Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
- Sigué Boureima Jérémie Directeur Général des Editions Le Pays
Il y a moins d’une semaine, l’Eternité expurgeait de ses mystérieuses entrailles, une nouvelle année. Fille cadette du temps incommensurable, elle porte sur son front un diadème lumineux avec une inscription : 2010. Un chiffre qui annonce le dernier sprint de la première décennie du 21è siècle.
Les années sont ainsi faites qu’elles portent à la fois les marques de la vie et de la mort, des espoirs et des craintes, des certitudes et des doutes, des regrets et des nostalgies. Et comme les jours, elles nous glissent entre les doigts sans que nous ne puissions rien faire face au néant qui est notre ultime destination.
2010, une année qui se situe au confluent de deux décennies. Douze mois qui ont chacun une importance toute singulière pour le Burkina Faso, ce petit espace cosmique qui se gargarise de l’appellation flatteuse et de plus en plus surannée de “ pays des hommes intègres ”.
Cette année qui s’annonce pour le Burkina Faso, est grosse d’une infinité de possibles que nous devons nos attacher à rendre vertueux par la force de notre génie politique, par le renoncement à nos égoïsmes, par l’abandon de nos absolutismes et de nos méchancetés. Un pays n’est jamais, ni définitivement, à l’abri des périls et ceux-ci sont multiformes, divers et gradués en gravité. Mais le péril le plus dangereux pour notre pays, celui qui cristallisera en 2010 toutes les passions, qui sonnera le réveil des énergies assoupies de Thanatos, sera sans aucun doute la révision annoncée de l’article 37 de notre constitution.
En dépit de l’adage selon lequel l’art d’un prince consiste à faire faire le mal par les autres, on éprouve quelques difficultés à croire que Blaise Compaoré ait pu inspirer tous ces zélateurs qui, couteau au poing, dansent autour de notre constitution, prêts à la malmener en son article 37. Quoi qu’il en soit, si c’est le chef de l’Etat qui a instruit ces cavaliers de l’apocalypse de faire sonner le glas pour la limitation des mandats présidentiels, alors, que les dieux, dans leur infinie sagesse, lui fassent entendre les clameurs réprobatrices qui montent déjà des premiers rangs de la foule. Qu’il écoute avec discernement les pulsations du pays sans penser aucunement à la solution du référendum dont on connaît la qualité trompeuse des résultats, du fait de l’indigence matérielle et cognitive des populations.
On peut se permettre de poser des questions sur les motivations et la sincérité des révisionnistes, la qualité de leur loyauté envers le chef de l’Etat. On peut surtout s’interroger sur la densité de l’estime, de l’amitié, de l’amour qu’ils portent à Blaise Compaoré. Certes, les hommes sont insatiables de gloire, mais 22 ans de pouvoir ce n’est pas 22 mois de farniente. C’est bien plus que cela. Le président de tous les Burkinabé doit faire valoir ses droits à la retraite après 2015.
Ceux qui, dans l’ombre ou à découvert, veulent assassiner l’article 37, ne veulent de bien ni au chef de l’Etat, ni au Burkina Faso, encore moins à son peuple. Ils veulent du bien à eux-mêmes. Ils veulent la perpétuation de ce que le système a de mielleux pour eux-mêmes d’abord. Cet acharnement à toujours imaginer Blaise Compaoré au gouvernail, renvoie à l’amour de la fougère pour l’arbre. En effet, la fougère se veut toujours plus florissante, plus abondante, enlassant et enserrant sans cesse l’arbre, sans jamais se préoccuper de son étouffement. Epargnez la berezina à ceux que vous aimez ou croyez aimer. La courtisanerie est l’une des principales tares de l’Afrique d’aujourd’hui, de l’Afrique des palais présidentiels. De cette Afrique pourtant vieille en douleurs et en souffrances, mais jeune en rires et en gaîté et dont l’aspiration constante à aller de l’avant est épisodiquement contrariée, plombée par les mensonges et l’absence de vision.
