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Accès aux antirétroviraux : Le cadeau de nouvel an s’appelle gratuité

Publié le jeudi 7 janvier 2010 à 00h51min

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L’annonce de la gratuité des Antirétroviraux (ARV) constit ue le point d’orgue du message à la nation du Président Blaise Compaoré le 31 décembre 2009. Surtout pour les personnes infectées et les associations de lutte contre le SIDA.

SIDA. Un bien petit mot qui met en émoi le monde de la médecine depuis le début des années 1980. Alors quoi de plus normal que le politique et la société civile s’engagent fortement dans la recherche de solutions à la pandémie.

Ainsi, la gratuité des Antirétroviraux (ARV) intervient comme le cadeau de nouvel an pour les personnes infectées par le VIH/SIDA. Et surtout comme la victoire des organisations du monde associatif qui ont de tout temps réclamé la gratuité des « molécules de l’espoir » pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) à l’image de ce qui se passe dans certains pays de la sous-région.

Certes, la gratuité aurait pu être décrétée depuis fort longtemps mais le Conseil national de lutte contre le SIDA, placé sous l’autorité du Président du Faso, a choisi la vision de la programmation stratégique consistant à prendre le temps d’analyser, de faire les projections sur l’avenir, avant de décider. Car le traitement par les ARV est à vie et une fois commencé, il ne doit pas être interrompu. Aussi, il fallait des mesures adéquates face à la porosité des frontières afin que les ARV du Burkina n’aillent soigner les malades d’autres pays.

C’est certainement pourquoi, l’autorité a préféré la prudence dans sa démarche en choisissant d’abord la baisse substantielle du coût de ces ARV qui était de 5 000 francs le traitement mensuel depuis décembre 2007. Maintenant la mesure est prise, les ARV sont gratuits au Burkina. La question est de savoir combien ça coûte et qui va payer ? Car la gratuité suppose toujours que quelque part quelqu’un met la main à la poche pour le bénéficiaire.

Selon les prévisions budgétaires, cette décision coûtera des milliards de francs CFA que débourseront l’Etat et ses partenaires techniques et financiers bilatéraux et multilatéraux, principalement le Fonds mondial de lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose. Par ailleurs, plusieurs entreprises privées assurent depuis des années le traitement des patients relevant de leur entreprise.

Il convient de préciser que toutes les personnes infectées n’ont pas forcément besoin d’ARV tout de suite. Ainsi le nombre de personnes actuellement sous traitement est d’environ 25 000 au Burkina, selon les estimations récentes. C’est vrai que les trithérapies ont certes, permis de démystifier le SIDA mais il est surtout nécessaire de suivre les mesures de prévention qui ont pour nom : abstinence, fidélité et port de préservatif.

Bilélé BENIN

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 7 janvier 2010 à 09:59, par Dr Joseph Aimé BIDIGA En réponse à : Accès aux antirétroviraux : Le cadeau de nouvel an s’appelle gratuité

    Bonjour Monsieur BENIN,Félicitation pour votre article qui vient apporter un plus d’informations sur ce "cadeau de nouvel an". je voudrai juste préciser que le prix des ARV depuis le 1er Décembre 2007 était de 1 500 F par mois au lieu de 5 000 F. Merci de votre compréhension.

    • Le 7 janvier 2010 à 12:15 En réponse à : Accès aux antirétroviraux : Le cadeau de nouvel an s’appelle gratuité

      Le journaliste aurait du fait ce petit travail de recherche avant de publier l’article, qui, du reste, est tres bien ecrit. dire que les ARV coutent 5000f alors que out le monde sait que c’est 1500f, ca nous rappele un certain 1991 ou un cadavre de Prince Johnson nous avait ete presente a la TNB dans un cercueil et qui a enrichi le lexique burkinabe avec le verbe "billeler". On pouvait entendre deux individus se toiser en disant : Arrete tes histoires. u billeles. J’espere que toute la lecon aura ete apprise sur le plan professionnel.

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