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Conseil de Sécurité des Nations Unies : Le Burkina Faso termine honorablement son mandat ce 31 décembre 2009

Publié le jeudi 31 décembre 2009 à 10h24min

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Petit à petit, avec assurance et dynamisme, le Burkina Faso a honorablement rempli son mandat en qualité de membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2008-2009.

Comme pour montrer l’engagement et la détermination avec lesquels notre pays a porté haut le flambeau du continent dans cette instance internationale, il lui est revenu (selon la présidence tournante), en cette fin de mandat, de prendre les commandes de l’institution pour le mois de décembre.

A ce titre, notre pays a coordonné, durant tout le mois de décembre, les activités de cette structure chargée de discuter et de décider des questions de Sécurité dans le monde. A cette occasion, il a eu la possibilité de réunir le 8 décembre à New York, les quinze membres du Conseil et plusieurs autres membres des Nations Unies autour d’un débat sur une question pertinente et d’importance majeure qui préoccupe aujourd’hui au plus haut niveau, aussi bien les nations les plus puissantes que celles les plus pauvres. Il s’agit des menaces à la Sécurité internationale auxquelles sont exposés les pays du fait du trafic des drogues.

Ce thème est d’actualité et touche à un phénomène réel, tant les effets dévastateurs de la drogue sont vécus et perçus au quotidien par les populations des villes et des campagnes.

La pertinence de ce débat public animé par le Chef de la diplomatie burkinabè, Son Excellence Monsieur Bédouma Alain Yoda, sous le thème « Paix et sécurité en Afrique : Trafic de drogue et menace à la sécurité internationale », a vu la participation du Secrétaire Général de l’ONU, SEM Ban Ki-moon, du Directeur de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), Monsieur Antonio Maria Costa, de tous les membres du Conseil de Sécurité et de plusieurs autres pays.

Les différentes interventions (plus d’une trentaine), loin de discours creux, de mots abstraits, ont porté sur des faits, des constats qui, d’un pays à un autre montrent la réalité du phénomène et surtout l’urgence d’une solution, car, à l’analyse, ce fléau semble être encore insaisissable.

Ainsi, tour à tour, du Secrétaire Général de l’ONU au Président du Conseil, en passant par le Directeur de l’UNODC, la Représentante permanente des Etats-Unis d’Amérique aux Nations Unies, les Représentants de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, de la CEDEAO, du Mouvement des Non alignés et les représentants de plusieurs autres pays, tous ont souligné le caractère transnational du trafic des drogues, les grandes capacités financières des cartels de drogues qui se mesurent à leur capacité de nuisance, notamment par la déstabilisation des institutions étatiques, la corruption, les crimes, les blanchiments d’argent… Face à un tel défi, tous ont appelé à une action concertée de l’ONU, des Etats, des institutions sous régionales et régionales.

C’est essentiellement à cette prise de conscience active que le Burkina Faso a voulu interpeller la communauté internationale, afin que des réflexions soient menées pour une meilleure approche du phénomène.

Les méfaits des drogues en Afrique, notamment en Guinée Bissau, en Guinée, avec plus récemment, l’histoire mystérieuse de « l’avion de la cocaïne » découvert au Mali en novembre dernier, la traque quotidienne et les saisies souvent faites par les agents de sécurité à l’aéroport et dans nos campagnes, montrent que le problème est plus que préoccupant.
La déclaration présidentielle qui a été adoptée à l’unanimité à l’occasion de ce débat illustre l’intérêt que tous les pays, sans exclusive, portent sur la nécessaire maîtrise du phénomène. Tous ont montré leur disponibilité à collaborer dans ce sens.

Hormis ce débat public, le Burkina Faso a au cours de sa présidence, coordonné un programme chargé au sein du Conseil. Ainsi il a présidé des réunions sur des questions spécifiques concernant le Soudan, la Côte d’Ivoire, le Burundi, la Centrafrique, la République Démocratique du Congo, le Libéria, le Rwanda, l’ex-Yougoslavie, Chypre, le Moyen Orient, l’Iran…

Le Burkina Faso, à travers sa Mission Permanente auprès des Nations Unies, a conduit, de main de maître, cette instance et tous les membres du Conseil l’ont félicité pour son dynamisme constant au cours des deux années.

Notons qu’en septembre 2008, notre pays avait déjà assuré la présidence du Conseil et organisé un débat de haut niveau sous la direction de SEM le Président du Faso sur le thème : « Médiation et règlement des conflits », qui a eu un grand retentissement.
Dans l’attente de l’élaboration d’un bilan plus détaillé, notons que le Burkina Faso termine en beauté cette mission de représentation de tout le continent au sein du Conseil de Sécurité.

Félicitations à l’Ambassadeur Michel Kafando et à toute son équipe qui, par leur dynamisme, ont permis au Burkina Faso de relever le défi, et de prouver s’il en était encore besoin que sa qualité et sa richesse se trouvent dans ses hommes.

Yolande KALWOULE
DCPM-MAECR

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