Les courtisans tournent aussi longtemps qu’ils peuvent autour du prince avec la conviction que le nez ne peut sentir le cerveau pourri. Or, aucun gouvernant éclairé et avisé dans ce monde globalisé ne doit ignorer que l’histoire de l’humanité est un perpétuel mouvement de balancier, oscillant entre le nécessaire et l’inutile. Pas plus qu’il ne doit ignorer que les véritables et seuls héros sont les peuples, non les souverains et les courtisans. Quelle que soit la prégnance de ces derniers sur le gouvernant, il ne doit jamais oublier que là où il n’y a pas de vérité, il n’y a pas de grandeur et que, surtout, il doit marcher le moins longtemps possible vers une sortie glorieuse, dans l’amour de son peuple. Raspoutine incarne à lui seul, toute la mythologie de la courtisanerie. Il a fait plus de mal que de bien au Tsar et à sa cour. Or beaucoup de Raspoutine arpentent les allées des pouvoirs africains.
Il y a toujours quelque chose de menaçant dans l’unanimisme constant et dans le silence permanent. Le gouvernant doit éviter d’être comme ce souverain qui avait fermé les yeux pour ne point voir le mal et qui s’était finalement retrouvé sans défense face à la calamité. Méditons aussi cette pensée du sage qui déclare désabusé : “ vous ne pourrez pas facilement me dégoûter de la guerre. On dit qu’elle anéantit les faibles, mais la paix en fait autant.”
De décembre 1998 à janvier 2010, cela fait douze années fermes. Le Burkina Faso revient de loin, de très loin. Depuis cette année-là, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, raviné ou nivelé des espaces. De grands acquis démocratiques générés par les réformes consécutives à l’horrible braconnage de Sapouy, ont été engrangés. N’oublions jamais la nasse quand le poisson est pris. Ne perdons jamais de vue qu’il y a tant de choses à faire dans notre pays. Le monde tourne et le temps presse. Sachons raison garder pour éviter tout recul. A l’endroit des Raspoutine et du peuple des indifférents, à l’endroit des menteurs et des flatteurs, il convient sans doute de savoir que nous n’augmenterons pas notre vertu en nous livrant de façon effrénée à l’hédonisme, à la jouissance. La postérité pourrait nous le compter plutôt comme faute grave.
La gloire est insatiable comme un ogre. Mais le plus important pour le gouvernant, c’est de gérer son pays en donnant des exemples sublimes. Il devient alors comme l’étoile polaire qui demeure sereine et immobile pendant que toutes les autres étoiles se meuvent autour d’elle. Et l’Afrique compte déjà ses étoiles polaires qui ont pour noms John Jerry Rawlings, Leopold Sédar Senghor, Mathieu Kérékou, Alpha Oumar Konaré etc. Mais il est vrai que, d’un peuple à l’autre, les différences sociologiques, historiques et caractérielles sont abyssales et influencent dans un sens ou dans l’autre la perception et le comportement du gouvernant.
Plaise à tout dirigeant de savoir que sur la terre, au commencement, il n’y avait pas de chemins. Ceux-ci ont été faits par la foule anonyme des passants, qui se sont depuis, éteints. Chacun doit jouer sa partition et quitter les planches, dans l’honneur et sans bruit. Le propre d’une société humaine, soucieuse de son devenir, c’est de constamment se reproduire, se renouveler à travers ses intelligences, ses compétences, ses expertises et ses forces. Il ne devrait donc y avoir ni crainte ni déshonneur à appliquer cette loi universelle de la reproduction. En l’occurrence, ce qu’il faut craindre, c’est le temps qui vient à bout de tout, même de la gloire.
Les hommes et les femmes du Burkina Faso, ce petit morceau de terre perdu dans l’Eternité immobile, ont sans aucun doute des qualités mais aussi, comme tout le monde, des défauts. Ceux du Burkina ont pour noms : méchanceté, jalousie, affabulations, mensonges et médisances. Ils sont tout le contraire de ce qui est cher à Auguste Comte : le positivisme. Au Burkina, l’enfer pour chacun de nous, c’est le négativisme qui luit dans l’œil de l’autre. Entre eux, les Burkinabé sont même parfois cruels. Les “ success stories ” qui devraient, tel un élixir, les stimuler, emplissent leur cœur et leur âme de vilains sentiments. Ils cherchent plutôt ardemment les moyens de tirer leur compatriote vers le bas.
