. Que s’est-il passé ?

    SANKARA a-t-il fait des cadeaux à ses « ennemis » ? Ah j’oublie que les ennemis de Sankara étaient les « ennemis » du peuple ? Alors je vous demande ou demande aux familles suivantes si leur enfants ou parents étaient des ennemis du peuple : • La famille de Somé Yorien Gabriel • La famille de Guébré Fidèle • Les familles des 10 officiers qui ont été tués en 1984 sous prétexte qu’ils voulaient faire un coup d’état ; entre autres les familles Kaboré, Tiendrebeogo. • Tous les gens qui sont morts, victimes de violences sous le CNR, les victimes des CDRs Ce sont des fils du pays tués à cause des divergences d’idées ou à cause de la peur des gouvernants. Même si ces gens n’ont pas été tués par SANKARA personnellement, il en porte la responsabilité morale. SANKARA n’est pas un ANGE.

    Blaise COMPAORE n’est pas un ange. D’aucuns diront qu’il est tout juste comme les autres politiciens à la différence d’être toujours au pouvoir. Il est moralement responsable des morts survenus sous son règne. Ainsi il est responsable de répondre aux questions suivantes : • Oumarou Clément tué en plein jour, victime de la violence sauvage • Norbert Zongo et ses compagnons tués sauvagement et brulé.

    Ce sont des civils qui ont été tués car ils présentaient un danger pour le pouvoir prétendent certains. • Thomas Sankara et ses compagnons, tués lors d’un coup d’état, un changement de régime • Henry Zongo et Lengani tués pour avoir été soupçonnés de vouloir faire un coup d’état.

    Bref l’arrivée des militaires au pouvoir fut et est toujours un malheur pour tout pays. On utilise la force pour tout justifier. Qu’elle différence y a-t-il entre un coupeur de route et un putschiste (Sankara, Compaoré et Co.) ? L’avenir de plusieurs générations a été compromis dans certains pays africains (Sierra Leone, Liberia, Cote d’ivoire) à cause des guerres ou tout simplement parce que certains pour le pouvoir sont prêts à tout. C’est là la source des problèmes en Afrique. Ni Sankara, ni Compaoré n’ont tué un membre direct de ma famille. Ils l’auront fait si quelqu’un dans ma famille était jugé dangereux pour leur pouvoir. Le vieux Noaga vit en paix dans son village, sans retraite car il n’est pas été fonctionnaire. Il est un citoyen lamda. Je finirai en disant que la plupart des politiciens sont des bandits qui se croient malins et finissent par payer chère. Si être président signifiait vraiment servir le peuple, aucune personne ne voudra être président dans la plupart des pays africains. Il y a tellement de choses à faire et les moyens n’existent pas. Que celui qui veut service le peuple commence par refuser d’être payer, qu’il utilise ses propres moyens pour travailler pour le pays. Ah la ferme des animaux !

    • Le 8 janvier 2010 à 23:49, par Patriote En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

      Bonne dissertation avec plein de "nonsense". Je suis pas un Sankariste, j’etais bien jeune quand Capitain Sankara vivait,je l’ai bien connu a travers mes propre recherche(Lecture,Internet,Questions,ces Discours,etc...). Ceux dont tu as cite, tues sous le regime du Capitain Thomas ont ete elimines par ceux meme qui ont elimine notre cher Capitain.Fallais dabord trouver un moyen pour saboter le regime, decourager le peuple et apres tout nettoyer, ce que des gens comme toi n’ont pas compris. Ta conclusion est plaisante :<>. T’as su combien de franc Capitain Sankara avait dans son compte apres sa mort ?, tu sais quelle etait sa voiture personnelle ? presidentielle ?, T’as compare l’avancee du Burkina en 4 annees de gouvernance et de nos jours ? Tu sais combien de conflict militaire#civile Sankara a intervenu ? Ya n’en plein, et c’etait dur(Mais tu sais bien comment preparer une omellette). Beaucoup de Burkinabe n’etaient pas mur d’esprit et ont mal compris notre chere Capitain. Approfondi tes recherches et utilise tes propres reflexions, tu verras que quelqu’un a toujours aime son peuple et est mort pour son peuple. Il n’ai pas a compare a Blaise(Cow-Boy)

    • Le 9 janvier 2010 à 16:30, par l"Africain En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

      Les questions que tu poses sur Thomas Sankara, va les poser a Blaise, il a les reponses. Les rappels a la memoire que tu fais ne sont pas des rappels. Blaise a dit lors de la campagne 2005 qu’il etait le vice president du CNR non ? Le peuple veut une alternance et une alternative a ses souffrances. Il n’a besoin que de ca.

      Merci

    • Le 10 janvier 2010 à 12:54, par Nabé de washington d.c. En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

      Un peu d’histoire ne vous ferait pas de mal avant de sortir votre gros français et le griotisme : Blaise Compaoré est en réalité au pouvoir depuis 1983, alors les crimes que vous voulez attribuer à Thomas SANKARA sont l’oeuvre intégrale du même Blaise Compaoré.
      D’autres arguments peut être"Mr-je n’ai pas jamais fait d’histoire-mais je parle gros français" ?