Toutefois, ce peuple, aussi paradoxal et complexe que cela puisse paraître, n’a pas la rancune tenace envers ses gouvernants. En la matière, le passé nous fournit des exemples édifiants. Nous avons en nous la culture intrinsèque de la paix, la culture des peuples de la savane. Nous n’avons pas la culture de violence de certains peuples africains. Au Burkina, comme l’atteste le passé, on peut s’agiter, gesticuler, se dire prêts pour la vengeance, mais quand vient l’heure de franchir le pas, le pardon, longtemps fossilisé en nous, remonte à la surface. Les Burkinabé savent jeter leur rancune à la rivière. Au demeurant, très rares sont les gouvernants qui ont su, au dernier moment, parler avec humilité, dans un élan de contrition et subir malgré tout, les foudres mortelles et humiliantes de leur peuple.
L’extrême assurance est pernicieuse, voire dangereuse parce qu’elle est davantage fondée sur l’émotion que sur la rationalité. Le Burkina mérite mieux que le désordre et la fable enseigne que le lion, fût-il très fort, peut hélas, succomber sous le rassemblement acharné des fourmis. Puisse le ciel nous épargner un spectacle aussi horripilant. Mais commençons d’abord par rejeter toute idée de désacralisation de l’article 37 qui a déjà si bien été sanctifié par la constitution de juin 1991.
Que cette année charnière de 2010 inspire et fortifie chacun dans les valeurs cardinales du travail, de la tolérance et de la fraternité.
Sigué Boureima Jérémie
Directeur Général des Editions Le Pays
Vos commentaires
1. Le 5 janvier 2010 à 09:20, par Ousmane En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Quel beau article Professeur ! J’ai beaucoup apris. Vous avez tout dis. Qu’on laisse notre article 37 en paix si on veux la paix.
Le 5 janvier 2010 à 15:47, par Paris Rawa En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
MERCI MONSIEUR. VOUS NOUS RENDEZ UN PEU DE NOTRE FIERTE DE BURKINABE.
Nous sommes sûr que ceux qui prônent le crime constitutionnel ne manquent pas de bon sens pour savoir où est l’intérêt de tous. SEUL LEUR EGOÏSME VISCERAL LES POUSSE A TANT DE MAUVAISE FOI POUR TENTER DE JUSTIFIER CE QUI SERA UNE RUINE DE NOTRE DEMOCRATIE ET LA HONTE DU BURKINA A LA FACE DU MONDE ENTIER. Ils rendront le Burkina ridicule et le mettrons à genoux, s’ils parviennent à leurs fins funestes.
2. Le 5 janvier 2010 à 09:26, par cool En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
C’est aux burkinabè de déffendre leur constitution, personne ne le fera à leur place !
J’aurai vraiment honte de mon pays si on laisse ces affamées modifier encore une fois la constitution.
Que le college des sages, les syndicats la société civile et les forces vivent du Burkina facent obstacle à ce crime national !
J’ai confiance que les Burkinabè diront non, non ! et non ! comme le Niger.
3. Le 5 janvier 2010 à 09:55 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Excellent article DG, je pense que des apprentis politiciens (je veux parler ici du "député" écrivain) devrait s’en inspirer avant de noicir des pages de journaux de "pensées" fades et insipides ; il ne transmette pas de valeurs nobles à ceux qui sont obligés de les écouter(leur famille et proches) car il y a longtemps que le peuple lit ces articles comme on lirait un "coin du sourire" d’un journal.
Que ceux qui vous liront vous comprennent et que le peu de conscience qui leur reste soit utilisé pour une fois à bon escient.
4. Le 5 janvier 2010 à 10:02, par boudwarba En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Je suis entrain d’imprimer l’article pour mieux l’étudier tellement il me semble bien écrit. Celà vous différencie de certains Directeurs dont vous avez décrit les comportement prêts à applaudire le moindre pet du Président. Merci
5. Le 5 janvier 2010 à 10:09 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Très bel article, emprunt de sagesse et qui interppel tout le monde, surtout, et au premier chef les gouvernants pour ne pas dire le gouvernant.
Je partage fondamentalement le point de vue de l’auteur. Je voudrais seulement poser une question. Le gouvernant refuse d’entendre raison ? Persiste à violer la constitution actuelle en la faisant modifier dans le sens de conserver le pouvoir à vie ? Je pense que le BUrkina Faso est dans la posture d’un homme qui par malchance ou par maladresse se retrouve avec un moustique sur le testicule. Ca devient très déliquat. Il a mal des piqüres du moustique, mais s’il le tappe pour le tuer, il se fera aussi mal, voire très mal.
Le débat est ouvert, pour des échanges de propositions de solutions. Sans perdre de vue qu’il s’agit de la destinée d’un pays de 14millions d’habitants, ma suggestion est qu’il faut négocier. Pour ne pas se faire bcp trop mal,un tel moustique ne doit, me semble t-il, ¨tre chassé qu’en soufflant sur le testo. on sentira pendant encore untemps la douleurs des piqüres, mais entre le mal et le pire, on peut toujours choisir.
6. Le 5 janvier 2010 à 10:28, par prlefaso En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Tres bel article Monsieur Sigué. Nous souhaitons tous qu’on ne touche pas a cette constitution.
A mon avis, la constitution est un element sacre dans la vie de tout un peuple et on ne peut pas se permettre de la changer selon les humeurs des gouvernants du moment.
A vouloir trop la changer, c’est comme si on la vidait de son contenu sacre.
En tout cas Monsieur Sigué, nous esperons tous que votre appel sera bien entendu. De plus en plus des voix s’elevent et il est grand temps que nous dirigeants ecoutent ces voix la.
Salut
7. Le 5 janvier 2010 à 10:30, par Le sage En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci, merci et encore merci mon cher DG des éditions LE PAYS. Le malheur de l’Afrique, c’est que beaucoup en viennent à penser que seule et une seule personne peut faire le bonheur d’un pays. C’est dommage car des hommes et des femmes compétents et prêts à se donner pour son développement l’Afrique en regorge. Pour revenir au cas de notre pays, j’ai vraiment peur pour mon cher pays que je j’aime. oui j’aime mon pays le Burkina Faso, et je respecte sa constitution. J’ai peur donc que par la seule volonté de certains hommes et femmes qui veulent seulement préserver et pérenniser leur nân songo, notre chère constitution, notamment son article 37 ne soit une nouvelle fois assassinée. Oui, je dis bien assassiner car, les fossoyeurs de notre constitution sont bien décidés à scalper notre article 37 pour ouvir un boulevard à notre cher Blaiso pour qu’il puisse rester au pouvoir pour des siècles et des siècles. Mais la sagesse habite le président du Faso, pour éviter à notre chère patrie la guerre et la violence. Si le Burkina Faso ne veut pas inaugurer ce que d’autres pays ont connu de guerres et de violences et pour lesquelles la compétences de son président a été sollicitée alors, Mr le président résoncer pour toujours à réviser notre constitution, si vous aimer vraiment votre pays.
8. Le 5 janvier 2010 à 10:54, par gomezemsé En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Bonne année 2010 au journal que je considère comme le plus sérieux de la place. la preuve est encore faite par cet édito qui dit tout sur les enjeux de l’année nouvelle pour notre pays. Ceux qui reviseront l’article 37 ont perdu la mémoire, certainement avec l’âge. Et ils reviseront aussi l’âge d’aller à la retraite. Mais le réveil sera douloureux pour nous tous. Et c’est cela le grand dommage. Adieu la paix sociale tant vantée dans ce pays.
9. Le 5 janvier 2010 à 10:55, par Kon Ndoungtouly En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Vraiment grand frère votre article me séduit par sa pertinence , sa vérité ,sa clarté ! et je crois que c’est avec un coeur ouvert de « burkibila » que vous l’avez épancher .Maintenant je prie que le Président Blaise dans ses moments de solitude médite sur votre écrit.
10. Le 5 janvier 2010 à 11:09 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Félicitations DG d’assumer cette posture digne des intellectuels. L’histoire étant du côté de ceux qui luttent pour la justice, la nation saura reconnaître les siens. Mais ces danseurs de l’apocalypse sont prêts à tout pour leurs intérêts égoïstes. Alors, en avant pour la résistance !
11. Le 5 janvier 2010 à 11:20, par dadis En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
merci pour ce travail remarquable qui inspirera sans doute les beni oui qui entourent le prince comme dit nicolas dans le prince.a mediter................
12. Le 5 janvier 2010 à 11:28 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Excellent éditorial dans le fond comme dans la forme !