  • Le 9 janvier 2010 à 16:16 En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    Bien beau tous ces discours. Sachez tout simplement qu’en politique c’est le peuple qui est le plus important. A tout moment le peuple peut destituer n’importe quel président ou chef d’etat. Ne l’oubliez pas chers politiciens. Revoyez vos arguments et votre dialectique. Et je ne vous apprendrai pas que : " On peut tromper une partie du peuple, une partie du temps, mais on ne peut tromper tout le peuple tout le temps". Diriger avec sagesse et non avec la ruse du diable.

    Abdoul Malick

  • Le 9 janvier 2010 à 17:09, par bogan En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    L,histoire nous enseigne que ceux
    qui sont a l,oricine du feu peuvent mieux l,eteindre
    Blaise est le pilier de tous les conflits
    dans la sous region

  • Le 9 janvier 2010 à 18:35, par bhagus En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    un nouveau raspoutine surmement qui a prit sa part du gateau et veux nous faire chier

  • Le 10 janvier 2010 à 02:32, par Sister Sonia En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    REPONSE

    Professeur Kassé

    En lisant votre article, j’ai tout de suite été en accord avec vous quand vous mettez en lumière que l’Afrique a besoin de stabilité et qu’aucun développement ne peut se faire sans paix. Je comprends et suis totalement d’accord avec nous quand vous nous faites comprendre que stratégiquement le Burkina Faso a besoin que les pays frontaliers soient en paix pour assurer sa propre survie. J’ai aussi appris grâce à votre article toute la dynamique autour des conflits ethniques et l’influence du néo-colonialisme sur la politique actuel de nos pays. Pour cela, je vous en remercie et vous confirme que vous avez joué votre rôle d’enseignant.

    Je constate que dans votre article, vous tentez de démontrer que les propos que le président Compaoré a tenus durant sa campagne électorale de 2005 n’ont pas été de vains mots de politiciens. En effet, vous appuyez vos dire par des faits, encore là, j’applaudie le travail de l’économiste.

    Cependant, j’avoue que j’ai pensé comme Kiribala (auteur qui a réagi à votre article le 8 janvier à 10.27) que le but de votre article est plus de l’ordre du « griotisme » que de celui d’éclairer le peuple (africain en général et burkinabé en particulier) sur la nécessité d’une médiation dans les conflits qui embrasent l’Afrique. Bien que vos propos soient accompagnés de faits, je ne peux m’empêcher de ressentir du « griotisme ». J’avoue que mon jugement est d’ordre émotionnel et intuitif. Piètre critère de jugement qu’est l’émotion, me direz-vous, mais c’est une variable que je considère énormément car de nombreuses décisions humaines sont prises avec les émotions (les conflits en font partie).

    Je crois que je n’aurais probablement pas ressenti du « griotisme » si l’article concernait une toute autre personne qu’un président africain. Malheureusement, je n’ai pas une bonne opinion de certains dirigeants africains (morts ou vivants). Cette mauvaise opinion est, quant à elle, basée sur des faits. Nul besoin de les citer.

    Je voudrais terminer en disant que malgré tout cela, je vois que du travail est fait au Burkina et force est de constater que beaucoup de projets ne seraient pas possible aux Burkina sans la collaboration des dirigeants de ce pays. Je suis convaincue que le Burkina est un pays qui avance, à sa vitesse, et j’ai confiance en ce pays. Seulement, j’avoue encore une fois, qu’il m’arrive de douter de nos dirigeants vu leur passé.

    Sonia S.

  • Le 10 janvier 2010 à 18:50, par vision futur En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    salut les amis, c’est avec un coeur bouffi de plaisire que je me place pour la premiere fois de donner mon humble point de vu, a cet effet, selons mes analyses tous ceux qui pretendent localiser ou encadrer les theses soutenues par le Prof ne l’ont pas bien compris de facon exhaustif mais je dirais a la superficielle, toute fois l’idee generale consiste ici a appeler les pouvoirs africains a travailler en etroite collaboration avec les intellectuels Africains(seul moyen qui pourais aider l’Afrique a resoudre ses problemes face aux Mafioses calculateurs aussi bien d’interne qu’externe)quoi de plus normale pour tout Africain a oeuvrer pour une Afique paisible et prospere !

  • Le 12 janvier 2010 à 00:41 En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

    Mais ecoutez ! Ce gnak - la meme dit quoi ? C’est Jean Guion ou bien c’est qui encore ? Malheur aux intellectuels du ventre.
    L’afrique est mal partie "grace" a ses soit- disant intellectuels. On t’a pas oayer combien mon gnak ? Tu ne devais plus parler d’ une quelconque afiliation avec une universite car dans l’ universite, c’est la poursuite de la verite. Ta bouche est trop pleine. Mange et tais- toi. je comprends maintenant pourquoi AblayeWade a si brillamment reussi apres 30 ans d’ opposition qui s’ averent avec le recul comme steriles.

    • Le 12 janvier 2010 à 00:58 En réponse à : Blaise Compaoré : Qu’est-ce qui motive le médiateur ?

      Mais ecoutez ! Ce gnak - la meme dit quoi ? C’est Jean Guion ou bien c’est qui encore ? Malheur aux intellectuels du ventre. L’afrique est mal partie "grace" a ses soit- disant intellectuels. On t’a payer combien mon gnak ? Tu ne devais plus parler d’ une quelconque affiliation avec une universite car dans l’ universite, c’est la poursuite de la verite. Ta bouche est trop pleine. Mange et tais- toi. je comprends maintenant pourquoi AblayeWade a si"brillamment" reussi apres 30 ans d’ opposition qui s’ averent avec le recul comme steriles.

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