13. Le 5 janvier 2010 à 11:51, par Kankélen Tigui En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Bonjour
Le Doyen, vous avez fait 1 article très fantastique. C’est une véritable promonition, une prophétie que vous venez de faire au sujet du devenir de notre pays en 2010 et suivant. C’est ça être un intellectuel. Vous avez tout dit. Vous avez joué votre rôle. C’est ce qu’on attend d’un journaliste digne de ce nom. Plutôt que de chanter que tout est pour le meiux dans le meilleur des mondes, il faut savoir dire ce qui est juste. Personne ne vous en voudra le jour où le Burkina ressemblera au Libéria, Somalie, Sierra Léon...qu’Allâh nous en garde.
C’est l’un des meilleurs articles que je suis amené à lire très rarement. Qu’Allâh vous garde longtemps à la tête de votre Quotidien. Pour ajouter à vos souhaits, je dirais, comme l’autre que :"Si Dieu juge les nations, qu’Il mette le Burkina à sa droite" Merci doyen
14. Le 5 janvier 2010 à 12:40, par Le doyen En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Belle analyse de la situation. Ceux qui s’excitent pour la re-révision de l’article 37 sont connus avec leur tête d’affiche. Ce sont des gens qui sont restés muets au moment oû le pouvoir tanguait après la boucherie de sapouy.Il faut les comprendre car depuis 1992 ils sont députés grassement payés,nourris,véhiculés, logés,par le peuple. Bien avant d’être députés ils ont occupés de hautes fonctions dans ce pays. En réalité ils ne se battent pas pour Blaise Compaoré mais c’est plutôt pour conserver leur position sociale. 20 ans à l’assemblée nationale ça se défend ! Mais un jour il faudra rendre compte au peuple.
15. Le 5 janvier 2010 à 12:42 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci Monsieur le directeur pour cet article plein de sagesse. vous êtes un patriote. Puisse Dieu éclairer tous les burkinabé à penser au Burkina Faso et non à leurs interets égoîstes. Nous avons l’ultime occasion avec notre président en tête de montrer aux yeux du monde que nous sommes un peuple mur. 2010 marquera le cinquantenaire de notre pays, cinquante ans c’est l’âge de la sagesse. J’appelle les autorités coutumière et religieuse à user de leur force morale pour dissuader tous ceux qui veulent mettre en péril notre cher pays de renoncer à leur projets macabres. Que Blaise Compaoré se rassure, tous ceux qui gesticulent autour de lui et surtout autour de la révision de l’article 37 sont ses pires ennemis. Ils seront les premiers à prendre la clé des champs et à faire des retournements de vestes spectaculaires quand ils l’ont mis en difficultés. Soyez comme ce chef d’entreprise qui veut que ses emplyés lui disent la vérité même si c’est au prix de leur emplois. Monsieur le président, si vous aimez réellement le Burkina Faso, usez de tous vos pouvoirs constitutionnels pour mettre en place des instutitions fortes, crédibles pendant votre dernier mandat qui j’espère comemencera certainement en cette année 2010. Venez completez la liste de ces africains que sont : JJ rawlings, Alpha Oumar KOMARE, Abdoul Diouf, Mathieu KEREKOU ...Avec l’expérience que vous avez dans la gestion des crises, vous ne chômeriez pas,vous ne seriez pas non plus inquiétés.Mais sachez aussi que si vous vous laisser convaincre d’une modification de l’article 37 vous courrez à votre perte, à celle de votre famille et à celle du Burkina Faso.
16. Le 5 janvier 2010 à 12:57, par Dintamouwan TANI En réponse à : Bel Article
Je suis burkinabè vivant dans la presse en Côte d’Ivoire. C’est un bel article que le pays a proposé. Pourquoi reviser l’article 37 ? Pour éterniser les dirigeants actuels au pouvoir. Ce n’est plus à l’orde du jour de penser comme ça. Il est temps de dire qu’un pays democratqiue est un pays où il y a l’alternence. Il n’y a pas d’hyper intelligent. tout le monde peut diriger. Il suffit que le peuple lui fait confiance. C’est seulement ceux qui veulent manger éternellement à la soupe du roi qui pense qu’il doit rester éternel. vraiment essayons d’autres personnes. On a quand des élites au Faso. On ne va pas croire que sans une seule personne, tout s’écroulera. C’est faux. Malheureusement, quand on dit non à la revisition de cet article dit 37, on te traite d’opposant ou de contre le président actuel. C’est dommage !!!
Dintamouwan TANI
17. Le 5 janvier 2010 à 13:04, par Icare En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Editorial pertinent et courageux, DG ! Mais la cause est entendue depuis que sous la pression subséquente à la crise NZ, ILS avaient accepté de reculer ! C’était pour tout juste mieux sauter...
Imaginez un peu que cet article non modifié et que BC doive véritablement s’en aller, et que RMCK devienne chef de file de l’opposition. Ah !!! Il est permis de rêver parfois...., mais cela ne risque pas d’arriver sous nos yeux !
Le système CDP-Républicain ne marche que dans la SEULE hypothèse où ILS sont au pouvoir ! L’autre alternative, c’est le Chaos !
18. Le 5 janvier 2010 à 13:34, par Jack En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
L’honorable Mahama SAWADOGO et ceux qui pensent comme lui devraient lire cet article et le garder en mémoire aussi longtemps que possible. Mais le président Blaise est-il vraiment prêt à partir en 2015 ? Il connaît bien "son monde" qu’il utilise avec maestria laissant croire comme l’article le stipule si bien qu’il n’est pas à la base des agitations des Mahama et Cie.
19. Le 5 janvier 2010 à 15:56 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
QUE CEUX QUI SORTENT SANS AUCUNE HONTE PARLER DE LA NECESSITE DE REVISION DE L’ARTICLE 37 SE RAVISENT. ILS DEVRONT PASSER SUR NOS CORPS D’ABORD ET CELA DEJA NE SERA PAS FACILE.
20. Le 5 janvier 2010 à 16:00 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Article de tres haut vol> Vraiment ca fait longtemps que j’ai lu un tel papier tres dense, bien ecrit dans un francais qui fait rever. Je vous demande d’ecrire un peu plus souvent (1 fois par trimestre au moins) De plus, c’est un avertissement courageux aux actuels dirigeants de notre pays qui veulent s’opposer au renouvellement des intelligences, des competences et a la repartition des richesses dans notre pays. A nos dirigeants, je leurs demande de prendre exemple sur les pays qui appliquent l’alternance, ils sont mieux developpes (sans exceptions) que nos republiques cotonnieres. A bon entendeur, salut
21. Le 5 janvier 2010 à 16:52, par kouka En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Article très inspiré dans la forme et le style qui est le vôtre, à vous seul, DG. Le fond quant à lui est l’aspiration commune de tous les Burkinabè aspirant à plus d’épanouissement à travers la démocratie vraie, celle qui passe par l’épreuve courageuse de l’alternance...
Longue vie "au Pays" et à son DG pour toujours nous servir de si beaux articles.
Bonne année et Bon vent !!!!!
22. Le 5 janvier 2010 à 17:13, par prlefaso En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Tres bel article plein de sens. Monsieur le DG, ya rien a dire, sinon que votre article vient a point. J’espere seulement que ceux qui ont en projet la modification de l’article 37 sauront vont lire et mieux comprendre vos idees qui refletent celles des beaucoup d’autres Burkina.
Je suis sur que meme parmi les gars du regime, il ya beaucoup de gens qui sont contre, mais qui ne peuvent pas s’exprimer librement au risque de se voir chasse de la barque.
En tout cas felicitations encore pour cet article et bon courage a vous et a votre journal.
23. Le 5 janvier 2010 à 17:34, par Etudiant en Genie Civil En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Je pense après 20 ans de règne sans partage Blaise mérite un repôs sabbatique.Sachons bien que toutes les nations prospères en démocratie on une constitution stable.
Toutes mes félicitation pour cet article édifiant.
Que DIEU bénisse notre BURKINA FASO !
24. Le 5 janvier 2010 à 17:39, par LE CERVEAU En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
vraimen trè bel article. je suis depassé par les mots de cet article. vraiment merci professeur. si on pouvait transmettre une copie à blaise, je suis sur qu’il allait dire a MAHAMA et autres vautours de ne plus parler de la prostitution de la l’article 37. Une fois de plus merci !
je vous demande d’ecrire souvent. ca fera du bien. je vous jure.
ce soir-là, je vais imprimer cet article et le faire lire à mes amis.
25. Le 5 janvier 2010 à 17:46 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci bien pour ce bel article. Bonne et heureuse année 2010 à tous les fils et filles du Burkina réel.
Que Dieu nous epargne de toute derive.
26. Le 5 janvier 2010 à 18:35, par Alpha Baba En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci DG car c’est avec émotion que j’ai lu l’éditorial. Je suis si ému que j’en verse des larmes. Oui vous avez une belle plume, une plume qui comme une glaive fait face avec courage et dignité pour combattre ce mal que l’on veut nous inoculer, ce virus qui s’appelle révision de l’article 37 avec des griots et des fieffés menteurs qui s’adonnent méchamment à des dribles chaloupées. Ils n’aiment pas le peuple ils s’aiment eux-mêmes et comme Narcisse ils vont se noyer car nous les attendons de pied ferme
DG votre éditorial est le plus beau cadeau que vous faites au peuple du Burkina après la création de votre journal. Votre point de vue est ce que pense la grande majorité des burkinabé. Nous sommes fiers de vous M. Sigué que Dieu vous bénisse et vous protège.
Pour l’amour du peuple, DG écrivez plus souvent , je vous le demande une fois par mois s’il vous plait
27. Le 5 janvier 2010 à 18:36, par Amine En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Bonjour, moi c’est Amine.
Merci Monsieur le Directeur,c’est avec attention et fierté que j’ai lu votre message tant passionnant et patriotique.Je suis heureux de constater qu’il reste encore des hommes honnêtes,courageux et dignes comme vous au Burkina.J’invite les soient disant intellectuels(véreux)à faire souvent preuve de courage et de dignité en dénonçant ces pratiques indignes et criminels.Ensemble disons non à l’assassinat de notre loi fondamentale,disons non à l’égoïsme et à la malhonnêteté des uns, disons non au pouvoir à vie qui nous mènera que dans l’ abattoir.J’espère également que le président du Faso fera preuve de sagesse et de vigilance en écoutant les apports des honnêtes citoyens.pour terminer je dirai tout simplement que Dieu vous bénisse Monsieur le directeur.
28. Le 5 janvier 2010 à 18:38, par Kombelemsiguiri En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci Monsieur SIGUE pour ce cours de dignité. Voilà quelqu’un qui est né avant l’agonie et la mort de la honte.
Osons espérer que cette belle leçon sera un catalyseur pour chacun de nous et comme une boussole éclairera les pas de nos dirigeants.
Comme, ils le proclamaient (beaucoup d’entre eux et surtout le capitaine BC) à la suite du Capitaine Thomas Sankara "Malheur à ceux qui baillonnent leur peuple".
Bonne et heureuse année à Sigué au personnel des éditions "Le Pays".
29. Le 5 janvier 2010 à 20:18, par BADO En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
C’EST BIEN LA 1ERE FOIS QUE JE LIS UNE TELLE HUNANIMITE DANS UN FORUM, SUR CE SITE. C’EST DIRE !! ET C’EST PA VOLE !
30. Le 5 janvier 2010 à 21:39 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Jeremie, permets- moi de te tutoyyer car je me sens si pres de toi en esprit. Tu es le vrai fils de ta mere. Tu as dis exactement ce qu’ un intellectuel doit dire quand le pays est a la croisee des chemins. C’st ca on dit etre intellectuel.
Privilegier d’abord le grand public et ne pas forcement s’ acoquiner courtisanement et Raspoutiniquement avec les grands pour une poignee d’arachide.
Il ya toujours des hommes dignes au Burkina Faso malgre la horde de vautours qui sortent de partout comme mues par une generation spontanee.
LOP.
31. Le 5 janvier 2010 à 22:19, par kabore kayaba félix En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Il n’est pas superflux de féliciter le DG des Editions Le Pays pour la pertinence de son écrit.Et comme l’a bien dit un avant moi,cet écrit me redonne ma fierté de burkinabè.Et je pense que l’écrit de mr SIGUE peut constituer un thème d’étude pour nos étudiants au cours de l’année académique en cours.
Mais revenons au sujet invoqué dans l’article pour dire que l’analyse de la situation du Burkina en ce début d’année ne souffre d’aucune ambiguité.Mr Sigue a fait une leçon de morale à tous ceux qui, comme le" déshonorable"Mahama sawadogo s’entete à faire croire aux Compaoré qu’après eux, le Burkina disparaitra.Mais l’analyse est sans équivoque.
Pour notre part,nous concluons cette pertinente analyse de mr Sigue par cette sentence de Christ après l’une de ses célèbres paraboles :"que ceux qui ont des oreilles entendent".Et nous formulons cette prière :"que dieu donne des oreilles à ceux à qui il en manquent au cours de cet année 2010.Amen..................
32. Le 5 janvier 2010 à 22:25, par JOHN En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Il ya longtemps que j’avais lu un article aussi beau. Merci pour votre contribution pour un Burkina meilleur. Comme vous l’avez si bien dit, une société s’améliore et subsiste par le renouvellement de ses dirigeants. Ce qui apporte du sang neuf et de nouvelles idées pour continuer la marche. Alors vive l’Alternance !
33. Le 5 janvier 2010 à 22:36, par Ange En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci DG. En réalité à vous observer depuis belle lurette, le contenu de votre article ne m’étonne pas du tout. Là où vous me surprenez c’est votre constance et votre hauteur d’esprit. C’est sûr que vous avez fait l’objet de toutes les approches possibles surtout dans le Yatenga par les caciques du parti au pouvoir et je suis heureux de constater que vous au moins, excusez moi mais ne le prenez pas en mal, vous avez des couilles ! Il y a belles lurettes que beaucoup d’intellos de ce pays ont dissimilés les leurs. Souvent avec juste raison parce qu’on a un pistolero à la tête de notre pays. Et je reste tout de même sceptique quand au sursaut d’orgueil de ces rapaces, égocentriques et apatrides qui nous gouvernent. Je reste convaincu qu’il nous faut la manière forte et seulement la manière forte pour nous débarrasser de ces vautours. Imaginez ce que vous voulez comme manière forte mais je suis sûr qu’on est sur la même longueur d’ondes. Bon courage à vous pour cette année 2010.
34. Le 6 janvier 2010 à 00:09 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci infiniment DG !!! vous faites la difference ; comme disait Norbert Zongo "le pire n est pas la mechancete des gens mauvais mais le silence des gens bien".
vous avez a travers votre plume rompu le silence.
bravo !!!! bravo !!!! et encore bravo !!! ;
nous savons qu ils vont vous demander des comptes ces rapaces, mais restez serein tout le peuple burkinabe epris de paix et de justice de l interieur comme de l exterieur est avec vous ;
un fidele lecteur a l exterieur du pays.
35. Le 6 janvier 2010 à 11:07, par Zas En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci pour cet article à la fois instructif et rempli de bon sens. Si tout nos intellectuels avait une conscience nationale comme vous, je crois que le Burkina sérait mieux avancé aujourd’hui. Vous avez fait là, un travail propre d’intellectuel.
36. Le 6 janvier 2010 à 19:38, par SIDBALA En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
J’ai l’impression que nos dignitaires ont la mémoire courte. Ceux qui sont descendu dans la rue à un moment où l’article 37 avait été modifié sont toujours là. Grand frère, wait end see !
37. Le 6 janvier 2010 à 20:08 En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Merci Mr le DG pr votre article combien instructif,encore merci et surtout bonne année à vous et votre peronnel.
Pour les affamés du pouvoir continu,egoiste et sans limite,qu’ils sachent que la mort peut vaincre leur ambition malhonnete,malheur à ceux qui pensent qu’un homme sur terre est indispensable.Les assassins de l’article 37 doivent se raviser immediatemment autremment c’est le peuple vrai qu’ils rencontreront sur leur chemin.Malheur à ceux qui baillonnent leur peuple,vive le peuple BURBINABE VRAI(sans les vautours)et disons NON NON ET NONà la revision de l’article 37.A bas les revisionnistes de l’article 37.
ENSEMBLE DRESSONS CONTRE CES APPATRIDES SANS VERGOGNE.
VIVE LE PEUPLE DU BURKINA.
38. Le 6 janvier 2010 à 20:43, par zaad.it En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
pas de commentair je sui tre contant de lire set article.
le grand frere:le DG sigué est un intellectuel qui peu bien fair la politique.courage grand frere long vie a toi grand frere.
39. Le 7 janvier 2010 à 10:07, par RaaB En réponse à : Bonjour 2010 ! Protège-nous de toute souillure de l’article 37
Je suis saisi d’admiration devant, la componction , mais surtout le courage rarissime , avec lesquels le DG des éditions Le Pays a écrit cet édito. Qu’il sache que, le Burkina Faso assoiffé de démocratie vraie est déjà prèt pour faire echec à cette manoeuvre funeste de la constitution.